-Allez ouvre-toi!,je peste face à la voiture d'Aiden,clés en main.Il m'a fallu moins de dix minutes pour les lui subtiliser et encore moins pour m'échapper du bal, ce n'est quand même pas ouvrir sa putain de caisse qui va détruire mon plan!Je réessaye une nouvelle fois d'appuyer de toutes mes forces sur le petit objet métallique. La voiture n'en reste pas moins fermée. Je retiens un cri.-C'est vrai que ça serait con de se faire remarquer...-Mais dis-moi, toi, tu m'es très utile dis-donc!-Ça va ça va je commente juste...histoire de mettre un peu de piment dans cette aventure....-C'est vrai que je ne galère déjà pas assez...Je balance un coup de pied rageur dans la portière lorsque l'on m'interpelle.-Hé!Je grimace, toujours dos à la voix, craignant que mon plan tombe à l'eau plus qu'il ne l'est davantage, prête à dégainer une droite dans le visage, quel qu'il soit.Au moment où une main se pose sur mon épaule, je me retourne poing levé mais je me stoppe juste à temps:"Nan mais
Je regarde successivement ma main puis ma meilleure amie inconsciente. Ma main, ma meilleure amie, ma main, Maeva,...Mais qu'est-ce que je vais en faire moi?! Je n'ai aucune notion en camouflage de corps de meilleure amie évanouie...par ma faute, qui plus est....Le croassement d'un corbeau dans un arbre me fait finalement réagir et je trouve l'énergie de mettre Maeva dans mon coffre.Conscience- Avec ça, t'as une place VIP en enfer dans la partie Qui sont les pires meilleures amies...-Ca va hein! Je ne pouvais pas l'emmener! Imagine que ça tourne mal! Imagine que je n'arrive pas à m'enfuir comme c'était prévu ! Et imagine que j'y arrive et elle non... Ce serait un véritable cauchemar...Je pose un dernier regard sur ma voiture puis me retourne face à l'immense demeure de l'Alpha. Je n'ai jamais mis le pied dedans, ni même posé l'œil dessus jusqu'à aujourd'hui. Seuls les prisonniers ou les grandes personnalités l'ont fait. La maison d'Aiden ressemble plus à une forteresse qu'à un vé
-Bonsoir mon coeur...La voix d'Aiden résonne dans la grange tandis qu'à ma gauche Liam grogne. Deux hommes lui maintiennent les bras fermement croisés dans le dos . Josh est dans la même situation, à ma droite.Aiden se tient au centre, tenant Maeva d'un bras sous la gorge, sa deuxième main occupée à tenir un poignard dont le tranchant frôle la carotide de ma meilleure amie.Ses cheveux sont en bataille et une marque violacée et gonflée pointe sur son crâne.Sans aucun doute que ça c'est ma faute. Une lueur effrayée luit dans ses yeux.Josh et Liam sont semblables en tout point, des marques de combat un peu partout sur le visage, hormis que la flamme qui luit dans leurs yeux n'est certainement pas de la peur mais de la haine à l'état pur. Je croise le regard de Liam et un frisson me parcourt lorsqu'il se change pour s'emplir de douceur.Je détourne immédiatement les yeux, reportant mon attention sur Aiden.Un sourire cruel étire ses lèvres."Je rentrais te chercher lorsque je suis pa
Mes larmes achèvent calmement leur descente le long de mes joues tandis que mes cauchemars prennent forme à nouveau.Malgré le voile d'eau barrant ma vue, j'aperçois Liam prendre forme humaine et son visage se crisper. Comprenant enfin, il veut s'élancer vers moi. Aiden est plus rapide. D un coup de pied bien placé, Liam tombe à terre, le souffle coupé, pris de court. En un rien de temps, Aiden est debout derrière lui, menaçant de lui trancher la gorge avec son poignard. Et comme si ce n'était pas assez, je sens la main de Tyler glisser lentement vers mon abdomen. Il caresse la cicatrice à son nom, l'effleure à travers le tissu de mon haut.Brusquement, il relève mon t-shirt, faisant apparaître aux yeux de tous cette marque écœurante. Un grognement résonne. Mais pas celui de Liam.-Elle est à moi..., rugit férocement Aiden.Le rire glaçant de Tyler fait office de réponse. Sa main remonte jusqu'à mon visage, écarte une mèche de cheveux gênante, caresse ma joue trempée.- Alors c'est e
