~Josie~Je me réveille en me sentant chaude, ce que je ne ressens jamais. Mon esprit est agité, mais mes yeux sont encore fermés, tentant de forcer mon esprit à se soumettre. Mon corps est toujours épuisé, mais mon esprit tente de se réveiller, d’enregistrer quelque chose… d’essayer de penser. Puis je m’en rends compte… il ne reconnaît pas mon troisième bras qui serre ma taille, me collant contre un mur. Je ne me souviens pas d’avoir eu un troisième bras. C’est parce que je n’en ai pas. Mes yeux sont presque gagnants contre mon esprit, cet appel au sommeil devenant plus fort grâce à un parfum divin de cuir et de bois de santal qui m’apaise. Cuir et bois de santal… Mes yeux s’ouvrent grand, il me vient à l’esprit que je m’étais endormie à côté de Knox. Je regarde vers le bas pour voir son bras posé sur mon ventre alors qu’il est allongé derrière moi, me câlinant. Pas étonnant que j’aie eu si chaud, je n’ai dormi à côté de personne. Même pas Georges. Ce n’était tout
« Il n’a rien dit… »« Jaxon… Tu me le dirais, n’est-ce pas ? »« Josie, il n’a vraiment rien dit. » Peut-être que c’est le cas. Jaxon s’est tellement énervé hier soir qu’il l’utilisait comme un bouclier pour cacher le vrai problème… il était blessé. En entrant dans ma chambre, je trouve Chloé assise sur mon lit, en train de parcourir les réseaux sociaux sur son téléphone. Je regarde autour de la pièce à la recherche de Maya, mais j’entends son rire venant du rez-de-chaussée, quelque chose qui, à ce moment-là, a probablement réveillé Knox. Elle l’a probablement fait exprès. Je ferme la porte derrière moi, les yeux de Chloé se posant sur moi. « Te voilà enfin. » Un sourire apparaît sur ses lèvres, mais il ne parvient pas à atteindre ses yeux. « Désolée, je me suis assoupie. J’ai juste besoin d’une douche, ça va ? » Je me dirige vers ma salle de bain et commence à faire couler l’eau chaude. « Oui, j’ai juste essayé de joindre Jace, mais il ne répond pas. » Elle répond al
~ Knox ~J’observe sans rien dire alors que Josie entre dans un genre de salle d’armement dans le sous-sol de la maison Alpha. Elle choisit son arme habituelle, mais je la regarde, horrifié, alors qu’elle vide les balles et les remplace par des balles en argent.« Que fais-tu ? » Je saisis fermement son bras, sa tête se tournant vers moi alors qu’elle maintient l’arme toujours dans sa main.« Si c’est une vraie menace... » Elle commence, mais je lui coupe la parole. Non, le monde pourrait s’effondrer, mais il n’y aurait jamais de raison d’utiliser des balles en argent… pas contre notre propre espèce.« Non… Est-ce que ton père sait que tu as ça ici ? » Mon ton trahit mon horreur face à ce que je découvre. Ses parents lui auraient sûrement donné carte blanche pour les utiliser, ou au moins accepté de les garder chez eux. « Bien sûr, tu crois que comment je me les suis procurés ? » Une par une, elle place chaque balle en argent dans le chargeur avant de l’insérer dans l’arme. E
En sortant de la maison Alpha pour entrer dans la cour principale, nous trouvons deux guerriers restants, les autres étant sans aucun doute déjà en route vers les frontières. « Vous ne devriez pas être aux frontières ? » Josie leur demande. « On nous a dit de vous escorter, mademoiselle. » « Incroyable… très bien. » Elle leur fait un signe de tête avant de se tourner et de siffler. Lobo, quelques secondes plus tard, sort en courant de la porte d’entrée pour se joindre à elle. « Quelle direction, mademoiselle ? » « La Prairie, je connais cet endroit comme ma poche. Je saurais s’il y a quelque chose d’anormal. » Elle donne ses ordres avant de se lancer dans une course, Lobo à ses côtés. Nous atteignons la prairie, l’herbe non coupée et les longues fleurs sauvages étant l’endroit parfait pour nous cacher tout en gardant un œil sur les bois menant aux frontières. Il y aura déjà des gardes aux frontières, mais s’ils ont été attaqués par un ennemi, le fait de rester ici ser
