Mireille, réticente à accepter le ton de Léa, l’a pointée du doigt, exhibant sa massive bague en saphir, et lui a demandé avec indignation : « Quelle est cette attitude ? Répète ce que tu viens de dire. »Léa demeurait intrépide, son regard imprégné de détermination fixant Mireille droit dans les yeux : « J’ai dit que puisque Sylvie va devenir un membre de la famille Martin, tu pourrais tout aussi bien la laisser accomplir ces tâches. Pour ma part, je ne me soumettrai plus à tes caprices ! » Ses paroles étaient prononcées de manière claire et résolue.Après avoir exprimé ces mots, Léa a ressenti un soulagement au plus profond de son être, un soulagement qu’elle n’avait jamais éprouvé.Mireille, se tenant sur le côté, a rougi de colère. Ses mains ont commencé à trembler, elle a pointé un doigt accusateur vers Léa en s’exclamant : « Toi ! »« Maman ! » Dans ce moment critique, Ophélie s’est avancée et a saisi la main de sa mère. Puis elle a baissé légèrement la voix : « Léa, nous ne somm
Au moment où l’homme lui a tendu l’appareil, Léa se tenait dans le hall de l’aéroport. Elle a éteint immédiatement son téléphone qui retentissait, laissant échapper un soupir de soulagement. Libérée de l’oppression qu’elle avait endurée pendant si longtemps au sein de la famille Martin, elle s’est sentie incroyablement détendue. Observant les voyageurs vaquant à leurs occupations, elle s’est rendu compte que c’était véritablement le moment quitter cette ville.En y réfléchissant, elle a éprouvé un sentiment indescriptible. Était-ce une douleur ? Peut-être. Cependant, c’était davantage un sentiment de soulagement. Autrefois, elle avait cru que le simple fait de prodiguer davantage son amour à Pierre pourrait le faire succomber à son charme. Mais à présent, elle comprenait enfin que tous ses efforts étaient vains pour un homme qui portait toujours une autre femme dans son cœur... Alors, au lieu de s’attacher amèrement à lui, il valait mieux laisser tout cela derrière elle et entamer une
La future épouse de Monsieur Martin ? L’union clandestine de Léa avec Pierre préservait leur intimité, gardant à l’abri des regards indiscrets la vérité sur son identité réelle en tant que la femme de Monsieur Martin. Donc pour les autres, Léa n’était que la secrétaire de Martin. Ainsi la fiancée que Jason avait mentionner ne pouvait signifier que Sylvie.La veille à peine, Léa avait demandé le divorce, pourtant, l’homme implacable déclarait le lendemain que Sylvie était sa fiancée. L’ironie de la situation ne pouvait être plus criante.Quant aux propos de Mireille, Sylvie était destinée à résider dans le manoir Martin à l’avenir. Elle devrait partager le lit où elle s’était autrefois reposée et entretenir une intimité avec son ex-époux... Rien qu’à y songer, Léa était plongée dans une douleur oppressante.Cependant, elle s’est efforcée de conserver son sang-froid et a répondu avec sobriété : « Je vous remercie. » Par la suite, elle s’est tournée et a quitté les locaux du département
La demande de Sylvie a laissé Léa perplexe. Après tout, elle avait déjà exprimé son intention de quitter son poste, et ces tâches ne relevaient plus de ses compétences. De surcroît, l’interrogatoire autoritaire de Sylvie l’a plongée dans un certain malaise.Cependant, se rappelant que sa carte d’identité demeurait entre les mains de Pierre, Léa a décidé de faire un compromis. Elle s’est rassurée en se disant : « C’est la dernière fois que j’accepte ce genre de mission subalterne ! Plus tard, je profiterai de la livraison du café pour récupérer ma carte d’identité. Ce n’est pas une perte ! »Elle a pris une profonde inspiration avant de dire : « D’accord, je m’en charge. »« Très bien, je vous remercie. » Après ces paroles, Sylvie a quitté la pièce d’un pas léger. Après sa grossesse, son comportement s’était considérablement adouci. Sa confiance et son élégance, dignes des plus illustres familles aristocratiques, se dégageaient désormais de sa personne. Face à elle, Léa qui avait tra
