CaïnLe goût du sang d’Elya explose encore sur ma langue, métallique et enivrant. Mon souffle est court, ma poitrine se soulève au rythme de cette énergie nouvelle qui pulse désormais entre nous. Le lien est là, vivant, vibrant, tissé dans nos veines et nos âmes.Je la sens, dans le moindre repli de mon esprit. Chaque battement de son cœur résonne dans le mien, chaque frisson sur sa peau déclenche une onde brûlante dans mon sang. Ce lien… c’est une malédiction autant qu’une bénédiction.Elya est adossée contre Adrian, son visage pâle et ses lèvres entrouvertes par le souffle court. Elle tremble encore, mais je sais que ce n’est pas de peur. C’est la force du lien qui s’installe, qui se grave en elle comme une marque indélébile.— Ça va ? murmuré-je en m’agenouillant devant elle.Ses yeux s’ouvrent lentement. Ils brillent d’une lumière nouvelle, une lueur dorée et sombre à la fois. Elle me regarde comme si elle me voyait pour la première fois… et en un sens, c’est peut-être le cas.— O
CaïnAdrian s’approche, son regard doré brillant dans l’obscurité.— Elle a survécu au pacte, murmure-t-il.— Pas seulement, répondè-je en caressant la joue d’Elya. Elle l’a maîtrisé.Un frisson me parcourt alors que je sens la vérité de mes paroles résonner dans le lien.Elya n’est plus une simple oméga.Elle est devenue bien plus que ça.Et nous venons juste de déclencher quelque chose d’irréversible.---ElyaLa douleur pulse encore dans mes veines, brûlante et sourde à la fois. Chaque respiration semble attiser ce brasier intérieur qui me consume depuis le pacte. Pourtant, malgré la fatigue qui pèse sur mes muscles, une force nouvelle vibre en moi, indomptable et terrifiante.Je me redresse lentement, soutenue par Caïn dont la main chaude est fermement posée sur ma taille. Ses doigts tremblent légèrement, signe qu'il n'est pas aussi serein qu'il le prétend.— Ça va ? murmure-t-il.Je hoche la tête. Oui… Non… Je n’en sais rien. J’ai cette énergie folle qui court dans mon corps, com
Adrian Son visage est tourné vers les flammes, mais je sais qu’elle ne les voit pas vraiment. Elle est ailleurs — enfermée dans cette nouvelle puissance qui pulse en elle comme une bête prête à mordre.Caïn est posté près de la porte, le dos appuyé contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine. Son regard est fixé sur elle, vigilant, comme s'il s'attendait à ce qu'elle explose à nouveau d'une seconde à l'autre. Je sens son inquiétude dans la tension de ses épaules.— Elle ne dort pas, dis-je doucement.— Elle ne dort jamais, réplique Caïn d’une voix grave.J’ignore s’il parle de cette nuit seulement ou de toutes celles qui ont précédé. Ce qu’elle a vécu… la perte, la trahison, le poids du pacte… c’est un fardeau qu’aucun d’entre nous ne peut vraiment comprendre.Je m’approche d’elle, m’accroupissant à sa hauteur.— Elya…Elle tourne lentement la tête vers moi. Son regard est différent ce soir. Plus sombre. Plus profond.— Je suis désolée, murmure-t-elle.— Tu n’as pas à l’être.— J
ElyaIl tourne la tête vers moi, ses yeux argentés brillant faiblement dans la pénombre.— Tu n’es plus en danger, dit-il doucement.— Je ne parle pas de ça.Son regard s’assombrit. Il sait. Il sent cette tension dans l’air — ce poids qui n’a rien à voir avec la magie ou le danger. C’est lui. C’est nous.Je me redresse légèrement, glissant mes jambes sous moi. Le mouvement attire son attention. Son regard glisse le long de mon corps, lent, calculateur. Un tressaillement me parcourt.— Tu ressens ça aussi ? demandé-je d’une voix tremblante.Il ne répond pas tout de suite. Son regard se fait plus intense, plus brûlant. Puis il incline la tête.— Oui.Un battement pulse dans ma poitrine. Il est si proche. Trop proche. Sa main repose sur son genou, mais je le vois contracter les doigts, comme s’il se retenait de me toucher.— Adrian…— Ne me tente pas, Elya, murmure-t-il.— Et si j’ai envie de te tenter ?Un frisson traverse son corps. Il ferme brièvement les yeux, sa mâchoire se tendant
