Les cheveux de Julie, délicatement enroulés avec des pinces à cheveux, formaient une négligence calculée, les mèches écrasées se dispersant autour de ses oreilles, conférant à son allure une décontraction languissante. Drapée dans une chemise de nuit en cachemire blanc, deux longues oreilles de lapin pendaient gracieusement de la capuche de cette dernière.Les prunelles de Roland ont pris une profondeur singulière et significative tandis qu’il l’observait, tel un gouffre sans fond, rendant ses pensées insaisissables.Julie a bu abondamment son verre d’eau, a déposé la tasse avec grâce, et s’est préparée à regagner sa chambre. À peine s’était-elle retournée qu’elle a capté le regard scrutateur de Roland.Une légère appréhension l’a étreinte, elle craignait qu’il ne sombre à nouveau dans la folie.Tandis que Roland la fixait, une voix a résonné sans cesse dans son esprit : « C’est ainsi que François l’a traité à cette époque ! Son être est une bête ! Il a ôté la vie à tant de personnes.
Roland l’a conduite à l’hôpital avec prévenance, facilitant la prise d’un rendez-vous médical avant de l’escorter aux urgences. À la fin de toutes ces démarches, l’horloge indiquait déjà trois heures du matin.Roland, absorbé par un appel téléphonique, s’était absenté depuis un certain temps. L’infirmière a délicatement l’aiguille de la main de Julie et lui a prodigué des conseils avisés : « Abstenez-vous de consommer des mets trop stimulants à l’avenir, surtout ceux relevés et épicés, votre estomac ne tolère guère de telles sollicitations. »« Je suis consciente, merci. »Alors que Roland tardait à revenir, la question se posait : pourquoi cette absence prolongée au téléphone ?Julie a quitté la salle et a aperçu une femme émergeant des toilettes. S’arrêtant devant la porte voisine, elle s’est effondrée soudainement sans signe avant-coureur.Prompte dans ses gestes, Julie l’a retenu au moment où elle touchait le sol :« Madame, qu’est-ce qui ne va pas ? »Cette femme, d’une grande bea
Elle a menti.Une fois les formalités de sortie accomplies par Roland, ils s’apprêtaient à regagner leur domicile.Sur le trajet du retour, le silence régnait, aucun mot ne franchissait leurs lèvres. Les premières lueurs du matin éclairaient désormais le ciel, indiquant qu’il était temps de se plonger dans un sommeil réparateur. Pourtant, Julie restait étrangement éveillée.Roland était-il courroucé par sa disparition soudaine ?Pour quelle raison ?Pensive, elle s’est appuyée contre le siège de la voiture et s’est abandonnée inconsciemment au sommeil.Ignorant la durée de son repos, elle a ressenti des picotements dans son cou. Elle a bougé, éprouvant une légère sensation d’essoufflement. Ses yeux se sont ouverts pour se trouver confrontés à une masse capillaire épaisse et noire. Une étrange onde a traversé son être, provoquant des picotements tels un courant électrique.« Roland, cela suffit ! » Venant de s’éveiller d’une sieste, sa voix portait une douceur caractéristique, suffisamm
L’homme s’est finalement assis à côté d’elle et a dit : « Dégage ! »Julie a enfilé ses vêtements et est descendue de la voiture à la hâte, sans même prendre les médicaments qu’elle avait ramenés de l’hôpital.Perrine était encore en train de ranger le salon et elle a demandé tout en regardant Julie qui est précipitamment revenue de l’extérieur avec un air triste : « Qu’est-ce qui vous arrive ? » Julie n’a rien répondu, elle s’est accrochée à la rampe de l’escalier et a monté les marches en courant...Après cette nuit-là, elle n’avait pas vu Roland pendant quatre ou cinq jours consécutifs.Le jour de leur départ, Julie discutait avec les parents venus rendre visite au Nouvel An et, Jade était partie avec Roland.À ce moment-là, Julie craignait que son père ne lui demande de les accompagner, alors elle avait fait semblant de travailler à la cuisine.Cette année, son père avait présidé en personne le banquet annuel de la société, elle y avait également assisté. En tant que fille du prés
