Chapitre 307

Le reste du trajet se fait dans un silence total. Les soupirs constants de Tessa et ses respirations lourdes me font comprendre qu’elle n’est toujours pas à l’aise avec l'idée d'aller voir mes parents. Moi non plus, mais comme je l’ai dit, c’est juste pour la forme.

Quelques minutes plus tard, on arrive devant le manoir de mon père. Je gare la voiture dans la cour. Il est censé quitter cet endroit dans trois jours. Je me demande bien comment il va s’en sortir en banlieue, sans sa richesse ni son influence.

« On est arrivés, » je dis à Tessa en venant lui ouvrir la portière. Elle hoche la tête silencieusement et me fait un sourire forcé qui ne monte pas jusqu’à ses yeux. Son stress se lit dans son regard, c'est écrit sur son visage. Je ne sais plus quelles paroles utiliser pour lui faire comprendre qu'elle n’a aucune raison d’avoir peur.

Je prends ses mains délicates dans les miennes, nos doigts s'entrelacent, et je l'emmène dignement jusqu’à l’entrée. On dirait que l’exil de mon pèr