Ivy
Lyam me fixe, ses yeux dorés enflammés d’une intensité qui me cloue sur place. Il avance, lentement, avec cette assurance écrasante qui me donne envie de reculer… mais aussi de me jeter contre lui.
— Regarde-moi, murmure-t-il.
Je ne veux pas.
Je veux fuir.
Mais mes yeux se lèvent, trouvent les siens, et c’est fini.
Je tombe.
Dans ce gouffre incandescent qu’il m’ouvre sans un mot.
Dans ce lien invisible qui s’enroule autour de moi, qui m’étrangle et m’embrase en même temps.
Il sourit, presque satisfait.
— Voilà…
Une chaleur se presse contre mon dos.
Kael.
Sa présence est un poison, un piège. Il n’a même pas besoin de me toucher pour que je sente la tension dans l’air, pour que ma peau frémisse à son simple souffle.
— Tu es si réactive, Ivy…
Sa voix est un murmure caressant, un frisson qui court le long de ma nuque.
Je ferme les yeux, la respiration erratique.
— Je ne…
— Ne mens pas, coupe Soren, sa voix grave transperçant le silence.
Il s’avance à son tour. Plus lentement. Plus mesuré.
Mais son regard est une promesse.
Il m’analyse, décortique chaque tremblement, chaque battement affolé de mon cœur.
— Tu ressens ce lien, n’est-ce pas ?
Non.
Je ne peux pas.
C’est impossible.
Je ne les connais pas. Je ne devrais rien ressentir.
Mais mon corps dit le contraire.
Il brûle sous leur proximité.
Il les reconnaît.
Et ça me terrifie.
Lyam effleure mon bras du bout des doigts.
Une décharge me traverse, me coupe le souffle.
Je m’arque sous le choc, la gorge serrée.
— Tu ne comprends pas encore, souffle-t-il.
Son regard se fait plus sombre, plus brûlant.
— Mais tu comprendras.
Kael rit doucement contre mon oreille.
— Regarde-toi…
Ses doigts glissent lentement sur mon flanc, taquinant, explorant.
— Ton corps sait déjà, Ivy.
Je ferme les yeux avec force.
Non.
Non.
Soren lève la main, frôle ma clavicule.
Un frisson violent me traverse.
Son contact est glacé. Opposé à la chaleur de Lyam et Kael.
Mais il n’en est pas moins dévastateur.
— Ouvre les yeux, ordonne-t-il doucement.
Et je les ouvre.
Leur emprise est totale.
Ils sont partout.
Dans l’air, sur ma peau, dans mon esprit.
Ivy
Je lutte.
Je veux hurler.
Mais aucun son ne sort.
Kael approche ses lèvres de mon cou.
— Dis-moi que tu ne ressens rien…
Il presse un baiser contre ma peau.
Je suffoque.
— Dis-le, Ivy, insiste Lyam.
Ses doigts se referment autour de mon poignet.
L’électricité explose entre nous.
Je suis consumée.
Par eux.
Par moi.
Par cette vérité que je refuse encore d’accepter.
Je tremble.
— Arrêtez…
Mais ma voix est un murmure.
Un mensonge.
Et ils le savent.
Ivy
Ils ne me laissent aucun répit.
Leur présence est un étau qui m’écrase, une brûlure qui consume chaque parcelle de ma peau.
Je devrais fuir.
Je le veux.
Mais je n’y arrive pas.
Parce qu’une autre part de moi, une part plus sombre, plus primitive, s’accroche à eux.
Les réclame.
Et ça me terrifie.
— Ivy, murmure Lyam, sa voix grave s’infiltrant sous ma peau.
Il est devant moi, ses doigts effleurant ma joue avec une douceur presque cruelle.
— Regarde-moi.
Je secoue la tête.
Si je le regarde, je suis perdue.
Mais Kael rit doucement derrière moi, sa chaleur caressant mon dos.
— Tu résistes encore…
Sa main glisse le long de ma hanche.
Mon souffle se coupe.
— Mais ton corps ne ment pas.
Je serre les dents, ferme les yeux avec force.
Je ne peux pas céder.
Parce que si je cède, je ne m’appartiendrai plus.
Et pourtant…
Lyam prend mon menton entre ses doigts, m’oblige à lever le regard.
Son sourire est une promesse.
— Tu nous appartiens déjà.
