Chapitre 38 – L'Incendie du Cœur
Gloria
Le silence m’envahit. Une lourde chaleur imprégnée de tension flotte dans l’air, étouffant tout autour de moi. Rafael a quitté la pièce, mais il est toujours là, omniprésent, comme une ombre qui ne quitte jamais totalement la lumière. Je le sens dans chaque souffle que je prends, dans chaque battement de mon cœur. Et je déteste cela. Parce que tout ce que je ressens pour lui, je le déteste. Je déteste avoir ce désir, ce besoin de le comprendre, de percer son masque, de le toucher… de le posséder.
Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Pas de cette manière.
Je m'assieds sur le canapé, mes mains serrées sur mes genoux. Je dois me reprendre. Ce n’est qu’un homme, après tout. Un homme comme les autres.
Chapitre 39 – L’Emprise de l’OmbreGloriaLa nuit s’étend comme une couverture pesante sur la ville, une mer noire où je me noie chaque soir un peu plus. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Comment mes pensées sont devenues un enchevêtrement de fils brûlants, ni comment ce jeu dangereux entre Rafael et moi est devenu un combat que je ne peux plus arrêter. Mais une chose est certaine : il est là, et il ne me laissera jamais partir.Je me lève du canapé, les mains tremblantes, le cœur battant la chamade dans ma poitrine. Tout en moi hurle de fuir, de tout quitter, mais mes jambes restent figées, clouées au sol par une force invisible. Il est toujours là, quelque part, dans l’ombre. Cette ombre qu’il porte avec lui, insaisissable mais omniprésente. Une partie de lui qui m’env
Chapitre 40 – Le Poids du DétourGloriaLa nuit tombe plus lourdement que d’habitude, comme si le ciel lui-même pesait sur mes épaules, une pression invisible mais bien réelle. Le silence est presque suffocant dans l’appartement. J’entends mon souffle, mes pensées qui s’entrechoquent, mais tout semble distant, comme si j’étais plongée dans un état semi-conscient, un entre-deux où mes décisions m’échappent. J’ai l’impression de glisser dans un abîme, emportée par une force que je n’ai pas choisi. Et lui, toujours là, toujours observant, comme un prédateur patient, mais qui attend tout de même le moment propice pour frapper.
Chapitre 1 – Le Silence d’AcierGloria La douleur est fulgurante. Un éclat de métal transperce l’air, suivi d’un cri – pas le mien. Mon souffle se brise alors que je sens une chaleur poisseuse couler le long de ma gorge. L’adrénaline me maintient debout, le flingue toujours levé, les yeux rivés sur ma cible. L’homme en face de moi s’effondre, mais quelque chose cloche. J’essaie de parler. Rien. Ma voix est… absente.Gloria : Je porte une main tremblante à ma gorge. Le liquide chaud qui s’écoule entre mes doigts me confirme l’impensable. Je suis blessée. Gravement.Les bruits de la fusillade résonnent tout autour, mais ils me paraissent lointains. Mon équipier, Marco, surgit à mes côtés, son regard paniqué se posant sur ma blessure.Marco : « Merde, Gloria ! Reste avec moi ! »Il m’attrape par le bras et m’entraîne à couvert derrière une caisse en métal. Je veux lui dire que je vais bien, que la mission doit continuer, mais aucun son ne sort. Ma gorge me brûle.Gloria : Je tente de re
