EmilyJe me réveille en sursaut, le cœur battant à tout rompre. Mon souffle est court, mes mains tremblantes alors que je me redresse dans le lit immense. La chambre est plongée dans l'obscurité, seulement éclairée par la faible lueur des lampes murales. Mes doigts s'enfoncent dans les draps en soie, cherchant une ancre dans cette sensation de panique qui me ronge.Un cauchemar. Encore un.Je passe une main sur mon visage, essayant de calmer les battements affolés de mon cœur. Mais les images sont encore là, gravées derrière mes paupières fermées. Des ombres, du sang, et cette sensation oppressante d’être traquée.La porte de la chambre s’ouvre brusquement, me tirant de mes pensées.— Emily ?Je me fige.Victorio se tient dans l’embrasure de la porte, une ombre massive projetée par la lumière du couloir. Il est vêtu d’un pantalon noir et d’une chemise entrouverte, révélant la ligne musclée de son torse. Son regard est sombre, perçant, mais une inquiétude sourde danse dans ses prunelle
EmilyJe n'ai pas dormi de la nuit. Les paroles de Lorenzo résonnent encore dans mon esprit comme une mélodie empoisonnée. Livia nous a trahis. J’ai du mal à y croire. Livia a toujours été là. Toujours présente, fidèle à Victorio. Elle faisait partie de la famille, du clan. Comment aurait-elle pu nous trahir ? Pourquoi maintenant ?Allongée dans le lit, les draps froissés autour de mes jambes, je fixe le plafond, le cœur en vrac. Victorio est parti tard dans la nuit avec Lorenzo. Je ne sais pas où ils sont allés ni ce qu’ils comptent faire, mais je n’aime pas ce silence pesant qui s’est installé dans la maison.La porte de la chambre s’ouvre doucement. Mon souffle se bloque.— Emily ?Je me redresse aussitôt. Victorio se tient dans l’embrasure de la porte, une ombre massive se découpant dans la lumière du couloir. Il est encore vêtu de sa chemise noire, mais elle est légèrement froissée, et je remarque une trace sombre sur le col.— Tu es rentré, soufflé-je.Il ferme la porte derrière
VictorioLa nuit est lourde, chargée d’électricité. L'air sent la pluie, et une tension presque palpable flotte dans l'obscurité. J'avance dans la ruelle, mes pas résonnant sur le sol humide. Lorenzo marche à mes côtés, son visage sombre et fermé. Il porte son éternel costume noir, impeccablement taillé, malgré le fait que nous nous dirigions vers une possible embuscade.— Tout est en place ? demandé-je, sans le regarder.— Oui, murmure Lorenzo. Les hommes sont postés autour de l’entrepôt. Livia ne pourra pas sortir sans se faire repérer.J’acquiesce, mais une part de moi refuse encore de croire qu’elle ait pu nous trahir. Livia fait partie du clan depuis que nous sommes enfants. Elle était presque une sœur. Pourquoi ?— Tu crois qu’elle va venir seule ?Lorenzo secoue lentement la tête.— Pas une chance. Les Rossi sont trop intelligents pour l’envoyer seule dans la gueule du loup. Ils vont vouloir te tester.Un sourire sans joie étire mes lèvres.— Qu’ils essaient.Lorenzo me jette u
VictorioLivia hurle tandis qu’ils l’entraînent hors de la pièce. Je reste seul au centre de l’entrepôt, le cœur battant à tout rompre.Emily.Je dois rentrer. Je dois m’assurer qu’elle va bien.Je sors dans la nuit, la pluie tombant doucement sur mon visage. Si Livia a dit vrai… alors le danger ne fait que commencer.EmilyLe silence après la tempête.Je suis réveillée depuis un moment, mais je n’ai pas encore ouvert les yeux. Je sens la chaleur du corps de Victorio contre le mien, son bras lourd posé sur ma taille. Mon cœur bat encore vite, mais ce n’est plus à cause de la peur. Cette fois, c’est lui. Lui et ce qu’il fait naître en moi.Je devrais me lever. Partir. Mettre de la distance entre nous après ce qu’il s’est passé. Mais je n’y arrive pas.Son souffle chaud effleure ma nuque, et un frisson parcourt ma colonne vertébrale. J’ouvre enfin les yeux, fixant le plafond faiblement éclairé par la lumière du matin. Le souvenir de la nuit dernière me frappe de plein fouet. Ses mains s
