Charnelle Je me réveille en douceur, la lumière filtrant à travers les rideaux, mais une sensation étrange envahit mon corps. Chaque muscle semble endolori, comme si j’avais couru un marathon sans jamais m’être échauffée. Dans un soupir, je m’étire doucement, mais un tiraillement aigu se manifeste dans mes bras, un rappel de la nuit précédente.La soirée avait été mémorable. Adrien, avec son sourire désarmant et son regard pétillant, avait su me montrer qu'il pouvait me commander comme il le voulait. Je pense que je vais réfléchir à deux fois avant de lui désobéir la prochaine fois. L’atmosphère était électrique, une tension entre nous, à la fois douce et impérieuse, une danse où j’avais cédé à l’inévitable attraction.Pourtant, l’excitation de cette nuit-là avait laissé des traces sur mon corps. Chaque mouvement me rappelait la manière dont nous avions dansé ensemble, les gestes énergiques avec lesquels nous avions goûté à cette passion. Mes bras, mes jambes, même mon cou semblaient
Charnelle Je me réveillai lentement, la lumière du matin filtraient doucement à travers les rideaux, caressant ma peau d’une chaleur agréable. Mes yeux étaient encore un peu lourds, comme si je sortais d’un rêve. Je ressentais une légère douleur, un inconfort dans le bas de mon dos et mes fesses. C'était comme un rappel de ce qui s'était passé durant la nuit, mais ce n’était pas une douleur désagréable. Juste… une sensation différente, comme un marquage que mon corps portait encore, un souvenir de ce que j’avais vécu avec Adrien.Je tournais la tête et le vis endormi à mes côtés. Il respirait profondément, son visage détendu, paisible. Il avait l’air si calme. Lui, il semblait déjà avoir tourné la page de la nuit, tandis que moi, je n’arrivais pas à remettre de l’ordre dans mes pensées. Je n’étais pas sûre de ce que j’avais ressenti exactement, mais j’avais besoin de temps pour y réfléchir.Lorsque les premiers rayons de lumière commencèrent à remplir la chambre, Adrien bougea. Il s'
Charnelle Je déposai ma tasse de café sur la table, un léger tremblement dans mes mains trahissant l’agitation qui me parcourait. La conversation avait pris un tour inattendu, un virage brusque que je n'avais pas anticipé. Adrien me regardait, ses yeux d'un bleu intense braqués sur moi, scrutant ma réaction, cherchant à savoir si j'allais lui répondre, si j’allais accepter ce qu’il venait de dire. Je n’étais pas prête à cela, pas à ce qu’il attendait de moi, pas à cette règle qu’il imposait.Il avait ce sourire, celui qu’il avait quand il voulait tester mes limites, celui qui me mettait mal à l’aise, mais en même temps, me fascinait. Je le fixai, ne sachant pas quoi répondre. Était-ce vraiment de la jalousie ? Ou était-ce juste un sentiment plus profond, celui de l’envie de partager quelque chose qui m’appartenait ? Mais, était-ce à moi de définir ce qui m’appartenait dans notre relation ?"Je n’ai pas le droit de l’être ?" demandai-je, la voix plus tranchante que je ne l'avais voulu
CharnelleJe pose ma tasse de café sur la table avec une lenteur étudiée, mais le léger tremblement de mes mains me trahit. Mon cœur bat plus vite que je ne l’aimerais. La conversation a pris un tour inattendu, un virage si brutal que je peine encore à en comprendre la trajectoire. Adrien, de son regard bleu perçant, m’observe avec une patience feinte, mais je sais qu’il attend une réponse. Il veut me voir céder, comme toujours. Il veut voir la soumission dans mes yeux avant même que mes lèvres ne formulent un mot.Mais cette fois, c’est différent.Ce qu’il vient de dire me laisse un goût amer sur la langue. Une brûlure qui se répand jusque dans ma poitrine, un mélange de colère et d’incompréhension. Je le fixe, incapable de prononcer quoi que ce soit.Son sourire en coin me met mal à l’aise. C’est celui qu’il arbore lorsqu’il teste mes limites, lorsqu’il sait que je vacille, mais que je ne suis pas encore tombée. Ce sourire qui me fascine autant qu’il me terrifie.Je prends une inspi
