03
Zaïr : Je ne peux pas répondre à la question Zëyhar car wAllah moi-même je ne connais pas la réponse.
- … Tu vois quand je te dis que ça ne colle pas ente nous la preuve.
Zaïr : Non ça n’a rien à voir c’est juste que…
- C’est juste que je me suis imposé brusquement dans votre vie et bien sûr j’ai chamboulé votre petit quotidien. D’accord j’ai compris.
Zaïr : Mais wsh pourquoi directement quand je vais te dire quelque chose tu vas le prendre mal ? Ça me zehef de malade p*tain !
- Pardonne moi, je ne veux pas qu’on s’embrouille et je n’ai pas le droit de t’en vouloir parce que tu ne me considère pas comme ta sœur.
Zaïr : …
- À présent je voudrais bien rentrer s’il te plaît.
Zaïr : Déjà ?
- Rire C’est celui qui ne voulait pas sortir qui dit ça, alala !
Suite à ces mots il démarre donc et nous conduit à la maison.
[…]
Lamia : Alors c’était bien cette petite sortie avec Zaïr ?
- Mouais vite fais.
Lamia : T’aurais dû aller avec Karim il est plus cool je trouve, en plus Zaïr en ce moment il est grave bizarre.
- Bah il l’était pas déjà avant ?
Lamia : Oui mais là il l’est encore plus ! Peut-être qu’il a une meuf qui sait.
À l’entende de ses mots je sentis une énorme boule dans mon ventre, et je ne comprend pas pourquoi la phrase de Lamia m’a-t-elle fait autant d’effet. Après tout ce n’est que des suppositions.
Lamia : Zëyhar tu m’écoutes ou bien ?
- Ouais, ouais t’inquiète… euh je ne sais pas, peut-être.
Lamia : T’es chelou toi aussi, t’es sûre que ça va ?
- Ouais tranquille.
Aujourd’hui c’était le grand jour, le jour que je redoutais le plus, celui pour lequel nous avions pris l’avion direction Guinée. Je suis très stressée car c’est la première fois que j’assiste à un enterrement . Vêtus d’une djellaba noir ainsi que d’un voile de la même couleur, nous avons d’abord fait la toilette de purification à chacun des corps avant de les envelopper dans un tissu blanc. Accompagner de l’imam qui récite la shahada puis poursuis avec « la prière des morts » lors des obsèques.
C’était pour moi officiellement le début de la fin. Jamais plus je les reverrais c’était bien et belle terminer, mes larmes coulées et tanti me pris dans ses bras avec Lamia.
Les heures s’enchaînes et petit à petit tout le monde était partie, je suis seul les genoux accroupi devant eux, les larmes aux yeux quand quelqu’un me tapote le dos.
Lui : Rentrons Zëyhar.
- …
Lui : Aller vient
Il m’attrape par les hanches et me lève, je baisse la tête pour ne pas affronter son regard.
- Ils vont me…
Lui : Chut, dit-il en mettant son doigt devant ma bouche. Je suis sûre que là où ils se trouvent ils doivent être très heureux. Arrête de pleurer Zëyhar et essaye d’avancer.
- Oui… tu as raison Karim.
Karim : Aller vient on entre, il est tard.
On avance jusqu’à la voiture puis il démarre. Arriver à la maison tout le monde était déjà endormis sauf… Zaïr qui au passage nous a dévisagé de fous 😱 en nous voyant rentrer.
Zaïr : Y’a quoi ? Pourquoi vous rentrez que maintenant ?
Karim : Fait pas le grand frère protecteur avec moi, j’ai plus 15 ans ! Elle était encore au cimetière, je suis aller la chercher.
Zaïr : Hum t’en a pris du temps quand même pour juste « aller la chercher ».
Karim : Ça veut dire quoi ça ?
Zaïr : Ça…
- Bon moi je vais aller me coucher, j’ai mal à la tête à force de pleurer !
Karim : Vas-y repose toi bien Zëyhar t’en a besoin !
- Merci Karim, j’ai réfléchis et tu as raisons je dois aller de l’avant et je vais essayer !
Karim : Et je t’aiderai moi, dit-il avec un immense sourire.
Je m’approche de lui et le prend dans mes bras, cette action n’a rien d’ambiguë pour moi, c’est juste un câlin entre frère et sœur, et je suis très contente de voir que Karim y a répondu.
En revanche l’unique spectateur de notre câlin ne semble pas aimer car ils nous dévisagé encore plus qu’il ne le faisait déjà. Je décide de ne pas y prêter attention et m’éclipse donc dans ma chambre.
OMNISCIENT
Une fois que Zëyhar s’éclipse du salon laissant donc deux frères avec une tension glacial Karim se pose des questions sur le comportement de son frère Zaïr qui est pour le coup étrange.