Mes paupières sont lourdes, terriblement pesantes. Lorsque la lumière du jour parvient jusqu'à ma rétine, je les referme aussitôt. Les yeux larmoyants, complètement éblouie,je détourne la tête de ce qui me semble être la source lumineuse .Soudain, une voix, aussi surprise que moi, résonne dans la pièce. Une voix dont le timbre commençait à me manquer:"Swan?"Je réponds d'un gémissement plaintif, les yeux encore clos."Swan, ma belle, c'est moi..."Tout en chuchotant doucement ces paroles, Amber vient prendre ma main dans la sienne, ses doigts caressant circulairement mes phalanges.J'ouvre les yeux, tombe nez à nez avec les siens. Mais pas aussi beaux et chaleureux que dans mon souvenir. Pas aussi pétillants et joyeux. D'autres sentiments les abritent. De la peur,de la fatigue,...Et c'est alors que je prends conscience des larges cernes qui viennent briser net l'harmonie coutumière de ses traits. Des cernes violacées associées à des joues creusées, des cheveux gras et sales, des ye
Au moment où je pose le pied dehors, un vent glacial vient fouetter mon visage. Je m'empresse de reprendre ma forme animale et m'éloigne pas à pas de l'hôpital. Je grimace en sentant mes muscles me tirer violemment et peine à faire abstraction de la douleur. Malgré cela, je continue de marcher en direction de la forêt.Sur le chemin, je reste sur mes gardes. L'hôpital est assez éloigné de la maison d'Aiden mais techniquement, toute la région lui appartient et savoir qu'il était ici il y a à peine une demi heure ne me rassure pas tellement. Un nouveau mouvement me fait grimacer mais je ne ralentis pas ma cadence. Pas avant d'être à couvert sous les arbres.Lorsque je m'estime assez loin de l'hôpital, je réduis considérablement mon rythme, luttant pour ne pas m'effondrer sur la mousse verte de la forêt.Je lève le museau et hume l'air en quête de repères. La première chose que j'identifie est ma propre maison. A seulement quelques kilomètres de là. Un coup d'œil autour renforce ma décis
-Arrête de bouger Swan! J'ai presque fini, râle Maeva en désinfectant la plaie.L'horrible marque zèbre ma joue toute entière et même si Maeva dit que cela me donne un côté aventurier, je reste toujours d'avis que ça me défigure complètement. Alors qu'elle continue de tamponner le coton imbibé d'alcool sur ma blessure, je ne cesse de jeter d'incessants coups d'œil à la porte sur ma gauche. Lorsque mon amie referme enfin la trousse de soins, je me lève et impatiente et stressée, commence à faire les cent pas dans la pièce, attendant désespérément l'ouverture de cette fichue porte. Puis une nausée me prend et je plonge la tête dans une poubelle. Lorsque cinq minutes plus tard, j'ai enfin vidé le contenu de mon estomac, je me tourne vers Maeva qui m'observe sans rien dire.-Comment-il va?, je demande pour la énième fois, ma voix se perdant dans un murmure rauque.Maeva secoue la tête avant de soupirer: -Je te l'ai déjà dit Swan...Il est sacrément amoché mais il respire. C'est le principa
Je plonge la tige dans la substance jaune et compte nerveusement jusqu'à dix avant d'en retirer le petit objet et le poser sur le bord de la table. Je me mets alors à tourner en rond, faisant les cent pas en rongeant mes ongles. Lorsque mon téléphone sonne, signifiant que le résultat est désormais lisible, je me fige, à quelques mètres de l'étrange bâton. J'inspire un bon coup et m'avance en me répétant les consignes lues dans la notice:"Si l'embout de la tige se colore en bleu, le test est donc positif, vous attendez un enfant. Cependant si aucun changement ne se manifeste, le test est négatif et vous n'êtes pas enceinte."Bleu, bébé. Blanc, pas de bébé.Bleu bébé, blanc pas de bé...Bleu.Je suis enceinte. Bordel de merde.-Swan? Je peux entrer maintenant?, crie Liam de l'autre côté de la porte.Je ne relève même pas la pointe d'amusement dans sa voix. La bouche béante, le test à la main, je m'assois sur le lit. J'entends le verrou de la chambre tourner et Liam s'approcher silencieu