Chapitre 2 – Le Mauvais Endroit, Au Mauvais MomentJe fixe mon téléphone. Aucun appel. Aucune mission. Rien du tout j'étouffe dans mon appartement. Puis, un jour, un simple malentendu. Un quiproquo stupide. Et ma vie bascule à jamais.Le temps s’étire dans une monotonie suffocante. Une semaine que je suis mise à pied. Une semaine à errer dans mon appartement, à ne rien faire d’autre que me perdre dans mes pensées.Je suis une lionne en cage. L’adrénaline me manque. L’action me manque. Même le danger me manque. J’ai refusé de répondre aux appels de Marco. Il voudra me convaincre d’accepter le poste à l’administration. Il ne comprend pas. Personne ne comprend. Comment pourrais-je accepter de passer mes journées derrière un bureau après des années à risquer ma vie sur le terrain ?Le pire, c’est le silence. Plus de conversations. Plus de voix. Seulement moi, enfermée dans mon propre mutisme, devenu ma nouvelle vie. Je me passe une main sur le visage. Il faut que je sorte. J’attrape mon
Chapitre 3 – L'Obscurité en HéritageJe pourrais essayer de me débattre. Me jeter sur la portière, tenter de sauter. Mais une pression froide contre ma tempe me dissuade immédiatement.Homme armé : « Ne bouge pas. »Son ton est calme, presque nonchalant. Comme si tout cela était une routine. Le canon du pistolet contre ma peau est une menace silencieuse, bien plus terrifiante que des cris ou des ordres hurlés.Devant, l’homme en costume reste silencieux. Il ne daigne même pas se retourner vers moi. Il observe la route, imperturbable. Je serre les poings. Mon cerveau carbure à toute vitesse. Qui sont-ils ? Pourquoi moi ? Je n’ai rien à voir avec leurs affaires. Puis, un détail me frappe. L’homme en costume. Je l’ai déjà vu quelque part. Son visage, sa posture. Ce n’est pas un simple criminel de bas étage. Je repense à mon temps à l’agence. Aux rapports que j’ai épluchés sur les organisations criminelles. Et soudain, tout s’éclaire. Mon estomac se noue. Cet homme… Ce n’est pas n’import
Chapitre 4 – Un Pacte avec le DiableJe le suis. Sa voix est lisse, mesurée, mais je perçois l’ombre d’un amusement dans ses yeux. Il joue avec moi. Je serre les poings sur mes genoux. Je ne lui donnerai pas ce plaisir.Rafael : « Très bien. »Il pousse le dossier vers moi et fait un geste.Rafael : « Lis. »J’hésite. Je devrais refuser. Lui montrer que je ne suis pas manipulable. Mais une partie de moi veut savoir. Ce qu’ils ont écrit sur moi. Ce qu’ils ont donné à cet homme. Ma curiosité légendaire l’emporte sur ma raison alors, lentement, je tends la main et ouvre le dossier.—Ce que je lis me coupe le souffle. Des pages entières détaillant mon parcours, mes missions, mes compétences. Mon accident, mon état de santé.Et puis… Je me fige.Un paragraphe attire mon attention."Agent Gloria Carter. Désormais inutilisable sur le terrain. Placement à l’administration en attente d’une décision finale. Discrétion exigée pour éviter les conflits internes."Discrétion exigée. Je relis les mo
Chapitre 5– L’Ombre et le PiègeGloria Alors je prends un stylo et une feuille sur son bureau et j’écris d’une main ferme :*Pourquoi moi ?*Un sourire effleure ses lèvres.Rafael : « Pourquoi pas toi ? » Je plisse les yeux.Rafael : « Tu es une femme que ton propre camp a trahie. Tu as des compétences, une intelligence rare. Et surtout… »Il se penche légèrement.Rafael : « Tu as déjà perdu tout ce qui faisait de toi une menace pour moi. » Je serre les poings. Il a raison. Je n’ai plus d’agence. Plus de mission. Plus de voix. Et pourtant, il me voit encore comme une pièce utile. Je reprends le stylo et écris :*Qu’attends-tu de moi ?*Rafael : « Que tu travailles pour moi. Pas comme une espionne, ni comme une secrétaire. » Mon cœur se serre.Rafael : « Tu as un regard unique. Tu connais les failles de ceux qui t’ont abandonnée. Je veux que tu les trouves pour moi. » Je le fixe, les pensées en vrac. Il veut utiliser mon savoir sur l’agence. Je devrais refuser. Mais une part de mo