Karim : Qu’est-ce t’as Zaïr ? T’es grave tendu en ce moment.
Zaïr : Rien pourquoi ?
Karim : Parce que t’es chelou en ce moment, on dirait qu’il y’a un truc qui te vénère.
Zaïr : Même pas frère, t’es matrixé j’ai juré !
Karim : T’es sûr ?
Zaïr : Bah ouais gros !
Il s’en va directement après histoire de ne plus affronter les questions de son jeune frère.
Sous la douche, laissant l’eau couler sur lui, Zaïr ce pose de multiples questions. À vrai dire lui aussi n’a pas compris sa réaction à l’égard de Karim et de Zëyhar, et se frisson qu’il a traversé son corps lorsque ces deux derniers c’était fait un câlin…
Il ne peut décrire cette réaction très étrange qui a pourtant l’air de ressembler à de la jalousie. Mais non ! Pour lui il est impossible que ça soit de la jalousie et ça n’a aucun sens, lui jaloux ? Mais de quoi au juste ? Vu qu’il n’y a aucune raison de l’être.
L’homme sortie de la douche en ricanant comme pour se rassurer et se dire que tout cela est stupide, mais en réalité il est troublé et a peur de cette jalousie qu’il ressent au fond de lui.
Le lendemain quand Zaïr entre dans la cuisine il croisse Zëyhar qui est entrain de cuisiner.
Zëyhar : Bien dormis ?
Zaïr : Oui tranquille, dit-il froidement.
Zëyhar : … tu as faim ? J’ai fais des beignets.
Zaïr : J’en veux bien un.
Elle lui tend l’assiette ou Zaïr récupère un beignet, il se pose ensuite sur le canapé du salon et déguste la pâtisserie de Zëyhar qui pour le coup l’a trouvé délicieux. À ce moment là Zaïr fut étonné par le talent de la jeune femme, et s’il avait su il lui aurait pris toute l’assiette de beignet 😋. Au même moment tanti Safiatou arrive dans le salon et se pose à côté de son neveu.
Tanti Safiatou : On mange pas sur le canapé i*bécile ! Tu crois que c’est toi qui fais le ménage ?
Zaïr : Pardon tanti, mais attend tu as goûté les beignets ?
Tanti Safiatou : Goûter ? rire J’en est mangé plus de 5 tellement que c’est doux ! Ma nouvelle nièce cuisine très très bien !
Zaïr : Ouais j’ai vu ça.
Tanti Safiatou : En plus elle est très belle, Mash’Allah.
Zaïr : …
Tanti Safiatou : Je la vois bien avec ton frère, en plus ils s’entendent bien.
Zaïr : Qui ça ?! Karim ?!
Tanti Safiatou : Bah oui Karim i*bécile ! Elle sera une très bonne femme pour lui.
La tension montée petit à petit dans le cerveau de Zaïr et sans que tanti Safiatou le sache elle vient d’énerver le jeune homme a un tel point qui se lève sans explication et quitte le salon pour se calmer dans sa chambre.
Je suis dans la chambre quand Karim toque à ma porte puis me demande :
Karim : Tu viens à la plage aujourd’hui ?
- À la plage ? Mais pour faire quoi au juste ?
Karim : Faire du ski ! --‘
- Rire
Karim : Bref alors ?
- Non j’ai pas trop envie, je préfère rester ici.
Karim : T’es ici depuis la matinée Zëyhar.
- …
Karim : Zëyhar il faut que aille de l’avant maintenant !Certes ça sera dur mais essaye quand même.
- …
Karim : On t’attend en bas avec Zaïr et Lamia.
- J’ai pas de maillot de bain !
Karim : sourire Lamia elle doit sûrement en avoir un deuxième.
Et il avait raison, je pris donc le maillot que Lamia a gentiment accepté de me prêter, enfila une robe toute simple bleu claire par-dessus puis nous partons à la plage. Au départ les garçons sont partis se baigner nous laissant moi et Lamia bronzer tranquillement (enfin c’est pas comme ci on en avait besoin 😂) puis une heure après je dirais ils ont insisté pour qu’on viennent. Je retire donc ma robe est laisse place au maillot de pièce de Lamia qui était rouge bordeaux,à ce moment là je sentis le regard de Zaïr se poser sur moi mais je n’y prête pas attention.
L’après-midi c’est bien passé, les garçons nous coulé dans l’eau on est un peu leur jouer, avec Lamia on essaye de les couler nous aussi mais c’est peine perdu il ne bouge même pas. Je décide de sortir de l’eau car j’ai froid, les autres disait que j’étais qu’une frileuse mais peu importe. J’étais allongé sur ma serviette tranquillement laissant le soleil ☀️ taper sur mon corps 🙈 quand un individu s’approche de moi pour me faire la conversation :
L’individu : Alors on bronze ?
