Il se redresse du fauteuil et je l'attends racler sa gorge comme si c'est lui qui prendra la parole. Il me prête son attention et son visage sombre me donne des frissons.
___ « Tu vois Cassandra, j'ai un petit frère qui a hérité de tout ce que mon père nous a laissé...enfin, pas tout. Mais 80% de ses biens sont revenus à mon petit frère, c'est injuste n'est-ce pas ? »
Je ne vois pas d'où est-ce qu'il veut en venir avec cette petite histoire, néanmoins je reste attentive. En plus, je ne comprends pas pourquoi il m'expose ce problème, qui naturellement, doit se régler en famille.
Ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille ?
___ « Ça aurait été injuste pour moi si j'avais connu votre père et ses réelles intentions » exprimé je, le fond de ma pensée.
Ses sourcils se rétrécissent et son visage se froisse, comme si je venais de dire un truc qu'il ne fallait pas.
___ « Cassie ? » me gronde ma mère.
___ « Oh, désolée ! » fais-je en levant les mains en l'air.
___ « Continuez monsieur Davis » prie ma mère.
Il prête à nouveau son attention sur moi.
___ « Donc, je disais que mon père a été très injuste avec moi. J'ai besoin de vous pour récupérer ce qui me revient de droit : la moitié de la fortune de mon frère »
___ « Besoin de nous ? Mais, comment pouvons nous vous êtres utiles dans cette histoire puisqu'on n'est pas des avocats ? » rétorque je, choquée qu'il ait besoin de nous pour toucher à ce qu'il lui appartient.
Il. lâche un soupir d'irritation. Je détourne mon regard de lui et fixe ma mère. Elle serre ses dents, furieuse que je réplique de cette façon.
___ « Mais j'ai raison, en quoi peut-on l'aider ? Je n'ai pas étudié le droit et toi non plus. On n'a même pas... »
Ma mère ne me laisse pas finir ma phrase, qu'elle m'interrompt.
___ « Il veut que tu épouses son frère » déverse t'elle sous le coup de la colère.
Je hausse les sourcils, sidérée. Épouser son frère ? Mon souffle se coupe pour une seconde et mes jambes se figent au sol, incapable de bouger. Mes pulsations cardiaques augmentent de vitesse, mes poumons se serrent et j'ai dû mal à respirer.
___ « Le petit frère de monsieur Davis s'appelle Santiago et il va effectuer bientôt un voyage d'affaires. Il est célibataire depuis 4 ou 5 mois et durant son voyage, Leonardo va établir un acte de mariage où tu seras légalement sa femme à son insu, sous le régime de biens communs. Après un semestre de mariage, vous allez divorcer. Et tu auras ainsi une part de sa fortune, pour ne pas dire la moitié de ses biens. » m'explique ma mère avec un calme effrayant.
Lorsqu'elle prend une pause et me regarde, je pouffe de rire, tellement que cette histoire est très drôle. Je les vois renfrogner leurs mines d'incompréhension.
___ « Très drôle » dis-je en riant ; « Tu peux être une réalisatrice à Hollywood, crois-moi maman. »
Je cesse de rire et reprends mon sérieux.
___ « Tu es sérieuse là ? Un faux mariage ? Comment s'appelle t'il encore... Santiago ! Vous pensez vraiment pouvoir réussir à berner une personne de cette façon ? »
___ « Tu peux être sérieuse ma petite Cassandra ? Parce que là, ton comportement enfantin commence à me taper sur les nerfs » intervient Leonardo, d'un ton agacé.
Il se lève et fait quelques pas jusqu'à mon niveau. Il pointe son regard sombre dans le mien et un frisson intense parcourt mon échine.
___ « Santiago sera victime d'un grave accident. Le but c'est qu'il ne s'en sorte pas mais si jamais sa vie se prolonge, alors il se peut que cet accident lui cause une perte de mémoire pour une longue période. Nous allons ainsi profiter de cette occasion pour te faire passer pour sa femme. En ce moment, il ne se rappellera plus de rien ou il sera déjà mort. Évidemment qu'il aura quelques doutes si jamais il survie mais avec l'acte de votre mariage, le maire, il finira pas l'accepter ou peut-être non » m'explique t'il lentement et froidement.
