Elena quitta le stand de tir d’un pas rapide, son cœur battant encore sous l’adrénaline du face-à-face avec Alexandre. Merde. Elle avait flirté avec la catastrophe.
Elle ajusta légèrement le col de sa chemise, cherchant à calmer le trouble qui persistait en elle. Son masque d’arrogance et de provocation restait en place, mais à l’intérieur, c’était un chaos de pensées. Elle atteignit enfin la porte de sa chambre et l’ouvrit d’un geste sec. À l’intérieur, sa tante Sophie l’attendait déjà. Elena entra et referma derrière elle, s’appuyant lourdement contre la porte. Elle laissa échapper un long soupir. — J’ai échappé belle… Elle ferma un instant les yeux, inspirant profondément pour reprendre le contrôle de ses nerfs. Mais sa tante, fidèle à elle-même, ne lui laissa pas une seconde de répit. — Tu comptes rester plantée là jusqu’à quand, ma princesse ?Cette posture, cette confiance absolue, ce calme glacial après un tir… Ce n’était pas un jeu. Qui es-tu, vraiment ? La question brûlait dans son esprit, mais il garda le silence. Il savait que poser la question directement ne lui apporterait rien. Alors il fit un pas en avant, réduisant l’espace entre eux. — C’est ça que tu veux me faire croire ? murmura-t-il, le regard planté dans le sien. Un sourire narquois étira les lèvres d’Elena. — Je ne fais rien croire. Je montre la réalité. Puis, elle tourna les talons et alla reposer son fusil avec une nonchalance insolente. Comme si ce qu’elle venait de faire n’avait aucune importance. Comme si elle n’avait pas
— Une dernière chose, murmura-t-il en réduisant l’espace entre eux. Elena leva un sourcil, provocante. — Déjà des conditions ? — Plutôt une mise en garde. Son regard devint plus sombre, plus pénétrant. Il approcha son visage du sien, suffisamment près pour qu’elle sente la chaleur de son souffle contre sa peau. — Si tu me trahis, Elena, si jamais tu joues double jeu… je le saurai. Et crois-moi, tu n’as pas envie de me compter parmi tes ennemis. Un frisson imperceptible parcourut la colonne vertébrale d’Elena, mais elle n’en laissa rien paraître. Au lieu de ça, elle sourit, provocante, et se pencha légèrement, effleurant presque ses lèvres du bout de sa voix. — Oh, Alexandre… Je pensais que c’était déjà le cas. Elle recula soudainement, rompant le contact, et tourna les talons sans un regard en arrière.
Où il s’était surpris à analyser ses gestes, sa voix, sa manière de le provoquer. Un rire nerveux lui échappa. — Bordel… c’est pour ça quelle ma attiré autant… Il passa une main sur son visage, secouant la tête. — Moi qui croyais que j’avais des penchants bizarre… Ouf. Il prit une gorgée de whisky pour se remettre les idées en place, mais le goût brûlant ne fit qu’accentuer la chaleur qui montait en lui. Elena. Maintenant qu’il savait qui elle était vraiment, tout prenait un sens. Son comportement, sa façon de le défier, son aura charismatique… Il n’avait jamais été attiré par Sébastien. C’était Elena qui l’avait ensorcelé depuis le début. Et le pire ? Ça ne rendait les choses que plus compliquées. ◇
Si elle voulait avoir une marge de manœuvre et pouvoir frapper L’Aigle Noir là où ça faisait mal, elle devait contrôler un maximum d’actions. Mais avant d’aller plus loin, elle devait en parler à Alexandre. Il devait être au courant de cette démarche, car si elle commençait à racheter des parts, cela n’allait pas passer inaperçu. Elle attrapa son téléphone et envoya un message à Alexandre : « On doit parler. J’ai trouvé une faille. » Quelques secondes plus tard, son téléphone vibra. Réponse immédiate. « Où et quand ? » Elena sourit. Toujours aussi direct. « Ce soir, chez toi. Je t’expliquerai tout. » Elle reposa s
Elena était toujours plongée dans son enquête, les yeux rivés sur l’écran de son ordinateur, son esprit en pleine ébullition. Elle avait passé une après-midi entière, à analyser les finances des actionnaires de l’entreprise, traquant la moindre faiblesse, la moindre faille exploitable. Et elle venait enfin de faire une découverte intéressante. Trois actionnaires étaient au bord du gouffre financier, croulant sous les dettes. Leurs noms, leurs comptes en banque, les sociétés auxquelles ils devaient de l’argent… Tout était soigneusement noté. Des proies faciles. Deux autres actionnaires, quant à eux, avaient des problèmes de santé préoccupants. L’un était en rémission après une lourde maladie, tandis que l’autre suivait un traitement médical intensif. Dans un monde où le pouvoir dictait les règles, une santé fragile pouvait être une faiblesse.
