Lorsque son emploi temporaire s’était terminé, Ysaline a dû serrer la ceinture pour joindre les deux bouts, et elle devait trouver rapidement un autre emploi à temps partiel.Cependant, comme elle l’avait prévu, étant donné qu’elle était déjà très occupée par son stage, elle n’a pas réussi à trouver d’autre travail temporaire qui convenait à son emploi du temps. Ses yeux étaient rougis par le manque de sommeil et son sourire habituellement éclatant a été remplacé par un froncement de sourcils.Pendant une semaine, Ysaline a cherché un emploi avec acharnement, grignotant deux bouchées de pain quand elle avait faim, maigrissant visiblement. Ses vêtements pendaient mollement sur sa carcasse et ses pas étaient lents à cause de l’épuisement. Aujourd’hui encore, après son service de nuit, Ysaline s’apprêtait à continuer ses recherches d’emploi. Les lumières fluorescentes du couloir de l’hôpital clignotaient, projetant une longue ombre qui semblait refléter son désespoir croissant.« Ysaline
Entrée dans la chambre d’hôpital, Ysaline s’est assise au bord du lit.Léo lui a demandé en souriant : « Ysaline, comment vont tes préparatifs ? As-tu fait tes bagages ? »Quels préparatifs ? Quels bagages ? Ses sourcils se sont froncés de perplexité et ses yeux se sont écarquillés légèrement tandis qu’elle essayait de comprendre de quoi il parlait.Ysaline est restée sans voix, incapable de répondre.Léo a immédiatement remarqué quelque chose d’anormal : « Comment ça, Xavier ne t’a rien dit ? Ce garnement ! Je le savais, il m’a mené en bateau ! » Sa voix a pris un ton légèrement agacé mais affectueux, comme s’il était habitué aux frasques de Xavier.En fait, un vieil ami de Léo allait fêter son anniversaire. Ne pouvant s’y rendre lui-même, il avait demandé à Xavier d’y aller avec Ysaline.Le vieil homme avait de bonnes intentions. À son âge, comment n’aurait-il pas remarqué qu’il y avait un problème entre les deux jeunes ?Il cherchait donc des moyens de les rapprocher. L’idée d’aider
« Lâche-la. »Il a dit sur un ton mesuré mais qui a fait naître une inquiétude inexplicable dans le cœur de Sibert. L’air de la pièce semblait s’alourdir de tension, chaque mot pesant comme un poids de plomb. « Oui, Xavier. » Sibert s’est empressé de la relâcher.Malgré toute cette agitation, Ysaline ne s’est toujours pas réveillée.Xavier a froncé les sourcils, se demandant si quelque chose n’allait pas. Ses sourcils se sont froncés en un V profond, un pli d’inquiétude se dessinant entre ses yeux.C’était son grand-père qui l’avait fait venir, et si elle allait se plaindre à son grand-père plus tard, ce serait lui qui aurait des ennuis.Quel embêtement !Le visage sombre, Xavier s’est penché pour porter Ysaline dans ses bras et l’a amenée à l’intérieur, la déposant sur le lit.En la déplaçant, il a vu que sa robe est remontée au-dessus des genoux, révélant deux hématomes.Qu’est-ce que c’était ?Xavier s’est figé pendant un instant. Était-ce pour cela qu’elle se plaignait de douleur
C’était la femme de Xavier ?Quentin a été amusé et a jeté un coup d’œil à Xavier.« Alors, pourquoi es-tu venue avec Xavier aujourd’hui ? »Ce petit-fils de son vieil ami Léo était bien sous tous les aspects, sauf qu’il manquait d’humanité. C’était une rare occasion de le taquiner.Ysaline a répondu honnêtement : « Notre grand-père m’a demandé d’accompagner Xavier pour vous souhaiter un joyeux anniversaire. »« Eh bien, je te remercie pour ça. »Quentin l’a encouragée à parler : « Puisque tu es venue pour mon anniversaire, quel cadeau m’as-tu préparé ? »À ces mots, Xavier a eu un sursaut d’inquiétude. Qu’est-ce qu’elle pourrait bien avoir préparé comme cadeau ?Quentin n’était déjà pas très chaleureux avec lui et la situation risquait d’empirer.Mais Ysaline a hoché la tête : « J’ai préparé quelque chose. »Elle en avait vraiment préparé un ? Xavier a levé un sourcil et lui a attrapé la main.Son sourire semblait aimable mais c’était en fait un avertissement : « Ne cause pas de prob
