La plongée sans hésitation de Julie dans les eaux tumultueuses dépassait toutes les anticipations de Roland. Il percevait en elle une métamorphose, une transformation totale de sa nature antérieure. Cependant, il demeurait dans l’ignorance quant aux causes précises de cette métamorphose chez la jeune fille. Se pouvait-il qu’elle détînt un secret ? Son comportement singulier lors de la dernière confrontation avec Sally et sa mère suscitait également un étrange ressenti en lui…Si elle était réellement au fait de ses projets de vengeances, il lui faudrait trouver un moyen de s’en débarrasser, et il devrait chercher un moyen de contrecarrer son union avec Chrétien !Jade observait Roland partir avec des documents en ses mains. L’homme ne s’était enquis nullement des détails de sa vie à Anako ces derniers jours, et plus il négligeait cela, plus Jade avait le sentiment qu’il ne portait guère d’attention sincère à son égard.Plus tard, elle a découvert la pile de photographies soigneusement
Le regard qu’il posait sur elle était empreint d’une intensité presque dévorante. Entrer en conflit avec Roland à ce moment précis constituait le choix le plus imprudent qui soit.Les yeux de Julie se dérobaient tandis qu’elle prenait place sur le rebord du lit, la tête inclinée, hésitant à rencontrer le regard de Roland tout en murmurant d’une voix à peine audible : « J’ai été constamment sous votre protection depuis l’enfance, c’est pourquoi je désirais simplement explorer le vaste monde extérieur. Frère… je suis désolée… Je te promets de ne pas agir ainsi. »Roland venait de franchir le cap des vingt-six ans cette année, et François envisageait déjà une retraite anticipée. Lorsque l’entreprise serait réellement transférée à Roland par François, Julie deviendrait véritablement vulnérable, à la merci de son frère.Consciente de son incapacité à rivaliser avec Roland et de son impossibilité à échapper au joug de la famille Dubois, Julie commençait à accepter son destin. Tant qu’elle ne
Le lendemain, la température de Julie s’est élevée au lieu de décliner, atteignant des niveaux alarmants. Des gouttes de larmes cristallines se formaient inexplicablement sur ses longs cils.Si l’infirmière n’avait pas découvert cela à temps, Julie aurait pu subir des brûlures.Yves avait recruté une aide-soignante qui n’arrivait qu’à midi. Ce matin-là, Perrine lui a apporté des vêtements de rechange. En contemplant la jeune fille allongée sur le lit d’hôpital, au visage pâle, elle a essuyé discrètement ses larmes. Si elle l’avait su, elle n’aurait jamais laissé cette enfant dans un tel lieu. Depuis son enfance, Julie n’avait jamais enduré de souffrances. Le regret de Perrine était profond en ce moment.Après l’administration de l’injection pour faire baisser la fièvre, celle de Julie a décliné enfin, mais elle demeurait inconsciente.Perrine a envisagé de retourner, car elle ne pouvait pas demeurer constamment à l’hôpital. Elle a expliqué donc à l’aide-soignante les précautions à pre
Cette révélation avait un impact dévastateur sur elle, suscitant en elle une douleur profonde. Pourtant, simultanément, elle a pris conscience qu’après huit années de mariage avec Roland, elle n’avait toujours pas donné naissance à un enfant en raison de sa malformation utérine.Dans sa vie précédente, Julie avait nourri l’espoir presque insensé d’avoir sa propre progéniture avec Roland. Elle croyait alors qu’un enfant pourrait retenir un homme, l’empêchant ainsi de chercher refuge dans les bras d’une maîtresse. À l’époque, elle avait été enceinte, mais Roland l’avait conduite à l’hôpital pour la contraindre à avorter.Au cours de sa vie antérieure, après un accident de voiture, Julie avait passé plus d’un mois alitée à l’hôpital. Une fois rétablie, elle avait passé en revue l’ensemble de son corps, et le rapport médical avait été dissimulé par Roland. Mais pourquoi, à cette époque, Roland lui avait-il affirmé que son état de santé était normal ? Si seulement il ne lui avait pas dissim