Chapitre 6 – Danse avec le DiableGloria Le silence est presque religieux dans le bureau de Rafael. Le seul bruit vient des pages qu’il tourne lentement, analysant mes notes. Son regard glisse sur chaque ligne, chaque nom, chaque détail que j’ai consigné avec une précision chirurgicale. Je retiens mon souffle. J’attends son verdict. Puis, enfin, il referme le dossier avec une lenteur calculée et me regarde droit dans les yeux.Rafael : « Tu es encore plus précieuse que ce que j’imaginais. »Je ne bouge pas. Ce n’est ni un compliment, ni une flatterie. C’est une déclaration de fait. Une nouvelle pièce vient de se verrouiller autour de moi.—Le jeu commence.Rafael m’explique la suite : il veut des preuves, des confirmations, des actions. Je ne suis plus seulement une analyste. Je vais devoir agir.Mon estomac se serre. J’écris sur mon carnet : *Comment comptes-tu utiliser ces informations ?*Il sourit. Un sourire lent, mesuré, presque amusé.Rafael : « Tu crois que je vais te le di
Chapitre 40 – Le Poids du DétourGloriaLa nuit tombe plus lourdement que d’habitude, comme si le ciel lui-même pesait sur mes épaules, une pression invisible mais bien réelle. Le silence est presque suffocant dans l’appartement. J’entends mon souffle, mes pensées qui s’entrechoquent, mais tout semble distant, comme si j’étais plongée dans un état semi-conscient, un entre-deux où mes décisions m’échappent. J’ai l’impression de glisser dans un abîme, emportée par une force que je n’ai pas choisi. Et lui, toujours là, toujours observant, comme un prédateur patient, mais qui attend tout de même le moment propice pour frapper.
Chapitre 39 – L’Emprise de l’OmbreGloriaLa nuit s’étend comme une couverture pesante sur la ville, une mer noire où je me noie chaque soir un peu plus. Je ne sais pas comment je suis arrivée ici. Comment mes pensées sont devenues un enchevêtrement de fils brûlants, ni comment ce jeu dangereux entre Rafael et moi est devenu un combat que je ne peux plus arrêter. Mais une chose est certaine : il est là, et il ne me laissera jamais partir.Je me lève du canapé, les mains tremblantes, le cœur battant la chamade dans ma poitrine. Tout en moi hurle de fuir, de tout quitter, mais mes jambes restent figées, clouées au sol par une force invisible. Il est toujours là, quelque part, dans l’ombre. Cette ombre qu’il porte avec lui, insaisissable mais omniprésente. Une partie de lui qui m’env
Chapitre 38 – L'Incendie du CœurGloriaLe silence m’envahit. Une lourde chaleur imprégnée de tension flotte dans l’air, étouffant tout autour de moi. Rafael a quitté la pièce, mais il est toujours là, omniprésent, comme une ombre qui ne quitte jamais totalement la lumière. Je le sens dans chaque souffle que je prends, dans chaque battement de mon cœur. Et je déteste cela. Parce que tout ce que je ressens pour lui, je le déteste. Je déteste avoir ce désir, ce besoin de le comprendre, de percer son masque, de le toucher… de le posséder.Mais je ne peux pas. Pas maintenant. Pas de cette manière.Je m'assieds sur le canapé, mes mains serrées sur mes genoux. Je dois me reprendre. Ce n’est qu’un homme, après tout. Un homme comme les autres.
