L’expression de Gabriel est redevenue soudain glaciale.Il est sorti de la caisse avec un air calme.Tiffany s’est redressée et a lissé ses cheveux qui étaient un peu en désordre. Voyant le visage impassible de Gabriel comme si rien ne lui était arrivé, elle l’a maudit des centaines de fois dans son cœur.Puis elle s’est assise en attendant que les abrutis arrivent.Ceux qui étaient capable de lui crier dessus de cette façon devaient être les parents de famille de son village.En moins d’une minute, Amour Durand et sa femme sont entrés dans la librairie en furie.Ils étaient suivis par les deux oncles aînés et les deux tantes de Tiffany.Les coins de la bouche de Tiffany se sont retroussés, se disant qu’ils sont venus bien nombreux.Amour Durand et sa femme se sont élancés à l’intérieur. Lorsqu’ils ont vu Tiffany assise à la caisse, ils allaient s’approcher d’elle à toute allure avant que Gabriel leur coupe le chemin en se mettant devant eux.Il était grand et élégant, mais extrêmement
Ces mots ont fait taire Hector Durand. Tiffany était déjà assez difficile et il ne s’attendait pas à ce que son mari soit encore pire qu’elle.Gabriel s’est penché vers la caisse et en mettant les mains dans les poches de son pantalon.Tiffany, ayant des étoiles sans les yeux, a trouvé que le geste de ce dernier était charmant plus que jamais !Cependant, ce n’était pas le moment d’admirer le beau physique de cet homme.Tiffany a retiré son regard sur lui et l’a posé sur ses oncles et sa tante, l’air assez sérieuse.« Dites, que vouliez-vous faire quand vous avez crié pour que Tiffany sorte de la librairie ? Vouliez-vous la battre en étant plus nombreux ? Ou vouliez-vous l’intimider à nouveau pour qu’elle vous donne une grosse somme d’argent afin de payer les frais médicaux de votre grand-mère, l’hôtel et l’essence ? »« Vous croyez que nous pouvons la battre alors qu’elle se comporte comme une barbare ? » a dit Pauline Durand avec colère. Elle est venue pour régler ses comptes avec Ti
Amour Durand était le premier qui a repris ses esprits. Il a couru à toutes jambes pour rejoindre sa femme.« Chérie, comment ça va ? »Pauline Durand a été entraînée par Gabriel jusqu’à l’extérieur de la librairie et est tombée sur le sol. Bien que la chute ne lui ait pas fait mal, elle était dans un état si lamentable qu’elle avait l’impression de venir subir la pire humiliation de sa vie.« Est-ce que tu te prends toujours pour mon mari ? Tu étais mort ? Quand j’ai été tirée et entraînée dehors, tu n’es même pas venu l’empêcher et m’aider. Tu l’as juste regardé me traîner dehors comme ça et l’a laissé me pousser au sol. Quel sale brute ! »Après que son mari l’a aidé à se tenir debout, Pauline Durand a immédiatement repoussé ce dernier et l’a grondé.« Après avoir brimé mon fils, ils continuent les actes barbares sur moi maintenant. Dieu, ouvrez les yeux et regardez, jugez ces personnes ingrates et vicieuses qui ne respectent pas leurs aînés, condamnez-les avec la foudre de la justi
En outre, ils s’étaient engraissés par ces années de confort et ils se sentaient essoufflés même lorsqu’ils bougeaient rapidement, de sorte qu’ils n’avaient pas vraiment la capacité de se battre contre Tiffany et son mari. Tiffany était d’ailleurs une adepte des arts martiaux.Ils ignoraient la façon dont Charlotte a élevé sa petite sœur à l’époque, mais ils ne s’attendaient pas non plus qu’elle l’ait laissée apprendre les arts martiaux.Heureusement, ils ont eu la prévoyance de mettre en sécurité l’indemnité du décès de leur frère, sinon elle aurait pu être dilapidée par les deux filles.« Tiffany, ne sois pas trop gonflée. Écoute, si tu ne veux pas libérer mon fils et s’il lui arrive quelque chose là-bas, je n’en aurai pas fini avec toi ! Ne pense pas que j’ai peur de toi parce que tu as un mari ! » a injurié Pauline Durand en pointant Tiffany du doigt.Gabriel, qui venait de finir de se laver les mains, a tourné sa tête et a balayé Pauline Durand de son regard glacial et acéré. La v