La pression atmosphérique dans le bureau présidentiel a décliné brusquement, l’ambiance est devenue insoutenable.Auparavant, Léa avait toujours soigneusement pesé ses mots lorsqu’elle s’adressait à Pierre. C’était alors la première fois qu’elle adoptait un ton si ferme et glacial envers lui dans son propre bureau.Le visage de Pierre a pâli rapidement.« Est-ce véridique, mon chéri ? » a demandé Sylvie en inclinant légèrement la tête.Pendant un court instant, les sourcils de Pierre se sont contractés imperceptiblement à plusieurs reprises. « Naturellement, cela n’aurait jamais dû se produire. »Il a répliqué sans la moindre expression, « Comme elle l’a souligné, le groupe G-Martin est une entreprise qui regorge de talents, de ce fait, il n’y a ni nécessité ni justification pour qu’une simple secrétaire conserve sa carte d’identité d’entreprise. »« Cependant, puisque tu as démissionné, il convient de le faire de manière appropriée. Continuer à porter l’uniforme de l’entreprise fourn
« Pierre ? » Sylvie ignorait la véritable relation entre les deux individus en face d’elle, mais elle ressentait que la présence de Léa devenait quelque peu gênante. « Tu ferais bien de la laisser partir ! On ne peut pas tarder. Mes parents t’attendent toujours à la maison, tu leur as beaucoup manqué. » La douce voix de Sylvie a tiré Pierre de ses pensées.Au cours des dernières années, la famille Leroux avait bénéficié des faveurs de la famille Leroux, ainsi Pierre devait leur rendre visite. Cependant, en contraste, Léa n’exprimait aucune émotion particulière en entendant ces mots. Il semblait que tout ce qui le concernait n’avait plus aucun lien avec elle.Un sentiment d’inconfort a soudain submergé l’homme, son expression est devenue froide et complexe. « Elle est là », a déclaré l’homme d’un ton indifférent en levant le menton.Suivant la direction qu’il avait indiquée, Léa a découvert sa carte d’identité négligemment posée sous le distributeur d’eau. Ce qui l’a fait rappeler son
Au sein de l’illustre manoir, les domestiques les avaient attendus un certain moment ; l’un d’eux s’est avancé pour prendre la veste de Pierre. Un bref instant de surprise l’a envahi en apercevant Sylvie à ses côtés.Perrine : « Mademoiselle Leroux, j’ai préparé votre chambre. Elle se trouve à l’étage, suivez ce couloir. » Alors que Sylvie, initialement aux côtés de Pierre, a entendu ces paroles, elle a suspendu sa montée vers l’ascenseur, questionnant avec incrédulité : « Pierre et moi ne partagerons pas la même chambre ? »Puisque Pierre l’avait déjà acceptée dans le vieux manoir, cela impliquait tacitement une future union, et donc, selon elle, ils devraient loger ensemble. Le froncement de sourcils de Pierre en réponse à sa question était évocateur.« C’est… » Perrine n’a naturellement pas osé divulguer plus de détails.En réalité, cette disposition visait principalement à éviter que les traces laissées par Léa dans la chambre ne suscitent des soupçons de la part de Sylvie. Pour
Les paupières de Léa se sont ouvertes dans la somptueuse suite de style européen. Les meubles qui l’entouraient étaient disposés de la même manière que lorsqu’elle avait quitté cette suite il y a quelques années.En se tournant sur le côté, elle a découvert un bol de soupe chaude soigneusement posé sur la table de nuit, une collection de magnifiques vêtements féminins disposés à l’extrémité du lit, parmi lesquels elle pouvait faire son choix.Face à un tel traitement, elle a ressenti un pincement inexplicable dans sa poitrine. C’était une faveur qu’elle n’avait jamais reçue à Océville.« Après l’accident de ton avion, ton grand-père s’est inquiété. Ne pouvant pas te joindre, il a fait une crise cardiaque soudaine et est encore à l’hôpital aujourd’hui. » Un homme grand, vêtu de noir, a fait une entrée majestueuse dans sa chambre, exsudant une aura impressionnante.Il s’agissait du frère aîné qui l’avait escortée d’Océville à Dubaï : Arthur Leroy. En même temps, il était le chef du prest
