Chapitre 7

Point de vue de Dylan

Je me suis baladée dans les couloirs vers la cafétéria.

Toutes les personnes avec qui je sortais normalement étaient marquées, alors j'ai vite pris mon déjeuner et me suis assise à la fin de la table des humains.

Laissez-moi vous décrire la cafétéria.

D'un côté de la pièce, il y avait deux longues rangées de tables qui ressemblaient à des prisons, de l'autre côté de la pièce, il y avait plusieurs tables rondes avec des chaises élégantes. Vous l'avez deviné. Les humains mangent aux tables qui ressemblent à des prisons et les loups et les traîtres mangent aux tables élégantes. Ils ont droit à un repas chic, à des boissons chics et surtout, ils ont droit à un dessert. Ce que je donnerais pour avoir un dessert.

« Dylan, pouvons-nous simplement parler ? » Néo s'est vite installé à côté de moi alors qu'il posait son plateau-repas. J'ai regardé sa nourriture, qui avait été placée sur une assiette blanche circulaire en céramique. Dieu que cela avait l'air bon. J'ai soupiré en sachant qu'il allait de toute façon parler.

« D'accord, vous avez deux minutes. » J'ai pris une fourchette et ai pris un peu de pâtes sur son assiette, que j'ai englouties.

Dieu que c'était bon.

« Après être sorti de l'école, j'ai été emmené à la maison de la meute avec Aria, et je l'ai vraiment connue. Il m'a fallu quelques jours pour enfin accepter d'être avec elle, mais depuis, la vie est bien, et le sexe … eh bien, c'est une toute autre histoire. »

Beurk, je n'avais pas besoin de cette image mentale.

« Je suis contente que vous soyez heureux. » ai-je déclaré avant de décider que j'avais perdu mon appétit. Son visage a affiché la surprise avant qu'il ne soupire de soulagement.

« Cela signifie beaucoup pour moi, Dylan. Vous savez que votre opinion compte pour moi. » Je l'ai coupé avant qu'il ne puisse dire autre chose.

« J'ai dit que je suis contente que vous soyez heureux. Je n'ai pas dit que j'approuvais ce que vous avez fait. Vous êtes devenu l'un d'entre eux, je ne pourrai jamais vous pardonner cela. » Il avait l'air blessé, mais je ne pouvais pas me soucier moins de ses sentiments.

Il a posé sa main doucement sur mon bras et a ouvert la bouche lorsqu'un grognement a retenti. Tous les regards se sont tournés vers l'origine du bruit, Aria était debout en tenant un verre de soda et un plateau, elle me regardait, ainsi que Néo, et j'étais sûre d'être morte si les regards pouvaient tuer. Néo a rapidement rétracté sa main, son visage entier s'est effondré et on pouvait voir la tristesse envahir ses yeux.

« Vous êtes maintenant à ma table, éloignez-vous de cette … cette … lie ! » Wow, Néo était vraiment un gars chanceux. PAS.

« Vous l'avez entendu. Éloignez-vous de moi, allez siéger avec vos nouveaux amis. Je suis contente pour vous, et je comprends d'où vous venez, mais ne venez pas me voir à nouveau et faire semblant que vous n'avez pas trahi votre propre espèce. Ne faites pas semblant que vous ne m'avez pas trahie. » J'ai poussé un peu de nourriture dans ma bouche avant de me lever et de sortir de la cafétéria, laissant mon plateau sur la table.

Je marchais dans le couloir vers la salle de classe, car j'avais décidé de passer le déjeuner avec M. Foley dans sa salle, quand j'ai entendu des voix dans le couloir.

« Est-il sage qu'elle soit réellement présente lorsque le roi arrivera ? Ne pourrait-elle pas être placée dans les donjons, cela lui enseignerait peut-être le respect ? » Mon directeur parlait à l'alpha de notre district, eh bien, si je restais et écoutais, est-ce qu'ils me remarqueraient, est-ce qu'ils pourraient sentir ma présence ?

« Tout le monde doit être présent, et si la petite Riley fait quelque chose de travers, elle sera sévèrement punie, enfant ou non. Cette fille est une plaie dans le district depuis le jour un, elle est dangereuse, si elle met un cheveu hors de place, je la briserai personnellement. » Putain, ils parlaient de moi en particulier, et ils ont mentionné le donjon, qui n'a pas été utilisé depuis des mois. Habituellement, j'aurais écouté davantage, mais il y avait quelque chose dans toute cette situation qui ne me semblait pas correct, tout à coup, j'étais sur le qui-vive, et je n'étais absolument pas intéressé à l'idée d'entendre comment mon calvaire allait être amélioré.