Je me lève pour avoir une image de l’homme en question, il avait la vingtaine à peu près il était foncé de peau et avait une dent en argent, je trouve ça très moche et de plus ça ne lui va même pas !
L’individu : Tu t’appelles comment ma belle ?
- Vous pouvez me laisser tranquille s’il vous plaît ?
L’individu : Pas avant que tu mets donné ton prénom ma chérie…
- Je ne suis pas votre chérie, arrêtez de me parler !
L’individu : Tu sais tu n’as pas besoin d’être désagréable on peu apprendre à se connaître.
- Non sans façon, laisser moi !
L’individu : Tu es…
? : Elle t’as demandé de la laisser tranquille donc bouge !
Je me retourne et aperçoit Zaïr le visage serré et le regard noir !
L’individu : Mais t’es qui toi-même ?
Zaïr : SON MEC ! D*GAGE AVANT QUE J’TE FUME E*CULÉ !
L’Homme se lève précipitamment et prend la fuite, cette scène m’a beaucoup rire, je reporte mon regard vers Zaïr et lui lance un immense sourire.
- Merci, il était lourd.
Zaïr : T’inquiète.
- Alors comme ça t’es mon mec ?
Zaïr : Commence pas, rire il y a que comme ça qu’on les fait fuir.
- Tu pouvais juste dire que t’étais mon frère… enfin je veux dire lui faire croire.
Zaïr : On s’en fous de ce que j’ai dis, l’importance c’est qu’il est partis.
- Oui c’est vrai. Tu ne vas pas te baigner ?
Zaïr : rire tu rigoles ? Je te surveille, imagine il revient !
Je lui souris à nouveau puis m’allonge laissant le soleil☀️ taper sur mon corps. Je sens le regard de Zaïr sur moi donc je décide d’ouvrir les yeux et effectivement ce dernier me regarde. Normalement quand quelqu’un est surpris entrain d’observer une personne il tourne la tête, mais Zaïr c’est vraiment un cas à par, il me fixe toujours autant et ça me met vraiment mal à l’aise. Je referme les yeux en essayant de faire comme ci de rien n’était.
OMNISCIENT
Elle se trouvée là, assise juste à côté de lui et il a l’impression qu’elle ne le rend pas indifférent.
Lorsqu’elle avait retiré sa robe bleu pour se montrer en simple maillot de bain deux pièces, il ne pouvait pas faire comme ci de rien était. Elle est belle, formé et avait une silhouette bien tracé à ce moment là il en n’était sûre elle ne le rendait pas indifférent. Zaïr veut rejoindre son frère et sa sœur dans l’eau mais en même temps il pense à la belle Zëyhar qui venait de ce faire draguer par un homme. Il ne peut pas la laisser tout seul sur la plage au détriment de d’autre homme. Il l’a trouvé belle, oui. Mais est-ce pour autant qu’il a des sentiments ? Ça il en doute.
Zëyhar : Zaïr ?
La douce voix de Zëyhar lui fit sortir de ses pensées.
Zaïr : Ouais ?
Zëyhar : Tu viens on va rejoindre Lamia et Karim ?
Zaïr : Tu ne veux pas rester avec moi ?
Oups 🙊 il regrette immédiatement sa question et essaye donc de ce rattraper.
Zaïr : Je veux dire, tu veux pas rester ici je croyais que tu avais froid ?
Zëyhar : Euh… si mais ça va maintenant, elle se lève ensuite et lui dit le sourire au lèvre. Allez viens !
Arriver dans l’eau ils s’amusent tous les 4 mais ayant passé plus de temps qu’eux ici, Lamia et Karim décide d’aller sur la plage pour se reposer.
ZËYHAR
Nous sommes à nouveau tous les deux mais cette fois-ci dans l’eau, j’éclabousse Zaïr puis essaye de courir dans l’eau vu que j’ai pied mais c’était peine perdu 😂😂👌🏾. Il m’attrape en moins de deux secondes puis enfonce ma tête dans l’eau, moi j’essaye de faire la même chose mais ça ne sert à rien il ne bouge même pas un peu et il se fous de ma g*ueule en plus.
Un moment il m’a attrapé par les hanches et je sais ce qu’il compte faire, du coup pour anticiper je l’entoure de mes mains et de mes jambes mais je n’avais pas pensé à la position à laquelle cela aller donner. Zaïr me regarde d’un air interrogateur, je descend directement après et en baissant la tête.
- Désolé… je voulais pas que tu me balance.
Zaïr : Euh tranquille il y a rien frère.
- Euh… je suis fatigué on peut rejoindre Karim et Lamia ?
Zaïr : Ouais si tu veux.