VictorioJe la regarde disparaître derrière la porte de la salle de bain, et quelque chose en moi se serre.Emily est une faiblesse. Une faiblesse que je n’aurais jamais dû laisser entrer dans ma vie. Mais c’est trop tard maintenant. Le mal est fait.Je passe une main dans mes cheveux, le regard fixé sur le plafond. La nuit dernière a changé quelque chose entre nous. Ce n’était pas seulement du sexe. Pas seulement un besoin primaire.C’était plus.Je le sais parce que je ressens encore le fantôme de ses doigts sur ma peau, le goût de sa bouche sur mes lèvres. Sa façon de me regarder après… ce n’était pas du désir brut. C’était de la confiance. De l’abandon.Et c’est ce qui me fait le plus peur.Je me redresse lentement, les muscles tendus. Il est encore tôt, mais je sais que la journée ne sera pas calme. Lorenzo m’a envoyé un message cette nuit. L’un des hommes de Massimo a été repéré près de l’entrepôt du port. Une provocation évidente.Je me lève, enfilant un pantalon noir et une ch
EmilyJe reste debout dans la chambre, le cœur battant encore après le départ de Victorio. La porte s'est refermée derrière lui depuis plusieurs minutes, mais je sens toujours sa présence dans la pièce, comme une empreinte brûlante sur ma peau.Il est parti, encore une fois. Et cette fois, quelque chose dans son regard était différent. Plus sombre. Plus… inquiet.Je me laisse tomber sur le lit, fixant le plafond. Il ne me fait pas confiance. Pas entièrement. Il ne me dit pas tout. Et je ne peux pas lui en vouloir, pas après ce que je lui cache moi-même.Mon téléphone vibre sur la table de nuit, et je me redresse en fronçant les sourcils. C’est un message d’un numéro crypté. Mon souffle se bloque en reconnaissant la série de chiffres.“Il commence à se poser des questions. Termine ta mission, Emily.”Je sens une vague glaciale me traverser. Bien sûr qu’il commence à se poser des questions. Je savais que ça arriverait. Mais je ne pensais pas que ce serait aussi tôt.Je jette le téléphon
VictorioJe me réveille avec la sensation désagréable d’avoir perdu le contrôle. Ma main se resserre instinctivement sur la hanche d’Emily, son corps chaud et souple niché contre le mien. Elle dort encore, ses longs cils frôlant ses joues. Sa respiration est calme, mais je sens la tension sous sa peau, même dans son sommeil.Quelque chose ne va pas.Je caresse lentement sa hanche, observant la courbe de son dos nu sous la lumière tamisée du matin. Elle est belle. Trop belle. Dangereusement belle.Je me redresse lentement, sans la réveiller, et sors du lit. J’enfile mon pantalon noir, passe une main dans mes cheveux, et me dirige vers la fenêtre. En bas, les hommes de Lorenzo sont déjà en poste, surveillant les alentours avec une vigilance implacable.Lorenzo est appuyé contre la grille du jardin, une cigarette entre les lèvres. Nos regards se croisent. Il me fait un signe de tête avant de tirer une longue bouffée de fumée.Je descends rapidement. Dès que j’ouvre la porte du jardin, l’
EmilyJe suis allongée sur le lit, les draps froissés autour de moi, tandis que Victorio se prépare devant le miroir. Torse nu, son dos sculpté et couvert de fines cicatrices est tendu alors qu'il enfile une chemise noire. La tension dans ses épaules est évidente. Il est contrarié.Parce qu'il commence à douter de moi.Je le savais. Ça devait arriver tôt ou tard. J'ai trop laissé mes émotions m'échapper, trop pris de risques en me rapprochant de lui. Il n'est pas idiot. Il a senti que quelque chose clochait.Je me redresse lentement, retenant le drap contre ma poitrine.— Tu pars ? demandé-je d'une voix douce.Victorio boutonne lentement sa chemise, puis se retourne vers moi. Son regard sombre se pose sur mon visage, glisse le long de mon cou, de mes épaules nues. Il ne répond pas tout de suite.— Massimo pose trop de questions, répond-il enfin.Je serre les dents, le cœur battant un peu plus vite.— Tu vas le tuer ?Un éclat froid traverse son regard.— S'il s'approche trop près de l