Pierre a senti clairement que l'atmosphère avait changé après avoir posé cette question.Les pensées de Léa étaient également transportées très loin. Après un moment, sa voix a résonné lentement : « Cela fait trop longtemps, je ne me souviens plus. »Une lueur de déception a passé dans les yeux de Pierre. « Est-ce que tu ne te souviens pas, ou est-ce que tu ne veux pas te souvenir ? »Léa a eu un léger rictus, puis a levé les yeux vers lui. « Pierre, peux-tu dire la vérité pour une fois ? Toi et Océane, quelle est votre véritable relation ? » « Je dis que nous n'avons aucune relation, me crois-tu ? » a dit Pierre avec une pointe d'auto-dérision. Il était un temps où le grand Pierre se retrouvait dans une telle humilité, vraiment ? « Léa, si tu insistes pour enquêter davantage, tu dois être prête pour ce que tu pourrais découvrir. Je te le rappelle seulement pour éviter que tu ne sois blessée. » « Pierre, tes paroles sont un peu risibles. Protéger mon nom tout en faisant des chose
Léa avait vraiment envie de refuser.Mais les paroles de Pierre étaient trop séduisantes. Savait-il quelque chose pour apparaître ici ?Léa ne lui a pas répondu directement, mais a regardé Enzo devant elle.Après avoir réfléchi un moment, elle a dit : « Je t'envoie ma localisation. » « D'accord. »Après avoir raccroché, Léa voulait expliquer quelque chose, mais Enzo avait déjà compris ses pensées. « Léa, fais ce que tu as à faire. »Léa était surprise, puis a hoché légèrement la tête.Moins d’une heure plus tard, Pierre est arrivé. En voyant Léa, une légère surprise, presque imperceptible, est apparue dans ses yeux. Albert, qui le suivait de près, a salué en premier : « Léa ! » « Albert, ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vu. »Son ton était inchangé, ce qui a surpris Albert. Leur statut avait radicalement changé, mais Léa ne le regardait pas avec mépris.Cela a réchauffé le cœur d'Albert. « Pierre, installe-toi ! »Léa a dit poliment. Il y avait une étrange distance entre eux,
Enzo et René ont échangé un regard. « Même avec la meilleure chirurgie esthétique, pour traiter les brûlures, il est impossible de retrouver complètement l'état initial de ses tissus. Il y aura sûrement quelques cicatrices. »Léa était également consciente de cela. Elle a baissé les yeux et a pointé le dossier médical dans sa main. « Ici, il y a aussi un problème. »René était curieux. « Belle-sœur, quel est le problème ? »Léa souriait. « Le groupe sanguin est différent ! J'ai déjà vu le rapport médical d'Océane lors de son inscription à l'école, il indiquait le groupe sanguin B. Mais si vous regardez ce dossier médical, il affiche un groupe sanguin O. »René n'avait pas remarqué ce détail. « Est-ce que l'hôpital aurait pu faire une erreur ? »Léa a secoué légèrement la tête. « Même s'ils ont fait une erreur, cela ne pourrait pas être aussi fortuit ! »Les doutes de Léa se sont approfondis. « Enzo, je reste sceptique. Est-ce que la personne en opposition avec nous maintenant, O
« Pierre, qu'est-ce qui se passe exactement ? Vous aviez dit que vous aideriez Léa à obtenir justice, non ? Comment en sommes-nous arrivés là ? »Une série de questions d'Albert s'est abattue sur Pierre, qui est resté silencieux un moment. « Pierre, qu'est-ce qui se passe exactement ? »Pierre n'a rien dit, s'est contenté de lancer : « Albert, rentrez chez vous ! »Albert s'est pincé les lèvres, ne pouvant que se résigner. Quand ils sont arrivés, Pierre était catégorique sur le fait qu'il voulait obtenir justice pour Léa, mais maintenant, il semblait avoir été profondément affecté.Cela a suscité encore plus de curiosité chez Albert.Que lui avait dit Océane exactement pour changer à ce point son attitude ?Pierre a soudain demandé : « Léa est-elle rentrée ? »Albert a répondu rapidement : « Pierre, pour le moment, Léa est toujours en Colombie et n'est pas rentrée. »Pierre a réfléchi un moment. « Réservez un vol pour la Colombie. »Bien qu'Albert soit perplexe face à cette décisi
Pierre a secoué légèrement la tête, pensant qu'il avait probablement mal compris.Il a dit ensuite : « Océane, peu importe vos intentions, ou ce que vous voulez faire, j'ai une seule exigence : ne faites pas de mal à Léa ! »Océane a éclaté de rire, son rire était pénétrant, donnant des frissons involontaires. « Pierre, dire cela maintenant c’est trop tard », a déclaré Océane en fixant intensément Pierre. Ses paroles ont surpris tout le monde. « À moins que Pierre ne m'épouse ! Peut-être que je considérerais épargner Léa cette fois-ci. Sinon, je ne montrai certainement pas la moindre pitié. »Pierre a ricané. « Tu oses me menacer ? Toi, tu en es digne ? »Son regard initialement indifférent a laissé entrevoir une froideur mortelle. Puis, il a fait signe à Albert, qui se tenait non loin, de s'approcher et lui a remis une pile de documents qu'il a tendu devant Océane. « Océane, je pensais résoudre ce problème pacifiquement avec toi, mais apparemment, j'ai agi inutilement. Puisque t