J’ai vraiment honte de comment je me suis collé à lui, le pire c’est qu’il est torse nu et que moi je suis en maillot de bain, oh la honte ! J’ai l’impression de passer pour une allumeuse.
On sort ensuite de l’eau sans dire un mot et on rejoint Karim et Lamia qui sont entrain de bronzer.
- Il y a un marchand de glace tout là bas, dis-je en le montrant du doigt Karim accompagne moi s’il te plaît ?
Zaïr : Non azy j’y vais !
- Il y a un marchand de glace tout là bas, dis-je en le montrant du doigt Karim accompagne moi s’il te plaît.
Non c’est mort je ne peux pas la laisser seul avec lui. Pourquoi ? Parce que je sens qu’ils commencent à un peu trop s’approcher et sans comprendre pourquoi ça me casse les c*uilles de les voir aussi proche. Je suis obligé de riposter pour pas qu’elle se retrouve seul avec lui au moins juste pour que ma conscience soit tranquille.
Karim : Ouais si tu…
Zaïr : Non azy j’y vais !
Karim : Euh… azy gros si tu veux.
[…]
Lamia : C’était de la bombe aujourd’hui j’ai trop kiffé ! 😻
- Ouais c’était bien quand même.
Lamia : Ouais mais t’as pas assez profité de l’eau je trouve !
- Si, si mais vers la fin.
Lamia : Ah ouais, mais c’était grave délirant avec Karim.
- Avec Zaïr aussi, sourire.
Tanti Safiatou entre dans la chambre au même moment.
Tanti Safiatou : Alors les garçons n’ont pas était trop méchant avec vous aujourd’hui ?
Lamia : Non tranquille tanti, rire.
- Rire
Tanti Safiatou : C’est voyou là ! Je suis sûre qu’ils vous on balancé comme des vieilles sur chaussette dans l’eau.
- En plus c’est vrai mdrr !
Tanti Safiatou : Mais c’est quel genre de garçon ça encore ? Toujours brutale.
Lamia : Avoue quand t’étais petite les mecs de ton âge te balancée aussi !
Tanti Safiatou : Moi hein ?! Quand j’étais petite on m’appeler « la terreur », personne ne m’embêtais
Lamia & moi : rire.
Tanti Safiatou : Bon préparez vous les filles !
- Pourquoi ? On va où ?
Tanti Safiatou : Restaurant avec votre mère et vos frères.
« Restaurant avec votre mère et vos frères »
A l’entente de ses mots une sensation immense me traverse le corps. Plus je passe du temps avec eux et plus je me rend compte de la grandeur de cette famille, je suis aussi très ému quand je vois tout les efforts qu’ils font pour m’intégrer dans la famille. J’ai parfois même l’impression d’y avoir été toute ma vie.
Lamia : Trop bien, on arrive on se prépare !
Lamia est toute contente de savoir qu’on va au restau tous ensemble en plus. Muni d’une simple tenue traditionnelle, nous descendons au salon pour rejoindre les autres avant de nous en aller. Arriver dans les lieux nous nous installons a une table a 6. Je me retrouve au milieu, à ma gauche il y a Karim, et à ma droite Tanti Alima qui elle est en face de Tanti Safiatou, moi de Lamia et Karim de Zaïr.
Karim : Guette ton poulet, rire.
- Bah qu’est-ce qu’il a mon poulet ? T’es bizarre toi.
Karim : Gros il a le sida, dit-il en s’étouffant de rire.
- Azy toi.
Karim : T’es sérieuse tu te vexe, sourire ?
- Mais non j’ai passé l’âge, dis-je en lui piquant un alloco dans son assiette.
Karim : Non Zëyhar, la nourriture c’est sacrée !
- Rire Fallait pas te moquer de mon poulet bouffon.
Karim : Bouffon qui ? Moi ?
- Non l’oiseau du coin.
Il me chatouille le ventre, je n’en peux plus j’ai cru que j’allais mourir de rire.
- Pardon… rire… Karim… rire… je parlais… rire… de moi. 😂😂
Karim : C’est qui le plus beau ?
- Rire… Toi… rire… toi !
Il s’arrête et affiche l’un de ses plus beau sourires.
Karim : Je préfère.
Lamia : Dit donc tout les deux vous vous tapez tellement de délire qu’on a même l’impression que vous êtes seul au monde.
Karim : Mais ferme ta g*eule toi qui t’as sonné ?
Lamia : Avoue il est beau mon frère ? dit-elle en ne faisant pas attention à la remarque de Karim.
- ….
Lamia : Allez avoue, c’est rien.
- … Oui je l’avoue, dis-je gênée
Tanti Alima : Ma magnifique fille Zëyhar avec mon vagabond de Karim, il aura de la chance.
Tanti Safiatou : C’est ce que je disais a Zaïr, ils vont très bien ensemble.