« C’est une question de vie ou de mort ! »Le temps, c’était la vie !Chaque seconde du délai de trois minutes était cruciale : un instant de plus, et Quentin risquait de mourir.Ysaline a crié avec urgence : « Même si tu vas chercher un médecin maintenant, combien de temps cela prendra ? Donne-moi deux minutes ! Je te promets qu’il ira bien ! »Une seconde, deux secondes. Le cœur de l’homme battait la chamade dans sa poitrine, un mélange de peur et d’espoir s’affrontant en lui.Ysaline transpirait d’anxiété : « Dépêche-toi ! Il n’y a plus de temps pour réfléchir ! »À ce moment critique, Xavier a choisi de lui faire confiance.Il ne savait pas vraiment pourquoi.« D’accord. », Xavier a relâché sa main.Ysaline s’est réjouie et a tendu la main vers lui : « Un couteau ! Il y en a sur la table ! »« D’accord. »Xavier est devenu son assistant en prenant un couteau sur la table pour le lui donner.« Xavier, tu es fou ? »César regardait avec effroi et son visage avait changé de couleur. S
« Xavier. »Ysaline était inquiète, appuyée contre la poitrine de Xavier, elle pouvait même entendre les battements de son cœur.Cela la mettait mal à l’aise. Elle se sentait vulnérable, une sensation qu’elle n’aimait pas.« Pose-moi, je vais bien. »« Tu vas bien ? »Les yeux de Xavier étaient remplis de froideur : « Avec cet air de quelqu’un qui va s’évanouir ? »Ysaline a ri.Elle a compris que cet homme avait un mauvais caractère et il aimait des propos acérés : quel dommage pour un si bel homme. Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’il était gâché par son arrogance.« Je vais vraiment bien, c’est juste que... j’ai faim, j’ai une hypoglycémie et mes jambes sont un peu faibles. »« Alors allons manger ! »L’hôpital était près du Mont Sarvin, et comme retourner au domaine était trop compliqué, Xavier a trouvé un restaurant à proximité. Le restaurant était simple, avec des murs en pierre et des tables en bois.En raison de l’emplacement isolé, il n’y avait pas beaucoup de monde dans
Ysaline ne se sentait pas triste, il était normal que Xavier aille accompagner sa petite amie.Cependant, puisque Xavier était allé voir Mila et avait raccroché son appel, il ne s’occuperait plus d’elle.Il semblait qu’elle devait partir seule. Un sentiment de solitude commençait à s’emparer d’elle, comme un nuage obscurcissant son humeur.Ysaline s’est levée et a quitté le restaurant. Son pas était lent et hésitant, trahissant son incertitude.Une fois sortie, elle était perdue. Le vent frais de la nuit caressait son visage, apportant avec lui une sensation de solitude.C’était la première fois qu’elle venait dans le secteur du Mont Sarvin. Tout à l’heure, elle était montée dans la voiture sans faire attention et ne savait pas que cet endroit était si désert !Il n’y avait pas d’arrêt de bus ni de métro à proximité. La plupart des gens qui venaient ici conduisaient leur propre voiture, donc on ne voyait même pas l’ombre d’un taxi. Le silence était pesant, interrompu seulement par le b
« Lâche-moi, lâche-moi ! » Les larmes d’Ysaline étaient sur le point de couler. La main de cet homme était comme une pince.« Qu’est-ce que tu fais ?! »Xavier ne la lâchait pas. Ce qui s’était passé hier soir était sa faute.Il est resté là, la mâchoire serrée, comme s’il essayait de retenir un flot d’émotions.Mais il ne savait pas pourquoi. Bien qu’il se sente coupable et inquiet, quand il l’a vue rire et discuter avec un inconnu en Maserati, une colère soudaine l’a submergé.Ses lèvres minces se sont entrouvertes, il voulait s’excuser : « Je... »« Je ne veux pas te parler ! » Son corps s’est figé sous l’effet de la colère et elle a détourné son visage.Ysaline ne voulait pas l’écouter. Il l’avait abandonnée et s’était mis en colère contre elle, où était la logique ?Elle a secoué le bras, au moment où elle s’est libérée, elle n’a pas réussi à se tenir debout et a reculé, déclenchant une douleur lancinante au pied.La douleur la faisait crier : « Aïe, aïe... »Cette agitation a f
