Dans les mains de Mathieu se trouvait une capture d’écran d’une vidéo de surveillance d’un couloir d’hôtel, montrant en noir et blanc une femme et un homme enlacés, le visage à moitié visible étant celui d’Émilie.Le visage d’Émilie s’est teint d’inquiétude.Comment était-ce possible ?Elle n’avait été avec Christophe que la nuit où elle avait trop bu. Comment Mathieu l’avait-il su et avait-il obtenu la vidéo de surveillance de l’hôtel ?Mathieu, le visage sombre, a lancé un défi : « Oses-tu nier que la personne sur cette vidéo n’est pas toi ? Crois-tu que nous n’oserons pas diffuser en public la vidéo de surveillance de toi et cet homme entrant dans une chambre d’hôtel ? »« Tu n’oses pas ! », s’est exclamé Luc, bien que choqué, il a défendu toujours Émilie.« Avocat Luc, voici ta pure et innocente Émilie, la reine de beauté de l’université. Regarde ce qu’elle a fait. Tu n’es qu’un des nombreux hommes qu’elle a séduits et tu ne le sais même pas ! »Face à la photo dans les mains de Ma
Émilie a fait figer le sourire de Léa.« Moi et Luc ? Qu’est-ce qu’il y a ? Quel est le problème ? »Le visage déjà pâle de Léa devenu encore plus blême, trahissant son trouble malgré sa tentative de nier calmement. Émilie a capté clairement cette panique.Émilie, sérieuse, a demandé : « Léa, ne me mens pas. Est-ce que tu aimes toujours Luc ? »« Si je te dis que non, me croiras-tu ? »« Je pensais... »Émilie a froncé légèrement les sourcils, avalant ses mots suivants.Bien qu’elle plaisantât souvent à propos de Luc et Léa, elle avait toujours cru que l’affection de Léa pour Luc n’était qu’une fantaisie juvénile. Après tout, tant de filles étaient amoureuses de Luc à l’université, pas seulement Léa.Qui aurait cru que même après toutes ces années, Léa l’aimait encore en silence.« N’as-tu jamais parlé de tes sentiments à Luc ? »Face à la question d’Émilie, Léa a affiché un regard complexe, s’apprêtant à acquiescer quand soudain une sonnerie de téléphone a retenti brusquement dans la
« Juste avec une photo, vous pouvez savoir où je suis ? » Émilie était encore incrédule.« Est-ce si difficile ? » Christophe a bu une gorgée de thé, l’air détendu.Il y avait une demi-heure, après avoir vu la story de Émilie sur Messenger, il avait immédiatement demandé à Alexis de vérifier l’emplacement du restaurant. En cinq minutes, il avait confirmé sa présence dans ce restaurant.« L’ambiance ici est moyenne. Je connais un bon restaurant japonais, je t’y emmènerai la prochaine fois. »« Je trouve aussi que ce n’est pas très adapté à votre statut. Peut-être devriez-vous changer d’endroit ? »« Pas la peine, ça ira. »Émilie a forcé un sourire.Comment Christophe se permettait-il de s’imposer et de juger le restaurant de la sorte ?Finalement, le saké commandé est arrivé.Émilie s’est servi un verre : « Vous en voulez ? »Christophe a secoué la tête, l’avertissant : « Ne bois pas trop non plus. »« Le saké n’est pas très fort, un peu ça ne fait rien, ça aide à dormir. »Émilie pa
« Mmm... »Le baiser de Christophe, empreint d’une forte hormone masculine, était extrêmement agressif, ne lui laissant aucune chance de réagir, malmenant ses nerfs avec férocité.Le cerveau d’Émilie était presque instantanément en manque d’oxygène. Alors qu’il s’approfondissait, sa poitrine se soulevait violemment. Elle essayait désespérément de respirer pour maintenir ses fonctions vitales normales.Le bruit des pas à l’extérieur a ramené brusquement Émilie à la réalité. Elle se débattait, mais n’osait pas faire trop de bruit, de peur d’être entendue.« Lâchez… Lâchez-moi ! »Dans un souffle, elle est parvenue à peine à exprimer ces mots entre ses dents, à la fois honteuse et furieuse, mais son impuissance sonnait plus comme une supplication.Cette fois, Christophe n’avait pas l’intention de la laisser s’échapper facilement.Sa main explorait son corps, comme s’il voulait la broyer, d’une manière brutale.Il a mordu violemment la lèvre d’Émilie.« Aïe ! » Elle a gémi de douleur, mais