Julie a repris : « As-tu encore d’autres choses à me dire ? Je suis en train de prendre le dîner, je raccroche si tu n’as plus à me dire. » « Dîner ? Tu es avec Chrétien ? » a demandé Jade.« Oui », a répondu Julie en regardant Chrétien et a rencontré par hasard le regard de ce dernier. « Julie, je suis maintenant la petite copine de Roland ! » « Bien ! Félicitations ! » a répondu Julie d’un air indifférent.« Tu nous donneras ta bénédiction, n’est-ce pas ? » « Oui. » « Merci, Julie ! » Roland était-il entrain d’être le petit ami de Jade comme il le souhaitait ?Julie était un peu jalouse en entendant cela.Il s’avérait que Roland pouvait vraiment tout laisser tomber pour plaire à une fille.Et la seule fille qui pouvait lui faire tout abandonner était Jade.Roland aurait pu se marier avec Lana et entrer dans la famille Leduc et dans ce cas-là, il aurait été capable de prendre la tête de la famille Leduc. Avec ses capacités, il aurait pu créer son propre empire commercial à Roua
Le nouveau trimestre commence.Les cours deviennent de plus en plus intenses.Le premier jour de la rentrée, l’examen a eu lieu.Après l’examen, la classe était finie.Il était trois heures de l’après-midi lorsque les lycéens ont quitté l’école.Au Lycée Rouan I, la plupart des lycéens étaient des indigènes. Il n’y avait que très peu de pensionnaires.Même s’il s’agissait des lycéens provinciaux, ils avaient tous choisi de louer un appartement à l’extérieur.Julie était en train de préparer son cartable et s’apprêtait à partir lorsque Monsieur Cassel lui a demandé de se rendre dans son bureau.Dans le bureau, Julie a demandé : « Monsieur Cassel, pourquoi m’avez vous appelé dans votre bureau ? »« Attends une minute », a dit Monsieur Cassel en fouillant ses tiroirs. Julie ne savait pas ce qu’il cherchait. Au bout d’un petit moment, Monsieur Cassel a sorti des feuilles d’examen de ses tiroirs en disant : « Julie, es-tu toujours intéressée par le groupe des olympiades de mathématiques ?
Gabriel a pris une fourchette dans sa main et a frappé les assiettes en disant : « Ne détourne pas la conversation, réponds à ma question ! » Julie a repris : « Ce n’est rien, mon frère a eu mal au ventre, alors je l’ai accompagné à l’hôpital. »Quand Julie racontait un mensonge, elle baissait les yeux et n’osait pas regarder son interlocuteur.Gabriel le savait très bien. Gabriel savait que le frère de Julie était allé visiter la rue gastronomique, et que cee dernier était allé à l’hôpital peut-être parce qu’il avait trop mangé.Gabriel a dit au patron du snack-bar d’une haute voix : « Annulez tout ce que j’ai commandé tout à l’heure. » Julie a demandé : « Mais pourquoi ? Je ne suis pas encore rassasiée ! » « Je t’invite dans un bon restaurant. » « Mais laisse un peu de snacks pour moi ! »Gabriel a pris tous les snacks qui restaient sur la table et est parti en courant, laissant une seule saucisse dans la main de Julie qu’elle n’avait pas fini de manger.Craignant qu’ils ne p
Après avoir fini de manger, il était presque quatre heures lorsqu’ils sont sortis du restaurant.À ce moment-là, la voiture privée de la famille Verne est venue chercher Julie pour la déposer à la maison. Julie s’est assise dans la voiture et son téléphone portable qu’elle avait mis dans sa poche a sonné et vibré.C’était un message de la part de Chrétien.Chrétien a dit dans le message : « Il fait un peu froid récemment, n’oublie pas de porter plus de vêtements. Veux-tu que je dise à Pascal de te rajouter une couette la nuit ? »Julie a lu le message et a répondu : « Ce n’est pas la peine, il ne fait pas très froid. »Le message a été envoyé, Chrétien n’a pas répondu.Julie lui a envoyé un autre message : « La classe est finie, je rentre d’abord à la maison. »Chrétien : « Pourquoi la classe est finie aussi tôt aujourd’hui ? Je vais demander au chauffeur de venir te chercher. » Julie : « Bien. Je viens de recevoir mes livres et de terminer mon examen d’entrée, alors j’ai quitté l’éco