Ysaline s’est blottie dans les bras de Simon, appuyée contre sa poitrine. Elle sanglotait.« Simon, elle est si méchante, j’ai si peur ! »« N’aie pas peur, je suis là. » Simon lui répondait.« Quelle sale femme ! »La femme, folle de rage, a levé la main vers Ysaline.La gifle a atterri sur le visage de Simon. Elle a crié, stupéfaite : « Tu la protèges vraiment comme ça ? »Simon s’est placé devant Ysaline, le visage sombre, serrant les dents.« C’est ma femme, bien sûr que je la protège ! Qui t’a donné l’audace de la frapper ? Dégage ! »« Très bien ! Simon, tu es si cruel ! »La femme est partie en pleurant.Ysaline a poussé un long soupir. Elle a cessé de pleurer et a fixé Simon : « C’est bon ? »Dieu savait à quel point elle se sentait mal à l’aise.« Haha. » Simon souriait malicieusement avec son bras autour des épaules d’Ysaline. « Ne sois pas fâchée, je vais t’acheter quelque chose de bon. »« Tu me fais toujours faire ces choses immorales ! Je veux du sashimi de homard ! »« D
« Ysa ! » Il y avait des sanglots. La voix au téléphone était aiguë et frénétique, remplie de ce qui semblait être une émotion exagérée.« Qu’est-ce qu’il y a ? » Ysaline a ri avec résignation. « Tes pleurs sont de plus en plus faux maintenant. »Simon a immédiatement arrêté ses faux pleurs : « C’est urgent ! J’ai un rendez-vous arrangé, viens vite ! »Ysaline a levé les yeux au ciel : « Cette fois-ci, ce ne serait pas le tour de Winnie ? »« Je n’arrive pas à joindre Winnie, il ne me reste que toi ! Dépêche-toi, je t’attends ! »« Allô ? »De l’autre côté, il avait déjà raccroché.Ysaline avait mal à la tête.Elle ne comprenait pas pourquoi la famille de Simon était si pressée. Il n’était pas si âgé, mais depuis un an, on lui arrangeait constamment des rendez-vous avec les filles.Mais Simon ne voulait absolument pas se marier, et à chaque fois, il demandait à Ysaline ou à Winnie de se faire passer pour sa petite amie pour saboter ces rencontres.Ysaline ne voulait pas y aller, mais e
Pendant la pause déjeuner, Ysaline est revenue de la cantine et a rencontré Xavier qui marchait lentement dans le couloir intérieur, soutenu par Grégoire.« C’est pas mal. », a-t-elle dit.« Ta condition physique est vraiment bonne, tu peux déjà te lever et marcher. L’activité physique accélère la guérison, mais ne te fatigue pas trop. », a félicité Ysaline.« Oui, docteur. », a répondu Grégoire sincèrement.Alors qu’elle allait partir, Xavier l’a retenue : « Attends un moment. »« Tu as besoin de quelque chose ? » Ysaline s’est tournée.« Tu... » Xavier semblait un peu gêné. « Qu’est-ce que tu aimes ? »Hein ? Cette question sortie de nulle part a laissé Ysaline perplexe.Ses grands yeux clignaient.Ses cils battaient comme un éventail.« Pourquoi tu restes plantée là ? »Xavier a dit avec mécontentement : « Tu te plaignais que je ne t’avais pas remerciée. Avec l’incident de Quentin, je vais te remercier comme il faut. »Ysaline a compris : « Tu veux me faire un cadeau ? »Elle n’a pa
Ysaline s’est concentrée sur les soins, ne regardant que la blessure.Il n’a pas pu s’empêcher de parler en premier : « Tu es en colère contre moi ? »« Hein ? »Ysaline s’est arrêtée pendant un moment, perplexe : « En colère ? Moi ? Contre toi ? Vraiment ? »Sa voix était faible et rauque : « Tant mieux si ce n’est pas le cas. »Oh. Ysaline ne comprenait toujours pas, mais elle n’a pas insisté en se penchant pour ajuster le drain de la plaie.Xavier a demandé : « Quand pourra-t-on retirer ce tube ? C’est très gênant. »« Pas si vite. »Ysaline a dit : « Pour faire simple, il faut d’abord évacuer toutes les impuretés. Sinon, une infection abdominale serait problématique. »Après cela, elle restait silencieuse.Quel silence pesant.Xavier, les yeux mi-clos, a dit : « Tu n’as rien d’autre à me dire ? »« Ah ? »Ysaline était surprise, et alors qu’elle allait parler, Xavier l’a interrompue.« Ne me parle pas de la blessure. »Ysaline a sursauté, ses cils ont papillonné comme des plumes, p
À ce moment-là, Xavier avait sa chemise largement ouverte et tenait une belle femme dans ses bras, créant une scène d’une intimité extrême devant les médecins.Cependant, en raison de son statut, personne n’osait faire de commentaires.Tout le monde faisait semblant de ne rien remarquer, évitant soigneusement de regarder la scène.Ysaline restait particulièrement calme, présentant le cas au médecin qui prenait la relève.« C’est un patient avec une blessure par couteau, avec une pénétration de 3,2 cm dans la cavité abdominale, sans atteinte aux organes internes... »Xavier n’avait pas envie d’écouter ce qu’elle disait.En soutenant Mila, il sentait tous les pores de sa peau frémir. Il se sentait même mal à l’aise, n’osant pas regarder Ysaline.Bien qu’il ait déjà mentionné qu’il avait quelqu’un qu’il aimait vraiment, c’était la première fois qu’Ysaline rencontrait Mila.La situation semblait étrange. Il ressentait un sentiment de culpabilité dans la poitrine, comme s’il avait fait que
