Il entre, il nous regarde puis il me dit :
- JUNIOR : Dilane, tu peux venir 1 minute s'il te plaît.
En me levant pour suivre Juniorr à l'extérieur, Kaï-Lani me retient par le poignet, elle plonge son regard dans le mien. Je perçois dans son regard la peur. Elle me suppliait de la caché.
Une fois dehors lui et moi, il me demanda si j’avais revu Kaï-Lani.
- DILANE : Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?
- JUNIOR : Je vais t’en débarrasser pour toujours. Et elle ne te fera plus jamais de mal.
Il avait l’air sérieux, mais aussi, je me demandais comment il allait faire ça.
- DILANE : Comment tu comptes faire ça ? Tu sais la racler qu’elle m’a donné ?
- JUNIOR : Ne t’en fait pas pour ça… J’ai bien plus de ressources que tu ne l’imagines… Alors, tu l’as vu oui ou non ?
- D
La remercier était tout ce que j’avais pu lui dire après qu’elle m’ait dit qu’elle me laisserait désormais tranquille. Et tandis que je me m’attendais maintenant à ce qu’elle se lève pour partir elle me dit plutôt une demande.- KAÏ-LANI : Dis-moi, puisque c’est la dernière fois qu’on se voit, est-ce que… Est-ce je peux encore rester avec toi quelques instants ?Dilane la regarde.- DILANE : Bien sûr. Si ça peut te faire plaisir.- KAÏ-LANI : Mais ça me fait plaisir. Dit-elle avec un grand sourire avant d’ajouter. Alors, parle moi un peu de toi.- DILANE : De moi ? Bah… Il n’y a pas grand-chose à dire crois moi. Je suis plutôt du genre cliché comme gars.- KAÏ-LANI : Ça veut dire quoi cliché comme gars ?- DILANE : Euh… Sans intér&ec
Tandis qu’elle s’éloignait lentement, sans se retourner une seule fois, Dilane se retourna à son tour pour rentrer chez lui. Il s’arrêta quelques secondes devant le portail pour la voir s’éloigner encore plus, il sent malgré tout, son cœur lourd.Il traverse la cour et s’apprête à dépasser Marie-Louise, à l’endroit où elle se trouve.Tu l’as observée longtemps? Lui dit-elle.- DILANE : Pardon ?- MARIE-LOUISE : Je te demande si tu l’as observée longtemps ? Elle est seulement venue faire deux minutes ? Arrivée comme une fleur, repartie comme un éclair…- DILANE : Ah ! Je suppose qu’elle a des choses à faire, répondit Dilane d’une voix neutre.- MARIE-LOUISE : D’accord ! En tout cas… Tu as du goût hein mon frère. Elle est canon.
Laissez-moi vous dire, avant de commencer à vous raconter mon histoire, qu’avant que tout cela n’arrive, il y a des années de cela, j’étais moi-même sceptique à l’idée de l’existence d’un autre monde à part celui que vous et moi connaissons. Pour tout vous dire, en ce qui me concerne, tout ce dont on pouvait parler était soit des contes de fées, soit des histoires destinées à effrayer les plus jeunes ou les personnes trop curieuses. Laissez-moi également ajouter que même en cet être unique d’Israël, Jésus-Christ, le Saint Esprit ou alors Dieu, je n’y croyais que parce qu’il fallait bien croire en quelque chose… Mythologie grecque, le Coran, le bouddhisme, et j’en passe, moi, face à toute ces pensées et croyances, j’étais totalement sceptique.Et si on m'avait dit qu'un jour, une série d'événements devait me confronter à cette réalité à laquelle je ne croyais pas, mais qui bel et bien existait, mais surtout existait encore. Et bien… Je crois que j’aurais rigolé, j’aurais même ri à plei
Après ce soir-là, un jour où je rentrais de mes promenades, ma mère m’avait accueilli avec mes valises et mon billet d’avion. C’était le jour J. Je sentais mon cœur battre la chamade dans ma poitrine, comme si il voulait s’échapper de mon corps. Je respirais difficilement, comme si l’air était devenu trop lourd à supporter.- DILANE : Alors c'est...- MAMAN : Le vol est seulement prévu pour demain mon ange, mais monte déjà dans ta chambre voir ce que tu pourrais encore prendre.Je voyais dans le regard de ma mère une énorme tristesse qu'elle essayait tant bien que mal de dissimuler derrière des sourires. Alors, je ne voulu pas davantage compliquer les choses. - DILANE : D'accord maman, je vais monter et regarder s'il y a quelque chose que tu n'as pas oublié de mettre.Alors que je la dépassais pour me diriger vers les escaliers et monter jusqu'à ma chambre, elle m'interpelle encore.- MAMAN : Dilane ?Sans répondre, il s'arrête et se retourne pour regarder sa mère.- MAMAN : Est-ce q