~ Josie ~Je n’ai jamais cherché la compagnie d’un homme pour passer la nuit avec moi, mais il y a soudainement quelque chose de froid dans mon lit, dans le fait d’y être seule. Cependant, alors que je traverse le palier sur la pointe des pieds en direction du couloir où se trouvent les chambres d’amis, quelque chose me semble juste.Chloé et Arès sont partis, Oncle Olivier et Tante Rose étant partis eux aussi lorsque nous sommes revenus de l’alarme fausse des frontières. Ils ont ramené Maya chez elle, proposant de la déposer en chemin. Tante Rose se laisse facilement effrayer dans ce genre de situations, et Oncle Olivier semble toujours penser que c’est mieux pour elle de rester dans leur propre meute. Je fais de mon mieux pour éviter les planches du sol qui craquent. Il est 3h du matin de toute façon… tout le monde devrait être endormi. Même Knox. Est-ce pervers ? Marcher sur un homme endormi… m’infiltrer dans son lit. J’ai essayé de dormir, mais mon esprit ne me le
« En fait, non. » Je lui coupe la parole, levant une main devant moi. « Non ? » « Non, je ne veux pas ces choses-là. » Enfin, si, mais pas dans le sens qu’il sous-entend. Georges était celui que je voyais comme un partenaire potentiel, mais ses actions récentes m’ont fait penser tout le contraire. Je préfère être seule plutôt que d’être avec Georges, et ces petits moments de flirt fugaces avec Knox me l’ont bien montré. Le simple fait de connaître Knox depuis quelques jours a suffi à me faire ouvrir les yeux sur qui je croyais que Georges était… et qui il est vraiment. « Alors, qu’est-ce que tu veux, Rousse ? » me demande-t-il d’une voix basse… les yeux fixés sur les miens. « Un peu de plaisir. On dirait qu’il y a une réaction chimique naturelle entre nous, une attirance spontanée. On pourrait simplement garder cela léger… personne n’aurait à le savoir. Quel mal y aurait-il à explorer cela ? » « Ah, ce désir qu’il faut satisfaire ? » « Exactement. Je n’attends aucun e
Ses lèvres sont sur mon intimité avant même que je comprenne ce qu’il est en train de faire, suçant doucement mon petit bouton pendant que ses doigts explorent ma chaleur, écartant mes lèvres pour mieux accéder à moi. Mes mains s’agrippent à ses cheveux avec force, tandis que j’essaie tant bien que mal d’étouffer mes gémissements de plaisir. Je plaque même un oreiller sur mon visage pour couvrir les sons qui m’échappent, alors que ses doigts vont et viennent en moi, avant que sa langue douce, chaude et humide ne prenne le relais, s’enfonçant profondément. Je suis déjà bien trop proche du bord - j’étais prête pour lui avant même d’entrer dans cette pièce. Il était tout ce à quoi je pensais, et je sais que cet arrangement va finir par me briser le cœur, me laisser assoiffée de lui. Mais je m’en inquiéterai plus tard. Pour l’instant, je ne peux que me laisser porter par l’extase de son toucher. « Knox… » gémis-je alors que mes muscles abdominaux commencent à se contracter. « Q
~ Josie ~ Inspire profondément… relâche tes épaules… souviens-toi que tu es la seule maîtresse de ton destin. Bang ! Coup direct. Je devais diriger une séance d’entraînement au maniement d’armes dans une heure, la nervosité commençait à me gagner. Avant, cela ne me dérangeait pas. Mais sachant que Jaxon serait là… à me regarder et prêt à critiquer le moindre faux pas, cela me mettait un peu sur les nerfs. J’ai décidé d’arriver plus tôt à la prairie, le lieu prévu pour l’entraînement au tir, pour me donner un peu plus de temps pour préparer les choses.J’avais aussi dû faire une demande spéciale à l’armurerie principale pour avoir assez d’armes rien que pour cet entraînement. J’avais déjà installé plusieurs cibles supplémentaires, une façon pour moi de m’assurer que, si celui qui tient l’arme suit bien mes instructions, il réussira son tir. Après avoir ajusté quelques cibles, pendant que Lobo s’amusait à poursuivre des papillons dans l’herbe haute, je pose mon arme sur l