"Attention Emma ! Tu vas te faire mal...-Mais non papa, je suis grande !"J'esquisse un sourire en écoutant la réponse de ma fille. Elle se relève, époussète sa robe et repart de plus belle courir dans la prairie.-Quelle impétuosité...On dirait sa mère. , soupire Liam.Je m'approche de mon grincheux de mari et l'entoure de mes bras.- Tu es pire qu'un papa poule, le sais-tu ?Liam secoue la tête avant de planter son regard dans le mien.- Un père poule et un mari poule pour deux créatures bien trop agitées.Je lève les yeux au ciel.-Moi, une créature ?-Complètement Madame...Une créature incroyablement séduisante mais aussi terriblement enquiquinante, répond Liam.Il embrasse mon nez avant de partir rejoindre sa fille, impatiente de lui montrer les papillons qu'elle capture. Je pose un regard tendre sur cette scène avant de m'allonger dans l'herbe verdoyante. Je ferme les yeux, me laissant emporter par un flot de souvenirs incommensurable.Neuf ans que je mène une vie remplie de bo
Amber me regarde,terrifiée tandis qu'on la force à s'agenouiller, les chaînes la retenant, tintant dans un atroce bruit.Aiden vient se placer derrière elle, un poignard à la main. Une impression de déjà-vu me parcourt l'esprit.« Tu croyais vraiment t'en tirer comme ça? »Le visage ensanglanté d'Aiden se tord en un rictus horrifique. Ses mains sous le menton d'Amber, il nous dévisage avec l'air d'un fou. Amber ne pleure pas, ou en tout cas elle ne pleure plus, trahie par les rougeurs de ses yeux.Je me tourne vers Liam, l'implorant du regard mais la réaction n'est pas celle espérée. D'un air résigné il hoche la tête de droite à gauche. Je le fixe avec une émotion nouvelle, encore jamais ressentie au début, un sentiment amer de déception m'envahit la bouche tandis qu'il me souffle:« On ne peut plus rien pour elle Swan, allez viens... » Prenant ma main, il commence à avancer vers son territoire, tournant définitivement le dos à Aiden et par conséquent à Amber. Sous le choc, je me la
L'air frais me fait frissonner, claquant sur ma peau. Je jette un coup d'œil derrière moi et grimace en voyant la tribu de guerriers qui me suit, animés par la même passion. Défendre leur Alpha.Ce dernier marche à mes côtés, sa main dans la mienne, le regard dur fixant l'horizon, sourcils froncés.Il doit sentir que je l'observe puisqu'il pose ses yeux sur moi.« Tu n'es pas obligée d'y aller tu le sais...,souffle-t-il.Je me mords les lèvres en murmurant :- Ne t'inquiète pas pour moi.-Justement si. Je m'inquiète pour toi et...Du regard il pointe mon ventre et je soupire. Je porte ma main à sa joue et vient tendrement caresser sa joue.-Tout ira bien Liam...Absolument tout.Il hoche la tête mais je sais très bien que mes quelques mots ne l'ont absolument pas persuadés.D'un seul coup, il se stoppe le bras en l'air, la meute se stoppant également.-Transformez-vous, ordonne-t-il.Je regarde la trentaine d'hommes et femmes se muer en beaux et puissants loups sous le regard sombre de
Depuis ma chambre, j'observe Liam gronder ses ordres, organiser les combats. Je vois certains loups tenter d'enseigner aux plus jeunes l'art de faire la guerre . Un haut-le-cœur me monte à la gorge et je vomis pour la seconde fois mon déjeuner. Lorsque je cesse de recracher mon estomac, je saisis mon téléphone et appelle Amber. Depuis l'hôpital, aucune nouvelle et je ne parle même pas de Kelly qui a littéralement disparu de la circulation. Le bip sonore caractéristique retentit cinq fois avant que la voix enregistrée d'Amber se fasse entendre. Je raccroche rageusement avant de retaper le numéro de Kelly. Je soupire d'avance prédisant l'apparition de sa boîte vocale.« Allo Swan? » Je sursaute lorsque la voix aiguë me parvient.-Kelly??! Tu vas bien?, je demande, paniquée.-...Euh oui très bien et toi?, répond mon amie surprise par le ton de ma voix.-Ok. Alors écoute -moi bien. Dans deux jours une guerre va éclater entre Aiden et Liam. Je n'ai pas le temps de te donner les déta
-Allez chaton...Arrête un peu de bouder, c'était pas si...Le claquement sonore de ma main sur sa joue l'interrompt brusquement. Il écarquille les yeux, surpris.- Quoique tu dises Liam, saches que j'en ai rien à faire. Tu n'avais pas à faire ça. Peu importe tes raisons. C'est encore mon corps à ce que ...Cette fois-ci, c'est à moi de m'interrompre, comprenant mon erreur. Debout au milieu de la chambre, je vois Liam se mordre la lèvre en abaissant le regard sur mon ventre. Je porte son enfant, faisant de mon corps sa propriété au même titre que le sien m'appartient.Je souffle un grand coup avant de reprendre.-Je sais que la grossesse nous lie davantage mais je reste un humain, une femme.-Ma femme, ajoute-t-il moqueur.-ET ALORS ?! Tu n'as pas à m'exposer comme un trophée ! Je ne suis pas un objet!Tout en disant cela, je claque la porte de la salle de bains avec violence, m'enfermant dans cette dernière. J'enlève rageusement ma robe et allume la douche. Je ne prends même pas la pe