CharnelleSon expression est impénétrable, mais je vois ses doigts se contracter légèrement sur le rebord de la table. Il maîtrise chacun de ses gestes, chacun de ses souffles. Pourtant, je sais qu’au fond, mes mots l’ont touché. Il ne s’attendait pas à ça. Il pensait que je finirais par plier, par accepter ses règles sans poser de conditions.— Tu le déchires, hein ? souffle-t-il, sa voix à peine audible.— Oui.Je tiens son regard, déterminée à ne pas faiblir.Un rictus étire ses lèvres, un sourire froid, amusé et pourtant… dangereux.— Et qu’est-ce qui te fait croire que tu peux détruire ce que j’ai construit ?Mon cœur cogne violemment contre ma poitrine. Une part de moi tremble, une autre brûle d’une colère dévorante. Il me teste, il joue avec moi, comme toujours. Mais cette fois, je ne reculerai pas.— Ce n’est pas qu’une question de toi, Adrien. Ce que nous avons, ce n’est pas une construction que tu as érigée seul. Ça me concerne autant que toi.Je m’approche de lui, chaque pa
CharnelleSon souffle brûle ma peau, sa prise est ferme, absolue. Je devrais me débattre, mais mon corps ne m’appartient plus. Il me plaque contre le mur, ses doigts enserrant mes hanches comme s’il voulait m’ancrer à lui, me graver sous sa peau.— Dis-le, grogne-t-il.Sa voix est rauque, tendue, tranchante. Il veut une réponse. Il veut que je cède.Mais je refuse.Je plante mes ongles dans son col, mon regard défiant le sien.— Non.Il serre la mâchoire. Sa poigne se resserre légèrement, pas assez pour me faire mal, juste assez pour me rappeler qu’il contrôle tout.Tout, sauf moi.Alors, je fais ce qu’il ne s’attend pas à voir venir.Je ris.Un rire nerveux, acéré, tremblant de cette rage contenue, de cette fièvre insupportable qui me consume.— Tu crois vraiment que je vais me soumettre juste parce que tu m’embrasses comme un homme qui a peur de me perdre ?Un éclair traverse ses yeux.Je touche juste.Je touche trop juste.Un silence. Puis, d’un geste brutal, il m’attire encore plu
CharnelleLe silence après la tempête.Je suis allongée sur le dos, le souffle court, mes muscles encore crispés sous l’intensité de ce qui vient de se passer. Mon cœur bat à un rythme affolant, cognant contre mes côtes, comme s’il cherchait une issue, une échappatoire à ce que je viens de faire.À ce que nous venons de faire.Adrien est à mes côtés, son torse se soulève au même rythme que le mien. Il ne parle pas. Il ne bouge presque pas. Mais je sens son regard sur moi.Et moi, je fixe le plafond, comme si les réponses pouvaient s’y inscrire par miracle.Qu’ai-je fait ?Je ferme les yeux. Je refuse de me le demander.Je ne peux pas.Je sens un mouvement à côté de moi. Son corps se rapproche, sa chaleur m’englobe, et je déteste la manière dont une partie de moi se détend instinctivement, comme si c’était l’endroit où je devais être.— Ne commence pas à fuir, murmure-t-il.Sa voix est rauque, vibrante. Elle me traverse.Je me crispe.— Je ne fuis pas.— Mens encore, Charnelle.Je rouv
AdrienElle s’éloigne.Et cette fois, je la laisse partir.Je devrais la rattraper. Je devrais la retenir.Mais quelque chose en moi me dit d’attendre.De la laisser croire qu’elle a le contrôle.Alors je la regarde disparaître dans la nuit, les poings serrés, l’adrénaline battant encore contre mes tempes.Charnelle croit qu’elle peut fuir.Mais elle finira toujours par revenir.CharnelleJe marche vite. Trop vite.Le vent gifle mon visage, mais je ne ralentis pas.Pourquoi est-ce que mon cœur bat encore aussi fort ?Pourquoi est-ce que son regard me brûle encore la peau, alors qu’il n’est plus là ?Je prends une ruelle sur la gauche, essayant d’ignorer le bourdonnement dans mon crâne. Je ne veux pas penser à ce qui vient de se passer. Je ne veux pas penser à ce que ça signifie.Mais le destin n’a jamais eu la moindre pitié pour moi.Un bruit derrière moi.Un grincement.Je me fige.Mon souffle se suspend.Ce n’est pas Adrien.Je le saurais.L’instinct prend le dessus. Je me plaque co
Charnelle Adrien me serre plus fort, et je sens sa respiration devenir plus irrégulière. Ses doigts se crispent autour de moi, comme s’il avait besoin de me sentir, de se rassurer.— Oui, il a accepté. Il… il m’a dit qu’il me laissait tout. Tout ce qu’il a bâti. Et qu’il voulait que je prenne ma place, ma véritable place.Je le regarde, cherchant une trace de doute dans ses yeux, mais il n’y en a pas. Il est déterminé. Plus que jamais.— Alors, c’est fini. Il n’y a plus d’obstacles, n’est-ce pas ? Je le regarde, cherchant dans ses yeux une réponse, une confirmation.Il hoche la tête, une lueur de soulagement et de fierté dans son regard.— Oui. Plus rien ne pourra nous séparer, Charnelle. Nous allons avancer, et ce que ton père n’a pas pu accepter, nous le ferons ensemble. Pour notre futur. Pour ce que nous sommes. Et pour notre enfant.Je souris, le cœur léger. Peu importe ce qui se passera demain. Nous avons franchi cette étape. Et désormais, nous allons écrire notre histoire à deu