Il souffle.
___ « Au quatrième mois de votre mariage, vous allez divorcer. Tu l'emmènes à te demander le divorce et la moitié de sa fortune te reviendra pour. Ça c'est juste une couverture. » souligne t'il sa dernière phrase avec un sourire mesquin ; « Mais en réalité, elle sera à moi. Ta mère et toi, aurez aussi un bénéfice : une maison à votre nom, vos dettes et anciennes factures réglées, un compte bancaire avec une somme suffisante pour recommencer une nouvelle vie » conclut-il.
Je n'arrive toujours pas à croire à ce que j'entends. Il a l'air sérieux et déterminé dans ce plan de ruiner son petit frère. J'ai déjà une idée de la raison pour laquelle, leur géniteur ne lui a rien légué. Parce qu'il faut être dépourvu d'un cœur pour agir de la sorte envers son frère.
___ « Et si je refuse cette proposition ? »
Je vois les sourcils de ma mère se relever quand je pose cette question. Léonardo rigole légèrement puis se rapproche encore plus de moi. Un rictus se dessine sur ses lèvres et son visage devient plus terrifiant qu'il ne l'était.
Il ramène quelques mèches de cheveux derrière mon oreille et le contact de ses doigts avec ma peau nue me fait frissonner, comme un choc électrique. Il retire ses doigts de mes cheveux et rapproche ses lèvres de mon oreille.
___ « Tu as le choix, tu sais Cassie » renchérit il ; « Si tu refuses, alors vous vous débrouillez pour me rembourser mon argent dans les prochaines 24 heures. Aussi, avec un taux d'intérêt de 30 % ou rendez-vous devant le juge pour un procès où je vous accuserai d'escroquerie. Et je ferai tout pour que toi et ta mère pourrissent en prison alors qu'il y'avait un autre choix de vie pour vous .» me nargue t'il.
J'écarquille les yeux quand je l'entends mentionner le taux d'intérêt que nous devons lui donner en plus de la dette et ce qu'il prévoit déjà pour ma mère et moi, si je refuse.
___ « Par ailleurs si tu acceptes, tu connais déjà les avantages que ta mère et toi, bénéficieront » continue t'il.
Il se recule de moi avec toujours le mauvais rictus sur son visage. Mon estomac se retourne dans mon ventre et j'ai envie de vomir, rien que voir la tête de ce type.
___ « Réfléchis bien Cassandra ! »
Il se tourne vers ma mère et incline faiblement sa tête à titre de salutation. Puis, il me fait un sourire hypocrite avant de prendre la porte.
Quand j'ai entendu la porte claquée derrière moi, je lâche un soupir bruyant pour décompresser mes poumons et reprendre le cours normal de ma respiration.
À suivre...
PVD de Cassandra Ma mère commence à ronger ses ongles pendant que j'essaie toujours de me convaincre que tout ceci n'est qu'un mauvais rêve. Elle se rapproche de moi en mordant ses lèvres comme si elle regrette tout ceci. ___ « Chérie, je... » bégaie t'elle en essayant de me toucher. Je m'éloigne immédiatement pour ne pas qu'elle puisse me toucher et lui lance un regard furibond. ___ « À quel prix, tu nous as vendues là ? » rétorque je avec mépris pour sa personne. Elle ne dit rien. ___ « Tu te rends compte de ce qu'il nous demande ? De se faire passer pour une personne que nous ne sommes pas et ça, c'est puni par la loi. En jouant à la femme de ce pauvre jeune homme, je risque d'écoper une peine d'emprisonnement. » ___ « Léonardo n'est pas un idiot et il sait très bien ce qu'il fait. Cela n'arrivera pas Cassandra, aies confiance ! » insiste t'elle pour que je fasse partie de leur magouille. Je fais quelques pas pour mieux analyser la situation. Et d'un c
