POV : RoccoLe dossier était posé sur la table basse devant lui, ouvert à la page qui détaillait le passé de Gianna. Rocco parcourut une nouvelle fois les lignes avec une attention minutieuse. Orpheline. Un accident tragique avait arraché ses parents, la laissant seule avec une petite sœur dont elle était devenue la tutrice légale. Un défi de taille pour une jeune femme de son âge.Il referma lentement le dossier, le regard perdu dans le vide. Cela expliquait bien des choses. Son indépendance farouche, sa détermination à jongler entre ses études et son travail au Velvet… Elle n’avait pas le luxe de la légèreté, et peut-être était-ce cela qui l’attirait tant. Une femme qui n’avait besoin de personne. Une femme qu’il voulait voir céder sous son regard.Un sourire en coin étira ses lèvres alors qu’il attrapait sa veste. Il avait besoin de changer d’air. De penser à autre chose. Mais le hasard – ou plutôt son instinct – le mena directement à un petit café qu’il fréquentait depuis plusieur
Point de vue : GiannaLe vrombissement du scooter résonnait dans la petite rue menant à l’université. Gianna roulait prudemment, appréciant le calme relatif du matin. Sa sœur était déjà à l’école, et elle pouvait enfin souffler un peu avant que sa journée ne devienne encore plus frénétique.Elle se gara devant le campus, enleva son casque d’un geste vif et passa une main dans ses cheveux sombres, les replaçant comme si cela pouvait effacer la fatigue accumulée. La nuit avait été longue, mais elle n’était plus à ça près. Il y avait toujours quelque chose à faire, quelque chose à gérer.En entrant dans la cafétéria, elle aperçut Stella qui lui fit signe. Gianna s’installa en face d’elle et attrapa le café que son amie lui tendait.— Tu fais peur à voir, dit Stella en riant doucement. Encore une insomnie ?— Disons que mes nuits sont… courtes, répondit Gianna, détournant l’attention.— Tu devrais ralentir, sinon tu vas t’écrouler avant la fin du semestre.Gianna esquissa un sourire sans
Point De Vue Gianna Gianna pestait en tapotant nerveusement sur l’écran de son téléphone. Son scooter refusait obstinément de démarrer, et elle était déjà en retard pour son cours. — Saleté… murmura-t-elle en donnant un léger coup de pied à la roue avant. Elle releva les yeux et sentit immédiatement un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Appuyé contre une voiture de luxe, à quelques mètres d’elle, Rocco Ferraro l’observait avec cet air faussement détendu qui cachait bien des intentions. — Un problème, bella ? lança-t-il en s’approchant lentement. Gianna serra les dents. C’était bien sa veine. Déjà qu’elle évitait de penser à lui, voilà qu’il apparaissait au pire moment. — Non, répondit-elle sèchement. Tout va très bien. Rocco posa une main sur son guidon et fit mine d’examiner le véhicule. — On dirait que non. Tu veux que je jette un œil ? — Non merci, j’ai pas besoin d’aide. Il arqua un sourcil, amusé par son ton sec. — Tu comptes le pousser ju
Point de Vue RoccoRocco était assis dans l’un des fauteuils en cuir de sa suite, un verre d’alcool à la main. Il observa la lueur de la ville à travers la large baie vitrée, songeur. Trois semaines. Cela faisait trois semaines qu’il était à New York, et dans une semaine, il repartirait en Italie.Là-bas, des affaires l’attendaient. Il devait revoir sa famille, gérer les intérêts de la Ferraro et assurer que tout restait sous contrôle en son absence. Son séjour à New York lui avait permis d’établir de nouvelles alliances et d’étendre son influence, mais il savait que rien ne pouvait remplacer son ancrage en Italie.Pourtant, une chose avait changé. Son regard dériva vers un dossier posé sur la table basse. Son nouvel appartement. Il l’avait trouvé, l’avait choisi avec soin. Un pied-à-terre idéal, un symbole de son engagement croissant envers cette ville. Il n’avait pas encore signé les papiers, mais il savait qu’il le ferait avant son départ.Un sourire en coin étira ses lèvres alors