- …
Karim : Wsh yemma allez pas dans des délires comme ça, Zëyhar c’est comme ma sœur.
Tanti Alima : Hum on verra bien ! Dit-elle en faisant danser ses sourcils. 😂
Moi je ne parle pas, je trouve tout cela très gênant. Je baisse la tête le temps que la conversation change et au moment où je la relève je rencontre le regard noir de Zaïr. Un frisson m’a traversé tout le corps à ce moment là ! C’est fous comment il peut être intimidant rien qu’avec son regard. Je réfléchis à ce que j’avais bien pu faire pour que Zaïr soit énervé comme ça, mais jusqu’ici j’avais fais aucun faux pas et je ne l’avais même pas calculé en plus.
Karim : Wsh Zaïr y’a quoi ?
Zaïr : R pourquoi ?
Karim : Je sais pas, t’as l’air grave tendu.
Zaïr : Non azy je suis fatigué, dit-il en se levant. Je me taille.
Lamia : Déjà ?
Tanti Alima : Tu vas où ?
Zaïr : À la maison, azy.
Il nous laisse même pas le temps de lui répondre qu’il s’éclipse aussitôt.
Lamia : Mais je comprend pas, qu’est-ce qu’il a ?
Karim : Laisse, il a dit qu’il était fatigué.
- Souffle, Même moi j’y crois pas.
Lamia : Au début il était normal, et d’un coup morale a 0, il est vraiment bizarre en ce moment Zaïr.
- Hum.
Sentant un regard sur moi je tourne la tête et rencontre celui de tanti Alima. Elle est toute souriante et me regarde droit dans les yeux, j’ai l’impression qu’à travers son regard elle veut me faire passer un message mais impossible de savoir lequel, je ne parle pas le langage des yeux.
[…]
Arriver à la maison, pris par le sommeil nous allons directement nous coucher. Le lendemain pensant que cette journée aller être comme les autres je fus étonné suite à une annonce de tanti Alima :
Tanti Alima : Trois de tes oncles comptent passer aujourd’hui.
- Ah oui ? Mais pourquoi ?
Tanti Alima : Je ne sais pas, mais d’après eux ils ont une proposition à te faire, dit-elle avec un immense sourire.
- Ah oui ? Mais ils ne t’ont rien dit de plus !?
Tanti Alima : Non ils veulent garder la surprise je pense, mais je suis si heureuse de voir que malgré le fait qu’avec tes parents ils ne s’entendaient pas bien bah ça ne leurs a pas empêchés d’avoir de l’estime pour toi.
- Oui, c’est vrai que ça me fait plaisir aussi. Je n’ai jamais eu le sentiment d’avoir eu des oncles dans ma vie, mais peut-être que ça va enfin être le cas.
Tanti Alima : Tes parents seraient fière de les voir se comporter comme ça !
- Sûrement, rire.
Tanti Alima : Oh ! Il ne faut pas trop s’emballer, on ne sait même pas ce qui vont te proposer.
- Oui c’est vrai.
Tanti Alima : Bon va te préparer mon enfant, ils vont pas tarder à venir !
Nous sommes tous réuni dans le salon avec tonton Bakary, tonton Saïdou et tonton Mohamed ils ont ramené une 4ème personne, un homme plus jeune qu’eux. Il a vers la quarantaine je pense et il a le teint ni trop noir et ni trop foncé, il est grand et maigre. Il a une mini touffe sur la tête et il ne cesse de me sourire.
Tanti Alima : Vous voulez quelque chose à boire ?
Tonton Bakary : Du thé s’il te plaît Alima !
Tonton Salim : Pareil.
Tonton Saïdou : Moi je veux juste du café
Tanti Alima : Très bien, en se tournant vers Lamia qui était à sa gauche. Tu as entendus les commandes de ces hommes ma fille ? Va leurs servir du thé et du café s’il te plaît.
Tanti Safiatou : Non laisse, je vais le faire ! Déclare t-elle en s’exécutant sur le champ.
Lamia affiche un immense sourire.
Tanti Alima : Commençons cette réunion, qu’elle annonce souhaitez vous faire a ma 3ème fille, dit-elle en posant une main sur la mienne le sourire au lèvre.
Tonton Bakary : En parlant de cela, ce n’est pas ta fille !
Tanti Alima : en fronçant les sourcils, c’est quoi cette histoire encore ? C’est ma fille, sa mère m’a demandé de m’occuper d’elle en cas de problème !
Tonton Saïdou : On s’en fous de ça, le sang qui coule dans ses veines est le notre, pas le tient !
Karim : Mais comment vous pouvez dire ça à ma mère après tous ce qu’elle a fait pour votre nièce !?
Tonton Salim : Ne parle pas toi !
