Incertaine, Pauline s'abandonna tacitement aux mains de Sidoine. Sans attendre, le démon profita de la situation. Les caresses et les mots doux reprirent. Retour dans le grand lit ! Voilà à nouveau Pauline entièrement nue, subissant les assauts de Sidoine.
L'étreinte infernale reprenait exactement là où elle s'était interrompue. En Pauline, Sidoine recommençait de plus bel à aller et à venir. Il se faisait langoureux. Il s'appliquait. Avec une redoutable constance, il s'acharnait à la bourrée de coup de boutoir. Ses efforts finirent par porter fruits.
La chair de Pauline s'enflamma. Ses sens s'éveillèrent. Son corps répondait au contact de celui de Sidoine. Le plaisir ne tarda pas à jaillir. En source intarissable, des sensations de pure volupté s'élevaient et se répandaient. Partout dans le
Pauline déglutit péniblement. Elle était affolée. Écrasée sous le corps de Sidoine, elle n'en finissait pas de trembler. Elle était à bout de nerfs. Les menaces du démon la rendaient hystérique. Elle savait que ce n'était pas de simples paroles en l'air. Elle savait qu'il ne plaisantait pas. Pauline en était sûr et certaine, elle allait passer un sale quart d'heure. Le regard surnaturel de Sidoine en témoignait. La cruauté qui se lisait dans ses yeux enflammés était sans équivoque. Cela se voyait qu'il allait prendre un malin plaisir à la torturer.— Je vais te faire mienne ici et maintenant, lui annonça t-il d'un ton péremptoire.Déjà, ses mains glissèrent le long de ses jambes et palpaient ses cuisses moites. Épouvantée, Pauline
Le récit de tous ces événements m'a laissé perplexe. Comment y croire honnêtement ? En tant qu'homme de Dieu, j'ai honte de l'avouer mais je doutais un peu sur la véracité de tels faits.Pour confondre Pauline, je n'ai pas hésité à la bombarder de questions et autres théories.— Vous êtes sur de ce que vous avancez ?— Sûr Pasteur !m'a confirmé Pauline.— Vous n'avez pas rêvé hein ?Secouant la tête, Pauline campa sur sa position.— Je n'ai pas rêvé. Du moins pas avant et après m'être évanouie. J'ai tout vu pasteur. De mes deux yeux.Gêné, j'ai laissé échappé un profond soupir avant de reprendre mon interr
Chapitre 13Dans le mini car de transport en commun qui roulait sur le boulevard Valéry Giscard d'Estaing, Pauline pensait. Une main sur la joue, elle n'en finissait pas de soupirer et de soupirer. Pauline était vraiment triste. Elle ruminait sa déception. Coralie l'avait bien eu. La petite peste ! Elle avait osé ! Sans aucun respect, elle s'était montrée insolente. Par ses paroles, la jeune fille n'y était pas allée de main morte. Elle l'avait blessé. L'abandonner comme ça ! Alors qu'elle Pauline avait plus que jamais besoin de soutien.— L'homme noir est méchant dès ! s'entendit-elle penser à voix haute.Étonnés, les passagers assis autour d'elle la dévisagèrent. Pauline les ignora. Le regard obstinément braqué sur le paysage qui défilait à la fenêtre, la jeune femme continua à tergiverser.
En face de mama Lokossoué, Pauline se tenait sagement assise sur un petit tabouret. Tendue, elle observait la voyante consulter ses génies. Si l'enseignante pouvait encore se permettre de douter de l'hardiesse de la tâche en question, elle n'avait qu'à voir la voyante à l'œuvre pour s'en convaincre.Mama Lokossoué était concentrée. Elle prenait son temps. Sourcils froncés, elle déplaçait les cauris sur son fameux miroir magique avec une extrême précaution. Comme s'il s'agissait pour elle de desarmorcer une bombe, ses gestes se faisaient lents, calculés et précis. Dans la cabane, la tension était palpable. Le silence était totale. On n'entendait même pas une mouche voler.Pauline angoissait. En attendant le verdict final, elle n'en finissait pas de se ronger les sangs. Intérieurement, elle priait. &laqu
L'heure fatidique, Pauline l'attendit avec une grande anxiété. Elle était tout sauf en paix. Tel un condamné à mort le jour de sa sentence, elle n'avait pas le cœur tranquille. La peur la tenait et ne la quittait pas. Elle avait les tripes nouées. Elle mourait d'angoisse. Littéralement ! Terrorisée, elle se sentait faible et n'osait pas bouger. Incapable de s'éloigner, elle n'était plus rentrée chez elle. Au près de mama Lokossoué, elle était restée scotcher.Ensemble, les deux femmes avaient fait quelques emplettes. Au marché « Jean Foli » de Gonzagueville, elles s'étaient procurées tout le nécessaire pour le rituel du soir. Également, Pauline avait acheté certains articles indispensables tels que des vêtements neufs, une brosse à dents, une serviette, une é
— Raphaël !Assis sur ma chaise, j'ai sursauté. Depuis le fin fond de mes pensées, le son de cette voix m'est parvenu. Brutalement celle-ci m'a ramené à la réalité. Je la connaissais très bien cette voix. C'était celle de Yaba, ma femme. Vers elle, j'ai levé la tête. J'ai aperçu son visage. Elle me faisait face. Surpris, j'ai froncé les sourcils. Depuis combien de temps se tenait-elle là ? Une minute ? Une heure ? Aucune idée. Je ne l'ai pas vu approcher. Je ne l'ai pas entendu non plus. J'étais ailleurs. J'étais trop absorbé par mes réflexions. Les évènements tragiques que me narrait Pauline m'avait complètement accaparé l'esprit. Cette histoire me faisait réfléchir. Je me posais beaucoup de questions. A Pauline, j'étais d'ailleurs sur le point d'exposer chacune d'entre elles. 