« Tant Pauline, j’aurais préféré que tu viennes pour me remercier, pas pour me reprocher. Si tu veux vraiment me remercier d’avoir sauvé l’avenir de ton fils, tu ferais mieux de venir avec des cadeaux. »Les mots de Tiffany ont fait tressaillir les coins des lèvres de ses aînés.Quant à Pauline Durand, elle était tellement en colère que ses yeux se sont écarquillés, ses veines saillantes et son expression féroce.Mais elle n’osait pas faire le moindre geste.Gabriel a vu Tiffany réfuter les aînés au point d’être incapable d’argumenter contre elle, un sourire s’est dessiné au fond de ses yeux. Sa femme était formidablement piquante !« Tiffany », la tante aînée de Tiffany, Margot Durand, n’a pas pu s’empêcher de dire : « Nous n’avons pas dit que tu avais tort, c’était Félix le fautif. Mais comme vous êtes cousin et cousine, vous êtes très proches. Nous sommes tous de la même famille et les conflits entre nous se règlent à huis clos. Tout ce que tu as à faire, c’est de nous révéler le p
En général, Tiffany était raisonnable et respectait ses aînés, pourvu qu’ils soient dignes de respect. Sans quoi, elle ne les ménagerait pas.« Tiffany, ce sont tes parents proches qui viennent de ton village natal ? Ils t’ont cherché des soucis encore ? Ils t’ont demandé de payer les frais médicaux de ta grand-mère ? Comme ils sont méprisables ! Ils conduisent des voitures, habitent dans des villas et possèdent des millions d’euros. Mais ils ne veulent pas payer pour leur mère qui est tombée malade ! Et ils forcent leur nièce orpheline à payer ! »« On n’a jamais rencontré des types éhontés comme eux ! Ils ont renversé mon idée sur le monde ! »« Voilà, voilà ! Les parents de Tiffany sont décédés à cause d’un accident et ils lui ont arraché l’indemnité ! Six cent mille euros, il y a quinze ans, il s’agit d’une grosse somme d’argent, n’est-ce pas ? S’ils mènent une vie aisée aujourd’hui, c’est tout à fait grâce à l’indemnité qui a coûté la vie aux parents de Tiffany. Ils en profitent e
Tiffany lui a adressé un sourire forcé, disant : « La prochaine fois, quand je rencontrerai des problèmes que je n’arriverai pas à résoudre, je te donnerai l’occasion de m’aider. »S’il s’agissait des affaires qu’elle était capable de régler, elle n’aurait pas besoin de lui.De peur qu’elle lui doive des grâces !Gabriel l’a interrogée : « Quels sont les problèmes que tu n’arrives pas à résoudre ? »Tiffany a répondu avec un sourire : « Il y en a beaucoup. Mais je ne peux pas m’en souvenir. Monsieur Gabriel, occupe-toi de vos affaires, s’il te plaît. »Ayant examiné Tiffany pour un moment en silence, Gabriel a dit avec froideur : « Je vais retourner à ma société pour faire des heures supplémentaires. Tu vas fermer la librairie à quelle heure ? Je t’attendrai chez nous pour éviter que tes parents irraisonnables t’arrêtent à mi-chemin. »« Ça n’arrivera pas. Félix est si jeune et imprudent qu’il a agi audacieusement. Mais ayant reçu une belle leçon, ils n’auront pas l’audace de recommenc
Une fois que le foie était aggravé, cela aboutirait au foie cirrhotique. Charlotte ne le voulait pas.Ayant quitté le quartier, Charlotte est allée au magasin avec la poussette où était installé son fils pour acheter du lait en poudre.En principe, c’était sa soeur qui lui apportait du lait en poudre.C’était un trajet un peu long à pied. Elle en a profité comme elle faisait une promenade ou du lèche-vitrines.« Papa. »Soudain, André a crié.Charlotte a roulé les yeux autour d’elle, mais elle n’a pas aperçu Raphaël.Elle a demandé à son fils : « André, t’as vu papa ? »André, en indiquant une voiture garée au bord de la rue, a continué de crier « papa ».Il voulait dire que c’était la voiture de papa.Charlotte a posé ses yeux sur la voiture indiquée par son fils. Il s’agissait bien de la même marque que la voiture de Raphaël. Pourtant, elle ne portait pas le même numéro d'immatriculation que celle de son époux.Elle a dit en souriant : « André, ce n’est pas la voiture de papa. Elle e