Karim : Mais azy toi…
Zaïr : D*conne pas Karim !
Tanti Alima : Taisez-vous et laissez les finir !
Tonton Saïdou : On ne peut pas laisser Zëyhar avec toi, regardes tes mal élevés d’enfants. Tu crois que tu vas pouvoir t’occuper de notre nièce correctement ?
- Hein mais c’est n’importe quoi, Tanti Alima s’occupe très bien de moi !
Tonton Bakary : Tais toi, tu vas venir vivre avec nous, prend tes affaires Fatoumata.
- Non je ne veux pas, et mon prénom c’est Zëyhar. Commencez déjà par m’appeler par mon prénom avant de prétendre avoir des droits sur moi !
Tanti Alima : T’inquiète pas ma fille tu n’iras nulle part.
Tonton Bakary : Réfléchis bien Fa…Zëyhar, pense à ce que tes parents auront préféré pour toi !
Tonton Saïdou : Des inconnus ou ta famille de sang ?!
Lamia : On est pas des inconnus, on est sa nouvelle famille ! En plus je trouve cette méthode d’influence pas bonne du tout !
Zaïr : La ferme Lamia !
Lamia : …
Un silence s’installe et les regards sont portés sur moi, Karim serre ses poings il est très énervé comme Lamia et Tanti Alima, Zaïr ne montre aucune émotion et mes oncles me regarde avec un sourire narquois.
Tonton Bakary : Ma fille tu n’as pas à réfléchir, vient avec nous ta vie sera meilleure.
- …
Tanti Alima : Et lui c’est qui ? Demande t-elle en désignant l’homme à la quarantaine du doigt.
Tonton Bakary : Mon fils de 30 ans, il cherche une femme et je compte bien lui donner la main de Zëyhar.
Alors là c’est vraiment la cerise sur le gâteau, je ne mis attendais pas. Le jeune homme me souris en montrant toute ses dents, je le trouve vraiment vilain. En plus il a bien dit qu’il a 30 ans ? Il fait vraiment plus vieux !
Zaïr : C’est mort !
Tonton Saïdou : Ferme …
Zaïr : Depuis t’à l’heure j’essaye de garder mon calme mais là c’est mort, vous allez trop loin !
Tonton Saïdou : tchip mais tu te prend pour qui toi !? I*béciles.
Tonton Bakary : Zëyhar tu vas te marier avec Mamadou, c’est pas une proposition. C’est une obligation !
Tonton : Salim : Essayons de nous calmer mes frères…
Tanti Alima : Alors c’est ça ton vilain plan Bakary ? Ton fils de 30 ans n’a toujours pas de femme et tu veux en forcer une à le supporter ?
Tonton Bakary : C’est pour Zëyhar que je fais ça, ils iront même vivre en France si elle le souhaite.
Tanti Alima : Pour Zëyhar ? rire nerveux Tu crois que j’y connais rien en ce domaine Bakary ? Ton fils de 30 ans n’a toujours pas ses papiers français je me trompe ?
Tonton Bakary : …
Tanti Alima : Va trouver une autre guinéenne de nationalité française à marier, mais Zëyhar c’est non !
Mamadou : Baba tu m’avais dis que c’était bon ? Alors pourquoi on discute ? Emmène la fille avec toi, on s’en fout des autres !
Zaïr : Vous allez rien emmener du tout, vieux blédard que tu es, et sache que jamais tu ne l’auras !
Tonton Salim : On vous demande pas votre avis, Zëyhar qu’est-ce que tu veux toi ?
- Je…
Zaïr : C’EST MORT J’AI DIS, POURQUOI VOUS FORCEZ ?
Tonton Saïdou : Et toi tu vas pas commencer à…
Zaïr : FERME TA G*EULE TOI !
Tanti Alima : Zaïr calme toi mon fils !
Zaïr : JE VOUS DOIS AUCUN RESPECT, VOUS N’ÊTES PERSONNE POUR NOUS ! MAINTENANT D*GAGEZ AVEC VOTRE RACLOS AVANT QUE JE FASSE UN MASSACRE.
Un long silence s’installe pendant lequel Zaïr dévisage mes oncles et eux dévisage ce dernier, ils se lèvent ensuite puis se dirigent vers la porte d’entrée.
Tonton Bakary : J’en est pas finis Alima, Zëyhar épousera Mamadou que vous le voulez ou non !
Mamadou s’avance vers moi et déclare le sourire aux lèvres.
Lui : On se reverra.
Au même moment Zaïr lui décolle une gifle phénoménale, je reste choqué face à son action mais ce qui m’outre le plus c’est la réaction de Mamadou qui lui touche uniquement sa joue puis ricane un moment avant de sans aller avec les autres.
Karim : MAIS POUR QUI ILS SE PRENNENT ? MAMA TU VAS PAS LES LAISSER FAIRE J’ESPÈRE !?