Le prêtre entraîna Pauline un peu à l'écart. Derrière le bâtiment de l'église qui faisait face à une école primaire, il tira deux chaises en plastique, s'assit sur l'une d'elles et invita Pauline à en faire de même. A peine s'exécuta t-elle que l'homme de Dieu en vint à l'essentiel.— Bon que puis-je faire pour vous mademoiselle... heu pardon... madame, rectifia t-il en apercevant l'étrange bague à son annulaire.Vivement, Pauline masqua celle-ci de la main.— C'est mademoiselle l'abbé, le reprit-elle. Mademoiselle Akebo Pauline. Je ne suis pas une femme mariée.— Ha, fit le prêtre en la détaillant l'air fort intéressé. Vous en êtes vraiment sur ? J'ai du mal à le croir
Dans la cour de l'église, Pauline continuait de errer. La pauvre ne savait toujours pas où aller. Alors, elle ne s'était pas encore décidée à quitter les lieux. Elle tournait donc en rond. Ne sachant à quel saint se vouer, elle commençait sérieusement à envisager de camper sur les lieux quand elle entendit une voix familière l'interpeller.— Pauline ! Pauline !Pauline sursauta. Intriguée, elle se retourna et vit Sandra. Tirée à quatre épingles dans un ensemble pagne hollandais, sa meilleure amie ou plutôt son ancienne meilleure amie avançait vers elle à pas précipités.— On dit quoi ma chérie, lui lança celle-ci en se rapprochant. Ça fait tellement longtemps !C'était le moins que l'on puisse dir
Il m'en a fallu du temps pour me remettre de ma surprise. Au lieu de réagir sur le coup, j'ai perdu de précieuses minutes à observer le démon, incrédule, les yeux exorbités. J'étais tellement décontenancé. Pas seleument par son apparition soudaine, mais également par son apparence. Pour m'affronter, cet ange déchu avait choisi de se présenter sous son meilleur jour. Il s'était mis sur son trente et un. Alors que moi le serviteur du Dieu tout puissant j'étais vêtu d'un maillot de corps troué et d'un vieux pantalon jogging, l'acolyte du père du mensonge était élégant dans un impéccable costume. Il avait même une cravate ! Ainsi apprêté, il avait plus l'air d'un homme d'affaires que d'un esprit malin.Ce constat m'a dérouté sur le moment. Mais après réflexion, je n'ai rien trouvé d'
Séance tenante, j'ai décidé de prier pour Pauline. Contrairement aux visionnaires de l'église du christianisme céleste, je n'ai pas pris de disposition particulière. Pas de bâillon. Pas de lien. Je ne lui ai même pas imposé les mains. J'ai fait comme j'en avais l'habitude. C'est à dire que je lui ai simplement demandé de se tenir debout, à peu près à un mètre de distance de moi, les mains levées. Docilement, Pauline a obéit. Elle a fermé les yeux et s'est disposée. J'ai alors élévé la voix pour invoquer la puissance de l'Eternel. J'ai demandé à ce dernier de rompre tous les liens qui liaient son enfant et par l'autorité dans le nom de Jésus, j'ai ordonné à l'esprit du mal de quitter Pauline.Honte à moi, c'est avec sceptisisme que je prononçais tous ces mots. Je priais sa
Quand je lui ai posé la question, Pauline n'a pas su quoi me répondre.— Je ne sais pas, a t-elle lâché confuse. Je vous jure que je ne m'en souviens pas.Je n'ai pas pu m'empêcher de la regarder bizarrement. Comment ça elle ne s'en souvenait pas ? Ce n'était pas logique. Elle devait forcément me mentir. J'ai même cru à un instant qu'elle se foutait de moi. Alors, je l'ai pressé. Au moyen d'un discours moralisateur, je l'ai sommé de me dire la vérité. Mais la jeune dame restait campée sur sa position.— C'est vrai pasteur. Je ne me souviens pas. Je vous l'ai dit. A partir du moment où j'ai vu les portes se refermer, c'est le trou noir....Ce n'est que bien plus tard dans la matinée que Pauline revint à elle. Et elle ne se retrouva pas couchée dans un lit quelque part à l'abris bien en
Conduite par l'homme de Dieu, Pauline pénétra dans le temple de l'église du christianisme céleste. Celle-ci était petite et vide. Il n'y avait aucun siège. Dans un coin,les chaises en plastique avaient été empilées. La salle comportant des piliers avait les murs peint en bleu. La décoration de l'église du christianisme céleste semblait être copiée sur celle de l'église catholique à des limites près. Pauline s'y croyait avec l'estrade tout au fond où trônait l'autel et une grande croix représentant le Christ crucifié, à l'exception de ce gigantesque œil surmonté d'un arc-en-ciel.Il semblait la fixer tandis qu'elle avançait dans la salle où tous semblaient l'attendre. Parmi eux, Pauline aperçut tout de suitele chef Samuel. On ne pouvait pas ne pas le remarquer avec l
A peine les yeux fermés, Pauline sombra dans un profond sommeil. La chaleur étouffante qui régnait dans la sinistre pièce ne l'empêcha pas de dormir à poing fermés. Sa position inconfortable non plus. Encore moins les chaînes qui liaient ses poignets. Malgré ses circonstances peu adéquates, Pauline roupillait. Elle en oubliait la situation dramatique qu'elle traversait. Elle en oubliait son angoisse. Elle s'oubliait. Elle oubliait tout. Plus rien n'existait. Le sinistre cagibi où elle était enfermée semblait avoir disparu. Pauline s'imaginait être ailleurs. Elle n'était plus couchée à même le sol mais dans un lit. Un grand lit. Un grand lit bien confortable avec des draps soyeux.Ces draps l'enveloppaient. Ils lui effleuraient la peau. Ils la caressaient. Quel délice ! C'était le paradis. Dans son rêve, Pauline frémissait.