penser sérieusement. Ce n’était pas une priorité. Elle marqua une pause, haussa légèrement les épaules et ajouta avec un sourire en coin : — Peut-être dans le futur, qui sait ? Après tout, je suis encore jeune. Alexandre releva légèrement la tête, troublé par sa réponse. Il ne s’attendait pas à ce qu’elle dise ça avec tant de sincérité. Il reposa sa spatule et se tourna légèrement vers elle, l’observant du coin de l’œil. — Je ne voulais pas te vexer, dit-il d’un ton plus doux. Mais avec ton caractère, j’ai du mal à t’imaginer avec un enfant. Elena éclata de rire, secouant légèrement la tête. — Oh, crois-moi, tu n’es pas le premier à me dire ça. La plupart du temps, les mecs prennent la fuite avant même d’envisager quoi que ce soit avec
Alexandre soupira, posant ses mains sur le comptoir. — Écoute, Olivier Castella est un homme d’affaires redoutable, c’est vrai. Mais jusqu’ici, il a toujours été un concurrent, pas un criminel. Et Mia… elle n’avait jamais vraiment été sous les projecteurs avant cette histoire. Elena haussa un sourcil. — Peut-être parce qu’elle jouait un jeu. Peut-être qu’elle était l’instrument parfait pour approcher Sébastien sans éveiller de soupçons. Alexandre eut un léger frisson. — Si c’est le cas… ça voudrait dire que tout était prévu depuis longtemps. Un silence pesant s’installa. Elena serra les poings, sentant son irritation monter. — Je ne peux p
— J’aime bien ton visage, Alexandre. Il garda les yeux fixés sur elle, son cœur se mettant soudainement à battre plus fort, dans une cadence qu’il n’avait jamais connue. Il rougit instantanément. Il n’avait jamais ressenti ça pour quelqu’un d’autre. C’était étrange, presque inexplicable. Un mélange de trouble et de chaleur dans sa poitrine. Il détourna les yeux un instant, essayant de reprendre contenance, mais ses pensées étaient en désordre. Comment Elena pouvait-elle lui dire ça, même dans cet état ? Ce n’était pas juste de l’alcool, il en était sûr. Il se sentait… attiré par elle, d’une manière qu’il n’aurait jamais imaginée. Mais il se battait contre ce sentiment, ne sachant pas ce que cela signifiait pour lui, pour eux. Elena, quant à elle, était déjà presque endormie, son souffle devenu régulier. Mais dans cet
dès qu’il aurait fini son service, Lia allait regretter de l’avoir provoqué ainsi. Un sourire en coin, il quitta la salle de repos et retourna au travail, mais cette fois-ci, une lueur dangereuse et déterminée brillait dans son regard. ◇ Elena était plongée dans ses recherches.Ses yeux fixés sur l’écran, les heures passant sans qu’elle ne les remarque. Le silence de son appartement était interrompu seulement par le bruit de ses frappes sur le clavier, alors qu’elle continuait de compiler les informations cruciales pour ses plans. Mais soudain, un bruit familier – un grommement sourd venant de son ventre – la fit sortir de sa concentration. Elle s’arrêta, les sourcils froncés.— Putain… je crois que je crève de faim… pensa-t-elle.Elle se leva d’un coup, s’étira pour détendre ses muscles endoloris par la position prolongée, puis se dirigea vers sa cuisine. Elle ouvrit ses placards d
Je me suis vraiment sentie à ma place là-bas, comme si je faisais partie de quelque chose de plus grand. Adam sourit, un peu gêné mais heureux de voir que Lia se sentait bien entourée. Il toucha doucement sa joue avant de lui répondre. — C’est le but, bébé. C’est important pour moi que tu te sentes à l’aise avec eux… Et je suis désolé si ma sœur a pu être un peu… directe par moments. Lia secoua la tête en souriant, la chaleur de ses yeux montrant qu’elle ne lui en voulait pas. — Non, jamais. Elle me rappelle ma petite sœur, en fait. Elle est gentille, même si elle peut être un peu… brusque parfois. Et ta tante, je l’aime bien aussi. C’est une personne vraiment bien. Adam relâcha une respiration soulagée, un sourire sincère illuminant son visage. — C’est le principal. Si tu t’entends bien avec ma famille, je suis content. J’avoue que j’étais un peu inquiet au début, je voulais
— Merde… murmura-t-il. Il n’avait jamais cherché à jouer avec elle. Ce qu’il ressentait pour Elena n’avait rien d’une simple attirance passagère. Il n’avait jamais ressenti cela pour qui que ce soit auparavant. Ce n’était ni un caprice, ni un défi. C’était profond, sincère… déroutant. Et il ne voulait pas s’éloigner d’elle. Son regard se perdit sur l’horizon. Comment lui faire comprendre ça ? Elle qui était si fière, si arrogante, toujours sur la défensive… Elle ne le croirait jamais s’il se contentait de simples mots. Il va falloir que je lui prouve. Alexandre retourna calmement au jardin où les invités étaient toujours présents, échangeant des rires et des conversations légères. Pourtant, son esprit était ailleurs. Il balaya rapidement la foule du regard avant de s’approcher de tante Sophie, qui discutait avec quelques convives. —