~ Josie ~Je me sentais à nouveau comme cette adolescente de seize ans, celle qui pensait avoir toute la vie devant elle. Un mince espoir – qu’une louve se manifeste à mes dix-huit ans – brûlait encore en moi, tel un flambeau vacillant au plus profond de mon être. À l’époque, je croyais en savoir déjà tant de choses, persuadée d’être déjà une femme.Trois ans plus tard, me voilà replongée dans la nuit où il m’avait rejetée en boîte, comme si toutes ces années de quête intérieure et de découvertes s’étaient évanouies en un clin d’œil. J’avais de nouveau 16 ans.Non seulement il m’avait offert mon premier baiser, mais j’en étais venue à penser qu’il serait mon premier amour – peut-être même mon unique amour. Jamais je n’avais éprouvé une telle intensité, un magnétisme qui me tirait irrésistiblement vers lui. Rien ni personne ne faisait naître en moi ces frissons; si j’avais eu une louve, j’aurais pu m’y abandonner… mais je n’en avais pas, et je savais que mon esprit essayait d
« Je suis reconnu comme le meilleur tireur de la meute… et probablement l’un des meilleurs parmi les métamorphes. Tous les combats ne nécessitent pas forcément la présence d’un loup. Mais oui, tu avais raison, j’ai manqué à ma promesse envers toi.Tu as consenti à une aventure purement charnelle, sans attaches, et voilà que je te tends une corde pour que tu t’y pendes. »Mince, ces mots m’ont transpercé le cœur comme un million de poignards.« Josie… »Mon loup m’a supplié de la calmer, d’apaiser sa douleur, mais que pouvais-je faire après avoir semé le chaos ?« Tu ferais mieux de partir. J’ai un départ très tôt demain et je dois régler quelques affaires à la cabane. Je te rejoins bientôt », a-t-elle dit.J’ai rassemblé toute ma force pour la laisser derrière moi, l’abandonnant dans la fraîcheur du début de soirée, au milieu des prés où elle se trouvait anéantie. Le son de ses sanglots s’est mêlé à mes pas, et j’ai cru entendre le bruit le plus douloureux qui ait jamais existé
~ Knox ~Elle se recule de moi, je vois la douleur sur son visage. Mon loup hurle en moi, il se débat intérieurement pour m’arrêter de parler, pour l’accepter, pour la prendre comme mienne. Mais je ne peux pas… comment pourrais-je la garder en sécurité, la protéger de la destruction qui me poursuit encore aujourd’hui ? Elle n’a pas de louve, et franchement, je m’en fiche… cela ne la rend pas moins spéciale à mes yeux. Elle est parfaite, sauf pour le fait qu’elle ne peut pas se défendre contre les atrocités que j’ai vues de mes propres yeux. Si mon père n’a pas pu protéger ma propre mère, qui était une guerrière redoutable hors pair. Comment pourrais-je croire, ne serait-ce qu’un instant, que je pourrais protéger Rousse ? Mieux vaut pour elle qu’elle reste ici, qu’elle reste avec sa famille… qui la protégera toujours. Elle n’a aucun risque ici, aucun besoin de se battre… aucun besoin que la communauté des métamorphes sache qu’elle est différente. Autant que je me d
« Je ne m’attendais pas à ce qu’on rende ça public, je pensais que tu voulais que ce soit secret, tout comme moi. » « Je le voulais, je le veux. La nuit dernière, quand tu es entré, tu m’as trouvée en train de voir Pascal et Tante Alora s’embrasser. Je pensais que c’était juste une aventure d’un soir, mais ils sont ensemble depuis des années, en secret. Je ne peux pas, je ne veux pas être comme ça, je ne veux pas passer des années dans l’ombre, voler des baisers quand personne ne regarde… » « Rousse, tu ne fais pas de sens. » Ses doigts passent dans ses cheveux sombres et soyeux, ses yeux charmants montrent une certaine confusion. « Je sais que j’ai dit que ce serait juste du sexe mais… je… je veux plus. » « Plus ? » Sa voix peine à cacher sa surprise. Peut-être que j’aurais dû le prévenir avant, plutôt que de lui balancer ça sur le moment. Mais pourquoi attendre ? « Tu as dit toi-même la nuit dernière, j’étais à toi. » « Quand est-ce que j’ai dit ça ? » Un petit fron
~ Josie ~Encore une fois, ma journée de travail semblait interminable, je brûlais d’envie de voir Knox après. J’avais pris ma décision, je voulais qu’on essaie, qu’on soit ouverts avec tout le monde. Oui, Jaxon risquait de péter un câble, c’était son mentor et il n’était peut-être pas ravi de l’écart d’âge… mais je m’en fiche. Je refuse de devenir comme Tante Alora, de passer des années dans l’ombre alors qu’en réalité, tout le monde autour de moi serait compréhensif. Il y a des détails logistiques à gérer. Oui, il devra repartir bientôt pour l’entraînement, mais je peux lui rendre visite, on peut y arriver. Tant qu’il en a envie aussi. Pourquoi ne le voudrait-il pas ? La nuit dernière, il m’a appelée la sienne, « la mienne », ces mots résonnent encore dans ma tête toute la journée. Ils menacent de me faire tomber à genoux de désir pour lui. « Josie, tu as réapprovisionné les fournitures ? » « Oui, je l’ai fait dès que je suis arrivée. C’était calme aujourd’hui, alo