Le lendemain.Émilie a reçu un appel, c’était celui de Mathieu.« Tu n’as pas oublié la réunion du projet aujourd’hui, n’est-ce pas ? »« N’as-tu pas confié le projet à Astrid ? »Au téléphone, Mathieu, serrant les dents, a dit : « Tu fais semblant de ne pas savoir ou tu ne sais vraiment pas ? Il est clairement stipulé dans le protocole d’accord supplémentaire du projet des Berthier que ce projet est sous ta responsabilité, ils n’accepteront pas de changement de personne. »« Oh ? Alors changez de projet. »« Est-ce le moment de dire cela ? N’oublie pas que tu es aussi une actionnaire du groupe Fabre, ruiner notre groupe te serait-il bénéfique ? »Bien que le ton de Mathieu soit ferme, il ne parvenait pas à cacher son anxiété.Émilie le connaît trop bien. S’il n’était pas absolument nécessaire, il ne l’appellerait pas à ce moment-là.Cela devait être à cause de la pression exercée par le partenaire coopératif.Émilie a dit froidement : « Je viendrai à la réunion du projet, mais à une c
« C’était trois ans avant. »Les mots d’Astrid ont fait qu’Émilie s’est pincé violemment la paume de la main : « Comment est-ce possible ? Trois ans avant, tu n’avais même pas fini tes études à l’université, tu n’étais pas encore entrée dans la compagnie ! »Plus important encore, trois ans avant, c’était le moment où elle venait tout juste de se marier avec Mathieu.Astrid a souri triomphalement : « C’est étrange, n’est-ce pas ? Je n’ai jamais dit que j’avais rencontré Mathieu à l’entreprise, c’est toi qui as toujours pensé cela. »En un instant, le cerveau d’Émilie a bourdonné, les événements passés qu’elle n’avait pas eu le temps de considérer ont défilé comme des vagues, devenant des indices.« Émilie, je pense que l’entreprise a besoin de recruter de nouvelles personnes, surtout à tes côtés, il te faut une assistante compétente. »« Ou allons-nous simplement organiser un recrutement universitaire dans les universités de Dydjan. »« Pas besoin d’une école trop prestigieuse, un coll
Dans le bureau, Astrid se faisait tirer les cheveux et gifler bruyamment.« Maman ! »Le visage d’Émilie a changé de couleur, elle s’est précipitée pour les séparer : « Maman, comment es-tu arrivée ici ? »La personne était la mère d’Émilie.« Cette impudente salope, ma fille t’a élevée pour être sa secrétaire et toi, tu finis dans le lit de mon gendre, un être élevé sans éducation ! »Astrid, soutenue par quelqu’un, avait ses vêtements déchirés, son visage griffé de plusieurs marques, elle couvrait son visage, furieuse et embarrassée, tapant du pied.« Qu’est-ce que cela signifie ? Ma relation avec Mathieu, ce n’est pas un clapotis d’une main, c’est un accord mutuel. Si ta fille a été trompée, c’est parce qu’elle est trop vieille et incapable de garder un homme ! »« Tu oses encore argumenter avec n’importe quoi, je vais déchirer ton visage ! »« Maman ! » Émilie a tiré rapidement sa mère : « Arrête. »« Toi, l’inefficace ! Ils sont venus frapper à la porte, il y a eu un divorce et t
« Monsieur Berthier, c’est une affaire familiale. »« Manifestement, votre affaire familiale affecte maintenant les négociations pour le nouveau projet. »La remarque de Christophe a laissé Mathieu sans voix.Il a lâché à contrecœur la main d’Émilie et l’a regardée méchamment : « Si Monsieur Martin refuse de coopérer, ce n’est pas fini ! »« Tu menaces qui là ? », s’est écriée la mère d’Émilie.« Espèce de traître, tu trompes et tu fais encore le fier ! »« Madame Anne ! » Mathieu a haussé la voix : « Si vous continuez à faire des histoires ici, je vais demander à la sécurité de vous expulser ! Et vous venez de frapper quelqu’un, je pourrais tout à fait appeler la police ! »« Appelle la police, alors et on verra ce qu’ils en pensent ! »« Irrationnelle ! Vieille folle. »« Mathieu, pourquoi perdre ton temps avec eux ? J’appelle la police maintenant », s’est exclamée Astrid en sortant son téléphone : « Allô, le commissariat ? Ici, je... »Avant qu’Astrid ait pu finir sa phrase, Émili
« Tu as commencé à enquêter sur moi à partir de quand ? »Émilie a fait un pas en arrière, créant une distance entre elle et Christophe, son expression vigilante comme si elle faisait face à un étranger : « Tu as découvert quoi exactement ? »Face à sa réaction, Christophe n’était pas surpris. En se mettant à sa place, il comprenait bien que découvrir soudainement que son petit ami avait enquêté sur elle par le passé ne pouvait être facilement accepté.« Ne t’inquiète pas, ce n’est qu’après notre première rencontre à la réception, quand tu es venue me donner ta carte de visite, que j’ai demandé à Joseph de commencer à enquêter sur toi. »« Vraiment ? »« Je ne te mentirai jamais. »« Au début, c’était parce que j’étais intéressé par ce que tu avais dit. Comme tu le sais, pour entamer une collaboration, il faut d’abord faire une due diligence. Sinon, je n’aurais pas pu me permettre de mettre en contact quelqu’un avec Fabre Conseil Immobilier. »Entendant cette explication, Émilie a peu
