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Chapitre 4
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2024-10-29 19:42:56Il est pratiquement minuit et je viens de rentrer chez moi. Je dépose mon diadème dans un écrin, j'enlève mes bijoux et laisse glisser ma robe par terre. Je me démaquille, enfile un pyjama. Je m'installe dans ma chambre, et repense à cette décision que je devais prendre. Mais est-ce vraiment une vie comme celle que je veux ?
Il faut que je me reconnecte à la réalité, je décide d'allumer mon téléphone et tombe sur un innombrable nombre de messages de Kaïs et de Habiba, ma meilleure amie.
*Kaïssou <3* « Jamais, Jamais tu lui appartiendras, je m'en baleck je vais t'enlever. »
*Kaïssou <3* « Réponds Zeubi »
*Kaïssou <3* « T'es avec l'autre fils de pute, et W'Allah ( Je te jure sur Dieu) je ne sais pas ce qui me retient de rentrer dans le restaurant et de tout défoncer »
Il a réussi à venir au restaurant ? C’est pour ça que mon frère n'était plus là.
*Kaïssou <3* « W'Allah si tu ne réponds pas, demain je viens je t'éclate »
*Kaïssou <3* « Putain comme tu me Zehfe ( enerve) »
*Kaïssou <3* « Princesse, je veux te voir, je veux être ton mari, je ne veux que ton bonheur. Je sais plus quoi faire, demain je vais voir ce fameux prince de mes couilles et je vais m'arranger avec lui. Je t'aime et je peux mourir pour toi »
Des tonnes de messages d'en ce genre je voulais pleurer. Je lui réponds par un long message : *A Kaïssou <3* « Kaïs, nous avons trouvé une solution. Mais avant il faut que je t'explique tout depuis le début... Chéri je t'aime, je t'aime à en mourir. Je ne veux que notre bonheur. Je veux vivre avec toi. Je veux t'offrir ma virginité, je veux t'offrir des enfants, je veux t'offrir de l'amour, je veux t'offrir du bonheur, de la joie et de la bonne humeur. Kaïs, je t'aime... je t'aime ! Je me voyais marier à toi dans quelque mois, enceinte dans quelques années, maman et femme.... on arrivera à être heureux je te le promets... »
Je finis par lire le sms de Habiba :
*Habiboucha <3* « Eh mais c'est que t'es vieille aujourd'hui 20 ans ma grosse ! Joyeux anniversaire sale moche ! Bon et c'est quoi cette histoire de princesse ? tout le monde en parle dans la cité et je suis la dernière au courant ! RDV demain 14h comme d'hab. Kiss ma grosse ! »
Son message m'a fait rire...
Je me réveille ce matin et avant d’ouvrir les yeux je pris pour que ce ne soit qu’un rêve. Malheureusement non, mes escarpins trainent par terre, mon bureau est plein d'écrins et ma robe est posée sur la chaise. Bon ce n’était pas un rêve. Je suis bien promise à un prince et je suis une princesse.
Il faut que je me prépare, Habiba ne devrait pas tarder à arriver. Je fonce à la douche et décide d'enfiler une robe bordeaux et un collant. Je laisse mes cheveux faire ce qu’ils veulent et je me dirige dans la cuisine, mon père, Djelloul et Rania sont déjà à table en train de manger du poulet ? Hein quoi, du poulet ? Mais il est quelle heure ?
« Mais il est quelle heure ? J’ai pensé tout haut
- 12h30 !
- Mais pourquoi vous ne m'avez pas réveillé ? Qui vous a fait à manger ? Pis… Une petite voix douce me coup!
- C'est moi qui leur ai dit de te laisser te reposer, et qui leur ai fait à manger, assis toi et mange !
- Khelti (Tata) Soufia? Tu m'as manqué !!
- Toi aussi tu m'as manqué, mais tu es trop maigre, assis toi et mange va »
Tout le monde rigole, c’est toujours et encore toujours la bouffe avec les mamans ! Bref je m'assois et mange. Nous parlons de tout et de rien, je suis contente que nous soyons tous assis autour d'une table, mes cousines devraient arriver avant le dessert ! C’est ces moments qui vont me raccrocher à la réalité et me permettent d’y arriver.
On toque à la porte je me dirige pour ouvrir et je vois mes 3 cousines avec un gâteau au chocolat dans les mains. Je souris comme une gogole et je les entends crier en même temps :
« JOYEUX ANNIVERSAIRE KAHINA »
Je leur saute aux cous et les laissent rentrer. Elles se dirigent vers le salon où ma tante a déjà installé le thé et le café. Mes cousines sont des triplés. Amina, Amira et Ammaria, elles ont 18 ans toutes les trois. Ma tante Soufia, s’est la petite sœur de mon père.
