43: Aeron chevauchait fièrement aux côtés de son père sur le chemin du retour. Il était épuisé, son corps meurtri par le combat et l’épreuve du rituel, mais son esprit était en paix. Il avait vengé son grand-père, uni deux meutes ennemies et prouvé qu’il était digne d’être Alpha.Kael jetait des regards réguliers à son fils. Il voyait à quel point Aeron avait grandi en si peu de temps. Il n’était plus seulement son fils, mais un véritable leader.Quand ils atteignirent le territoire de leur meute, les hurlements des loups annoncèrent leur retour. Lyra, qui était restée dans l’attente, se précipita dehors dès qu’elle entendit le bruit des sabots.Lorsqu’elle vit son fils descendre de cheval, son cœur se serra. Son petit garçon… son bébé… couvert de poussière et de sang séché. Ses vêtements étaient déchirés, ses traits tirés par la fatigue. Elle courut vers lui et le prit immédiatement dans ses bras.— "Mon fils ! Oh, mon bébé, est-ce que tu vas bien ?" s’écria-t-elle en caressant son
44:Lyra était allongée contre Kael, sa tête posée sur son torse nu, écoutant le battement régulier de son cœur. La chaleur de son corps la rassurait, mais son esprit restait troublé. Elle leva doucement les yeux vers lui, ses doigts traçant distraitement des cercles sur sa peau.— "Kael… tu es certain qu’Aeron pourra gérer une meute à son âge ?" murmura-t-elle, la voix pleine d’inquiétude.Kael laissa échapper un léger soupir et caressa tendrement ses cheveux. Il comprenait ses craintes. Leur fils était encore si jeune, et pourtant, il portait déjà un fardeau que même certains alphas expérimentés auraient du mal à supporter.— "Je sais qu’il est jeune, Lyra," répondit-il calmement. "Mais tu l’as vu. Il est né pour ça. Il a la force, l’intelligence… et surtout, il a le cœur d’un vrai leader."Lyra secoua doucement la tête.— "Je ne doute pas de sa force, Kael. Ce qu’il a accompli est incroyable. Mais gouverner, ce n’est pas seulement se battre. C’est prendre des décisions difficiles,
Chapitre 45: Le Retour de la Mère du DéchuLe vent soulevait la poussière sur le sentier rocailleux qui menait au village. Une silhouette encapuchonnée avançait d’un pas rapide et déterminé. Ses longs cheveux noirs flottaient derrière elle, et son regard perçant balayait les alentours.Lorsqu’elle arriva aux abords du village, un loup en sentinelle la reconnut immédiatement et s’inclina légèrement.— "Madame Ilyana... vous êtes enfin de retour."Ilyana, la mère de l’ancien Alpha déchu, haussa un sourcil en entendant la tension dans sa voix.— "Qu’est-ce qui se passe ici, Dragan ? Où est mon fils ?"Le loup hésita. Il détourna le regard un instant avant de soupirer.— "Il... il n’est plus."Ilyana s’arrêta brusquement, son cœur se figeant dans sa poitrine.— "Qu’est-ce que tu racontes ? Comment ça, il n’est plus ?"Dragan avala sa salive difficilement avant de poursuivre :— "Votre fils a été tué... Il y a quelques jours."Les traits d’Ilyana se durcirent. Une ombre passa dans son rega
Chapitre 46:La forêt était baignée d’une douce lumière dorée alors qu’Aeron avançait, seul, appréciant le silence après une longue journée à diriger sa meute. Malgré son jeune âge, il sentait déjà le poids de ses responsabilités peser sur ses épaules. Il s’arrêta près d’un ruisseau, l’eau cristalline miroitant sous le soleil couchant, et soupira profondément.C’est alors qu’un bruit attira son attention. Une respiration rapide. Une présence. Il se redressa instantanément, tous ses sens en alerte.Puis, il la vit.Une jeune fille était agenouillée au bord de l’eau, trempant ses mains délicates dans le courant. Ses longs cheveux blonds brillaient sous la lumière du jour, encadrant un visage d’une beauté envoûtante. Sa peau était d’une douceur irréelle, et quand elle tourna lentement la tête vers lui, Aeron fut frappé par la profondeur de ses yeux bleus.Il sentit son cœur rater un battement.Elle parut surprise de sa présence et se leva d’un mouvement fluide, laissant sa robe blanche f