Je venais donc ainsi d'arriver dans mon pays natal et d’origine, le Cameroun. Je descends de l’avion et je me dirigeais vers la salle d’attente, quand j’aperçus mon oncle et Junior qui m’y attendaient déjà.- ONCLE : Te voir derrière un écran, c’est une chose, mais te voir en vrai en est une autre… Mais c’est que tu es tout un gaillard là. Bref, comment était le vol ? Junior, cherche quelqu’un là qui va nous aider avec tes valises.- DILANE : Ça a été… J’ai trouvé ça plutôt court puisque j’ai passé le temps à dormir.- ONCLE : Ah, d’accord… Tu n’étais pas trop serré.- DILANE : Pas du tout, maman m’a prise une place en première classe.Pendant que nous étions en train de parler, Junior avait déjà trouvé un porteur qui nous accompagnait avec mes valises et puis on arrive enfin à sa voiture.Quand je la vis, le souvenir de l’avoir vue une fois m’était revenu. Et en effet, il y a trois ans de cela, mon père avait prévu d’en acheter une du même modèle, donc il l’avait fait, et c’était pou
Ma chambre était grande avec en son centre un lit de deux places sans drap. Non loin de la porte juste à ma droite il y avait un bureau et une chaise en face de ce bureau j’avais une grande penderie. Mais ce qui m’avait surtout fait choisir cette chambre, était sa grande fenêtre qui donnait une vue imprenable sur l’océan.J’étais placé debout devant la fenêtre de ma nouvelle chambre à observer l’océan lorsque Junior entra avec des rideaux.- DILANE : Ce sont des rideaux ? C’est pour quoi faire ?- JUNIOR : Tu sais, ici tu ferais mieux de mettre des rideaux à ta fenêtre. Tu pourrais accidentellement voir dans la nuit quelques choses que tu ne devrais pas voir… Aussi, ces rideaux feront en sorte qu’ils ne puissent ni te voir ni entrer.- DILANE : Euh… Je ne suis pas sûr de comprendre ce que tu es en train de me dire, qui ça il ?- JUNIOR : On n’a rien dit à propos de ce qui peut souvent arriver ici ? Ta mère ? Ou peut-être ton père ?- DILANE : Oui, ma mère m’en a touché quelques mots a
Le matin, j’ai été réveillé par des voix, celles de mon oncle et de sa femme qui se chamaillaient tôt le matin… En regardant mon téléphone, il était 7 h 47.Je me suis redressé sur mon lit, j’ai baillé et j’ai passé mes mains sur mon visage. Puis j’ai voulu descendre du lit, mais dès que mes pieds ont touché le sol, j’ai senti du sable.Bien sûr, je me suis demandé à ce moment-là comment j’avais pu ramener du sable à la maison et jusque dans ma chambre. Étaient-ce mes chaussures ? Je n’étais quand même pas ivre hier et j’en étais certain : mes chaussures étaient propres quand nous sommes rentrés hier. En plus, sur la plage j’avais enlevé les chaussures pour sentir le sable sous la plante de mes pieds.Ce qui était étrange, c’était la direction prise par ces traces de sable : elles allaient vers la fenêtre, ou plutôt venaient de la fenêtre… Je n'avais pas tiré les rideaux avant de dormir.Je me lève pour suivre les traces de sable. J’arrive devant la fenêtre et je l’ouvre. Je me rends
Ma première journée entière s’était terminée et je venais de passer ma seconde nuit et à mon grand bonheur, à mon réveil, il n’y avait rien : pas de sable, rien du tout. Nous étions donc vendredi, j’étais censé aller à l’école, mais je préfèrerai commencer lundi une fois.La journée se passait lentement, et je commençais à m’ennuyer alors je suis sorti pour me rendre à la plage, afin de marcher un peu.La plage étant juste derrière la maison… J’y suis allé pour passer le temps et marcher quelques mètres au bord de l’eau.Puis un moment, après m’être perdu dans mes pensées à regarder cette immense étendue d’eau salé, je me suis assis sur le sable et les vagues faisaient arriver l’eau jusqu’à mes pieds et chaque fois, j’avais une sensation bizarre comme si quelqu’un me touchait quand l’eau submergeait mes pieds. C’était plutôt agréable, et comme je n’avais pas l’habitude d’être souvent à la plage avec les vagues qui me mouillaient les pieds, j’ai trouvé ça, même très normal.C’était tel
Tandis qu’elle s’éloignait lentement, sans se retourner une seule fois, Dilane se retourna à son tour pour rentrer chez lui. Il s’arrêta quelques secondes devant le portail pour la voir s’éloigner encore plus, il sent malgré tout, son cœur lourd.Il traverse la cour et s’apprête à dépasser Marie-Louise, à l’endroit où elle se trouve.Tu l’as observée longtemps? Lui dit-elle.- DILANE : Pardon ?- MARIE-LOUISE : Je te demande si tu l’as observée longtemps ? Elle est seulement venue faire deux minutes ? Arrivée comme une fleur, repartie comme un éclair…- DILANE : Ah ! Je suppose qu’elle a des choses à faire, répondit Dilane d’une voix neutre.- MARIE-LOUISE : D’accord ! En tout cas… Tu as du goût hein mon frère. Elle est canon.