Mon cœur explose.
---
Lyam
Elle est en train de se briser.
Je le vois.
Je le sens.
Elle lutte, mais son corps nous réclame.
C’est instinctif. Brutal.
Son souffle est erratique, sa peau frissonnante sous nos caresses à peine esquissées.
Elle essaie encore de nier.
Mais le lien est là, invisible, inévitable.
— Laisse-toi aller, souffle Kael, amusé.
Il effleure son cou du bout des lèvres.
Un gémissement lui échappe.
Je me tends.
Son désir pulse dans l’air, encore retenu, encore incertain.
Mais il est là.
Elle est nôtre.
Même si elle ne le sait pas encore.
— Accepte-le, ordonne Soren, sa voix grave tranchant le silence.
Il ne bouge pas, se tenant légèrement en retrait, mais son regard acéré ne manque rien.
Il la voit comme moi.
Comme nous.
Fascinante.
Prisonnière de quelque chose qu’elle ne contrôle pas.
Et qui ne la laissera jamais partir.
---
Ivy
— Vous mentez…
Ma voix tremble.
Lyam arque un sourcil.
— Vraiment ?
Son pouce trace un cercle lent sur ma peau.
Je frémis violemment.
Kael rit doucement, satisfait.
— Alors pourquoi ton corps répond-il à chacun de nos gestes ?
Je veux le repousser.
Mais mes mains restent inertes.
Parce qu’une partie de moi sait.
Sait qu’il dit vrai.
Et ça me terrifie.
Soren s’approche enfin, son regard brûlant ancré au mien.
— Tu peux mentir avec tes mots, Ivy.
Il effleure ma clavicule du bout des doigts.
— Mais pas avec ton âme.
Je suffoque.
Non.
Non.
Je ne peux pas être liée à eux.
Je ne peux pas…
Mais alors pourquoi suis-je incapable de reculer ?
Pourquoi suis-je incapable de les repousser ?
Leur emprise est trop forte.
Trop viscérale.
Et, lentement, inexorablement…
Je suis en train de sombrer.
---IvyMon souffle est court. Ma peau brûle sous leurs regards.Ils sont là, tout autour de moi, comme une meute qui attend patiemment que sa proie cède.Je ne suis pas une proie.Je refuse de l’être.Et pourtant, mon corps me trahit.Lyam, Kael, Soren.Leur simple présence fait vibrer quelque chose en moi que je ne comprends pas. Quelque chose d’instinctif, de brut, de sauvage.Quelque chose qui me terrifie.— Arrêtez, soufflé-je, la voix brisée.Kael rit doucement, un rire bas, rauque, qui fait trembler mon ventre.— Arrêter quoi, Ivy ?Il est derrière moi, son torse brûlant contre mon dos.Sa main glisse lentement le long de mon bras, jusqu’à mes doigts, et les emprisonne dans sa paume.— Arrêter de te toucher ?Ses lèvres frôlent mon oreille.— Arrêter de te donner ce que tu désires ?Je me raidis, prise entre l’envie de fuir et celle de m’abandonner.Mais Soren brise la tension d’une voix implacable.— Elle lutte encore.Son regard capte le mien.Il est sombre. Perçant.— Pourqu
---IvyJe ne peux plus respirer.Leur chaleur m’enveloppe.Leur présence m’écrase.Et pourtant, au lieu de fuir, mon corps cherche le leur.C’est insensé. Dangereux.Mais c’est là.Dans mon sang. Dans mes os.— Arrêtez… soufflé-je, la voix tremblante.Lyam m’observe, un sourire amusé au coin des lèvres.— Arrêter quoi, Ivy ?Kael se penche à mon oreille, sa voix un murmure brûlant.— Dis-nous ce que tu ressens.Je ferme les yeux, secouant la tête.Non. Je ne peux pas.Je ne dois pas.Mais alors Soren avance, et son regard m’anéantit.— Ce n’est pas une question de choix, murmure-t-il.Il tend la main, ses doigts frôlent ma joue.Un choc traverse ma peau, se répand dans mon être.Je sursaute, le souffle coupé.— C’est une certitude.Le sol semble se dérober sous moi.Leurs regards me consument.Et dans ma poitrine, quelque chose se brise.---LyamElle lutte encore.Mais elle sait.Son corps nous reconnaît. Son âme nous appelle.Je tends la main et effleure son cou du bout des doigts.