Les révélations des tragédies de sa vie antérieure s’enchaînaient inexorablement dans cette existence présente, plongeant Julie dans un tourbillon de surprise, de peine et de désillusion. Une mélancolie profonde s’emparait d’elle, nourrie par le dégoût qu’elle ressentait envers la perspective imminente de sa propre mort.À chaque réminiscence des moments partagés avec Roland, elle avait l’impression que son cœur, déjà meurtri par d’innombrables épreuves, se voyait infliger une nouvelle blessure, une plaie qui refuserait obstinément de cicatriser.Les larmes, incessantes compagnes de son chagrin, ne trouvaient pas de voie vers des cris libérateurs. Dans un silence empreint de souffrance, elle se tenait là, résolue à affronter sa destinée implacable.Lorsque l’infirmière a entrepris de sonder son état émotionnel, Julie, avec une dignité feinte, a essuyé délicatement ses larmes et a relevé les yeux pour répondre d’une voix empreinte de maîtrise : « Je me porte bien, c’est simplement qu’un
« C’est toi qui m’as sollicité ce remède, et maintenant que tu as atteint tes fins, tu n’en es pas satisfait ? Pourtant, la vengeance à l’encontre de Julie ne fait-elle pas partie intégrante de tes desseins ? N’as-tu pas toujours nourri le désir de la briser, d’assister, étape par étape, à la descente aux enfers orchestrée par François pour sa propre fille ? » Ernest a arqué un sourcil, adoptant une expression cynique : « Si tu as franchi cette étape sans sourciller, nous pourrions partager une nuit ensemble. Après tout, nous nous connaissons depuis de longues années. Cependant, durant toutes ces années, tu n’as jamais partagé ta couche avec une femme, me laissant songeur sur une éventuelle dysfonction sexuelle de ta part. »Le visage de Roland a changé subtilement, une émotion indéfinissable et complexe s’échappant de ses yeux, « Tais-toi. Si un mot de plus sort de ta bouche, je n’hésiterai pas à te priver de la parole. »Alex a plissé les yeux, les coins de sa bouche s’élevant légère
Christine a incliné la tête : « Hmm. »François a effleuré les jambes délicates et satinées de la femme, l’air pensif : « C’est d’accord, laissons-le tranquille ! Actuellement, il est le pivot des activités de l’entreprise, il ne lui pose aucun problème de s’évader de temps en temps. Mais pourquoi t’intéresses-tu à lui ? Que mijotes-tu encore ? »La méfiance était inscrite dans la nature de François.Christine a fait la moue : « Je te signale simplement qu’il réside également au club JL ! De peur qu’au moment opportun, lorsque Roland en parlera, tu me reproches de te l’avoir dissimulé. J’appréhende que tu ne recommences à douter de ma loyauté envers toi et de ma relation avec Roland. »François a relâché le pli soucieux de son front, puis a déposé un baiser sur le cou de la femme : « Ne te fâche pas… Je t’accompagnerai demain pour une virée shopping, d’accord ? N’hésite pas à choisir parmi tes vêtements, chaussures et accessoires préférés, je réglerai l’addition. »« Aïe, qu’est-ce que
Julie a déposé délicatement son livre et s’est approchée. Le garde du corps a ouvert la boîte isotherme. La première strate révélait des gâteaux aux châtaignes, la deuxième des morceaux exquis de porc en croûte de sucre, et la troisième une bouillie de légumes nutritive.Depuis cette soirée fatidique où Julie avait appris sa maladie, elle s’installait seule dans le pavillon en contrebas du service d’hospitalisation au beau milieu de la nuit, pleurant à voix basse. En ce moment particulier, Chrétien a badiné doucement avec elle, impuissant : « Pourquoi est-ce que chaque fois que je te vois, tu pleures ? »Les larmes brillaient sur le visage de Julie, quelques gouttes s’accrochant à ses longs cils épais. Elle a levé les yeux et a croisé le regard de l’homme, y décelant le chagrin et l’inquiétude dissimulés.Il a essuyé délicatement ses larmes… Cet homme était la personne la plus bienveillante que Julie ait jamais rencontrée, même si son identité restait un mystère.Julie ne s’attendait