Inquiet, le chef visionnaire se demandait si ce n'était pas le cas. Il fallait vérifier. Il se hâta de s'agenouiller près de Pauline. Il posa deux doigts sur sa carotide et attendit. Il ne tarda pas à avoir un poul. Sous la peau de ses doigts, il pouvait sentir les pulsations cardiaques. Ouf ! soupira profondément l'homme de Dieu.Pauline était vivante. Dieu soit loué ! Le chef Samuel était soulagé. Au moins, il n'avait plus de soucis à se faire de ce côté là.En effet, Pauline commença à manifester des signes vitaux. Elle clignait des paupières. Elle gémissait et remuait doucement les lèvres, murmurant des mots imperceptibles.— Quoi ? lui demanda le chef Samuel qui baissa un peu plus la tête vers elle et pencha son oreille plus prêt de sa bouche. Qu'est-ce que tu dis ?
J'avais tout le corps couvert de chair de poule. Saisi par l'horreur des faits que m'a narré Pauline, je ne me suis même pas rendu compte que celle-ci avait arrêté de parler. Depuis quelques minutes, elle s'était interrompue. Encore !Pour moi qui buvais chacun de ses mots, cette nouvelle interruption a été de trop. Mais quand j'ai remarqué l'état de stress dans lequel elle était, j'ai vite ravalé ma frustration.En effet, le simple fait d'évoquer les évènements qu'elle avait vécu dans cette chambre d'hôpital avait paru lui faire revivre son cauchemar. Si vous l'aviez vu à cet instant précis ! On l'aurait cru en transe.Une expression de panique sans nom animait son regard terrifié. En plus, elle avait les mains qui tremblaient. A la voir ainsi, j'en ai été intimement convaincu : ce qu'elle avait vécu ce fameux soir était terrible !Mais...à bien y réfléchir, que lui était-il arrivé exactement ?Au début, moi-même je n'ai pas compris. C'est que Pauli
Chapitre 21« Que le sang de Jésus me couvre, que le sang de Jésus me couvre...» priait Pauline. Elle n'arrêtait pas. Les deux mains jointes l'une dans l'autre, elle ne se lassait pas d'implorer le secours divine. Pauline avait tellement peur. Son cœur battait fort. Dans sa poitrine, il tambourinait à tout rompre. Elle en avait le souffle court. Paralysée, elle ne bougeait plus. Elle ne respirait plus. Les yeux déments, elle fixait le vide.Pauline attendait. Crispée, elle attendait que les évènements s'échaînent, que le pire arrive, que du néant surgisse Sidoine.Mais ce dernier semblait prendre son temps... Il se faisait désirer. Il faisait durer le suspense. Fidèle à lui-même, il prenait un malin plaisir à la tourmenter.« Pauline ! Pauline...mon amour !", continuait-il de l'appeler.A deux doigts de
Le temple de l'église du christianisme céleste était animée en ce milieu de journée. Certes, il n'y avait pas foule. Neamoins, quelques fidèles étaient présents. A sa guise,chacun d'eux s'occupait. Attroupé sous le préau qui donnait accès au lieu de culte, les uns étaient assis en groupe. Dans la cour, les autres se pavanaient. Vêtus de longue robe blanche pour certains et de vêtement ordinaire pour d'autres, ils étaient tous pieds nus.Pauline et Odile ne dérogèrent pas à cette règle. Dès l'entrée, les deux jeunes femmes durent se délester de leur chaussures. — J'espère qu'on ne va pas nous les voler, déclara Pauline en ôtant sa paire de sandales.— Bien-sûr que non, lui promit Odile qui en faisait de même. Il n'y a pas d'inqu