« Mais il n’est pas mon compagnon. » Sa lèvre inférieure est prise entre ses dents, et je déteste la voir dans cet état… partagée. « Et alors ? Parole de quelqu’un qui n’a pas de compagnon : la vie est trop courte. Tu as trouvé un homme qui tient à toi, qui veut être avec toi… te faire sienne. Peu importe ce que la lune en pense. J’ai bien peur de te dire ça, Tante Alora, mais si tu n’as pas trouvé ton compagnon à ce stade de ta vie… il y a de fortes chances que tu ne le trouves jamais. » Ou qu’il soit déjà mort… mais personne n’aime penser que leur compagnon est déjà mort. « Tu penses que je devrais le laisser me marquer ? » « Bien sûr. Pascal est parfait pour toi, on l’adore tous, Papa lui fait une confiance totale… qu’est-ce que tu attends ? C’est pour ça que tu étais seule ? Tu avais peur de ce que nous penserions tous ? » Je veux dire, c’était le premier Bêta de Papa, bon sang. Il a aidé Papa à mettre en place cette meute. « Non, ce n’est pas ça… c’est juste… attends,
~Josie~ Je devais être à l’hôpital pour midi pour commencer mon service, ce qui me laissait l’occasion parfaite de m’entraîner ce matin dans la clairière. M’étirant dans ma cabane avec ma musique à fond… Lobo, indifférent, assis près de la porte, les yeux à moitié ouverts. À mi-chemin de mon entraînement, un petit grondement de Lobo m’informe qu’un visiteur est dehors. Cela ne semble pas être une grande menace, car il reste allongé sur le sol, bloquant la porte, même lorsque Tante Alora essaie d’entrer. Elle regarde la porte bloquée, un rire lui échappant alors qu’elle parvient à se faufiler par une petite ouverture juste assez grande pour elle. « Lobo, bouge. » Je lui ordonne d’un claquement de doigts. Il finit par se lever avant de tourner autour du même endroit et de se recoucher. « Je vois que rien ne change. » « Non, pas ici. » Quant à elle… « Qu’est-ce que tu fais ici, si loin ? » Je m’approche de mes enceintes et baisse le volume. « Je voulais expliquer c
Mon corps tout entier se tend lorsqu’il dépose un baiser sur le dos de sa main avant de marcher dans ma direction. Je suis certain que l’Alpha assis à côté de moi a remarqué ma tension, un sourire se dessinant sur son visage tandis que son verre à whisky s’élève vers ses lèvres. « Bonne nuit, Alpha. » Le Docteur Abel tend la main à l’Alpha Gabriel pour le saluer. C’était un homme confiant, même à vue d’œil, qui ne devait pas être plus âgé que moi. Je le placerais dans la tranche des vingt-cinq à vingt-huit ans. « Tu pars ? » « J’ai un début de journée tôt. » « Oui, je suppose qu’il se fait assez tard. » L’Alpha Gabriel serre la main du docteur avec respect. « Eh bien, merci pour l’invitation. » « Bien sûr. » Je l’observe en silence, mes mains crispées autour de mon verre, le regard dur fixé sur lui alors qu’il s’éloigne, se fondant dans les ténèbres de la nuit. « Tu ne l’aimes pas beaucoup, hein ? » Je tente de discerner si sa question a une touche d’humour. «
~ Knox ~Rester à distance, la regarder danser avec un Alpha après l’autre me tuait. Si l’odeur de son jus n’était pas encore imprégnée sur ma bite, je perdrais le contrôle, là, tout de suite. Notre aventure passionnée ne remontait pas à si longtemps, au point qu’elle parvenait encore à apaiser mon loup juste sous la surface, si une telle chose est possible. L’Alpha Gabriel et l’Alpha Kaia m’avaient offert la meilleure occasion de promouvoir mon programme pendant cet événement, sans même s’en rendre compte. Des Alphas et des Bêtas, désireux d’en savoir plus sur le programme, n’avaient cessé de se présenter à moi toute la soirée. Mon agenda serait complet pour les 6 à 12 prochains mois. Je n’avais pas envisagé la formation des Bêtas, mais après avoir déjà reçu des propositions de financement de la part de plusieurs Alphas ce soir… c’est une possibilité que je prendrai en considération à l’avenir. Elle était à couper le souffle. Sa chevelure rousse scintillait sous la lueur c