---IvyLe silence entre nous est chargé de trop de choses.De désirs inavoués.De vérités que je refuse d’entendre.De quelque chose de plus fort que moi.Leurs présences m’enveloppent. Lyam, dominant et implacable. Kael, joueur et insaisissable. Soren, froid et implacablement patient.Ils m’observent comme une proie, mais ce n’est pas la peur qui fait trembler mon souffle.C’est cette sensation insidieuse qui s’enroule autour de moi.— Lâchez-moi, soufflé-je, sans y croire.Aucun d’eux ne bouge.Kael glisse un doigt le long de mon bras.— Tu veux vraiment qu’on arrête ?Sa voix est une caresse contre ma peau.Mon corps me trahit. Je ferme les yeux, un frisson incontrôlable me traversant.Ils sont trop proches. Trop brûlants.Et moi… je suis en train de sombrer.---LyamElle est magnifique dans cet entre-deux, à la lisière de l’abandon.Je sens son souffle court, sa peau frémissante sous notre proximité.Elle lutte.Elle veut fuir.Mais elle est déjà prise au piège.Je glisse une ma
IvyLe silence s’étire, pesant, électrique.Je ne peux pas bouger.Leurs regards m’encerclent, leurs souffles m’effleurent, leurs présences m’écrasent.Chaque fibre de mon être hurle de résister.Mais quelque chose, au fond de moi, vacille.Un instinct primitif. Sauvage.Quelque chose d’ancien, d’enfoui.Et eux… eux le savent.Lyam est le premier à rompre le silence.— Tu luttes encore ?Sa voix grave roule dans l’air comme un grondement d’orage.Je serre les dents.Oui. Je lutte.Mais mon corps le trahit.Ma respiration est trop rapide. Mon pouls bat un rythme effréné.Ils le sentent.Et c’est ça, le pire.Kael esquisse un sourire. Un sourire dangereux, un sourire de prédateur qui sait que sa proie est piégée.— Ivy…Il s’approche lentement, félin, menaçant.— Regarde-moi.Je ferme les yeux.Mais je ressens tout.Lyam derrière moi, son torse brûlant contre mon dos.Soren à ma droite, silencieux mais implacable.Kael en face de moi, ses doigts qui effleurent mon bras, créant des friss
IvyJe brûle.Leur présence m’oppresse, m’enveloppe, me consume.Lyam, Kael, Soren.Trois ombres autour de moi, trois forces qui me retiennent, m’attirent, me possèdent déjà sans même avoir besoin de me toucher.Ou peut-être est-ce ça, justement, le pire.Leur contrôle.Le pouvoir qu’ils ont sur moi.Le frisson qui me parcourt alors que Lyam effleure ma joue du bout des doigts.Que Kael murmure à mon oreille, sa voix un poison sucré.Que Soren me regarde comme s’il savait déjà ce qui allait arriver.Comme s’il l’avait toujours su.Et moi…Moi, je suffoque.— Ivy…Lyam prononce mon prénom avec cette gravité qui fait vibrer chaque nerf de mon corps.Il veut une réponse.Il veut que je cède.Que je dise à voix haute ce que mon corps hurle déjà.Mais je ne peux pas.Si je parle, je tombe.Si je tombe… il n’y aura plus de retour en arrière.— Dis-le, Ivy, murmure Kael en laissant glisser ses doigts le long de mon bras.Je frémis violemment.C’est une torture exquise, une descente vers quel
IvyIls sont partout.Leur chaleur m’enveloppe, leurs souffles glissent sur ma peau comme une promesse interdite. Je ne sais plus où finit mon corps et où commencent les leurs.Lyam. Kael. Soren.Un murmure. Une brûlure. Une possession.Leurs doigts effleurent ma peau, leur présence m’assiège. Je ferme les yeux un instant, croyant pouvoir reprendre le contrôle, mais c’est une erreur.Parce que je ne fais que tomber plus bas.— Tu nous appartiens, Ivy, murmure Lyam à mon oreille.Mon cœur explose dans ma poitrine.— Dis-le.Son souffle brûle mon cou, ses doigts se referment sur ma hanche. Kael trace une ligne invisible le long de mon bras tandis que Soren, silencieux, m’observe, les pupilles sombres, avides.Ils attendent.Un mot.Une soumission.Je me mords la lèvre. Je devrais dire non. Lutter.Mais la vérité, c’est que je n’en ai plus la force.Ils m’ont prise au piège et je n’ai jamais voulu m’échapper.---KaelElle frissonne sous mes doigts.Son souffle est court, sa peau incande