Gabriel ne savait pas que son travail acharné avait tant bouleversé toute l'entreprise. Après sept jours de calme, lundi suivant, au début de la nouvelle semaine, il a demandé à Tiffany de le rencontrer.Après une semaine de repos, la blessure à la main de Tiffany s'était beaucoup améliorée, au moins cela ne l'empêchait plus de conduire.Gabriel avait donné rendez-vous à Tiffany dans la suite présidentielle au dernier étage de l'Hôtel de la cité W.Tiffany était accompagnée d'André.Le petit garçon était avec elle ce jour-là, la boutique de sa sœur était sur le point d'être rénovée, et elle était très occupée ces derniers jours. Sa sœur n'avait pas le temps de s'occuper d'André, c'était pourquoi elle lui avait confié le petit.« Madame Larousse», Arsène et ses collègues, debout à l'entrée de l'hôtel, attendaient Tiffany. Lorsqu'ils l'ont vue descendre de la voiture avec André dans les bras, Arsène s'est avancé respectueusement et l'a saluée.« Où est votre grand maître ? » a-t-elle dem
Stéphane a ri et a dit : « Alors je dois redoubler d'efforts pour obtenir rapidement le cadeau que tante Cécile a préparée pour moi. »« J'ai entendu dire que votre famille est la meilleure pour partager des potins ? » a demandé M. Grolleau.Stéphane a répondu : «... Oui, c'est assez fort, oncle aime écouter des potins ? »Avec tout le sérieux du monde, M. Grolleau a déclaré : « Je ne suis plus jeune, qu'est-ce que je cherche des potins ? Mais bon, quand je m'ennuie, tu peux m'en parler, ça ne fait pas de mal. »Mme Grolleau a taquiné son mari en disant : « Chloé lui ressemble beaucoup. »Chloé était friande de potins, tout comme son père.Stéphane était exactement ce type de personne.On disait bien qu’il n’y avait pas de famille sans ressemblance.Chloé, craignant que ses parents ne parlent mal d'elle en son absence, avait même choisi des vêtements pendant toute la matinée sans se décider, a très rapidement pris sa décision.Elle s'est changée à la hâte, a attrapé son téléphone et a
En voyant Stéphane, les deux chiens ont cessé d'aboyer et ont même commencé à remuer la queue joyeusement. Comme Stéphane venait souvent, bien qu'il prétendît venir voir Rémi, il ne savait pas que la mère de Rémi pensait qu'il était intéressé par Rémi. Ainsi, il avait fini par se familiariser avec les deux chiens.C'était Rémi qui est venu ouvrir la porte. « Tu n'es pas venu pour moi, n'est-ce pas ? » a-t-il demandé. Stéphane a répondu en souriant : « Je suis venu pour ta sœur, pas pour toi. » Rémi a également souri. « Je viens de l'apprendre hier que ma mère pensait que tu m'aimais. Ha ha, c'est tellement drôle ! » « Je n'aurais jamais imaginé que Cécile pourrait mal comprendre », a dit Stéphane. « C'est parce que chaque fois que tu venais, tu disais que tu venais me voir. Alors ma sœur est encore en train de se changer à l'étage. Elle dit qu'elle se fiche que tu viennes ou non, mais en réalité, dès qu'elle s'est levée, elle a commencé à choisir ses vêtements. Les femmes, elles
Cela signifiait que si elle ne pouvait pas s'intégrer dans son cercle, ils divorceraient et chacun retrouverait sa liberté.Le mariage devrait-il absolument être établi entre deux égaux ?Gabriel, lui et sa famille ne l'ont jamais méprisée, pourquoi s’est-elle mise autant de pression, se souciant de ce que les autres diraient d'elle ?S’il disait qu'il n'y avait pas de différence entre eux, il n'y en aurait pas !Il avait le dernier mot !« Si tu ne te souviens pas, alors rien ne s'est passé. Oh, il y a quand même une phrase que tu as dite toute la nuit, ‘Tiffany, je n'ai pas besoin de toi’, est-ce que tu as révélé tes vraies pensées ? Demain, tu devrais aller le dire à Tiffany. À quoi ça sert de fanfaronner devant nous ? »Gabriel a baissé la tête, l'air amer : « Grand-mère, Tiff m'a dit beaucoup de choses, disant qu'elle ne voulait pas être un canari que je nourris, disant qu'elle voulait être une femme qui marche à mes côtés. »« Elle a dit qu'elle voulait avoir des sujets de conver
Gabriel avait le visage si sombre qu'on ne pouvait le décrire. Cependant, il n'a pas osé s'approcher davantage, craignant d'être frappé par sa grand-mère avec sa canne. Il se souvenait encore de ses moqueries et lui a répondu froidement : « Grand-mère, je n'ai jamais dit ‘je n'ai pas besoin de Tiffany’. » Comment aurait-il pu dire une telle chose ? Il avait besoin de Tiffany, personne d'autre !« Vraiment, tu n'as jamais dit ça ? »Soudain, Gabriel a perdu sans voix, et après un moment, il a admis : « J'ai dit ça dans un rêve... Grand-mère, comment le savez-vous ? » Peut-être n'était-ce pas un rêve. Peut-être s'était-il disputé trop violemment avec Tiffany, et dans un moment de colère, il avait dit cette phrase, tout en voulant enflammer leur passion...« Grand-mère, ai-je... ai-je fait quelque chose à Tiffany après avoir bu ? »Si, dans un état d'ébriété, il avait forcé Tiffany...Mon Dieu ! Gabriel n'osait même pas imaginer les conséquences.L’alcool pouvait causer tant de torts