AdrianMon regard balaye la pénombre. L’obscurité n’a jamais été un obstacle pour moi. Mes sens sont à vif, captant chaque variation dans l’air, chaque battement du silence. Une odeur métallique flotte dans l’atmosphère — le sang.Mon sang se glace.— Elya…Je fais volte-face et retourne dans le salon en quelques foulées rapides. Elle est toujours là, assise sur le canapé, le souffle court, le regard fixé sur moi. Son visage est pâle, mais elle ne semble pas blessée.— Adrian ? demande-t-elle d'une voix tremblante.Je m’agenouille devant elle, prenant son visage entre mes mains.— Est-ce que tu as senti quelque chose ?Elle secoue lentement la tête.— Non… mais… j’ai entendu quelque chose. Un bruit à la fenêtre.Je fronce les sourcils et me redresse. Caïn est déjà à la fenêtre, ses yeux dorés perçant l’obscurité.— Ce n’est pas une créature ordinaire, dit-il doucement. C’est… quelque chose d’autre.Un frisson me parcourt l’échine. J’avance vers la fenêtre, scrutant les ténèbres au-del
ElyaLa nuit est tombée depuis longtemps, mais le sommeil me fuit. Je suis allongée sur le lit, le regard fixé sur le plafond, le cœur battant encore trop vite après ce qu’il s’est passé. Selene. Ce nom résonne dans mon esprit comme une menace sourde, un avertissement gravé dans ma mémoire.Adrian est là, allongé à côté de moi. Il ne dort pas non plus. Son souffle est profond, mesuré, mais je sens la tension dans son corps, le poids de ses pensées qui le dévorent de l’intérieur.Je me tourne doucement vers lui, glissant ma main le long de son bras nu. Sa peau est chaude sous mes doigts. Il tressaille légèrement, mais ne repousse pas mon contact.— Adrian…Ses yeux s’ouvrent lentement. L’obscurité de la pièce n’altère en rien la profondeur de son regard. Ce bleu intense, troublant, qui m’a captivée dès le premier instant.— Tu ne dors pas ? murmure-t-il.— Comment pourrais-je ?Il se redresse légèrement, appuyé sur un coude. Une mèche de cheveux tombe sur son front. Instinctivement, j’
ElyaL’aube se lève lentement, baignant la pièce d’une lumière douce et dorée. Le souffle régulier d’Adrian caresse ma nuque alors qu’il dort encore, son bras passé autour de ma taille. Sa chaleur m’apaise, mais le poids de la nuit précédente pèse toujours sur mon esprit.Selene. Ce nom est comme un poison dans mon esprit. Une ennemie invisible, tapie dans l’ombre, prête à frapper au moment le plus inattendu. Mais cette fois, nous serons prêts.Je glisse doucement hors du lit, prenant soin de ne pas le réveiller. Mes pieds nus touchent le sol froid alors que je m’avance vers la fenêtre. Les rideaux sont légèrement ouverts, laissant filtrer une lumière pâle.Une silhouette se reflète dans la vitre.Je me retourne brusquement, le cœur battant à tout rompre.— Tu es déjà réveillée.Caïn est appuyé contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Ses cheveux noirs tombent en mèches désordonnées autour de son visage anguleux, et ses yeux sombres brillent d’un éclat froid
ElyaLa nuit est lourde et oppressante lorsque je pénètre dans le club. Les murs vibrent au rythme d’une musique assourdissante, le sol tremblant sous mes talons. Les lumières rouges et dorées découpent des ombres mouvantes sur les visages des danseurs, créant une atmosphère électrique, presque suffocante.J’ai choisi une robe noire moulante, une seconde peau qui épouse chaque courbe de mon corps. Le décolleté est profond, laissant entrevoir juste assez de peau pour attirer les regards. Mes cheveux tombent en vagues sombres sur mes épaules, et mes lèvres sont teintées d’un rouge sang.Je suis l’appât.Adrian déteste ce plan, mais il n’a pas eu le choix. Selene me traque, et si nous voulons la prendre de vitesse, nous devons la forcer à sortir de l’ombre.— Tu es splendide.La voix de Caïn résonne derrière moi. Je me retourne et le découvre adossé au mur, une coupe de champagne à la main. Ses cheveux noirs sont ébouriffés avec une nonchalance étudiée, et son costume noir parfaitement t