Tanti Alima : Non, bien sûr que non mon fils. Toute façon ces idiots ne savent pas que notre vole est pour demain !
Lamia : Al Hamdoulilah alors.
[…]
La nuit tombe et tout le monde est déjà couché, tout le monde sauf moi. Pour un dernier jour en Guinée ce n’est pas le meilleur ! Je ne comprend pas pourquoi mes oncles veulent-ils détruire ma vie ainsi, comment peuvent-ils autant penser qu’à eux. Je me lève d’un pas hésitant, enfile un pagne et sors de la maison. Il devait être 1h30 environ et tout le monde dort … du moins c’est ce que je pensais.
Arriver à la plage et me pose sur le sable, je réfléchis et pense aux histoires que mes oncles vont me créé. Je n’est pas envie d’être un poids pour Tanti Alima et tonton Ayoub, et je me demande si mes parents aurait préféré que j’aille vivre avec eux ou avec mes oncles.
? : Tu fous quoi dehors à cette heure ci ?
- En me retournant, Tu m’as suivis ?
Lui : C’est pas la question arrête de faire la ouf, il est 1h et tu sors comme ça ! T’as cru que c’est la vida loca !?
- J’aurais pas dû je sais, mais j’ai besoin de réfléchir.
Lui : À quoi ? Dit-il en se posant à côté de moi.
- Mon avenir, imagine que mes parents aurait préféré que j’aille vivre avec mes oncles ?
Lui : Commence même pas à dire de la m*rde Zëyhar parce que ça va me saouler ! Tes darons étaient en guerre avec tes oncles, tu crois que si vraiment ils avaient préféré que tu vives avec eux ils allaient demandé à mes darons de prendre soin de toi au moindre problème ?!
- …
Lui : Donc arrête de jouer à la meuf faible qui se pose zehma des questions parce que ça va me zehef pour rien. Refuse de vivre avec eux et refuse le mariage et ça même après 420 demandes ! Ok ?!
- Pourquoi tu commences à faire le mec genre qui s’inquiète pour mon avenir ? Tu me considères même pas Zaïr !
Zaïr : …
- C’est vrai, tu n’as pas dit que pour toi je n’étais rien ?
Zaïr : J’ai jamais dit ça ! Déforme pas tout, j’ai seulement dit que je ne te considère pas comme ma sœur.
- Mais alors pourquoi tu m’as défendu comme ça tout à l’heure ?
Zaïr : …
- Zaïr je te jure, j’arrive pas à te cerner. Tu agis tellement différemment avec moi ! Au final qu’est-ce que ça te fait si j’épouse Mamadou, je suis qui pour toi ?
Zaïr : Me casse pas les c*uilles Zëyhar ! Moi vivant, tu n’épouseras pas se gros p* qu’à besoin d’une pigeonne pour ses papiers français de m*rde !
- Je…
Zaïr : Non ta g*eule Zëyhar, le mec arrive de nulle part et tu envisages déjà un bay avec lui ?! T’ES SAH LÀ !?
Zëyhar : Je n’envisage rien avec lui ! Mais en quoi c’est ton problème !?
Zaïr : C’est mon problème c’est tout, si t’accepte la proposition je vous bute tout les deux, rien a f*utre !
Zëyhar : …
Zaïr : T’as vu dans quelle état tu me mets p*tain !? T’as vu comment je suis à cause de toi !?
Zëyhar : Je ne comprend rien à ce que tu me dis Zaïr ! Quand je te dis que j’arrive pas à te cerner la preuve la scène dans le restaurant je ne l’ai pas comprise mais bon apparement tu étais « fatigué ».
Zaïr : Non j’avais les boules Zëyhar et c’était à cause de toi !
Zëyhar : Moi ? Qu’est-ce que j’avais fais encore, on ne s’est même pas calculé, je parlais qu’avec Karim !
Zaïr : C’est ça le problème Zëyhar, ta relation avec mon frère m*rde !
Zëyhar : Hein, mais pourquoi ?
Il attrape ma tête, et colle nos deux front face à face avant de me déclarer :
Zaïr : wAllah je sais pas Zëyhar, t’es pas comme les autres toi et je supporte pas quand tu t’approches comme ça d’un autre gars même si c’est mon frère ça me rend ouf !