La voiture a quitté la périphérie de Dydjan, roulant jusqu’à la lointaine banlieue.Il avait longtemps préparé ce moment, voulant dire à Émilie qu’ils ne venaient pas juste de se rencontrer, mais qu’ils se connaissaient en fait depuis longtemps, leur destin ayant déjà été scellé.« Nous sommes arrivés. »La voiture s’est arrêtée au bord de la route, Christophe et Émilie en sont descendus.Autour, c’était un quartier de villas, chaque maison séparée l’une de l’autre par une bonne distance, avec des collines servant de séparation. Cela semblait être un quartier de villas très ancien, car les nouveaux développements immobiliers n’auraient pas espacé les maisons aussi largement.« Où sommes-nous ? »« Tu ne te souviens pas ? » a demandé Christophe en pointant du doigt une maison rouge devant eux : « Cette villa. »Émilie a été légèrement surprise, regardant la maison rouge devant elle et se rappelant soudainement de certains événements, tout cela devenant soudainement familier.« J’ai vécu
L’ascenseur a émis un « dring » avant de s’ouvrir lentement.Avant de sortir, Émilie Seydoux a pris un moment pour se calmer et vider son esprit des scènes qui venaient de se dérouler au bureau.À presque trente ans, comment pourrait-elle se laisser duper par de telles futilités ?Dès qu’elle est sortie de l’ascenseur, elle a aperçu de loin une silhouette élancée à côté d’une voiture noire. Apparemment, quelqu’un l’avait prévenue, car Christophe savait déjà qu’elle était descendue.« Tu viens faire quoi ici ? »Émilie s’est arrêtée à un mètre de lui, observant le bouquet de roses blanches qu’il tenait, luttant pour ne pas laisser échapper un sourire, bien qu’elle rétorque d’un ton boudeur :« Je n’aime pas les roses blanches. »« Ce n’est pas grave si tu n’aimes pas », a dit Christophe en ouvrant la portière de la voiture, révélant le siège arrière entièrement rempli de fleurs de toutes les couleurs et de toutes les variétés.Émilie était incrédule : « Tu as déménagé une boutique de fl
« Manque de preuves ? Comment ça, manque de preuves ? » Émilie n’a pas mâché ses mots. « Est-ce que les virements directs entre Laure Poulain et ceux qui ont frappé mon frère ne prouvent pas une relation d’achat et de vente ? Mon frère n’a-t-il pas été blessé assez gravement pour qu’elle soit condamnée ? »« Ce n’est pas cela. »L’officier Raymond a bafouillé pendant un moment avant de finalement avouer :« Mademoiselle Seydoux, je ne vais pas vous cacher, il vaut mieux que vous ne poursuiviez pas cette affaire. Ça ne vous apportera rien de bon. »« Vous avez relâché Laure Poulain, n’est-ce pas ? »Il y avait un moment de silence avant qu’il n’admette : « Oui. »« Quelqu’un s’est immiscé dans cette affaire ? La famille Berthier ? »« Je suis désolé. »Les excuses de l’officier Raymond étaient dues d’une part au fait que l’affaire, malgré des preuves évidentes, ne pouvait pas avancer pour aboutir à une condamnation, et d’autre part à son incapacité à résister à la pression supérieure po
« Notre réunion s’est terminée il y a une demi-heure, et Monsieur Berthier est parti en voiture tout seul, sans demander à son chauffeur. N’est-ce pas pour aller dîner avec vous ? » La voix de Joseph était pleine de perplexité, manifestement, il était aussi confus.Émilie a raccroché et a immédiatement appelé Christophe. « Le numéro que vous avez composé est actuellement indisponible. Veuillez rappeler ultérieurement... » Après avoir appelé trois fois, toutes ses tentatives ont abouti à une absence de réponse. Émilie a commencé à paniquer. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que quelque chose s’était produit en route. Sans réfléchir davantage, elle a réglé sa note et est partie. Le restaurant n’était séparé des bureaux de la famille Berthier que par deux rues. Si quelque chose était arrivé, cela ne pouvait être que sur ces deux rues. En quittant le restaurant, elle a marché directement vers sa voiture, puis est allée en direction des bureaux de la famille Berthier, tout en conti