ElyaLa nuit est lourde et oppressante lorsque je pénètre dans le club. Les murs vibrent au rythme d’une musique assourdissante, le sol tremblant sous mes talons. Les lumières rouges et dorées découpent des ombres mouvantes sur les visages des danseurs, créant une atmosphère électrique, presque suffocante.J’ai choisi une robe noire moulante, une seconde peau qui épouse chaque courbe de mon corps. Le décolleté est profond, laissant entrevoir juste assez de peau pour attirer les regards. Mes cheveux tombent en vagues sombres sur mes épaules, et mes lèvres sont teintées d’un rouge sang.Je suis l’appât.Adrian déteste ce plan, mais il n’a pas eu le choix. Selene me traque, et si nous voulons la prendre de vitesse, nous devons la forcer à sortir de l’ombre.— Tu es splendide.La voix de Caïn résonne derrière moi. Je me retourne et le découvre adossé au mur, une coupe de champagne à la main. Ses cheveux noirs sont ébouriffés avec une nonchalance étudiée, et son costume noir parfaitement t
ElyaL’aube se lève lentement, baignant la pièce d’une lumière douce et dorée. Le souffle régulier d’Adrian caresse ma nuque alors qu’il dort encore, son bras passé autour de ma taille. Sa chaleur m’apaise, mais le poids de la nuit précédente pèse toujours sur mon esprit.Selene. Ce nom est comme un poison dans mon esprit. Une ennemie invisible, tapie dans l’ombre, prête à frapper au moment le plus inattendu. Mais cette fois, nous serons prêts.Je glisse doucement hors du lit, prenant soin de ne pas le réveiller. Mes pieds nus touchent le sol froid alors que je m’avance vers la fenêtre. Les rideaux sont légèrement ouverts, laissant filtrer une lumière pâle.Une silhouette se reflète dans la vitre.Je me retourne brusquement, le cœur battant à tout rompre.— Tu es déjà réveillée.Caïn est appuyé contre le chambranle de la porte, les bras croisés sur sa poitrine. Ses cheveux noirs tombent en mèches désordonnées autour de son visage anguleux, et ses yeux sombres brillent d’un éclat froid
ElyaLa nuit est tombée depuis longtemps, mais le sommeil me fuit. Je suis allongée sur le lit, le regard fixé sur le plafond, le cœur battant encore trop vite après ce qu’il s’est passé. Selene. Ce nom résonne dans mon esprit comme une menace sourde, un avertissement gravé dans ma mémoire.Adrian est là, allongé à côté de moi. Il ne dort pas non plus. Son souffle est profond, mesuré, mais je sens la tension dans son corps, le poids de ses pensées qui le dévorent de l’intérieur.Je me tourne doucement vers lui, glissant ma main le long de son bras nu. Sa peau est chaude sous mes doigts. Il tressaille légèrement, mais ne repousse pas mon contact.— Adrian…Ses yeux s’ouvrent lentement. L’obscurité de la pièce n’altère en rien la profondeur de son regard. Ce bleu intense, troublant, qui m’a captivée dès le premier instant.— Tu ne dors pas ? murmure-t-il.— Comment pourrais-je ?Il se redresse légèrement, appuyé sur un coude. Une mèche de cheveux tombe sur son front. Instinctivement, j’
AdrianMon regard balaye la pénombre. L’obscurité n’a jamais été un obstacle pour moi. Mes sens sont à vif, captant chaque variation dans l’air, chaque battement du silence. Une odeur métallique flotte dans l’atmosphère — le sang.Mon sang se glace.— Elya…Je fais volte-face et retourne dans le salon en quelques foulées rapides. Elle est toujours là, assise sur le canapé, le souffle court, le regard fixé sur moi. Son visage est pâle, mais elle ne semble pas blessée.— Adrian ? demande-t-elle d'une voix tremblante.Je m’agenouille devant elle, prenant son visage entre mes mains.— Est-ce que tu as senti quelque chose ?Elle secoue lentement la tête.— Non… mais… j’ai entendu quelque chose. Un bruit à la fenêtre.Je fronce les sourcils et me redresse. Caïn est déjà à la fenêtre, ses yeux dorés perçant l’obscurité.— Ce n’est pas une créature ordinaire, dit-il doucement. C’est… quelque chose d’autre.Un frisson me parcourt l’échine. J’avance vers la fenêtre, scrutant les ténèbres au-del
ElyaIl tourne la tête vers moi, ses yeux argentés brillant faiblement dans la pénombre.— Tu n’es plus en danger, dit-il doucement.— Je ne parle pas de ça.Son regard s’assombrit. Il sait. Il sent cette tension dans l’air — ce poids qui n’a rien à voir avec la magie ou le danger. C’est lui. C’est nous.Je me redresse légèrement, glissant mes jambes sous moi. Le mouvement attire son attention. Son regard glisse le long de mon corps, lent, calculateur. Un tressaillement me parcourt.— Tu ressens ça aussi ? demandé-je d’une voix tremblante.Il ne répond pas tout de suite. Son regard se fait plus intense, plus brûlant. Puis il incline la tête.— Oui.Un battement pulse dans ma poitrine. Il est si proche. Trop proche. Sa main repose sur son genou, mais je le vois contracter les doigts, comme s’il se retenait de me toucher.— Adrian…— Ne me tente pas, Elya, murmure-t-il.— Et si j’ai envie de te tenter ?Un frisson traverse son corps. Il ferme brièvement les yeux, sa mâchoire se tendant