Je plonge la tige dans la substance jaune et compte nerveusement jusqu'à dix avant d'en retirer le petit objet et le poser sur le bord de la table. Je me mets alors à tourner en rond, faisant les cent pas en rongeant mes ongles. Lorsque mon téléphone sonne, signifiant que le résultat est désormais lisible, je me fige, à quelques mètres de l'étrange bâton. J'inspire un bon coup et m'avance en me répétant les consignes lues dans la notice:"Si l'embout de la tige se colore en bleu, le test est donc positif, vous attendez un enfant. Cependant si aucun changement ne se manifeste, le test est négatif et vous n'êtes pas enceinte."Bleu, bébé. Blanc, pas de bébé.Bleu bébé, blanc pas de bé...Bleu.Je suis enceinte. Bordel de merde.-Swan? Je peux entrer maintenant?, crie Liam de l'autre côté de la porte.Je ne relève même pas la pointe d'amusement dans sa voix. La bouche béante, le test à la main, je m'assois sur le lit. J'entends le verrou de la chambre tourner et Liam s'approcher silencieu
-Arrête de bouger Swan! J'ai presque fini, râle Maeva en désinfectant la plaie.L'horrible marque zèbre ma joue toute entière et même si Maeva dit que cela me donne un côté aventurier, je reste toujours d'avis que ça me défigure complètement. Alors qu'elle continue de tamponner le coton imbibé d'alcool sur ma blessure, je ne cesse de jeter d'incessants coups d'œil à la porte sur ma gauche. Lorsque mon amie referme enfin la trousse de soins, je me lève et impatiente et stressée, commence à faire les cent pas dans la pièce, attendant désespérément l'ouverture de cette fichue porte. Puis une nausée me prend et je plonge la tête dans une poubelle. Lorsque cinq minutes plus tard, j'ai enfin vidé le contenu de mon estomac, je me tourne vers Maeva qui m'observe sans rien dire.-Comment-il va?, je demande pour la énième fois, ma voix se perdant dans un murmure rauque.Maeva secoue la tête avant de soupirer: -Je te l'ai déjà dit Swan...Il est sacrément amoché mais il respire. C'est le principa
Au moment où je pose le pied dehors, un vent glacial vient fouetter mon visage. Je m'empresse de reprendre ma forme animale et m'éloigne pas à pas de l'hôpital. Je grimace en sentant mes muscles me tirer violemment et peine à faire abstraction de la douleur. Malgré cela, je continue de marcher en direction de la forêt.Sur le chemin, je reste sur mes gardes. L'hôpital est assez éloigné de la maison d'Aiden mais techniquement, toute la région lui appartient et savoir qu'il était ici il y a à peine une demi heure ne me rassure pas tellement. Un nouveau mouvement me fait grimacer mais je ne ralentis pas ma cadence. Pas avant d'être à couvert sous les arbres.Lorsque je m'estime assez loin de l'hôpital, je réduis considérablement mon rythme, luttant pour ne pas m'effondrer sur la mousse verte de la forêt.Je lève le museau et hume l'air en quête de repères. La première chose que j'identifie est ma propre maison. A seulement quelques kilomètres de là. Un coup d'œil autour renforce ma décis
Mes paupières sont lourdes, terriblement pesantes. Lorsque la lumière du jour parvient jusqu'à ma rétine, je les referme aussitôt. Les yeux larmoyants, complètement éblouie,je détourne la tête de ce qui me semble être la source lumineuse .Soudain, une voix, aussi surprise que moi, résonne dans la pièce. Une voix dont le timbre commençait à me manquer:"Swan?"Je réponds d'un gémissement plaintif, les yeux encore clos."Swan, ma belle, c'est moi..."Tout en chuchotant doucement ces paroles, Amber vient prendre ma main dans la sienne, ses doigts caressant circulairement mes phalanges.J'ouvre les yeux, tombe nez à nez avec les siens. Mais pas aussi beaux et chaleureux que dans mon souvenir. Pas aussi pétillants et joyeux. D'autres sentiments les abritent. De la peur,de la fatigue,...Et c'est alors que je prends conscience des larges cernes qui viennent briser net l'harmonie coutumière de ses traits. Des cernes violacées associées à des joues creusées, des cheveux gras et sales, des ye