Qu’allait-il arriver à Gabriel ?Après s'être endormi ivre, il a rêvé.Dans son rêve, lui et Tiffany se sont disputés violemment, et il a crié sur elle : « Tiffany, je n'ai pas besoin de toi, je peux te remplacer à tout moment, tu ferais mieux d'accepter ce que j'offre plutôt que d'être punie ! »Dans le rêve, Tiffany l'a regardé froidement avant de se retourner pour partir.« Tiffany ! Tu ne t'échapperas pas de moi ! Tu es à moi ! J'ai besoin de toi ! »Son instinct était de la retenir, de ne pas la laisser partir.Il l'a tirée vers lui, l'a serrée fort, puis s'est penché pour l'embrasser passionnément, voulant enflammer leur passion...« Plouf – »Dans son rêve, alors que Gabriel s'enlaçait intensément avec Tiffany, un retournement l'a fait tomber du transat et chuter dans la piscine.L'eau glacée de la piscine l'a instantanément englouti.Son rêve s'est brisé, le feu ardent s'est éteint au moment où il est tombé dans la piscine.Mon Dieu !Que c'était froid !Tant d'eau !Pourquoi é
« Je vais l'emmener chez Tiffany, elle saura s'en occuper. »Stéphane pensait aider son ami.Léo l'a averti : « Gabriel est ivre et dit n'importe quoi. Si Tiffany entend ses paroles, ça ne fera que d’empirer les choses. »Stéphane : « ... Alors, emmenons-le à la Villa des Fleurs. »Léo n'a pas d'objection.Sortant du bar, Léo a aidé à soutenir Gabriel jusqu'à la voiture de Stéphane, lui a donné quelques conseils avant de le regarder partir avec Gabriel. Ensuite, il a appelé son chauffeur pour venir le chercher.Sur le chemin du retour à la Villa des Fleurs, Gabriel continuait de marmonner de temps en temps, tantôt disant « Tiffany, je t'aime, ne me quitte pas », tantôt « Que veux-tu de plus ? Je te dis, tu n’es pas indispensable pour moi. »En gros, il répétait les mêmes phrases. C'était l'amour et la fierté qui se battaient en lui, tantôt l'un prenant le dessus, tantôt l'autre.Après plus d'une heure, la voiture de Stéphane est arrivée à la Villa des Fleurs.Il avait appelé Mme Lola
Après avoir renversé les bouteilles et les verres sur la table, Gabriel s'est effondré sur la table, murmurant : « Tiffany, Tiffany ... t’es …pas…penss… pour... »Au début, ni Stéphane ni Léo n'ont compris ce qu'il disait. Ce n'était lorsqu’il a répété, et que Stéphane s'est approché pour écouter, qu'ils ont compris qu'il disait : « Tiffany, tu n’es pas indispensable pour moi. »« Qu'est-ce qu'il dit ? » Léo, voyant l'expression étrange sur le visage de Stéphane, a demandé curieusement.Stéphane s'est redressé, regardant Gabriel ivre et a dit à Léo : « Depuis son soudain mariage avec Tiffany, il s'est saoulé plusieurs fois à cause d'elle. »Au début, quand Gabriel et Tiffany ont signé leur accord, l'attitude désinvolte de Tiffany l'avait rendu morose. À ce moment-là, il était allé boire avec des amis et avait fini par être saoul, Arsène l'avait ramené chez lui. C'était aussi à cette occasion qu'Arsène avait pu apparaître devant Tiffany comme un chauffeur professionnel.« Et il dit qu'i
Peu importe la lenteur de la voiture, ils sont arrivés toujours rapidement à la location de Charlotte. Charlotte avait choisi un appartement pas trop loin de la Résidence des Fleurs pour ne pas être trop éloignée de sa sœur.Gabriel a garé la voiture.« Je suis arrivée. »Tiffany a ouvert la porte de la voiture elle-même et, après avoir dit à Gabriel qu'elle était arrivée, est descendue.« Je t'accompagne à l'étage. »« Pas la peine, tu peux rentrer. Sois prudent sur la route. Repose-toi bien à la maison demain, tu as l'air fatigué. »Les yeux noirs de Gabriel la fixaient intensément, et il a demandé d'une voix rauque : « Tiffany, tu t'inquiètes encore pour moi, n'est-ce pas ? »Il a voulu lui prendre la main, mais elle s'est retournée et est entrée dans l'immeuble.Gabriel est resté à l'entrée, la regardant monter les escaliers, et a finalement décidé de ne pas l'accompagner.Lui aussi avait sa dignité. Plusieurs fois il s'était abaissé et elle l'avait rejeté...Après un moment, Gabri