Enzo a esquissé un sourire léger et a serré silencieusement la main de Léa. « Cette question me titille aussi, mais nous découvrirons certainement quelque chose d'anormal. »Pendant ce temps, à Océville.Océane était allongée près de la plage, profitant du bain de soleil. Elle tenait un verre haut rempli d'un liquide rouge et le faisait osciller de manière détendue entre ses mains. « Pierre, pourquoi avoir l'air si sérieux ? Asseyons-nous plutôt et prenons un verre ensemble. »Pierre l'a regardée du haut de sa position. Cette femme, même avec un visage extrêmement étranger, lui a donné étrangement une sensation familière. « Océane, faisons un marché ! » a dit Pierre sans détour, son ton dénué de chaleur inutile.Océane souriait en levant les sourcils. « Pierre est plutôt direct. Je me demande juste dans quelle position et avec quel statut il vient me voir aujourd'hui. Je me souviens que tu as déjà divorcé de Léa il y a longtemps. »Pierre n'avait pas l'intention de perdre du temps
Enzo n'a rien dit, mais s'est contenté de sourire légèrement, laissant apparaître une courbe subtile sur ses lèvres. Cependant, sa main posée sur le côté trahissait ses émotions.Il fixait l'écran d'ordinateur devant lui, ses yeux s'assombrissant peu à peu. Ces données et images n'étaient pas le fruit de ses propres recherches, mais plutôt celles de quelqu'un qui les lui avait délibérément envoyées.Malheureusement !La personne en question était aussi compétente en technologie réseau que lui, et il n'avait trouvé aucune trace d'elle. Malgré ses efforts pour la suivre, il n'a découvert qu'une adresse réseau virtuelle. « Léa, rentrons au pays ! »Enzo a ouvert soudainement la bouche. L'adversaire avait fourni des preuves si rapidement, c'était simplement pour les inciter à quitter rapidement la Colombie.Il semblait y avoir beaucoup de secrets enfouis.Mais maintenant, pour découvrir la source, il fallait suivre les indications de l'adversaire et rentrer d'abord au pays.Léa était égal
Léa était perplexe.Qui était-il?Pourquoi lui donnait-il une sensation familière, surtout avec cette légère senteur de santal qui émanait de lui?On aurait dit qu'elle l'avait déjà senti cette odeur quelque part.Et que signifiaient ses paroles ?Était-il envoyé par Océane? Pourtant, Léa pouvait sentir qu'il n'avait apparemment pas de mauvaises intentions.Léa a regardé autour d'elle, de plus en plus perplexe. « Ma chère, que t'arrive-t-il ? » René a accouru précipitamment, essoufflé. Lorsque Léa s'était soudainement précipitée vers la foule, elle l'avait sérieusement effrayé, et il l'avait rapidement suivie après être descendu de la voiture.Léa a attrapé son bras. « As-tu vu cet homme? »René, perplexe, a regardé autour de lui. « Quel homme, ma chère? Quelqu'un t'a-t-il fait du mal? Dis-moi, je vais lui régler son compte. »Sur ces mots, René a pris une posture menaçante.Léa a secoué légèrement la tête. « Non, c'était un homme étrange il y a quelques instants. »Léa a réfléchi
Sortant du commissariat, l'humeur de Léa était morose.Enzo l'a suivie de près, lui tendant une bouteille d'eau. « Bois un peu d'eau et repose-toi. »Léa a secoué légèrement la tête. « Enzo, je veux être seule un moment. »Ayant dit cela, Léa a marché seule le long du chemin. Enzo est resté immobile, son regard fixé sur son dos.René est revenu, se dirigeant vers lui. « Patron, pourquoi ne la suis-tu pas ? Dans ce pays étranger, que se passerait-il s'il lui arrivait quelque chose ? » « Donne-lui de l'espace, nous la suivons juste de près. »Après avoir dit cela, Enzo s'est mis en marche, suivant Léa. René a haussé les épaules, secouant la tête avec résignation, et a suivi également le rythme d'Enzo. « Patron, tant d'années se sont écoulées, et tu n'as toujours pas progressé? »René a regardé la silhouette de Léa au loin. « Patron, n'hésite plus ! Si tu tardes, elle pourrait encore s'enfuir avec quelqu'un d'autre. »Avant qu'il puisse finir sa phrase, le regard d'Enzo l'a transper