Je me suis légèrement reculée avant de tourner autour et de heurter la tête l'un des hommes les plus canons que j'aie jamais vus. J'ai perdu l'équilibre immédiatement et suis tombée par terre en grommelant.

Ses sourcils se sont froncés et sa respiration s'est bloquée dans sa gorge alors qu'il regardait mon état et s'écriait. « Campagne ! » Il a chuchoté, ses yeux fixés sur les miens. Maintenant, j'avais vu et entendu cela suffisamment de fois pour savoir ce que cela signifie, j'ai sursauté avant de reculer d'un pas.

« Non, non, non, non, non ! Ce n'est pas possible. »

Il a grogné légèrement avant de faire un pas vers moi, mais je ne lui ai pas laissé le temps de faire quoi que ce soit d'autre, car j'ai vite pris la poudre d'escampette, retournant dans le couloir et me dirigeant vers la cafétéria. Ses grognements se répercutaient sur les murs et avaient probablement intrigué la moitié de l'école quant à savoir ce qui se passait, cela me terrorisait au plus haut point alors que je me rendais aux doubles portes menant à la cafétéria.

Avec ma respiration légèrement irrégulière, je suis entrée dans la salle à manger. Je priais secrètement pour qu'il ne me suive pas, quand j'ai levé la tête et ai trouvé toute la cafétéria qui me regardait en état de choc à cause de mon intrusion soudaine, on pouvait dire que tout le monde avait presque instantanément compris que j'étais la cause du grand grognement.

Je n'en ai tenu aucun compte, à présent, tout le monde devrait être habitué à ce que je fasse ce genre de choses, après tout, je suis toujours dans le pétrin. Je suis simplement allée aux tables des humains et me suis assise. Gardant les yeux fermement sur la porte au cas où ce stupide loup déciderait de venir me trouver, à ma grande surprise et confusion, il n'est pas entré après moi.

La seconde où la sonnerie du déjeuner a retenti, tout le monde a commencé à sortir de la cafétéria. J'ai vite sauté sur mes pieds et me suis dirigée vers la porte, rejoignant les masses d'étudiants humains pour essayer de couvrir légèrement mon odeur.

Je me suis dirigée droit vers la salle de Mme Mathieu, où se déroulait notre prochain cours. Tout le monde se préparait à être bien rangé et correct pour la rencontre royale.

« Ok, tout le monde. Comme vous le savez, ou l'avez peut-être entendu, le roi est arrivé à l'école pendant le déjeuner et dans cinq minutes, vous êtes censés être dans vos files avec la tête baissée, votre tenue doit être bien rangée et votre comportement irréprochable. » Elle a ensuite sorti un petit miroir compact et a commencé à fixer son maquillage, tandis que tout le monde s'occupait de ses cheveux et de sa tenue. J'étais la seule assise, sans me soucier de mon apparence.

Mes jambes étaient sur la table tandis que ma tête était penchée vers l'arrière sur la chaise, mes cheveux étaient laissés libres et étaient sans doute emmêlés à présent, on pouvait clairement voir que j'étais beaucoup moins que ravie à l'idée de l'arrivée du roi. Après les rapides préparatifs de la classe, nous avons été menés dans le très long couloir, chaque loup et chaque humain de l'école étaient alignés en deux files, tous les loups d'un côté avec leurs robes de cérémonie et les humains de l'autre.

Le roi était clairement l'homme qui portait la couronne sur la tête, debout à côté de notre directeur, tout à la fin du couloir. Il y avait quelque chose à propos de lui qui semblait familier, je ne l'avais pas vu avant, sûrement, il ne fait jamais d'apparitions publiques.

Le roi a commencé à remonter les deux files en saluant tout le monde dans le couloir. Il s'est arrêté aux jumeaux alpha et leur a parlé brièvement avant de continuer dans la file.

Tout se passait bien jusqu'à ce que Barbara, une fille qui était debout à côté de moi, décide d’éternuer. La tête du roi s'est tournée vers nous si soudainement que je suis surprise qu'il n'ait pas eu de torticolis, ses yeux se sont considérablement élargis lorsqu'il a établi et maintenu le contact visuel avec moi, sa respiration s'est bloquée dans sa gorge, tandis que les loups et les humains regardaient entre moi et le roi. Ma tête et celle de Barbara se sont immédiatement baissées par respect pour le loup royal.

« Compagne ! » Mes yeux se sont presque échappés de leur orbite alors que je me suis brutalement redressée pour regarder l'homme qui était visiblement le roi. Ses yeux étaient bloqués sur les miens alors qu'il commençait à avancer très vite. Oh non ! C'est pour cela qu'il me semblait familier, c'était le même homme avec qui je venais de me heurter il y a une ou deux heures. Celui qui avait prétendu que j'étais sa compagne …

Oh MERDE !