Adrian Son visage est tourné vers les flammes, mais je sais qu’elle ne les voit pas vraiment. Elle est ailleurs — enfermée dans cette nouvelle puissance qui pulse en elle comme une bête prête à mordre.Caïn est posté près de la porte, le dos appuyé contre le mur, les bras croisés sur sa poitrine. Son regard est fixé sur elle, vigilant, comme s'il s'attendait à ce qu'elle explose à nouveau d'une seconde à l'autre. Je sens son inquiétude dans la tension de ses épaules.— Elle ne dort pas, dis-je doucement.— Elle ne dort jamais, réplique Caïn d’une voix grave.J’ignore s’il parle de cette nuit seulement ou de toutes celles qui ont précédé. Ce qu’elle a vécu… la perte, la trahison, le poids du pacte… c’est un fardeau qu’aucun d’entre nous ne peut vraiment comprendre.Je m’approche d’elle, m’accroupissant à sa hauteur.— Elya…Elle tourne lentement la tête vers moi. Son regard est différent ce soir. Plus sombre. Plus profond.— Je suis désolée, murmure-t-elle.— Tu n’as pas à l’être.— J
CaïnAdrian s’approche, son regard doré brillant dans l’obscurité.— Elle a survécu au pacte, murmure-t-il.— Pas seulement, répondè-je en caressant la joue d’Elya. Elle l’a maîtrisé.Un frisson me parcourt alors que je sens la vérité de mes paroles résonner dans le lien.Elya n’est plus une simple oméga.Elle est devenue bien plus que ça.Et nous venons juste de déclencher quelque chose d’irréversible.---ElyaLa douleur pulse encore dans mes veines, brûlante et sourde à la fois. Chaque respiration semble attiser ce brasier intérieur qui me consume depuis le pacte. Pourtant, malgré la fatigue qui pèse sur mes muscles, une force nouvelle vibre en moi, indomptable et terrifiante.Je me redresse lentement, soutenue par Caïn dont la main chaude est fermement posée sur ma taille. Ses doigts tremblent légèrement, signe qu'il n'est pas aussi serein qu'il le prétend.— Ça va ? murmure-t-il.Je hoche la tête. Oui… Non… Je n’en sais rien. J’ai cette énergie folle qui court dans mon corps, com
CaïnLe goût du sang d’Elya explose encore sur ma langue, métallique et enivrant. Mon souffle est court, ma poitrine se soulève au rythme de cette énergie nouvelle qui pulse désormais entre nous. Le lien est là, vivant, vibrant, tissé dans nos veines et nos âmes.Je la sens, dans le moindre repli de mon esprit. Chaque battement de son cœur résonne dans le mien, chaque frisson sur sa peau déclenche une onde brûlante dans mon sang. Ce lien… c’est une malédiction autant qu’une bénédiction.Elya est adossée contre Adrian, son visage pâle et ses lèvres entrouvertes par le souffle court. Elle tremble encore, mais je sais que ce n’est pas de peur. C’est la force du lien qui s’installe, qui se grave en elle comme une marque indélébile.— Ça va ? murmuré-je en m’agenouillant devant elle.Ses yeux s’ouvrent lentement. Ils brillent d’une lumière nouvelle, une lueur dorée et sombre à la fois. Elle me regarde comme si elle me voyait pour la première fois… et en un sens, c’est peut-être le cas.— O
ElyaLe crépitement du feu dans l’âtre projette des ombres dans la petite cabane de pierre où nous nous sommes réfugiés. L’air est lourd, saturé de tension et d’électricité. Assise sur un vieux fauteuil recouvert d’une peau de bête, j’observe Adrian et Caïn qui se font face, leurs silhouettes tendues comme deux prédateurs prêts à bondir.— C’est une folie, murmure Caïn, son regard sombre planté dans celui d’Adrian.Adrian esquisse un sourire froid, dévoilant brièvement le reflet de ses crocs.— Peut-être. Mais c’est la seule solution.— Vous pouvez arrêter de parler comme si je n’étais pas là ? dis-je, ma voix plus ferme que je ne l’aurais cru.Le regard d’Adrian glisse vers moi, doré, brûlant.— Tu ne comprends pas ce que cela implique, Elya.— Explique-moi alors.Adrian s’avance lentement vers moi, sa démarche féline et calculée. Lorsqu’il s’accroupit à ma hauteur, une mèche de cheveux noirs tombe devant son front. Il tend la main et effleure ma joue du bout des doigts, son contact