Elle expire profondément et se lève d'un bond. ___ « Tu n'as vraiment pas l'air de comprendre la situation. Nous sommes dans une merde et c'est la seule opportunité pour nous de vraiment nous en sortir. » Elle prend la direction de sa chambre à pas furieux. Je l'observe ouvrir la porte de sa chambre et lorsqu'elle est entrée dans celle-ci, elle me lance un dernier regard agacé puis rajoute : ___ « Penses-y ! » Elle disparaît totalement dans sa chambre en faisant claquer fortement la porte de sa chambre. Je roule des yeux, épuisée par tout ce que je traverse puis me renfrogne davantage dans le canapé. *** Le lendemain *** 14 h 10 min Je n'ai pas eu un seul moment de répit cette nuit. Le sommeil refusait de me prendre malgré toutes mes tentatives pour fermer l'oeil. Je n'ai cessé de ressasser la discussion que nous avons eu avec ce Léonardo. J'ai écouté de la musique jusqu'à en avoir mal aux oreilles, dessiner tout ce qui me passait dans la tête, juste pour oub
Mon regard se pose ensuite sur les papiers qui se trouvent sur la table basse devant eux. Je distingue très difficilement l'écriture. Je prends une profonde inspiration avant de me diriger au salon. ___ « Bonsoir ! » réponds je, la gorge serrée. ___ « Monsieur Davis est là pour entendre la décision que tu as prise. » m'informe ma mère. Ouais, bien sûre que je m'attendais à revoir cet homme un jour. Même si j'ignorais que ce serait le jour où j'ai le plus besoin de dormir que de parler avec lui. Ma mère insiste son regard anxieux sur moi. J'évite de la regarder et je me concentre à analyser Leonardo davantage. Je remarque un léger sourire sarcastique au coin de ses lèvres. J'ai tenté de trouver une autre issue mais j'ai réalisé que c'était une perte de temps. Il ne nous laisse pas le choix face à cette situation, nous sommes tombées dans ses filets le jour où ma mère a touché à cet argent. ___ « J'accepte ! » lâche je, le coeur meurtri et la gorge plus serrée. Je
Je me présente devant un des personnels, qui est une demoiselle aux cheveux longs châtains foncés, les yeux marrons clairs, les lèvres recourbées. ___ « Bonsoir » m'exprime je, la voix tremblante. Je ne peux pas le nier, cet endroit est magnifique. ___ « Oui bonsoir mademoiselle, que puis-je faire pour vous ? » me demande t'elle avec un sourire accueillant. ___ « Euh, c'est madame ! » corrigé je avec le peu de courage qui me reste. Je la vois hausser les sourcils, exprimant sa surprise. Mais lorsque ses yeux se posent sur la bague en diamant qui brille autour de mon annulaire, elle fait un sourire forcé et hoche la tête en guise de réponse. ___ « Ah, je m'excuse pour la confusion. » Je me contente de lui répondre par un léger sourire nerveux. J'ai peut-être l'air d'une adolescente, ce qui peut provoquer une confusion chez certaines personnes. J'ai 26 ans. ___ « Que puis-je faire pour vous ? » relance t'elle. Je m'apprêtais à lui répondre mais un appel su
PVD de Cassandra *** Hôpital San Francisco ___ « Qui est cette femme Léonardo ? » lui interroge une dame élégante assez âgée, les cheveux courts grisonnants. Ça fait presqu’une dizaine de minutes que je suis arrivée à l’hôpital. Depuis mon arrivée, Leonardo et les membres de sa famille se sont mis à l’écart et ils discutent de je ne sais quoi. J’attends faiblement leurs conversations, mais à vue d’œil, on peut facilement constater la tension qui règne dans la salle d’attente. ___ « Maman… » marmonne Leonardo. Leurs regards se posent fugitivement sur moi, évitant de croiser le mien. Je ne suis pas tranquille à l’idée qu’ils parlent probablement de moi. ___ « Cassandra ? » Je me retourne brusquement lorsque j’entends Leonardo m’appeler. Ils se tiennent à l’écart, à l’autre bout de la pièce tandis que je suis assise sur le banc d’attente. D’un signe de tête, il m’invite à leur rejoindre. Ma gorge se noue et mon estomac chauffe étr