Point de vue de Gianna Gianna Castellano quitte l’entreprise, son sac à main serré contre son côté, son cœur battant un peu plus vite à chaque pas. Dix entretiens. Dix refus. Pourquoi ? Pourquoi ça n’aboutit jamais ? Elle n’a pas la force de se poser de questions, pas aujourd’hui. Elle a un objectif : trouver un travail pour elle, pour sa sœur Giulia, pour ne pas sombrer. Mais malgré ses efforts, les portes se ferment systématiquement. Ses parents sont morts depuis trois mois dans cet accident tragique. Le vide qu’ils ont laissé derrière eux est encore trop grand, trop lourd à porter. Leurs rêves, leurs promesses à Giulia… Tout ça, c’est à elle de le gérer maintenant. Comment ? Elle ne sait même pas, mais elle doit se battre. Chaque jour. Elle sort de l’immeuble, les yeux légèrement embués, et se dirige vers la rue, quand la voix de l’homme du bureau résonne encore dans sa tête. — “Désolé, mademoiselle Castellano, mais notre entreprise a besoin d’une personne avec
Point de Vue de Rocco La chaleur de la pièce est suffocante, presque étouffante. La musique du Palazzo Rosso vibre contre les murs, mais pour Rocco, tout est silencieux. Il se trouve dans une pièce privée du club, l’air lourd de parfum et d’alcool. Valentina se tient devant lui, son regard brillant de défi. Elle connaît bien son rôle. Elle n’est qu’une distraction, un plaisir de passage dans la vie de Rocco. Rien de plus. Il la scrute, un sourire en coin. Il est habitué à l’attitude provocatrice de Valentina. Tout chez elle respire la sensualité, un défi constant à son contrôle, mais il n’est jamais impressionné. Pas quand il s’agit de femmes comme elle. Rocco se lève, sans un mot, et s’approche d’elle. Leurs regards se croisent, et un frisson court dans son dos. Il la saisit par la taille et la pousse brutalement contre le mur, ses mains frôlant ses courbes. Elle ne proteste pas. Au contraire, elle l’attire encore plus près, ses lèvres effleurant les siennes dans un baiser f
Point de vue de Rocco Le lendemain matin, Rocco se leva tôt, le regard déjà dur, une tasse de café à la main. L’air frais du matin ne parvenait pas à dissiper la lourdeur de la nuit précédente. Le contrat signé, la fête, mais surtout cette étrange sensation qu’il y avait quelque chose d’invisible qui se préparait. Il n’aimait pas ça. Le contrôle était la seule chose qui comptait, et ce qui avait été un simple acte de pouvoir était désormais teinté d’incertitude. Le téléphone vibra sur son bureau. Un message de Marco, toujours aussi direct : “Rendez-vous au bureau ce soir. Il y a des choses à régler.” Rocco savait déjà que quelque chose clochait. Marco n’envoyait jamais ce genre de message sans raison. Il soupira, son esprit tournant déjà à mille à l’heure. Plus tard dans l’après-midi, il arriva au bureau. L’air était lourd dans la pièce, trop calme, trop silencieux. Marco entra sans frapper, comme toujours, son visage tendu. — “Les affaires vont bien, mais il y a un pro
Chapitre 4 – La Décision de Gianna Point de vue de Gianna Je me réveille un samedi matin, le corps fatigué, l’esprit encore embrouillé par les tourments de la nuit. Les heures ont défilé sans que je m’en rende compte, mais le poids de la décision reste ancré en moi. Les draps sont en désordre, et j’ai l’impression d’être prisonnière de mes pensées. Ce matin-là, je n’arrive même pas à me lever immédiatement. Je sais que je dois agir, mais chaque option semble trop lourde à porter. Je repousse les couvertures, mes pieds touchent le sol froid. Je me dirige vers la cuisine pour préparer un petit-déjeuner pour Giulia. Heureusement, elle n’a pas d’école aujourd’hui, elle pourra profiter de ses vacances. Mais moi, je n’ai pas le luxe de me reposer. Le regard que je jette à la table me paralyse. L’enveloppe du loyer impayé, avec l’avis de Mme Elisa qui me menace d’expulsion si je ne paie pas d’ici cinq jours, me fixe comme une sentence. “Comment suis-je arrivée là ?” La pression devie
Point de Vue RoccoRocco était assis dans l’un des fauteuils en cuir de sa suite, un verre d’alcool à la main. Il observa la lueur de la ville à travers la large baie vitrée, songeur. Trois semaines. Cela faisait trois semaines qu’il était à New York, et dans une semaine, il repartirait en Italie.Là-bas, des affaires l’attendaient. Il devait revoir sa famille, gérer les intérêts de la Ferraro et assurer que tout restait sous contrôle en son absence. Son séjour à New York lui avait permis d’établir de nouvelles alliances et d’étendre son influence, mais il savait que rien ne pouvait remplacer son ancrage en Italie.Pourtant, une chose avait changé. Son regard dériva vers un dossier posé sur la table basse. Son nouvel appartement. Il l’avait trouvé, l’avait choisi avec soin. Un pied-à-terre idéal, un symbole de son engagement croissant envers cette ville. Il n’avait pas encore signé les papiers, mais il savait qu’il le ferait avant son départ.Un sourire en coin étira ses lèvres alors