« Lâche-moi ! », a crié Christina en se débattant, elle a senti une odeur qui n’appartenait pas à Alex, il s’agissait d’un parfum des roses, en même temps, elle a également vu une marque de rouge à lèvres laissée sur son cou et sa chemise chiffonnée. À en juger par tout cela, elle pouvait facilement imaginer à quel point leur mouvement avait été intense tout à l’heure. Elle a continué à se débattre, le regard plein de dégoût et mépris. « Tu es jalouse ? », a-t-il demandé.Christina lui a gratté le visage et l’a fait saigner, ce geste l’a amené à la lâcher toute de suite. Il s’est couvert le visage à cause de la douleur, le regard sombre.Furieuse, Christina s’est levée de ses genoux, a rangé ses vêtements, et l’a giflé : « Ne me touche pas avec tes mains sales ! »Après avoir pincé les lèvres, Alex n’était pas en colère, mais a souri : « C’est trop léger ! J’aime que tu me frappes encore plus fort. », son regard était rempli d’agressivité et de lubricité.Christina a froncé les sourc
Pendant les trois mois de convalescence, il ne l’avait vraiment pas déçue. Elle s’est toujours souvenue de ses paroles de réconfort depuis trois ans. À cette pensée, Jessie se sentait tellement gênée qu’elle a évité son regard. « Pourquoi évitez-vous mes yeux ? », a demandé Alex d’une voix magnétique en soulevant son menton. Jessie ne lui a pas répondu, le visage rouge. Au moment où elle a senti les lèvres d’Alex, elle était tellement surprise qu’elle a instantanément écarquillé les yeux. Avant qu’elle ne puisse réagir, l’homme a habilement mis la langue dans sa bouche et ne lui a pas laissée aucune chance pour le refuser. Sous l’impulsion du désir sexuel, Jessie a répondu à son bisou. En voyant qu’elle n’avait plus l’intention de se débattre, Alex l’a embrassée encore plus fort, il ne refuserait jamais une femme qui lui montrerait de l’amour. Tout à coup, il lui a soulevé la jupe et lui a frotté les fesses moues et sexy, ce qui l’a essoufflée. Elle ne le supportait plu
C’est à ce moment-là qu’Alex a reçu un message très intéressant.Nathalie, qui avait été emprisonnée, a été libérée maintenant...Un mois avant les fiançailles de Chrétien, elle était juste sortie de prison. Elle ferait certainement quelque chose, et il semblait qu’un bon spectacle commence bientôt.« Alex, une mademoiselle du nom de Jessie veut vous voir », a dit son assistante en se dirigeant vers lui. À ces mots, Alex a rangé son téléphone portable dans sa poche et a demandé : « Où est-elle maintenant ? »« Elle vous attend dans votre bureau », a-t-elle répondu.« D’accord, je vais là-bas toute de suite. »Cela dit, il est parti.Dès qu’il y est arrivé, il a vu une femme, qui portait une robe blanche, se tenir devant la porte-fenêtre avec un dos ressemblant extrêmement à une personne, elle avait les cheveux bruns bouclés et croisait ses bras.En entendant le pas derrière elle, elle s’est retournée et a dit d’un ton un peu agacé : « Bonjour, Alex ! Ça fait longtemps qu’on ne s’est
« Ne bouge pas », a répondu Roland en lui saisissant la main, puis il a pris le téléphone portable tendu et a dit : « Bonjour, papa. »Tout en parlant, il l’a repoussée et s’est levé, se dirigeant vers le couloir.Même s’il parlait d’une voix basse à François, Jade a vaguement entendu un peu ce qu’il avait dit au téléphone, au moment où la porte a été fermée, elle a entendu un nom Lana. François a dit : « Aller aux États-Unis pour se former au management te sera très favorable, c’est vraiment une bonne occasion de connaître plus de gens dans le monde commercial. Quant à ton poste, je m’en suis déjà occupé pour toi. »À ces mots, Roland a répondu : « C’est votre décision ou celle de la famille Leduc ? »« Lana sera la future héritière de la famille Leduc, tu es mon fils, j’attends plus de toi que de Julie, j’espère que tu pourras me comprendre. Cette affaire est alors décidée, après que Julie se fiance avec Chrétien, tu iras aux États-Unis avec Lana pendant six mois, en même temps, je
Jade avait essayé de se suicider ?Avant qu’elle ne puisse les saluer, Jade avait été emmenée dans l’hôpital.Julie n’a jamais vu qu’elle était dans un tel état, et si elle ne l’avait pas vue de ses propres yeux, elle ne l’aurait pas cru. Elle n’a pu s’empêcher de se demander : « Roland tient toujours à Jade, mais pourquoi il l’a laissée se blesser de la sorte ? »La voix de Chrétien a interrompu ses pensées : « Devrions-nous aller les voir ? » Julie a secoué la tête et a répondu : « Non, ce n’est pas la peine, ils vont régler ça. »Après tout, c’étaient ses affaires, elle ne voulait pas du tout s’y mêler.Quoi que Jade fasse, cela n’avait rien à voir avec elle.Cette fois-ci, les blessures de Jade étaient plus graves que la dernière fois.En soignant les blessures de Jade, l’infirmière a froncé des sourcils, parce que les anciennes blessures de Jade, qui ne se cicatrisaient pas encore, avaient de nouveau été coupées, révélant même l’os à l’intérieur, du sang ne cessant pas de couler,