PVD de Cassandra Josepha a l’air d’une personne gentille, car elle aurait pu s’enflammer comme l’a fait Mia. Mais elle a préféré gérer cette situation d’une autre façon. ___ « Je vais voir si Santiago porte une bague de mariage. » lance une voix masculine que je n’avais pas entendu auparavant. Je dirige mon regard sur l’auteur de cette voix. Il s’agit d’un jeune homme moins âgée que Leonardo, les cheveux courts et noirs. Il a la peau blanche, le nez droit et le visage ovale. Il doit mesurer au moins 1m90, les yeux noisettes. Je me rappelle que je n’ai pas entendu ce type parler depuis le début. Il est resté en retrait, ses bras croisés sur la poitrine, il nous observait depuis le début. Josepha hoche la tête à titre d’accord. Avant de s’éclipser, il me lance un regard que je ne saurai décrire. Ce regard n’a rien avoir avec du mépris ou de la méfiance. C’est un regard neutre qui me paralyse. Il sort de la salle d’entente, plongeant la pièce dans un atmosph
PVD de Cassandra *** Flashback ___ « Waouh, une bague en diamant ! » s’exclama Andrea, choquée de la valeur de la bague. Je fis un geste délibéré, me regardant dans le miroir de la salle d’essayage des robes de mariage. Ma mère se tenait derrière moi, un sourire triste couvrait son visage. Ses doigts étaient posés respectivement sur mes épaules, essayant de me réconforter. J’étais dans une robe de mariée, le visage peint de maquillage, un collier luxueux pendait autour de mon cou. J’avais longtemps rêvé de ce jour où je serai dans cette robe blanche et que je serai émue d’avoir pu trouver mon compagnon de vie. Hélas, celui-là a été un des jour les plus tristes de ma vie. J’étais éteinte, vide à l’intérieur. Au lieu de joie, j’étais meurtrie pour ce que je m’apprêtais à faire. ___ « La robe te va si bien ma chérie ! » dit ma mère, d’une voix faussement joyeuse. Mes yeux qui étaient déjà humides, n’ont pu empêché les larmes de couler. ___ « Ne t’en fais p
PVD de Cassandra Allongée sur mon lit, une casque aux oreilles et les yeux clos, j'écoute une musique classique. J'imite parfois les chansons et des fois, je me laisse simplement immerger dans les paroles de la musique. Écouter de la musique, c'est l'un de mes moments de détente que j'adore. La musique me permet d'oublier un instant mes chagrins les plus profonds, par contre, je ne me vois pas être une artiste musicienne un jour. Non, je suis passionnée de mode et dessiner est une grande passion pour moi. Je rêve d'avoir ma maison de couture, mes mannequins et exercer mon métier de stylisme. J'entrevois la porte de ma chambre s'ouvrir lentement et je vois ma mère entrer. Je me relève et retire mes casques pendant qu'elle referme la porte derrière elle. Elle avance et vient s'arrêter au milieu de la petite pièce qu'est ma chambre. ___ « J'ai quelque chose d'important à te dire » entame t'elle d'un ton marqué de préoccupation. À voir l'expression de son visage, j'im
PVD de Cassandra *** Flashback ___ « Waouh, une bague en diamant ! » s’exclama Andrea, choquée de la valeur de la bague. Je fis un geste délibéré, me regardant dans le miroir de la salle d’essayage des robes de mariage. Ma mère se tenait derrière moi, un sourire triste couvrait son visage. Ses doigts étaient posés respectivement sur mes épaules, essayant de me réconforter. J’étais dans une robe de mariée, le visage peint de maquillage, un collier luxueux pendait autour de mon cou. J’avais longtemps rêvé de ce jour où je serai dans cette robe blanche et que je serai émue d’avoir pu trouver mon compagnon de vie. Hélas, celui-là a été un des jour les plus tristes de ma vie. J’étais éteinte, vide à l’intérieur. Au lieu de joie, j’étais meurtrie pour ce que je m’apprêtais à faire. ___ « La robe te va si bien ma chérie ! » dit ma mère, d’une voix faussement joyeuse. Mes yeux qui étaient déjà humides, n’ont pu empêché les larmes de couler. ___ « Ne t’en fais p