Point De Vue Gianna Gianna pestait en tapotant nerveusement sur l’écran de son téléphone. Son scooter refusait obstinément de démarrer, et elle était déjà en retard pour son cours. — Saleté… murmura-t-elle en donnant un léger coup de pied à la roue avant. Elle releva les yeux et sentit immédiatement un frisson remonter le long de sa colonne vertébrale. Appuyé contre une voiture de luxe, à quelques mètres d’elle, Rocco Ferraro l’observait avec cet air faussement détendu qui cachait bien des intentions. — Un problème, bella ? lança-t-il en s’approchant lentement. Gianna serra les dents. C’était bien sa veine. Déjà qu’elle évitait de penser à lui, voilà qu’il apparaissait au pire moment. — Non, répondit-elle sèchement. Tout va très bien. Rocco posa une main sur son guidon et fit mine d’examiner le véhicule. — On dirait que non. Tu veux que je jette un œil ? — Non merci, j’ai pas besoin d’aide. Il arqua un sourcil, amusé par son ton sec. — Tu comptes le pousser ju
Point de vue : GiannaLe vrombissement du scooter résonnait dans la petite rue menant à l’université. Gianna roulait prudemment, appréciant le calme relatif du matin. Sa sœur était déjà à l’école, et elle pouvait enfin souffler un peu avant que sa journée ne devienne encore plus frénétique.Elle se gara devant le campus, enleva son casque d’un geste vif et passa une main dans ses cheveux sombres, les replaçant comme si cela pouvait effacer la fatigue accumulée. La nuit avait été longue, mais elle n’était plus à ça près. Il y avait toujours quelque chose à faire, quelque chose à gérer.En entrant dans la cafétéria, elle aperçut Stella qui lui fit signe. Gianna s’installa en face d’elle et attrapa le café que son amie lui tendait.— Tu fais peur à voir, dit Stella en riant doucement. Encore une insomnie ?— Disons que mes nuits sont… courtes, répondit Gianna, détournant l’attention.— Tu devrais ralentir, sinon tu vas t’écrouler avant la fin du semestre.Gianna esquissa un sourire sans
POV : RoccoLe dossier était posé sur la table basse devant lui, ouvert à la page qui détaillait le passé de Gianna. Rocco parcourut une nouvelle fois les lignes avec une attention minutieuse. Orpheline. Un accident tragique avait arraché ses parents, la laissant seule avec une petite sœur dont elle était devenue la tutrice légale. Un défi de taille pour une jeune femme de son âge.Il referma lentement le dossier, le regard perdu dans le vide. Cela expliquait bien des choses. Son indépendance farouche, sa détermination à jongler entre ses études et son travail au Velvet… Elle n’avait pas le luxe de la légèreté, et peut-être était-ce cela qui l’attirait tant. Une femme qui n’avait besoin de personne. Une femme qu’il voulait voir céder sous son regard.Un sourire en coin étira ses lèvres alors qu’il attrapait sa veste. Il avait besoin de changer d’air. De penser à autre chose. Mais le hasard – ou plutôt son instinct – le mena directement à un petit café qu’il fréquentait depuis plusieur
Point de vue Gianna Le silence du salon privé était presque assourdissant après le brouhaha du Velvet. Seuls le crépitement lointain de la musique et les échos étouffés de la fête filtraient à travers les murs épais, créant une atmosphère suspendue, presque intime. Gianna s’appuya contre l’accoudoir du canapé, croisant les jambes avec une nonchalance calculée. Elle ne voulait pas montrer la moindre faille. Pourtant, face à cet homme qui l’observait avec une patience troublante, elle sentait son masque menacé. Rocco était installé en face d’elle, son verre de whisky à la main, le regard ancré au sien. Il ne parlait pas. Il se contentait d’attendre, analysant chacun de ses gestes, chaque respiration, comme un chasseur guettant le moindre mouvement de sa proie. Elle rompit le silence la première. — Vous êtes toujours aussi silencieux ou c’est juste un moyen d’intimider ? Un sourire effleura les lèvres de Rocco. — J’observe, corrigea-t-il d’un ton tranquille. Parfois, le s