Nous nous installons tout autour de la table, et commençons à manger le gâteau, mais tout est trop beau. Je ne peux pas m'empêcher de repenser à Zaïm et ses beaux yeux. Mais qu’est-ce qu’il me prend. Non je pense à Zaïm et notre faux mariage. Je laisse tout le monde finir son gâteau et je finis par demander à tout le monde de m'écouter.
« Alors, je suppose qu'il faut mettre tout le monde au courant. Papa, Tata, Djelloul et Rania, vous êtes au courant de tout. Enfin presque tout. Hier, alors que Kaïs est venu faire sa demande en mariage. Papa a dû la refuser... J'ai découvert hier, que nous sommes issus de la famille royale du Qatar; que nous sommes tous riches. Yemma Allah'ya Rahma ( Maman paix à son âme) a décidé pour nous de nous marier afin de reprendre la lignée royale. Hier j'ai rencontré mon « futur » mari, et nous avons pris une décision.
- Quoi t'es une princesse ? Rania et Djelloul aussi sont des princesses ? Nous aussi on est des princesses alors ? La voix aiguë des trois triplés m’a donné la migraine
- Tu me prends pour un PD pour dire que je suis une princesse ?
- Stop, t’arrête de dire ça c’est pas bien, dit mon père en lui mettant un giffle derrière la tête. Je t'écoute ma fille.
- Bon, c’est compliqué mais c’est ce qu’on veut. J'ai décidé avec le prince, que nous nous marierons devant la loi, mais pas devant Allah, c'est un mariage forcé. Mais afin d'assurer le bonheur de chacun. Je me marierais avec Kaïs, et lui avec la fille qu'il aime. Mais cette fois-ci devant Allah..
- AH NON NON NON ! C'EST HARAM ( c’est pas bien) ! mon père se met à hurle!
- JAMAIS BENTHI ! TU TE MARIERA AVEC ZAIM ET R'HLASS ( c’est tout), ma tant se met à hurler elle aussi.
- On trouve un compromis, et vous ne voulez pas. Vous gâchez nos vies, je me met moi aussi à crier
- Respecte les dernières volontés de ta mère, me dit plus calmement mon père.
- Putain mais pourquoi c'est toujours compliqué ? Moi je ne veux pas me marier avec Anane, Amira, roh putain Alia je sais même pas comment elle s’appelle! Elle ne se mariera pas non plus !
- Je le jure sur Allah, que ma fille se mariera religieusement avec Zaïm ! »
Je ne lui laisse pas terminer sa phrase, je claque la porte,je me dirige en courant vers l’ascenseur. Je n’arrive plus à retenir mes larmes. Je sors en courant et je me dirige vers le bloc de Habiba, mes pieds me font mal, je ne me suis même pas rendu compte que je suis sortie pied nue. Je sonne et elle m'ouvre la porte en me disant :
« Mais on a rdv que dans 30 minutes, je suis encore en djellaba, tu fais chier la roooh, elle se coupe instantanément quand elle me voit en pleure
- Ha...bi...ba... Je n'arrive pas à articuler tellement je pleure et je m'effondre au sol.
- Eh bébé, relèves toi, qu'est-ce-qui ce passe ? Kader, viens m'aider, vite !
- Putain mais tu fais chier,
- Kader, je n'arrive pas à emmener Kahina dans la chambre, j’entend dans sa voix la panique mais je suis incapable de me relever.
- Oh merde !»
Je suis dans les bras de Kader, il me porte et me dépose dans le lit de Habiba, je ne fais que pleurer. La boule dans mon ventre est malheureusement toujours présente et de plus en plus lourde. Je suis blottis sous la couette et j’ai envie de dormir et de ne plus me réveiller. Habiba disparaît quelques minutes avant de revenir avec une tonne de cochonnerie: des kinder buenos, de la glace, des bonbons, et un dvd, bien évidemment, elle a emmené Devdas ! Y'a que les vraies qui connaissent ce film. Les films bollywoodiens, les meilleurs pour les chagrins d’amour.
Après les quelques paquets de bonbons, de gâteaux et les pots de glaces vidés. Et quelques larmes qui ont coulé, Habiba me demande de tout lui raconter. Je lui explique tout de la demande de Kaïs, à la découverte de mon sang royal, la rencontre avec Zaïm et la dispute de mon père. Elle est totalement absorbée par mon histoire, tellement qu’elle se croirait presque dans un film.
«Wooohh, qu'est-ce que tu vas faire maintenant ?
- Il faut d'abord que je parle à Kaïs de cette initiative, mais peut-être qu'il aura une solution lui... »
Mais je ne vois pas d'autres solutions, je ne vois pas ce qui nous permettra de vivre heureux un minimum… Après tout, comme l'a dit mon père , ce sont les dernières volontés de ma mère...
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