Chapitre 37 – L’Accroche du VideRafaelLe silence est lourd, presque palpable, comme une couverture épaisse qui nous étouffe. Je m’éloigne d’elle, mais je suis toujours envahi par l’odeur de son parfum, cette fragrance qui m’aspire, me plonge dans un tourbillon d’émotions contradictoires. Elle reste là, droite, l’expression fermée, mais je sais que sous cette carapace, la tempête fait rage. Et c’est cette tempête que je veux comprendre. Parce que je suis bien plus attiré par son esprit que par son corps. Son défi. Sa résistance. Tout ce qu’elle est. C’est ce qui m’obsède.Je tente de reprendre le contrôle. De prendre une grande inspiration. J’avance de quelques pas vers mon bureau, mes mains se posant dessus avec une force excessive, comme si ce simple geste pouvait me maintenir en place, me sauver
Chapitre 36 – La Tentation du VideRafaelJe la regarde entrer dans la pièce, son regard aussi sûr que celui d’un prédateur. Mais ce soir, il y a quelque chose de différent. Quelque chose d’indicible qui flotte entre nous, plus lourd que l’air, plus présent que jamais. Elle n’a même pas besoin de parler pour que je ressente cette tension, une tension invisible mais tangible, comme un élastique tendu à l’extrême, sur le point de se rompre.Elle s’assoit en face de moi, ses mouvements fluides et gracieux, comme si elle cherchait à me défier sans même le vouloir. Elle garde les yeux baissés, mais je la sens, je sais qu’elle est consciente de ma présence à chaque seconde. Son parfum léger, un mélange de bois et de fleurs sauvages, envahit la pièce, me plongeant dans une sorte de torpeur. Et pendant
Chapitre 35 – Entre Ombre et LumièreGloriaRafael : "Réunion demain. 8h. Sois à l'heure."Je serre le téléphone dans ma main. Une partie de moi veut lui répondre. Lui demander ce qu’il attend vraiment de moi. Mais je sais que ça ne servirait à rien. J’ai été marquée par ses mots trop souvent pour ignorer leur poids.Je me dirige vers la salle de bain. Le miroir me renvoie une image floue. Ma blouse blanche, tâchée de sang. Le stéthoscope qui pend autour de mon cou comme un fardeau. Dans mon esprit, je fais défiler les visages des patients, les urgences, les gestes qui sauvent… et ceux qui échouent. Pourtant, ce soir, il n’est plus question de médecine, mais de survie.Je laisse tomber la blouse sur le sol, mes doigts tremblants. Ce n’est pas le sang des patients qui me hante, mais celui de
Chapitre 33 – Le Prix du SilenceGloriaLe lendemain, je me réveille avec une douleur sourde dans la nuque et les doigts ankylosés. Je suis restée à travailler toute la nuit, sans voir le temps passer. Les chiffres ont continué à s’aligner sur l’écran comme une pluie fine, régulière, hypnotique. C’est le premier matin où je ne ressens plus le besoin d’échapper à ce monde. Et c’est précisément ce qui me terrifie.Je me lève lentement, croise mon reflet dans une vitre. Mes traits sont tirés, mes yeux cernés, mais ce n’est pas la fatigue qui me marque. C’est autre chose. Quelque chose de plus profond. D’irréversible.Dans le couloir, j’entends des voix. Lorenzo. Rafael. Et une troisième que je ne connais pas. Une femme. Je m’approch
Chapitre 34 – La Cage Se RefermeGloriaJe ferme la tablette. Un clic sec. Le bruit claque dans le silence.Autour de moi, les autres travaillent toujours. Certains feignent de m’ignorer, d’autres ne s’en donnent même plus la peine. Le mépris est là, diffus, mais de plus en plus inquiet. Je suis l’étrangère qu’on ne peut plus ignorer. Et c’est ça le plus dangereux.Rafael s’est éclipsé sans un mot, il y a longtemps. Me laissant seule, livrée aux regards et aux non-dits. Je sens son absence comme un trou d’air. Un manque irritant, brûlant, et pourtant rassurant. Parce qu’en son absence, je p
Chapitre 32 – Les Dents de l’EngrenageGloriaLe moteur vrombit. Le paysage file par la fenêtre, une succession indistincte de lumières, de visages flous, d’ombres mouvantes. J’ai l’impression d’être dans un rêve, ou un cauchemar, impossible de trancher. Les néons de la ville jettent des reflets blanchâtres sur la carrosserie, rendant nos visages presque irréels. Rafael conduit sans un mot. Ses doigts crispés sur le volant trahissent une tension qui n’a rien à voir avec la route. Il ne regarde pas dans ma direction, et pourtant je le sens, comme une présence brûlante juste à côté. Chaque seconde passée à ses côtés est une épreuve d’équilibre. Un faux pas, un mot de trop, et tout peut basculer.J’ai envie de hurler. Mais ma voix est loin. Elle s’est perdue, quelque part ent