Ysaline avait les mains dans les poches et fixait Mila sans rien dire. L’air entre elles était chargé d’une tension inexprimée, chaque femme jaugeant l’autre dans le couloir éclairé par des lampes fluorescentes.Elle était la petite amie de Xavier. Elles allaient forcément se rencontrer un jour, mais elle ne s’attendait pas à ce que ce soit si tôt.Mila regardait Ysaline fixement et son esprit était en ébullition ! Ses yeux étaient grands et intenses. Son cœur s’accélérait avec un mélange d’anxiété et de défi.Les souvenirs de la frénésie des réseaux sociaux lui sont revenus.La veille au soir, elle avait aussi vu les tendances sur les réseaux sociaux et voulait venir à l’hôpital immédiatement.Mais quand elle avait contacté Sibert, il lui avait dit que ce n’était pas approprié et lui avait demandé d’attendre.Le refus froid de Sibert l’a laissée prise au piège. Elle faisait les cent pas dans sa chambre toute la nuit, son téléphone serré dans la main, dans l’attente de nouvelles. Pour
Xavier lui a jeté un coup d’œil et a dit : « Je m’en fiche ! C’est toi que je veux ! »Xavier ne l’a pas lâchée, semblant même un peu blessé.Ysaline ne savait même pas quoi dire.Blessé, Xavier était devenu obstiné comme un enfant.Ysaline l’a traité comme Clovis et l’a consolé : « Docteur Yvrard est mon professeur, c’est une autorité nationale en chirurgie générale... »« Qui est ce n’importe qui ? Je ne lui fais pas confiance. », a dit Xavier avec un visage impassible.Il n’y avait plus moyen de raisonner.Alors qu’Ysaline était désemparée, Sibert est entré.Il lui a dit : « Ysaline, tu devrais t’en occuper. Récemment, Xavier a rencontré beaucoup d’événements étranges, pour l’instant, nous ne pouvons faire confiance à personne. »« Mais... », Ysaline ne comprenait pas. « Pourquoi me faire confiance ? »Il semblait la détester.« Hmpf. », Xavier est devenu plus pâle, mais son ton restait arrogant.« Ce n’est pas une question de confiance ! C’est juste que t’écraser serait aussi facil
Le titre en tête des recherches était saisissant.Le serveur était très lent et Ysaline a dû attendre longtemps avant de pouvoir cliquer.Après un passage de texte, il y avait une vidéo.Elle avait été filmée à l’entrée de la Ville des Montagnes et des Mers. Sous l’angle d’une caméra de surveillance, l’image n’était pas très claire.On pouvait seulement voir Xavier sortir. Le portier de la Ville des Montagnes et des Mers lui ouvrait la porte, quand soudain, ce portier s’est retourné vers lui et l’a poignardé !Xavier est resté figé pendant deux secondes, puis d’une manière inexplicable, il a immédiatement renversé le portier au sol.La vidéo s’arrêtait là.Mais c’était suffisant pour faire frémir Ysaline !Dans la salle de repos, les discussions allaient bon train.« Ce coup de couteau n’était pas léger ! »« Les affaires des familles riches sont vraiment compliquées ! »« Je me demande dans quel hôpital Xavier va être transporté ? On dit qu’il est très beau... »L’infirmière en chef e
Les stands de nourriture dans la rue derrière l’Université de Marville étaient particulièrement animés la nuit.« Monsieur, deux sandwichs, s’il vous plaît ! »Winnie, tenant le bras d’Ysaline d’une main et se frottant le ventre de l’autre, se plaignait : « C’est la faute de Lewis, il m’a fait rater mon repas. »Ysaline avait également faim et elle avalait sa salive : « Winnie, j’ai envie de gâteaux aux noix. »« D’accord ! J’y vais tout de suite. »Winnie avait accepté spontanément, puis elle s’est rendu compte que quelque chose n’allait pas. Elle l’observait d’un air suspicieux.« Tu manges de plus en plus ces derniers temps. N’est-ce pas un peu trop tard le soir ? Tu n’as pas peur de grossir ? »Ysaline ne pouvait rien dire.Elle l’avait remarqué elle-même : son appétit avait augmenté, et elle savait bien que c’était à cause du petit être dans son ventre.« Les sandwichs sont prêts ! »« Bien. »Winnie sortait son téléphone pour payer.Ysaline a demandé : « Combien ça coûte ? Je te