47:Une Séduction Subtile en Plein EntraînementLe soleil était haut dans le ciel lorsque les jeunes loups se rassemblèrent pour l’entraînement du jour. Aeron, en tant qu’Alpha, observait avec fierté et exigence les membres de sa meute, désireux de s’assurer que chacun développait sa force et son agilité. Parmi eux, Elena se démarquait, non pas par sa puissance, mais par sa grâce et sa délicatesse.Elle tenait une dague en main, face à un adversaire, simulant une attaque. Mais au dernier moment, elle feignit un faux mouvement et recula précipitamment, manquant de tomber.— « Attention ! » s’exclama Aeron en s’approchant vivement.Il attrapa son poignet au dernier moment, empêchant sa chute. Le contact entre eux provoqua une onde de chaleur soudaine. Elena leva les yeux vers lui, ses prunelles brillantes d’une fausse vulnérabilité.— « Je suis désolée… Je crois que je ne suis pas aussi douée que je le pensais, » murmura-t-elle d’une voix douce, baissant la tête comme si elle était gênée
48: Un jeu dangereuxKael échangea un dernier regard avec Elena avant de lui adresser un signe de tête respectueux.— « Ravis d’avoir fait ta connaissance, Elena. »Elena lui répondit d’un sourire doux, baissant légèrement la tête en signe de respect.— « L’honneur était pour moi, Alpha Kael. »Kael posa brièvement une main sur l’épaule d’Aeron, puis tourna les talons et s’éloigna d’un pas tranquille mais assuré. Dès qu’il fut hors de vue, Elena se retourna vers Aeron, son regard brillant d’un intérêt feint.— « Ton père a une présence imposante, mais il semble aussi très sage. »Aeron hocha la tête, un sourire fier se dessinant sur ses lèvres.— « C’est un homme extraordinaire. Il a toujours été un modèle pour moi. »Elena inclina légèrement la tête sur le côté, l’air curieuse.— « Tu l’admires beaucoup, n’est-ce pas ? »Aeron s’arrêta un instant, posant son regard sur elle avec une lueur intense.— « Plus que tout. Il a bâti cette meute, il l’a menée avec force et honneur. C’est grâ
49: Un baiser enflamméAeron n’était plus maître de lui-même. Le goût sucré des lèvres d’Elena hantait encore les siennes, et son cœur battait avec une violence incontrôlable. Il n’avait jamais ressenti un tel besoin, une telle envie impérieuse.Sans réfléchir, il tendit la main et attrapa Elena par le poignet avec une rapidité surnaturelle. Avant qu’elle ne puisse comprendre ce qui se passait, il la tira contre lui, son torse puissant heurtant la silhouette fine et délicate de la jeune femme.Le souffle d’Elena se coupa sous l’impact. Elle leva des yeux surpris vers Aeron, mais elle n’eut pas le temps de réagir davantage. D’un geste assuré, le jeune Alpha glissa une main dans sa nuque et captura à nouveau ses lèvres.Mais cette fois-ci, ce n’était plus un simple baiser d’exploration. C’était un feu ardent, une vague brûlante qui s’abattait sur eux. Aeron ne se contentait plus de subir, il prenait l’initiative, dévorant ses lèvres avec une faim nouvelle. Son étreinte était ferme, poss
50 : Allongée contre lui, Elena caressait doucement le torse d’Aeron du bout des doigts, traçant des cercles légers sur sa peau brûlante. Elle sentait son cœur tambouriner sous sa paume, signe évident du trouble qui l’habitait.— Ton cœur bat vite, murmura-t-elle avec un sourire en coin.Aeron détourna le regard, hésitant. Il n’était pas habitué à mettre des mots sur ce qu’il ressentait. Pourtant, face à Elena, il sentait un poids sur sa poitrine, une sensation à la fois enivrante et effrayante.— C’est normal, répondit-il d’une voix rauque. Tu es… différente.Elena se redressa légèrement et plongea son regard dans le sien.— Différente, comment ?Aeron ouvrit la bouche, puis la referma. Il passa une main nerveuse dans ses cheveux avant de laisser échapper un soupir.— Tu es la seule à me faire ressentir ça… cette… chaleur, avoua-t-il finalement.Un sourire tendre se dessina sur les lèvres d’Elena. Elle s’approcha, posant son front contre le sien.— Alors pourquoi tu sembles lutter c
Chapitre final : La Lune des AnciensLe ciel était clair. La lune, ronde et majestueuse, baignait la vallée d’une lumière argentée. Ce soir-là, les deux anciennes meutes — désormais unies — s’étaient rassemblées autour du Grand Feu sacré.Aeron, debout au centre du cercle, portait une cape de fourrure blanche. À ses côtés, Lyssandra, habillée d’une robe d’argent aux reflets lunaires, brillait comme une déesse ancestrale. Tous les regards étaient tournés vers eux.Le vieux chaman de la meute s’avança, tenant dans ses mains la pierre de l’Union — symbole de loyauté éternelle. Il récita les paroles anciennes, puis les tendit à Aeron et Lyssandra.— « En cette nuit, nous ne scellons pas seulement l’union de deux cœurs… mais celle de deux peuples. »Aeron posa sa main sur celle de Lyssandra, leurs regards unis.— « Je t’ai choisie dans les ténèbres et je t’élève dans la lumière, » murmura-t-il.— « Et je serai à tes côtés jusqu’au dernier souffle de la Lune, » répondit-elle.Les loups hurl