PVD de Cassandra Josepha a l’air d’une personne gentille, car elle aurait pu s’enflammer comme l’a fait Mia. Mais elle a préféré gérer cette situation d’une autre façon. ___ « Je vais voir si Santiago porte une bague de mariage. » lance une voix masculine que je n’avais pas entendu auparavant. Je dirige mon regard sur l’auteur de cette voix. Il s’agit d’un jeune homme moins âgée que Leonardo, les cheveux courts et noirs. Il a la peau blanche, le nez droit et le visage ovale. Il doit mesurer au moins 1m90, les yeux noisettes. Je me rappelle que je n’ai pas entendu ce type parler depuis le début. Il est resté en retrait, ses bras croisés sur la poitrine, il nous observait depuis le début. Josepha hoche la tête à titre d’accord. Avant de s’éclipser, il me lance un regard que je ne saurai décrire. Ce regard n’a rien avoir avec du mépris ou de la méfiance. C’est un regard neutre qui me paralyse. Il sort de la salle d’entente, plongeant la pièce dans un atmosph
PVD de Cassandra *** Hôpital San Francisco ___ « Qui est cette femme Léonardo ? » lui interroge une dame élégante assez âgée, les cheveux courts grisonnants. Ça fait presqu’une dizaine de minutes que je suis arrivée à l’hôpital. Depuis mon arrivée, Leonardo et les membres de sa famille se sont mis à l’écart et ils discutent de je ne sais quoi. J’attends faiblement leurs conversations, mais à vue d’œil, on peut facilement constater la tension qui règne dans la salle d’attente. ___ « Maman… » marmonne Leonardo. Leurs regards se posent fugitivement sur moi, évitant de croiser le mien. Je ne suis pas tranquille à l’idée qu’ils parlent probablement de moi. ___ « Cassandra ? » Je me retourne brusquement lorsque j’entends Leonardo m’appeler. Ils se tiennent à l’écart, à l’autre bout de la pièce tandis que je suis assise sur le banc d’attente. D’un signe de tête, il m’invite à leur rejoindre. Ma gorge se noue et mon estomac chauffe étr
Je me présente devant un des personnels, qui est une demoiselle aux cheveux longs châtains foncés, les yeux marrons clairs, les lèvres recourbées. ___ « Bonsoir » m'exprime je, la voix tremblante. Je ne peux pas le nier, cet endroit est magnifique. ___ « Oui bonsoir mademoiselle, que puis-je faire pour vous ? » me demande t'elle avec un sourire accueillant. ___ « Euh, c'est madame ! » corrigé je avec le peu de courage qui me reste. Je la vois hausser les sourcils, exprimant sa surprise. Mais lorsque ses yeux se posent sur la bague en diamant qui brille autour de mon annulaire, elle fait un sourire forcé et hoche la tête en guise de réponse. ___ « Ah, je m'excuse pour la confusion. » Je me contente de lui répondre par un léger sourire nerveux. J'ai peut-être l'air d'une adolescente, ce qui peut provoquer une confusion chez certaines personnes. J'ai 26 ans. ___ « Que puis-je faire pour vous ? » relance t'elle. Je m'apprêtais à lui répondre mais un appel su
Mon regard se pose ensuite sur les papiers qui se trouvent sur la table basse devant eux. Je distingue très difficilement l'écriture. Je prends une profonde inspiration avant de me diriger au salon. ___ « Bonsoir ! » réponds je, la gorge serrée. ___ « Monsieur Davis est là pour entendre la décision que tu as prise. » m'informe ma mère. Ouais, bien sûre que je m'attendais à revoir cet homme un jour. Même si j'ignorais que ce serait le jour où j'ai le plus besoin de dormir que de parler avec lui. Ma mère insiste son regard anxieux sur moi. J'évite de la regarder et je me concentre à analyser Leonardo davantage. Je remarque un léger sourire sarcastique au coin de ses lèvres. J'ai tenté de trouver une autre issue mais j'ai réalisé que c'était une perte de temps. Il ne nous laisse pas le choix face à cette situation, nous sommes tombées dans ses filets le jour où ma mère a touché à cet argent. ___ « J'accepte ! » lâche je, le coeur meurtri et la gorge plus serrée. Je