IvyJe ne me reconnais plus.Ou peut-être que si.Peut-être que cette fièvre qui me consume a toujours été là, cachée sous la surface, attendant simplement d’être réveillée.Et ils l’ont réveillée.Lyam, Kael, Soren.Leurs présences m’enveloppent, me serrent, m’aspirent vers un point de non-retour.Je devrais encore lutter. Opposer un dernier sursaut de résistance.Mais mes muscles refusent de bouger. Mon souffle s’accélère, incontrôlable.— Ivy…La voix de Lyam me parvient comme un écho lointain.Je lève les yeux vers lui, piégée dans l’intensité de son regard.— Laisse-toi aller.Un frisson me traverse.Kael effleure ma hanche du bout des doigts, joue avec la barrière invisible que j’ai tenté d’ériger entre nous.— Pourquoi t’obstiner ?Son souffle caresse ma nuque. Je ferme les yeux, incapable d’échapper à cette tension qui s’accroît, qui s’étire entre nous comme un fil prêt à se rompre.Soren, silencieux, m’observe. Il n’a pas besoin de parler. Ses gestes sont plus éloquents que n
IvyJe tombe.Je ne sais plus si c’est vers eux ou en moi-même.Tout ce que je sais, c’est que je ne peux plus lutter. Plus maintenant.Le poids de leurs regards, de leurs mains, de leurs souffles me cloue sur place, me consume, me réduit à l’état d’une créature fébrile et affamée.Je voulais résister. Leur montrer que je pouvais garder le contrôle.Mais il n’y a plus de contrôle.Il n’y a qu’eux.Lyam approche, son regard noir ancré dans le mien.— Dis-le, Ivy. Dis que tu nous veux.Ma gorge se serre. Le mot brûle contre mes lèvres. Mais il est là. Prêt à éclater.Kael glisse ses doigts sur ma nuque, remonte lentement jusqu’à ma mâchoire.— Cesse de lutter… Avoue-le.Soren ne dit rien. Il se contente de m’observer. Implacable. Silencieux. Mais je le sens. Je sens sa volonté peser contre la mienne, écrasante.Je ferme les yeux.Et je chute.— Je vous veux…Un souffle. Un murmure.Mais c’est suffisant.---LyamLe mot tombe, fragile, incertain.Et pourtant, il résonne en moi comme une
IvyLe moteur gronde tandis que la voiture s’engage sur la longue route bordée d’arbres centenaires. L’atmosphère change. L’air semble plus dense, plus chargé.Je regarde par la fenêtre, le cœur au bord des lèvres.— Où est-ce qu’on va ? ma voix tremble.Lyam me jette un coup d’œil par le rétroviseur, un sourire en coin.— Chez nous.Kael, à ma droite, se contente de fixer l’horizon, un rictus satisfait aux lèvres.— Tu vas enfin voir qui nous sommes vraiment, Ivy.Soren ne dit rien. Son regard d’acier ne me quitte pas une seconde.La voiture s’arrête devant d’immenses grilles forgées aux armoiries d’un loup.Deux silhouettes apparaissent aussitôt. De grands hommes, massifs, qui s’inclinent dès qu’ils aperçoivent les triplés.— Alphas, murmure l’un d’eux. Bienvenue à la maison.Un frisson me parcourt.Ils sortent de la voiture, moi derrière eux, hésitante.Les grilles s’ouvrent dans un grincement lourd.Et je découvre l’étendue de leur territoire.Un immense domaine s’étire devant moi