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04Zaïr : wAllah je sais pas Zëyhar, t’es pas comme les autres toi et je supporte pas quand tu t’approches comme ça d’un autre gars même si c’est mon frère ça me rend ouf !À ces mots Zëyhar ouvre grand ses yeux, elle n’en revient pas de ce que Zaïr vient de lui dire car effectivement le jeune homme vient de lui avouer qu’il a de l’affection pour elle et qu’il en était même jaloux. Zaïr lâche ensuite la tête de cette dernière puis se lève soudainement.Zëyhar : Qu’est-ce que tu viens de dire Zaïr, répète s’il te plaît ? Demande t-elle en se levant par la suite.Zaïr : Rien
05Zaïr l’homme que je n’arrive pas à cerner, celui que je devrais considérer comme mon frère, avait été à ça 👌🏾 de me faire goûter au plaisir d’un premier baiser.J’étais toujours aussi choquée et je me demande pourquoi Zaïr c’est rétracté.Alors que je suis à fond dans mes pensées la sonnerie de mon téléphone mit fit sortir, c’est un message de Cyril :✉️ Cyril 👱🏻💬 On se retrouve à la bibliothèque comme prévue ?Ah oui ! Dans combien de temps déjà ? 💬
06Le jeune homme a d’autre idée en tête, au fond il le sait il n’est pas près à devenir père et c’est pour cela qu’il est hors de question pour lui de gâcher sa vie en s’encombrant d’un enfant qui ne désire pas.Aya : Le film était bien. 😊Moussa : Oui tranquille.Aya : Déposes moi chez moi maintenant, s’il te plaît.Moussa : Non tu veux pas qu’on passe chez moi avant ?Aya : Euh… chez toi ? Pour faire quoi ?Moussa : Je sais pas moi, boire un coup !Aya : &helli
07Mais s’il savait que tout cela n’était qu’un piège manigancé par Carla pour faire souffrir Zëyhar, le jeune homme ne serait jamais aller dans son lit…Aujourd’hui je trouve que Zaïr agit de manière étrange avec moi. Il me calcul à peine et passe son temps à me dévisager, j’arrive pas à comprendre pourquoi tout d’un coup il agit de la sorte, j’ai pourtant rien fais de mal.Je ne préfère pas y apprêter attention mais c’est fou, on dirai un bipolaire. Il devrai consulter.Nous sommes tous à table, entrain de manger quand Aya décide de prendre la parole :A
08Ayoub : J’appelle et je demande qu’on me le passe, et si je ne l’ai pas au bout du fil on sera fixé.📞 BintouAyoub : AllôBintou : Oui allô, c’est qui ?Ayoub : Bintou c’est Ayoub, passe moi Bakary, je dois lui parler c’est urgent !Bintou : Mais… il est pas là pour le moment, il est sortie !Ayoub : À cette heure-ci !? Et il est où ?Bintou : …Ayoub : Je n’ai pas le temps là Bintou, je te dis que c’est urgent !&nbs
09- Al Hamdoulilah, imagine que si tu avais refusé olala !Karim : Quand il m’a ouvert et que j’ai vu sa tête, je lui est foutu mon point dans la gueule.- Merci mille fois Karim, tu es mon sauveur putain, dis-je en laissant couler mes larmes. C’était horrible tout ce que j’ai vécu, dis-je le visage recouvert de mes mains.Il s’approche de moi et me prend dans ses bras, la tête contre son torse je ne cesse de pleurer. Il me caresse les cheveux et me demande d’arrêter de pleurer. Nous sommes restés comme ça un instant avant que la porte ne s’ouvre laissant apparaître Zaïr. Karim se décolle de moi puis demande à son frère :Karim : Wesh refré t’étais où ? Depuis tout à l’heur
10Zaïr s’allonge près de Zëyhar et lui caresse les cheveux, il y dépose des milliers de baisers avant de prendre sa belle au bois dormant dans ses bras et d’y rejoindre Morphée.Lorsque je me réveille, je suis surprise de voir que je ne suis ni dans ma chambre, ni à l’hôpital. Je sens un poids contre moi, me serrer fort. La lumière du jour m’aveugle un instant, et lorsque je m’habitue à celle-ci je réalise que je suis dans la chambre d’Aya entourée des gros bras de Zaïr. Je me détache de ce dernier avec difficulté, saisis mon téléphone sur la commode et regarde l’heure indiqué, il est 6h13. Je sors rapidement de la chambre et va retrouver mon lit.&nbs
11Zaïr et Zëyhar rentre à l’appartement réconciliés. Aujourd’hui Zëyhar a confié à Zaïr quelque chose qu’elle n’a dit à personne hors mis les policiers. La jeune femme ne se doute pas que celui-ci a quelques heures plus tôt rencontré son agresseur. Il sait qu’il ne va pas rester les bras croisés à rien faire, car Zaïr sait qui est cette personne et où elle est, et il compte bien venger sa belle.Quand Zëyhar jette un coup d’œil sur son téléphone elle y trouve des appels manqués, et des multiples messages de Binta et Azhar. Elle décide de les appeler en conférence comme il était prévu.📞 Binta 👸🏾🇳🇬, Azhar 👸🏽🇹?