Elle expire profondément et se lève d'un bond. ___ « Tu n'as vraiment pas l'air de comprendre la situation. Nous sommes dans une merde et c'est la seule opportunité pour nous de vraiment nous en sortir. » Elle prend la direction de sa chambre à pas furieux. Je l'observe ouvrir la porte de sa chambre et lorsqu'elle est entrée dans celle-ci, elle me lance un dernier regard agacé puis rajoute : ___ « Penses-y ! » Elle disparaît totalement dans sa chambre en faisant claquer fortement la porte de sa chambre. Je roule des yeux, épuisée par tout ce que je traverse puis me renfrogne davantage dans le canapé. *** Le lendemain *** 14 h 10 min Je n'ai pas eu un seul moment de répit cette nuit. Le sommeil refusait de me prendre malgré toutes mes tentatives pour fermer l'oeil. Je n'ai cessé de ressasser la discussion que nous avons eu avec ce Léonardo. J'ai écouté de la musique jusqu'à en avoir mal aux oreilles, dessiner tout ce qui me passait dans la tête, juste pour oub
PVD de Cassandra Ma mère commence à ronger ses ongles pendant que j'essaie toujours de me convaincre que tout ceci n'est qu'un mauvais rêve. Elle se rapproche de moi en mordant ses lèvres comme si elle regrette tout ceci. ___ « Chérie, je... » bégaie t'elle en essayant de me toucher. Je m'éloigne immédiatement pour ne pas qu'elle puisse me toucher et lui lance un regard furibond. ___ « À quel prix, tu nous as vendues là ? » rétorque je avec mépris pour sa personne. Elle ne dit rien. ___ « Tu te rends compte de ce qu'il nous demande ? De se faire passer pour une personne que nous ne sommes pas et ça, c'est puni par la loi. En jouant à la femme de ce pauvre jeune homme, je risque d'écoper une peine d'emprisonnement. » ___ « Léonardo n'est pas un idiot et il sait très bien ce qu'il fait. Cela n'arrivera pas Cassandra, aies confiance ! » insiste t'elle pour que je fasse partie de leur magouille. Je fais quelques pas pour mieux analyser la situation. Et d'un c
Il se redresse du fauteuil et je l'attends racler sa gorge comme si c'est lui qui prendra la parole. Il me prête son attention et son visage sombre me donne des frissons. ___ « Tu vois Cassandra, j'ai un petit frère qui a hérité de tout ce que mon père nous a laissé...enfin, pas tout. Mais 80% de ses biens sont revenus à mon petit frère, c'est injuste n'est-ce pas ? » Je ne vois pas d'où est-ce qu'il veut en venir avec cette petite histoire, néanmoins je reste attentive. En plus, je ne comprends pas pourquoi il m'expose ce problème, qui naturellement, doit se régler en famille. Ne dit-on pas que le linge sale se lave en famille ? ___ « Ça aurait été injuste pour moi si j'avais connu votre père et ses réelles intentions » exprimé je, le fond de ma pensée. Ses sourcils se rétrécissent et son visage se froisse, comme si je venais de dire un truc qu'il ne fallait pas. ___ « Cassie ? » me gronde ma mère. ___ « Oh, désolée ! » fais-je en levant les mains en l
PVD de Cassandra Allongée sur mon lit, une casque aux oreilles et les yeux clos, j'écoute une musique classique. J'imite parfois les chansons et des fois, je me laisse simplement immerger dans les paroles de la musique. Écouter de la musique, c'est l'un de mes moments de détente que j'adore. La musique me permet d'oublier un instant mes chagrins les plus profonds, par contre, je ne me vois pas être une artiste musicienne un jour. Non, je suis passionnée de mode et dessiner est une grande passion pour moi. Je rêve d'avoir ma maison de couture, mes mannequins et exercer mon métier de stylisme. J'entrevois la porte de ma chambre s'ouvrir lentement et je vois ma mère entrer. Je me relève et retire mes casques pendant qu'elle referme la porte derrière elle. Elle avance et vient s'arrêter au milieu de la petite pièce qu'est ma chambre. ___ « J'ai quelque chose d'important à te dire » entame t'elle d'un ton marqué de préoccupation. À voir l'expression de son visage, j'im