CharnelleLes jours passent, et chaque instant qui s’écoule me rapproche un peu plus de ce futur que nous avons imaginé, ensemble. Mon ventre s'arrondit doucement, et avec chaque mouvement de cet enfant qui grandit en moi, je sens une force nouvelle s’éveiller en moi. Une force que je n’avais pas imaginée, mais qui semble guider mes pas. Adrien et moi avançons côte à côte, une main dans l'autre, dans une harmonie nouvelle, plus forte que jamais.La décision de son père, ce changement de dynamique, continue de me travailler. Adrien n’a plus à se battre contre une ombre. Le poids de l’héritage, des attentes, semble enfin avoir été levé. Pourtant, je sais que le chemin devant lui ne sera pas forcément plus simple. Il devra assumer ce rôle avec une force nouvelle, une conviction nouvelle. Et je serai là, toujours. Pour le soutenir. Pour l’aimer.Ce matin-là, après un petit-déjeuner tranquille, nous décidons de sortir de la villa pour prendre l’air. Un moment pour nous deux, loin des respo
CharnelleLes jours qui suivent sont empreints d’une énergie nouvelle, comme si chaque instant était chargé de promesses. Adrien et moi avons pris le temps de célébrer ce moment, cette nouvelle étape qui s’ouvre devant nous. Mais au fond de moi, une certitude s'est installée : je suis prête. Prête à devenir mère, prête à affronter ce futur aux côtés d’Adrien. Ensemble, nous avons traversé tant d’obstacles, et aujourd’hui, un tout nouveau chapitre s’écrit.Ce matin-là, comme tant d’autres, le soleil se lève doucement, effleurant les rideaux de notre chambre avec une lumière dorée. Adrien dort à mes côtés, son corps chaud et rassurant contre le mien. J’aime ces moments de calme, ces instants où la réalité semble s’éloigner, où nous ne sommes plus qu’unis dans la quiétude. Mais mon esprit est aussi rempli de pensées. La nouvelle, cette annonce que j’ai faite à Adrien, résonne encore dans ma tête comme un doux écho : nous allons être parents. Et c’est un bonheur simple, pur, qui me traver
Adrien Je me lève de la table, le cœur battant plus fort maintenant que j’ai pris ma décision. Mon père a peut-être voulu me pousser dans une direction stratégique, mais ce n’est pas pour cela que j’agirai. Ce sera parce que j’aime Charnelle, parce que je suis prêt à l’unir à moi pour la vie. Et cela, c’est ma propre décision.Je lui adresse un dernier regard, un regard déterminé.— Je reviendrai vers toi quand le moment sera venu.Je quitte la pièce, mon esprit déjà tourné vers ce qui doit arriver. Ce n’est pas une simple question de pouvoir. C’est une question de cœur.CharnelleLes jours ont passé, mais quelque chose dans l’air semble encore plus lourd que d’habitude. Adrien est plus distant ces derniers temps, plus concentré sur l'avenir, ses pensées tournées vers des décisions qu’il ne me partage pas encore. Pourtant, je sens cette tension qui persiste entre nous, même lorsque ses mains effleurent les miennes avec une tendresse qui dissimule bien des tourments.Il m’a promis qu’
AdrienLa soirée s'étire dans une atmosphère de tension palpable, alors que je me gare devant la demeure de mon père. La maison, imposante comme toujours, me regarde comme un monstre silencieux. Je la connais bien, chaque recoin, chaque pièce où les secrets se cachent et où l’ombre de mon père semble toujours peser sur tout ce qui se passe sous son toit. Ce soir, je ne suis pas ici pour recevoir des leçons sur le pouvoir ou sur les affaires. Non, ce soir, il y a quelque chose d’autre qui m’attend.Je prends une profonde inspiration et monte les marches menant à l’entrée. Le serveur me laisse entrer et m’accompagne jusqu’à la salle où il m’attend. Je le vois, là, à la tête de la table, son regard toujours aussi acéré, scrutant chaque geste, chaque parole comme une arme. Il me fait signe de m’installer.— Prends place, me dit-il d’un ton neutre, sans chaleur, comme d’habitude.Je m’assois en face de lui, son regard me transperçant. Il semble plus vieux ce soir, fatigué, mais toujours au