IvyJe ne sais pas combien de temps je marche.Le monde autour de moi n’a plus de contours.La forêt s’étire à l’infini, peuplée d’ombres mouvantes, de murmures à peine audibles.L’homme – ou la bête, je ne sais plus – m’entraîne sans un mot. Sa main enserre la mienne avec une force tranquille. Inflexible. Irréelle.Je devrais me débattre. Fuir. Hurler.Mais je le suis.Je le suis comme si toute ma vie n’avait été qu’un long chemin vers ce moment-là.Le vent glisse dans mes cheveux. L’odeur de la terre humide, des feuilles mortes, du sang séché me soulève le cœur.Et pourtant, mon corps réclame plus.Plus de lui. Plus de cette présence qui m’enveloppe, me dévore.— Où m’emmènes-tu ? je murmure.Sa voix claque dans la nuit.— Chez nous.Un frisson me parcourt.— Qui êtes-vous… vraiment ?Il se tourne vers moi. Son visage est beau. Terriblement beau. Mais inhumain.Sa peau semble vibrer d’un éclat fiévreux. Ses yeux… ces yeux d’or me consument.— Nous sommes ceux qui t’attendaient. Ceux
IvyLa nuit tombe sur la ville comme un linceul.Et avec elle, mes démons se réveillent.Je me glisse dans mes draps en espérant, une fois encore, trouver un peu de répit. Mais je le sais déjà.Le sommeil ne m’apportera rien d’autre que cette brûlure familière, ce besoin animal que je ne sais pas nommer.Je ferme les yeux. Et tout de suite, ils apparaissent.Des silhouettes. Des ombres mouvantes, sans visages.Trois. Toujours trois.Je les sens avant de les voir.Leur présence m’écrase, m’enveloppe.Je suis nue, vulnérable, perdue au milieu d’une forêt sans fin.La brume danse autour de moi. L’air est saturé d’un parfum enivrant que je ne reconnais pas, mais qui me fait tourner la tête. Un mélange de cuir, de musc, de terre humide et de danger.Je frissonne, mais pas de froid.Ils sont là.Je les sens approcher.Le premier surgit de l’ombre. Grand, massif, des yeux brûlants comme l’ambre, rivés sur moi.Il ne parle pas.Il me regarde juste.Et je comprends.Lui, c’est la force brute.
IvyJe tombe.Je ne sais plus si c’est vers eux ou en moi-même.Tout ce que je sais, c’est que je ne peux plus lutter. Plus maintenant.Le poids de leurs regards, de leurs mains, de leurs souffles me cloue sur place, me consume, me réduit à l’état d’une créature fébrile et affamée.Je voulais résister. Leur montrer que je pouvais garder le contrôle.Mais il n’y a plus de contrôle.Il n’y a qu’eux.Lyam approche, son regard noir ancré dans le mien.— Dis-le, Ivy. Dis que tu nous veux.Ma gorge se serre. Le mot brûle contre mes lèvres. Mais il est là. Prêt à éclater.Kael glisse ses doigts sur ma nuque, remonte lentement jusqu’à ma mâchoire.— Cesse de lutter… Avoue-le.Soren ne dit rien. Il se contente de m’observer. Implacable. Silencieux. Mais je le sens. Je sens sa volonté peser contre la mienne, écrasante.Je ferme les yeux.Et je chute.— Je vous veux…Un souffle. Un murmure.Mais c’est suffisant.---LyamLe mot tombe, fragile, incertain.Et pourtant, il résonne en moi comme une
IvyJe ne me reconnais plus.Ou peut-être que si.Peut-être que cette fièvre qui me consume a toujours été là, cachée sous la surface, attendant simplement d’être réveillée.Et ils l’ont réveillée.Lyam, Kael, Soren.Leurs présences m’enveloppent, me serrent, m’aspirent vers un point de non-retour.Je devrais encore lutter. Opposer un dernier sursaut de résistance.Mais mes muscles refusent de bouger. Mon souffle s’accélère, incontrôlable.— Ivy…La voix de Lyam me parvient comme un écho lointain.Je lève les yeux vers lui, piégée dans l’intensité de son regard.— Laisse-toi aller.Un frisson me traverse.Kael effleure ma hanche du bout des doigts, joue avec la barrière invisible que j’ai tenté d’ériger entre nous.— Pourquoi t’obstiner ?Son souffle caresse ma nuque. Je ferme les yeux, incapable d’échapper à cette tension qui s’accroît, qui s’étire entre nous comme un fil prêt à se rompre.Soren, silencieux, m’observe. Il n’a pas besoin de parler. Ses gestes sont plus éloquents que n