Le corps de Varros fut brûlé selon les anciens rites des Alphas. Sa meute, déstabilisée, se retrouva sans guide. Certains guerriers avaient fui pendant l’affrontement, d’autres restaient, perdus, silencieux. Mais Aeron, malgré la rage et la douleur encore palpitante dans ses veines, n’était pas un tyran.Le lendemain de la bataille, alors que l’aube teintait la vallée d’un éclat doré, Aeron monta à cheval avec Lyssandra à ses côtés et quelques membres de confiance. Direction : le territoire de l’Est.Les terres étaient vastes, marquées par la discipline stricte qu’imposait Varros. Mais maintenant, elles étaient calmes, presque mélancoliques. Des loups s’approchèrent, méfiants, armés… puis baissèrent les armes en reconnaissant le nouveau vainqueur.Un silence s’installa jusqu’à ce qu’Aeron prenne la parole, sa voix ferme mais respectueuse :— « Varros est tombé… mais je ne suis pas venu pour humilier ou détruire. Je suis venu pour reconstruire. Ceux qui veulent vivre sous l’ordre de la
Le soir même, dans la hutte d’AeronLa lune baignait la pièce d’une lumière pâle. Lyssandra s’assit près du feu, le regard perdu dans les flammes. Aeron, adossé contre le mur, la fixait en silence. Il sentait que quelque chose pesait sur son cœur depuis la visite des loups de l’Est.— « Lyssandra… dis-moi la vérité. Qui est Varros pour toi ? Et pourquoi te réclame-t-il comme s’il t’avait toujours possédée ? »Elle resta un instant silencieuse, puis, dans un souffle :— « Mon nom complet est Lyssandra Varell. »Aeron fronça les sourcils.— « Varell ? Ce nom... »— « C’est celui de l’ancienne lignée royale de la Meute de l’Est. Mon père était l’Alpha légitime avant que Varros ne le renverse et prenne sa place. J’étais toute petite quand c’est arrivé. Ma mère a fui avec moi, nous nous sommes cachées des années. »Aeron sentit son souffle se suspendre. Une héritière. Une descendante directe du sang alpha.— « Alors… tu es la véritable héritière de l’Est ? »Lyssandra hocha doucement la tê
— « Alpha ! » cria une voix à l’extérieur. « Une urgence… dans la forêt du Nord. »Aeron se leva d’un bond, enfilant rapidement son pantalon. Lyssandra, les cheveux épars et la peau encore chaude de leur nuit, s’assit sur le bord du lit, inquiète.— « Tu veux que je vienne ? » demanda-t-elle.Il se tourna vers elle et hocha la tête.— « Oui. J’ai besoin de toi à mes côtés. »Quelques instants plus tard, ils chevauchaient à vive allure avec deux autres membres de la meute. En chemin, l’un d’eux expliqua qu’un ancien temple caché dans la forêt du Nord avait été ouvert. Des rumeurs parlaient d’une brèche magique qui aurait perturbé l’équilibre des énergies locales.— « Et tu penses que c’est lié à nous ? » demanda Lyssandra.Aeron acquiesça.— « Cette terre est ancestrale. Si quelque chose l’a réveillée, c’est notre devoir de comprendre… et de protéger les nôtres. »Arrivés sur place, ils découvrirent une clairière baignée d’une lumière étrange, presque irréelle. Au centre, le sol s’étai
Nuit de Lune Pleine.La meute était réunie dans la grande clairière sacrée, un lieu entouré de pierres anciennes gravées de symboles mystiques. Le ciel, dégagé et profond, dévoilait une lune éclatante, témoin silencieux de la cérémonie à venir. Des torches étaient plantées tout autour, diffusant une lumière chaude et dansante sur les visages concentrés.Aeron se tenait debout, vêtu d’une tunique simple, les cheveux lâchés, le regard droit. À ses côtés, le vieil Aedren, doyen de la meute, récitait les mots anciens en langue des Anciens Loups, des paroles qui ouvraient les rites d’union.Lyssandra s’avança lentement. Elle portait une robe blanche cousue par les soins de plusieurs femmes de la meute, légère, fluide, presque surnaturelle dans la lumière lunaire. Ses cheveux tressés de fleurs sauvages, ses yeux brillants d’émotion, elle semblait tout droit sortie d’un rêve.Aeron la regarda avec un mélange de tendresse, de respect et d’amour profond. Elle s’arrêta face à lui, sans un mot.
