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Bab 0022

For a bit I’ll be back in the gym at work at noon and I’ll be back in the back of my gym at the house in a bit bit I’ll get ready for work I’m ready ready to go get back to shower ready I’ll call you back later I’ll call you back in a bit I’ll be back in a bit I’ll be ready I’ll call you back in a bit I’ll be back in a bit I’ll be ready I’ll call you back in a bit I’ll

En y prêtant attention, son ami pourrait voir vibrer ses orbes oculaires a sous la peau fine et blanche qui les recouvrait. L’atmosphère se fit magnétique, au point de donner la chair de poule à l’étudiant en théologie. Tout autour d’eux, le décor se transforma, tissé et recomposé de façon chaotique, une illusion qui recouvrait la réalité avec une étonnante précision.

Seul le canapé-lit sur lequel ils se tenaient tous les deux demeura intact. Le reste de l’appartement s’était transformé en une chambre d’enfant taille méga-XL. La moindre brique LEGO faisait plus d’un mètre, les poupées en faisaient trois, les roues des voitures Meccano a étaient aussi grandes que celles de tracteurs et le lit aux couvertures étoilées était si haut que les deux complices ne pouvaient en voir que le dessous. Finngall ouvrit la bouche pour poser une question mais se ravisa en découvrant, à quelques pas de là, deux petites filles de cinq ou six ans.

L’une était rousse, le visage constellé de son, vêtue d’un pyjama décoré de croissants de lune. Elle se cachait dans le dos d’une autre, pâlotte et chétive, ses longs cheveux bruns retranchés sous un casque de chevalier en plastique. Dans une main, a elle tenait une épée anormalement longue et dans l’autre, un bouclier rond. Par ailleurs, elle portait un ensemble de nuit vert uni et une serviette de bain en guise de cape. Un sourire ourla les lèvres fines du jeune homme qui avait reconnu Isobel, vaillamment dressée entre Moyra et une gigantesque araignée qui le fit instinctivement bondir de son canapé.— Oh merde ! Qu’est-ce que…— C’est un de ses rêves, commença à raconter son invitée sans s’attarder sur sa surprise.

Elle faisait souvent des cauchemars et chaque fois, j’allais l’en sortir.Les images s’enchaînèrent. Un affrontement déséquilibré car dans cet univers, la petite guerrière disposait de facultés sans limites, même si elle n’en avait pas conscience. La bestiole velue fut vaincue rapidement, sa dernière chute aussi spectaculaire que celle d’un monstre mythologique. La rouquine se jeta dans les bras de sa jumelle, soulagée et admirative.— Avant le secondaire, on s’entendait mieux que bien, elle et moi.

Je la protégeais dans ses rêves, elle me défendait dans la dimension de l’éveil. On était comme les deux gamines que tu vois là.Isobel rouvrit les yeux et la projection parfaite s’évanouit en un battement de cils. Ils étaient de retour dans l’appartement étouffant de l’étudiant. Avant de reprendre la parole, elle retenta une gorgée de son thé dont la température devait désormais être tolérable.— Ça a commencé à changer un peu avant qu’on se connaisse.— Je… je comprends, murmura Finngall.

Elle n’était en réalité pas certaine qu’il puisse saisir toute la complexité de son ressentiment pour sa jumelle. Principalement parce qu’il a ne disposait pas de tous les éléments pour le faire. Pourtant, il sut prendre de court la jeune femme en faisant une supposition à laquelle elle ne s’attendait pas :— Ça te manque ? Vous deux… comme ça.Elle passa à deux doigts de botter en touche. Refouler son affection pour Moyra était devenu une telle seconde peau que c’était désormais plus simple que de reconnaître ses sentiments.

Sauf que ça lui ferait du bien de s’entendre se confier à haute voix et Finngall était, bizarrement, la personne la plus désignée pour l’y pousser.— Ouais… on peut dire ça.— Mais tu n’as pas vraiment envie d’en parler ?— Pas vraiment, a reconnut-elle le nez plissé d’une mimique désolée.— C’est pas grave, rebondit-il en se levant pour saisir un boîtier rectangulaire dans un tiroir de son bureau. J’ai un truc pour toi !Il lui tendit une jaquette de DVD. C’était son Miyazaki préféré : Nausicaä de la vallée du vent ; elle ne l’avait pas vu depuis des années.

Elle ne put empêcher un sourire de fendre son visage de soie. Son ami avait visiblement pris ses complaintes pour un désir : elle lui avait plusieurs fois répété qu’elle adorerait revoir cet animé qu’elle avait usé dans le lecteur de ses parents, plus jeune.— On peut le regarder si tu veux, précisa-t-il, plutôt fier de son effet.— Tu sais que je le connais tellement par cœur que je vais sans doute réciter les répliques avant de les entendre, prévint Isobel avec une moue espiègle.— J’ai prévu le coup, a rétorqua Finngall de même. Je l’ai regardé tranquillement hier.La jeune femme éclata de rire et ouvrit la petite pochette de plastique, après avoir examiné le résumé au dos.

Véritable madeleine de Proust, elle se revoyait petite, enveloppée dans des couvertures avec Moyra pendant les week-ends d’hiver, à dévorer les créations du studio Gibli. Lucy leur préparait des assiettes de shortbreads avec un verre de lait et elles étaient les gamines les plus heureuses du monde.— T’as un plaid à me prêter ? demanda-t-elle pour a pousser le vice nostalgique.

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