AdrienCharnelle et moi échangeons un regard, partagé entre la gratitude et la méfiance. Ce dîner a peut-être été l’occasion de nous annoncer à la famille, mais il a aussi révélé tout un réseau de tensions sous-jacentes, de pouvoirs en jeu et de futurs compromis. La famille, l’entreprise, la nouvelle génération… Tout cela se mêle en une seule et même entité, prête à engloutir ce que nous avons de plus précieux.Et alors que nous nous préparons à partir, je suis plus que jamais convaincu qu’à partir de maintenant, il nous faudra être plus forts que jamais. Pour le bébé. Pour notre avenir. Pour nous.Les jours suivant le dîner ont été une suite d’entretiens avec des partenaires d’affaires, de réunions interminables et de décisions stratégiques. Mon père a fait en sorte de maximiser la visibilité de notre annonce, et maintenant tout le monde sait que nous attendons un enfant. Il n'y a plus de place pour les doutes, et tout le monde attend de voir ce que nous allons faire ensuite.Je le s
AdrienLe jour du dîner arrive rapidement. Mon père a insisté pour organiser une soirée en l'honneur de l’annonce de la grossesse, et même si je sais qu’il agit ainsi pour renforcer son image de patriarche bienveillant, je suis loin d’être convaincu que ce n’est pas une façon de contrôler la situation. Mais, malgré tout, il a insisté, et il est hors de question de refuser son invitation. Charnelle est d'accord pour l'accompagner, bien qu'elle soit un peu nerveuse. Ce genre de réunion ne lui a jamais plu, surtout avec mon père. Je le ressens dans le regard qu'elle porte sur moi, un mélange d'incertitude et de désir de protéger ce qu’on a, ce qu’on est.Quand nous arrivons au restaurant privé de mon père, un endroit aussi élégant qu'exclusif, un silence étrange s’abat sur moi. L’éclairage tamisé, les tables de marbre, les serveurs en costume... Tout cela me paraît irréel. Comme si ce monde dans lequel je suis né était une illusion.— Ne t’inquiète pas, tout ira bien, me dit Charnelle en
AdrienLa nouvelle s’est installée dans la villa, dans le calme qui suit la tempête. Charnelle et moi n’avons pas échangé beaucoup de mots depuis, chaque instant étant un peu trop chargé de ce que nous venons d’apprendre. Elle est là, à mes côtés, et pourtant, quelque chose en elle a changé. Je ne sais pas exactement quoi, mais je peux le sentir, comme une tension dans l’air, une attente silencieuse qui pèse sur nos épaules.Ce matin-là, je suis à mon bureau, plongé dans des papiers que je n’arrive même pas à lire. Mes pensées sont ailleurs. Je ne sais même pas comment réagir face à cette grossesse, ce changement qui surgit dans nos vies de manière inattendue. Mon père, lui, va probablement réagir d'une manière différente. Ce genre de nouvelles l’intéresse toujours, mais il y a cette part de moi qui redoute ses réactions. Que va-t-il en penser ? Je me doute qu'il s’attendait à autre chose de moi. Peut-être pas un enfant, pas maintenant.Je fais une pause, en pensant à ce que j'ai cons
CharnelleEnfin, quand l’extase nous emporte tous les deux, il y a une douceur dans la folie. Une douceur infinie, qui s’étire dans le silence, un silence qui est notre seule réponse à ce que nous venons de vivre. Nous restons là, l’un contre l’autre, le corps fatigué mais le cœur plein de cette vérité qu’aucune peur, aucun obstacle ne pourra jamais effacer.Il est à moi, et je suis à lui. Et cette nuit-là, nous nous appartenons, à jamais.Deux jours après notre escapade, nous sommes de retour en ville. La transition entre les moments de passion intense et la réalité quotidienne est toujours aussi brutale. Adrien est là, à mes côtés, et pourtant, quelque chose en moi semble s'être modifié. Je ne peux l'expliquer, mais une étrange sensation de malaise s'est installée en moi, comme une brume persistante, un poids invisible.Le retour à la villa est calme. Trop calme. Adrien se plonge immédiatement dans le travail, mais je sens qu'il est différent, comme si quelque chose bouillonnait sou