Point de Vue : GiannaGianna ajusta son masque devant le miroir des loges, tentant d’ignorer la sensation oppressante qui l’habitait depuis plusieurs jours. Elle se répétait que sa rencontre avec cet homme n’était qu’une coïncidence, mais au fond d’elle, un doute s’insinuait. Ce genre d’homme ne croisait pas votre route par hasard.Elle souffla longuement et sortit des vestiaires en ajustant la fine bretelle de sa tenue de scène. Le Velvet était déjà en effervescence, l’ambiance feutrée, les lumières tamisées caressant les courbes des danseuses qui se mouvaient sur le podium principal.Mais ce soir, quelque chose était différent. Une tension planait dans l’air, presque imperceptible, mais bien présente. Elle surprit des regards furtifs entre certains employés, des messes basses entre le personnel de sécurité. Elle connaissait suffisamment le fonctionnement du club pour comprendre que quelque chose avait changé.Lorsqu’elle croisa le regard de M. Eric, une lueur amusée passa dans ses y
Point de vue d’adriano La nuit s’étirait au-delà des fenêtres panoramiques de la suite de Rocco, enveloppant New York dans une obscurité rythmée par les lumières vibrantes de la ville. Assis dans un fauteuil en cuir, un verre d’alcool ambré à la main, il fixait l’écran de son téléphone, où s’affichaient les informations qu’il attendait depuis plusieurs jours. Gianna Castellano. Il avait enfin un nom. Un vrai. Pas ce pseudonyme qu’elle portait comme une armure au Velvet. Pas cette illusion qui fascinait la foule. Gianna Castellano, vingt ans, d’origine italienne-mexicaine, étudiante en commerce international. Il faisait tourner son verre entre ses doigts, analysant chaque détail avec une attention glaciale. Elle vivait en colocation avec Bianca Mendez, vingt-deux ans, et sa petite sœur Guilia Castellano. Aucune trace d’une présence masculine significative dans sa vie. Pas de famille proche à New York, à part cette gamine dont elle semblait entièrement responsable. Rocco ha
Point de vue : Rocco Quatre jours s’étaient écoulés depuis sa dernière rencontre avec Black Rose. Chaque nuit, il la voyait au Velvet, toujours plus mystérieuse, toujours plus insaisissable. Ils se croisaient, échangeaient quelques regards lourds de sous-entendus, mais rien de plus. Rien qui ne dépasse la simple attraction, rien qui ne brise l’invisible barrière entre lui et elle. Elle dansait pour les autres, et lui restait là, observant. C’était devenu une sorte de rituel : il arrivait en soirée, se positionnait dans l’ombre pour l’observer, mais sans jamais se rapprocher. Il la regardait se mouvoir sur scène, parfaitement en contrôle, et ça l’irritait, d’une manière qu’il n’avait pas anticipée. Chaque mouvement, chaque danse semblait l’attirer encore plus, et pourtant, il ne cédait pas. Il ne pouvait pas. Ce n’était qu’une danseuse parmi d’autres, n’est-ce pas ? Pourtant, il se retrouvait à penser à elle à chaque instant de la journée. Ce matin-là, alors qu’il était dans so
Point de vue : Rocco La porte de la salle privée se referme doucement derrière eux, laissant derrière eux l’ombre de Black Rose et le parfum envoûtant de mystère qu’elle dégage. Antonio est le premier à briser le silence en soufflant un rire amusé. — Eh bien, ça, c’était une rencontre mémorable. Tu es sous le charme, Ferraro ? Rocco l’ignore, son regard fixé droit devant lui alors qu’ils traversent les couloirs feutrés du Velvet. Sous le charme ? Non. Fasciné ? Peut-être. Il n’aime pas cette sensation d’incertitude qui s’installe en lui, ce besoin d’en savoir plus sur elle, alors qu’il ne devrait même pas y prêter attention. Ce n’est qu’une danseuse, après tout. En atteignant le bar principal, il aperçoit M. Eric en pleine conversation avec Mia. Antonio, toujours dans son amusement constant, esquisse un sourire en coin et s’appuie contre le comptoir. — Dis-moi, Eric… Tu en sais plus sur Black Rose ? Le propriétaire du club relève la tête, son expression neutre, professio