EmilyLe silence est pesant dans la pièce, seulement troublé par le bruit discret du vent qui s’infiltre par la fenêtre entrouverte. La lumière du matin glisse à travers les rideaux, caressant ma peau nue sous les draps de soie. J’ouvre lentement les yeux, sentant la chaleur familière du corps de Victorio à côté de moi.Il est allongé sur le dos, le torse nu, la couverture retombant juste au niveau de sa taille. Son visage est calme, mais la tension sur ses traits trahit le poids qui pèse sur ses épaules. Même dans son sommeil, il est en alerte.Je me redresse doucement, m’appuyant sur un coude pour le regarder. Mon cœur se serre en pensant à ce qu’il endure à cause de moi. La Bratva sait que je suis une faille dans son armure. Ils vont s’en servir contre lui.Sa main se tend soudainement, saisissant mon poignet avec une rapidité effrayante.— Tu comptes partir ?Son regard s’ouvre, sombre et perçant, me transperçant de l’intérieur.— Non, murmuré-je. Je voulais juste te regarder dorm
VictorioLe ciel est noir, troublé par de lourds nuages qui masquent les étoiles. L’odeur de la mer sature l’air tandis que le vent s’infiltre entre les murs du manoir, faisant frémir les rideaux de soie dans ma chambre. Je suis assis dans un fauteuil en cuir face à la fenêtre ouverte, une cigarette entre les doigts, observant la nuit profonde.Emily dort dans le grand lit derrière moi, son souffle régulier brisant le silence tendu de la pièce. Son visage est apaisé, mais je sais que sous la surface, la tempête gronde encore.Antonio entre sans frapper, son regard sombre trahissant une urgence contenue.— Ils sont en mouvement, murmure-t-il.Je lève lentement les yeux vers lui.— Qui ?Antonio s’approche, une expression dure plaquée sur son visage.— La Bratva. Ils veulent Nikolaï.Un sourire froid s’étire sur mes lèvres.— Ils sont un peu en retard, non ?— Ils ne cherchent pas seulement Nikolaï. Ils veulent savoir qui l’a tué.— Qu’ils demandent.Antonio ricane.— Ils le savent déjà
VictorioMinuit approche. L’air est lourd, chargé d’humidité et de tension. Le port est plongé dans l’obscurité, seulement troublé par le clapotis des vagues contre la coque des bateaux abandonnés. Les entrepôts sont alignés comme des silhouettes fantomatiques, des géants de métal rongés par le temps et la rouille.Je suis debout devant l’ancien entrepôt désigné par le message. Antonio est à mes côtés, le visage fermé. Derrière lui, Lorenzo et cinq autres hommes sont armés jusqu’aux dents, leurs regards sombres balayant les environs.— Tu es sûr de vouloir y aller seul ? demande Antonio d’un ton grave.— S’ils veulent jouer à ce jeu, alors on va jouer.Antonio hoche la tête, mais son expression reste dure.— Si ça tourne mal, on intervient.Je le regarde droit dans les yeux.— Si ça tourne mal, éliminez-les tous.Il acquiesce lentement.Je pousse la lourde porte en métal de l’entrepôt. Le grincement strident résonne dans le silence de la nuit. L’intérieur est plongé dans une obscurité
VictorioLa nuit est tombée, plongeant le manoir dans une obscurité silencieuse. J’observe la cour depuis la grande fenêtre du bureau, un verre de whisky à la main. Les lumières extérieures projettent des ombres fantomatiques sur les murs de pierre, et une brise légère fait frémir les feuilles des arbres centenaires. Le manoir est calme, mais je sais que ce n’est qu’un calme de façade. Une tempête approche, et cette fois, elle pourrait tout emporter.Melaine est assise dans le fauteuil face à moi, une jambe élégamment croisée sur l’autre. Elle porte une robe noire fendue, dévoilant la ligne parfaite de sa cuisse. Ses longs cheveux noirs glissent sur son épaule, encadrant son visage sculptural. Son sourire est froid, calculateur.— Alors ? demande-t-elle, son ton mielleux contrastant avec la tension dans l’air.Je prends une gorgée de mon whisky, sentant la brûlure familière descendre dans ma gorge.— Si la Bratva est derrière tout ça, pourquoi t’ont-ils trahie ?Elle penche légèrement
VictorioLe manoir est plongé dans un silence pesant, seulement troublé par le bruit régulier de mes pas résonnant dans le marbre froid du couloir. Antonio est à mes côtés, son visage crispé par la tension. Derrière nous, Lorenzo ferme la marche, son arme prête à être dégainée à la moindre menace.Hawkins est mort. Une balle entre les deux yeux. J’ai tiré sans hésitation, sans remords. Pourtant, cette victoire a un goût amer. Hawkins n’était qu’un pion, une marionnette dans une machination plus complexe. Le véritable danger est encore tapi dans l’ombre, et je n’ai aucune idée de qui tire vraiment les ficelles.— On fait quoi, maintenant ? demande Antonio, sa voix basse et tendue.Je m’arrête devant la porte du bureau, mon regard glissant sur le bois massif.— On attend.Antonio fronce les sourcils.— Attendre quoi ?Je pousse la porte, entrant dans la pièce sombre. Le bureau est en ordre, mais je ressens la présence invisible du chaos sous-jacent.— Que le véritable maître du jeu se d