Julie n’a pu s’empêcher de se demander : « C’est vraiment la vérité ? Mais pourquoi Roland voudrait-il le tuer ? Pour aider la police ? Ce n’est pas logique. Roland semblait haïr l’homme à mort, sinon, il n’aurait pas demandé à Victor d’emmener une bande de personnes pour l’arrêter. »Avant de venir à l’hôpital, Julie s’était rendue dans un magasin de fleurs et avait acheté un bouquet de tournesols, qui était le dernier bouquet du magasin. Lorsqu’elle est arrivée dans la chambre de Béatrice, elle a vu que la famille de Béatrice était là, ainsi que Cédric et Bastien. Béatrice était en train de manger une pomme, une pêche dans l’autre main.En voyant qu’elle avait un si bon appétit, Julie se sentait soulagée, mais elle était encore un peu coupable, parce que sans elle, Béatrice n’aurait pas été hospitalisée. Dès que Béatrice a vu Julie, elle s’est épanouie comme une fleur : « Julie ! »Chrétien n’aimait pas les endroits bondés, il attendait donc dehors avec Yves.Julie est entrée
Julie a éteint la lumière, ne sachant pas s’il est parti.En craignant qu’il ne vienne vraiment, elle s’est rendue dans la chambre de Chrétien.Au moment où elle s’est allongée sur le lit, Chrétien l’a serrée par derrière et a demandé d’un ton paresseux : « Où es-tu allée ? » Julie lui a répondu avec un air distrait : « J’avais peur de t’éveiller, je suis donc retournée dans ma chambre pour prendre une douche. Va te coucher. » « D’accord », a-t-il répondu, il sentait l’odeur agréable de Julie et s’est de nouveau endormi en un clin d’œil. Julie a tendu une main et a éteint la lumière sur la table de chevet, toute la pièce étant immédiatement dans l’obscurité. Elle a fermé les yeux et s’est forcée à ne pas se faire des idées. Avec les capacités actuelles de Roland, il n’osait pas encore offenser la famille Verne. De plus, elle serait la madame Verne et n’aurait plus de relation avec lui. Même si elle avait très peur qu’il la menace, elle devait apprendre à se défendre et ne pou
À ces mots, Chrétien a souri et a hoché la tête : « D’accord, quoi que tu fasses, je te soutiendrai toujours...ma future madame Verne ! » Ne sachant pas combien de temps s’est écoulé, ils ont bavardé de beaucoup de choses. Par exemple, qu’est-ce qu’ils vont manger demain matin ? Après l’obtention du diplôme de Julie, où voyageront-ils ? Quelles sont les attentes concernant leur avenir ? Etc. Lorsque Chrétien a baissé la tête et l’a regardée, il a découvert qu’elle s’était déjà endormie, mais elle fronçait encore les sourcils dans son sommeil et semblait ne pas bien dormir. Chrétien a écarté ses longs cheveux qui avaient couvert son visage, et lui a fait un bisou, puis il l’a horizontalement portée dans ses bras, est monté à l’étage, et est retourné dans la chambre. Depuis ces jours, ils partageaient la même chambre et dormaient dans un même lit, mais ils n’ont pas encore fait l’amour. Pour l’instant, il s’est contenté de la serrer dans ses bras. Il l’avait attendue si longtemps,
Dans un sous-sol caché. Victor a reçu un coup de pied et est tombé par terre. Il n’a pas résisté, s’est couvert la poitrine douloureuse, et a essayé de se relever. Avant qu’il ne puisse le faire, il a de nouveau reçu un coup de pied, ce qui l’a fait s’allonger sur le sol, du sang coulant de sa bouche. Les personnes qui se tenaient sur le côté, ont baissé la tête et n’osaient pas faire un pas en avant pour l’aider, ne sachant pas pourquoi Roland se mettait si en colère aujourd’hui. Dans ce cas-là, personne n’osait faire quelque chose ou dire quelque chose devant lui, voulant se protéger d’abord. Roland a regardé l’homme allongé sur le sol, et a dit avec désinvolture : « C’est la dernière fois. », l’aura se dégageant de lui était froide et horrible. C’est à ce moment-là qu’un homme mince a couru vers lui et a dit : « Enzo est mort. » Roland a froncé les sourcils et a demandé, mécontent : « Qui l’a tué ? » L’homme a répondu : « J’ai vu la voiture, il s’agit de la famille