« Non. »« Ça c’est étrange. Ont-ils un tel pouvoir de simplement régler ça de leur côté, ainsi que de protéger leur famille avec leurs relations ? »« Quant à une accusation aussi grave, la police ne se permettrait pas de relâcher quelqu’un à la légère. J’ai vérifié, la famille Poulain n’a pas de réelles connexions à Dydjan, ils viennent juste de rentrer au pays. »« Alors c’est bon », Léa a poussé un soupir de soulagement : « Je peux m’en aller. »« D’accord. »Après le départ de Léa, Émilie a rallumé son ordinateur pour continuer à travailler.Juste avant de quitter le bureau le soir, elle a reçu l’appel de Christophe. « Ça te dirait de la cuisine espagnole ? »« Oui, pourquoi pas. Où ça ? »« Je t’envoie l’adresse. J’ai une réunion ici, ça devrait se terminer vers sept heures, donc on se voit un peu plus tard. »« Pas de problème. »Après avoir raccroché, Émilie a immédiatement reçu l’adresse du restaurant.Bien qu’elle n’ait pas encore fini son travail, elle n’avait plus vraimen
« Deux cafés, deux croissants et deux sandwiches aux œufs », Émilie a jeté un coup d’œil au stand du vendeur : « Et ajoutez une crêpe aux œufs, avec un peu de viande croustillante, s’il vous plaît. »« Tout de suite », la vendeuse a répondu avec un sourire : « Vous êtes arrivée un peu tard aujourd’hui, c’est votre petit ami ? »Émilie a hoché la tête.« Quel beau garçon ! On dirait qu’il travaille dans une grande entreprise. » La vendeuse était très chaleureuse, généreuse en compliments : « Un vrai Apollon, parfaitement assorti à une fille comme vous ! »« Vraiment ? Je le trouve plutôt ordinaire. »« Ordinaire ? » La vendeuse a plaisanté : « Si vous ne le voulez plus, dites-le-moi, je le présenterai à ma nièce. »« D’accord, je lui demanderai de vous laisser son numéro. »« Hahaha », la vendeuse a remis les cafés à Émilie, riant de bon cœur : « La crêpe aux œufs sera prête dans un instant. »En portant les deux cafés à la table, Émilie a vu que l’homme la fixait intensément.« Qu’est-
Christophe, vigilant et agile, est immédiatement entré pour éteindre le feu et a également ouvert la hotte et les fenêtres de la cuisine.Après bien des efforts, la fumée dans la cuisine s’est enfin dissipée.Dans le salon, Christophe a tenu la main d’Émilie pour lui appliquer une pommade pour les brûlures.Émilie, gênée, a dit : « J’ai juste voulu essayer de faire un petit-déjeuner. J’ai regardé une vidéo sur Internet, cela semblait assez simple d’en faire un, alors j’ai tenté. »« C’est ça ton essai de petit-déjeuner ? »Christophe a légèrement levé les yeux, jetant un regard sur ce qui ressemblait à un amas noir sur la table : « C’est quoi, ça ? »« Des toasts aux œufs. »Émilie n’arrivait pas à croire à ses propres mots et, avec résignation, elle a ajouté : « Je n’aurais jamais cru que la cuisine nécessitait vraiment un don particulier. »« Ce n’est pas une question de don », Christophe a fini d’appliquer la pommade et a levé les yeux vers elle avec sérieux : « En tout cas, arrête
« Il s’appelle Seydoux ? »Bien que grande Madame Berthier soit âgée, sa mémoire restait excellente, elle a immédiatement jeté un regard à Annick.Annick a hésité : « Cette Émilie Seydoux, son frère semble juste être un étudiant ordinaire. »« C’est bien elle », madame Poulain disait entre larmes et morve :« Si ce n’était pas pour elle, je n’aurais pas osé déranger grande Madame. Partout, on dit qu’elle est la fiancée de Christophe, et voilà que Laure s’est mise à dos, en traversant son chemin, elle a osé nous faire un coup aussi cruel, prétendant que notre famille Poulain n’a aucun soutien à Dydjan. »« Madame, ne pleurez pas, notre grande Madame saura quoi faire. »Annick, tout en consolant, observait l’expression de grande Madame Berthier.Grande Madame Berthier a toujours valorisé l’amitié entre les familles Berthier et Poulain et avait une grande affinité avec Laure, elle ne croyait pas que Laure puisse engager quelqu’un pour blesser les gens. Maintenant, sachant que Laure était