Après tout ce qu’il s’était passé, il ne pouvait pas simplement laisser les choses traîner. Il se dirigea donc vers l’extérieur, décidé à trouver Elena et, peut-être, mettre un terme à cette tension qui était devenue trop palpable pour les ignorer. Elena fixait le lac, perdue dans ses pensées, le regard troublé par des émotions qu’elle ne comprenait pas. L’eau calme reflétait le ciel nocturne, mais en elle, tout était en tumulte. Depuis quand je ressens ce genre de choses ? Elle n’avait jamais été du genre à se laisser troubler par qui que ce soit. Toujours arrogante, toujours provocatrice, elle aimait garder le contrôle, imposer son rythme, dicter les règles. Pourtant, ce soir, quelque chose avait changé. Pourquoi Alexandre me fait cet effet-là ? Le souvenir de Sabrina posant sa main sur lui la fit serrer les poings. Ce pic d’agacement, cette jalousie soudaine… c’était un territoire inconnu pour elle. El
Le regard d’Alexandre, ses gestes, Sabrina et son insupportable flirt… Tout cela bouillonnait dans sa tête. Elle avait besoin de s’éloigner un peu de la situation avant de se poser à table. D’un geste agacé, elle posa le plat sur le comptoir et se tourna légèrement vers la fenêtre de la cuisine. Elle fixa un instant l’extérieur, cherchant à se détacher de l’atmosphère pesante qui régnait dans la pièce adjacente. Ses pensées étaient en ébullition, et elle n’était pas prête à faire face à toute la famille dans cet état. Après quelques minutes, elle se sentait un peu plus calme, ou du moins, elle espérait l’être. Elle prit une dernière inspiration et retourna à la table, son regard traversant rapidement celui d’Alexandre avant de se poser ailleurs, volontairement. Elle s’assit sans un mot, espérant que cette pause l’aiderait à reprendre son calme. Mais au fond d’elle, elle savait que cela n’allait pas être aussi simple.
Mais il ne comptait pas abandonner si facilement. Sabrina, assise à la gauche d’Alexandre, ne perdait pas une occasion de flirter avec lui. Son regard langoureux, ses sourires charmeurs, et surtout sa voix mielleuse rendaient la scène insupportable aux yeux d’Elena. — Alors, Alexandre, tu es célibataire ? demanda Sabrina en jouant avec une mèche de ses cheveux. Alexandre haussa un sourcil avant de répondre avec une pointe de mystère : — Je ne sais pas… tout dépend d’une certaine personne. Alexandre, amusé, esquissa un sourire. Il savait parfaitement ce qu’il faisait. Il répondit vaguement, sans vraiment confirmer ni infirmer, laissant planer le doute. Il voulait voir jusqu’où Elena pouvait supporter la scène. Mais Sabrina ne comptait pas s’arrêter là. Profitant d’un moment où Alexandre semblait détendu, elle osa aller plus loin : du bout des doigts, Sabrina effleura lentement des cercles sur la manch
Alexandre, toujours poli et respectueux, secoua doucement la tête. — Non, merci. Je ne voudrais pas vous déranger davantage. — Oh, mais reste donc avec nous, Alexandre ! Ce n’est vraiment pas un dérangement, et je suis sûre que tout le monde serait ravi de t’avoir parmi nous. Ses cousines, qui jusque-là murmuraient entre elles, firent écho à l’invitation. Les yeux de toutes les femmes dans la pièce se tournèrent instantanément vers lui, avec des regards pleins d’intérêt et d’anticipation. Elena, se sentant de plus en plus mal à l’aise, sentit son estomac se serrer. Elle s’efforça de garder un visage impassible, mais l’idée que Alexandre reste là, à côté d’elles, la perturbait au plus haut point. Elle prit une grande inspiration, tentant de garder son calme. Pourquoi fallait-il qu’il reste ? Elle pensait, à la fois agacée et intriguée. Mais malgré tout, la tante ne semblait pas prête à laisser partir Alexandre. Et po
Alexandre est bien plus beau, avec son corps athlétique, ses épaules larges et son regard perçant… Elle secoua discrètement la tête, agacée par ses propres pensées. — Qu’est-ce que je suis en train de penser, moi ?! Alexandre, sors de ma tête, putain… Essayant de se recentrer sur la conversation, elle lança d’un ton léger : — Où est Adam, au fait ? Sophie parut surprise. — Justement, j’allais te demander… Elena éclata de rire. — J’en étais sûre ! Mon frère a une copine, impossible !
D’un geste lent, il baissa légèrement son col, révélant le suçon marqué sur son cou. Elena écarquilla les yeux et devint instantanément rouge. — Non… Impossible. Elle plaqua ses mains sur son visage, tentant de masquer sa réaction. Alexandre, lui, savourait pleinement la scène. C’était bien la première fois qu’il voyait Elena dans cet état. D’habitude, elle avait toujours une répartie cinglante pour détourner la situation. Mais là… rien. Juste un silence gêné et son visage cramoisi. Un sourire carnassier s’étira sur ses lèvres. Il s’approcha lentement d’elle, baissant légèrement la tête pour murmurer d’une voix provocante : — Tu m’as marqué, princesse. Il va f