VictorioLe sang coule sur la pierre froide du sol du manoir. L’odeur métallique de la mort imprègne l’air, me brûlant les narines alors que je progresse dans le couloir sombre. Antonio est à mes côtés, son arme levée, prêt à tirer au moindre bruit suspect. Derrière nous, Lorenzo couvre nos arrières, son regard aussi tranchant qu’un couteau.— Tu es sûr qu’ils sont encore dans le manoir ? demande Antonio à voix basse.— Oui, grogné-je. Hawkins est trop malin pour s’enfuir si facilement. Il a prévu ce coup depuis longtemps.Antonio hoche la tête.— Si Melaine nous a trahis, pourquoi Hawkins prendrait-il le risque de venir ici en personne ?Je m’arrête, mes yeux fouillant l’obscurité.— Pour finir le travail lui-même.Antonio esquisse un sourire sombre.— Alors, il a fait une erreur.— Oui.Une porte claque brutalement dans le couloir. Antonio et Lorenzo se retournent immédiatement, armes levées.— C’était quoi, ça ? demande Lorenzo.— On va le savoir.Je me dirige vers la source du bru
VictorioLe manoir est plongé dans un silence pesant. Même le vent à l'extérieur semble s’être arrêté, comme si la nature elle-même retenait son souffle en attendant le coup fatal qui allait bientôt tomber.Je suis assis dans mon bureau, le dos droit, les doigts croisés sous mon menton. Devant moi, Antonio et Lorenzo sont debout, les visages fermés. Emily est assise sur le canapé près de la cheminée, le regard perdu dans les flammes qui dansent.— Il est temps, dis-je d'une voix calme mais tranchante.Antonio fronce les sourcils.— Tu es certain que c’est ce soir ?— Hawkins a frappé trop fort, trop précisément. Il savait où trouver nos points faibles. Quelqu’un dans le clan lui a parlé.Antonio hoche lentement la tête.— Tu veux qu’on procède comment ?Je me lève lentement, ajustant le col de ma chemise.— On resserre les rangs. On bloque toutes les sorties du manoir. Personne ne sort, personne ne rentre jusqu’à ce qu’on ait identifié le traître.Lorenzo serre les poings.— Et si c’e
VictorioL'air est lourd ce soir, chargé d'une tension sourde qui vibre sous la surface. Les couloirs du manoir sont plongés dans une obscurité inquiétante, seulement brisée par la faible lumière des appliques murales. Je marche d’un pas rapide, le bruit de mes chaussures résonnant sur le marbre froid. Derrière moi, Lorenzo me suit de près, son visage fermé et concentré.— Il est temps, dit-il simplement.Je hoche la tête.— Hawkins a frappé un de nos entrepôts. Il ne l’a pas fait au hasard. Il savait exactement où chercher.Lorenzo serre la mâchoire.— Ce qui confirme ce qu’on sait déjà : le traître est parmi nous.Je me retourne vers lui, mon regard dur.— Oui. Et je vais le démasquer ce soir.Nous atteignons le grand salon, où plusieurs de mes hommes sont rassemblés. Les visages sont tendus, marqués par l'inquiétude et la colère. Melaine est assise dans un fauteuil, une jambe par-dessus l’autre, un sourire énigmatique sur le visage. Elle lève les yeux vers moi quand j’entre.— Alor
VictorioLe silence règne dans le bureau, seulement troublé par le tic-tac lent et régulier de l'horloge accrochée au mur. Les rideaux sont tirés, plongeant la pièce dans une pénombre oppressante. Assis derrière le grand bureau de bois massif, je fais tourner distraitement un verre de whisky entre mes doigts. Le liquide ambré scintille faiblement sous la lumière tamisée de la lampe de bureau.— Tu comptes rester là à boire toute la nuit ?Je lève à peine les yeux lorsque Lorenzo entre dans la pièce, refermant la porte derrière lui. Il s’avance d’un pas mesuré, les mains dans les poches de son pantalon noir.— Peut-être, répliqué-je d’une voix froide.— Melaine a semé le doute, hein ?Je serre la mâchoire et pose brutalement le verre sur le bureau.— Elle ne fait jamais rien sans raison. Si elle est venue jusqu’ici pour me dire ça, c’est qu’elle sait quelque chose.Lorenzo s’approche du bureau, son regard sombre et perçant.— Tu crois qu’elle est impliquée ?Je secoue la tête.— Non. M