IvyIls sont partout.Leur chaleur m’enveloppe, leurs souffles glissent sur ma peau comme une promesse interdite. Je ne sais plus où finit mon corps et où commencent les leurs.Lyam. Kael. Soren.Un murmure. Une brûlure. Une possession.Leurs doigts effleurent ma peau, leur présence m’assiège. Je ferme les yeux un instant, croyant pouvoir reprendre le contrôle, mais c’est une erreur.Parce que je ne fais que tomber plus bas.— Tu nous appartiens, Ivy, murmure Lyam à mon oreille.Mon cœur explose dans ma poitrine.— Dis-le.Son souffle brûle mon cou, ses doigts se referment sur ma hanche. Kael trace une ligne invisible le long de mon bras tandis que Soren, silencieux, m’observe, les pupilles sombres, avides.Ils attendent.Un mot.Une soumission.Je me mords la lèvre. Je devrais dire non. Lutter.Mais la vérité, c’est que je n’en ai plus la force.Ils m’ont prise au piège et je n’ai jamais voulu m’échapper.---KaelElle frissonne sous mes doigts.Son souffle est court, sa peau incande
IvyJe brûle.Leur présence m’oppresse, m’enveloppe, me consume.Lyam, Kael, Soren.Trois ombres autour de moi, trois forces qui me retiennent, m’attirent, me possèdent déjà sans même avoir besoin de me toucher.Ou peut-être est-ce ça, justement, le pire.Leur contrôle.Le pouvoir qu’ils ont sur moi.Le frisson qui me parcourt alors que Lyam effleure ma joue du bout des doigts.Que Kael murmure à mon oreille, sa voix un poison sucré.Que Soren me regarde comme s’il savait déjà ce qui allait arriver.Comme s’il l’avait toujours su.Et moi…Moi, je suffoque.— Ivy…Lyam prononce mon prénom avec cette gravité qui fait vibrer chaque nerf de mon corps.Il veut une réponse.Il veut que je cède.Que je dise à voix haute ce que mon corps hurle déjà.Mais je ne peux pas.Si je parle, je tombe.Si je tombe… il n’y aura plus de retour en arrière.— Dis-le, Ivy, murmure Kael en laissant glisser ses doigts le long de mon bras.Je frémis violemment.C’est une torture exquise, une descente vers quel
IvyLe silence s’étire, pesant, électrique.Je ne peux pas bouger.Leurs regards m’encerclent, leurs souffles m’effleurent, leurs présences m’écrasent.Chaque fibre de mon être hurle de résister.Mais quelque chose, au fond de moi, vacille.Un instinct primitif. Sauvage.Quelque chose d’ancien, d’enfoui.Et eux… eux le savent.Lyam est le premier à rompre le silence.— Tu luttes encore ?Sa voix grave roule dans l’air comme un grondement d’orage.Je serre les dents.Oui. Je lutte.Mais mon corps le trahit.Ma respiration est trop rapide. Mon pouls bat un rythme effréné.Ils le sentent.Et c’est ça, le pire.Kael esquisse un sourire. Un sourire dangereux, un sourire de prédateur qui sait que sa proie est piégée.— Ivy…Il s’approche lentement, félin, menaçant.— Regarde-moi.Je ferme les yeux.Mais je ressens tout.Lyam derrière moi, son torse brûlant contre mon dos.Soren à ma droite, silencieux mais implacable.Kael en face de moi, ses doigts qui effleurent mon bras, créant des friss
---IvyLe silence entre nous est chargé de trop de choses.De désirs inavoués.De vérités que je refuse d’entendre.De quelque chose de plus fort que moi.Leurs présences m’enveloppent. Lyam, dominant et implacable. Kael, joueur et insaisissable. Soren, froid et implacablement patient.Ils m’observent comme une proie, mais ce n’est pas la peur qui fait trembler mon souffle.C’est cette sensation insidieuse qui s’enroule autour de moi.— Lâchez-moi, soufflé-je, sans y croire.Aucun d’eux ne bouge.Kael glisse un doigt le long de mon bras.— Tu veux vraiment qu’on arrête ?Sa voix est une caresse contre ma peau.Mon corps me trahit. Je ferme les yeux, un frisson incontrôlable me traversant.Ils sont trop proches. Trop brûlants.Et moi… je suis en train de sombrer.---LyamElle est magnifique dans cet entre-deux, à la lisière de l’abandon.Je sens son souffle court, sa peau frémissante sous notre proximité.Elle lutte.Elle veut fuir.Mais elle est déjà prise au piège.Je glisse une ma