Le matin s'était bien installé, et après quelques éclats de rire et une dernière étreinte sur les draps du lit, Aeron et Lyssandra se décidèrent enfin à quitter l'hôtel. Ils s’habillèrent lentement, dans une tranquillité presque irréelle, comme si le monde extérieur n’avait pas encore commencé à tourner. Lyssandra se glissa dans une robe simple mais élégante, ses cheveux tombant en vagues autour de ses épaules, tandis qu’Aeron ajustait son pantalon avec un sourire détendu.Ils sortirent de la chambre, leur main se frôlant à chaque geste. L’ascenseur descendit, sonne un léger « ding » lorsque la porte s’ouvrit, et ils se retrouvèrent face à l’entrée de l’hôtel. La ville était encore calme, l’odeur du matin fraichement lavée par la pluie de la veille flottait dans l’air.— « Tu sais, je pourrais rester ici encore un peu, » dit Lyssandra en regardant les rues vides.— « Mais ta meute t’attend, » répondit Aeron, un sourire en coin. « On ne peut pas trop les laisser sans leur Alpha. »Ils
Lyssandra s’approcha du comptoir de la réception, un sourire énigmatique sur les lèvres. Elle échangea quelques mots avec l’hôtesse, présenta sa carte, puis récupéra la clé magnétique d’une chambre à l’étage supérieur. Avec assurance, elle se retourna vers Aeron, ses yeux pétillant d’un feu doux et irrésistible.Sans prononcer un mot, elle glissa sa main dans la sienne et le tira doucement vers l’ascenseur. Aeron la suivit, à la fois curieux et captivé. Les portes dorées se refermèrent sur eux dans un léger chuintement.À l’intérieur, un silence feutré s’installa, troublé seulement par leur souffle. Ils se tenaient toujours la main, leurs doigts entrelacés, et les regards échangés étaient brûlants, chargés d’une tension palpable. Les chiffres défilaient lentement sur le panneau lumineux.Puis, sans prévenir, Lyssandra fit un pas en avant. Son autre main glissa sur le torse d’Aeron, effleurant la matière fine de sa chemise, avant de s’emparer de ses lèvres. Un baiser chaud, tendre, mai
Chapitre : Une escapade en villeLe soleil filtrait doucement à travers les branchages, effleurant la cabane d’Aeron d’une lumière dorée. L’Alpha se tenait devant un vieux miroir, ajustant le col d’une chemise qu’il ne pensait jamais porter. Le tissu bleu foncé épousait sa carrure avec élégance, contrastant avec la rudesse de ses traits et son regard d’acier. Il tira légèrement sur les manches, peu habitué à des vêtements aussi serrés et délicats.Derrière lui, Lyssandra apparut, resplendissante dans une robe fluide couleur crème, bordée de motifs discrets. Ses cheveux ondulaient librement sur ses épaules, et un fin bracelet d’argent ornait son poignet. Elle s’arrêta un instant, le regardant avec une douce fierté.Lyssandra (souriante) :— Tu vas faire tourner des têtes, Alpha.Aeron (gêné, détournant les yeux) :— Je me sens… ridicule. Je préfère mon cuir et mes bottes.Lyssandra (s’approchant doucement, arrangeant le col de sa chemise) :— Tu es parfait comme ça. La ville ne va pas
Le chant des oiseaux saluait l’aube tandis que la brume s’élevait doucement des arbres environnants. La meute s’éveillait lentement. Dans la grande cuisine de la maison centrale, Lyssandra s’affairait à préparer une infusion pour les gardes de nuit, épuisés par leur tour de garde. Sa robe légère flottait autour de ses jambes nues, ses cheveux encore un peu humides retombaient en cascade sur ses épaules.Aeron entra, torse nu, les cheveux en bataille, les yeux encore à moitié ensommeillés. Il s’arrêta sur le seuil, la regardant un instant sans qu’elle ne s’en rende compte. Il y avait quelque chose dans sa façon de se mouvoir, simple, fluide, calme… une chaleur familière qui s’installait en lui sans crier gare.Aeron (d’un ton rauque du matin) :— Tu t’es levée avant le soleil. C’est un crime chez les loups, tu sais ?Lyssandra (sans se retourner, un sourire dans la voix) :— Quelqu’un devait préparer la potion pour vos pauvres corps épuisés. Et puis, j’aime quand tout est encore silenc