La remercier était tout ce que j’avais pu lui dire après qu’elle m’ait dit qu’elle me laisserait désormais tranquille. Et tandis que je me m’attendais maintenant à ce qu’elle se lève pour partir elle me dit plutôt une demande.- KAÏ-LANI : Dis-moi, puisque c’est la dernière fois qu’on se voit, est-ce que… Est-ce je peux encore rester avec toi quelques instants ?Dilane la regarde.- DILANE : Bien sûr. Si ça peut te faire plaisir.- KAÏ-LANI : Mais ça me fait plaisir. Dit-elle avec un grand sourire avant d’ajouter. Alors, parle moi un peu de toi.- DILANE : De moi ? Bah… Il n’y a pas grand-chose à dire crois moi. Je suis plutôt du genre cliché comme gars.- KAÏ-LANI : Ça veut dire quoi cliché comme gars ?- DILANE : Euh… Sans intér&ec
Il entre, il nous regarde puis il me dit :- JUNIOR : Dilane, tu peux venir 1 minute s'il te plaît.En me levant pour suivre Juniorr à l'extérieur, Kaï-Lani me retient par le poignet, elle plonge son regard dans le mien. Je perçois dans son regard la peur. Elle me suppliait de la caché.Une fois dehors lui et moi, il me demanda si j’avais revu Kaï-Lani.- DILANE : Pourquoi ? Qu’est-ce qui se passe ?- JUNIOR : Je vais t’en débarrasser pour toujours. Et elle ne te fera plus jamais de mal.Il avait l’air sérieux, mais aussi, je me demandais comment il allait faire ça.- DILANE : Comment tu comptes faire ça ? Tu sais la racler qu’elle m’a donné ?- JUNIOR : Ne t’en fait pas pour ça… J’ai bien plus de ressources que tu ne l’imagines… Alors, tu l’as vu oui ou non ?- D
Des milliers de questions se bousculaient dans ma tête, même si, une fois encore, tout était calme. Je me demandais si un jour elle déciderait de m’emporter dans l’eau avec elle pour y rester. Et si à ce moment là, je refusais ? Que ferait-elle ? Je me suis souvenu de l’histoire de mon père que mon oncle m’avait racontée. Tout cela m’inquiétait au plus haut point. Je n’avais d’autre choix que de rester calme et de lui obéir. Je tenais plus que tout à rester en vie, du moins jusqu'à ce que les parents viennent me chercher.Plusieurs jours passent sans qu’il ne m’arrive quelque chose d’anormal, ou même que je le remarque. Mais tout de même, j’étais devenu très méfiant.Et en parlant de méfiance, cette fille de ma classe dont Kaï-Lani avait pris possession, je ne la percevais d&eacu
J’avais tellement mal au corps. N’ayant rien dit à personne, je souffrais en silence dans ma chambre, à chaque mouvement.Soudain, j’entendis ma fenêtre coulisser. Une douce fraîcheur envahit petit à petit l’air de la chambre. Je savais déjà que c’était encore elle.- DILANE : Qu’est-ce que tu me veux encore ? Tu es venue terminer ce que tu as commencé ? Ne te gêne pas.Comme elle ne répondait pas, je finis par me tourner pour la regarder. Elle était assise sur mon lit, sa queue étalée. Lorsque je plongeai mon regard dans le sien, je remarquai qu’elle n’avait plus ce regard furieux, ni même un regard satisfait. Son regard exprimait une profonde tristesse.- DILANE : Tu ne vas pas me faire le coup de celle qui regrette… C’est quoi cette tristesse dans ton regard ? Si tu veux rester plantée
Les dernières menaces de Kaï-Lani ne m’avaient pas tant intimidé que ça, bien qu’elle ait réussi à me faire atrocement peur. Son absence depuis quelques jours me procurait un répit bienvenu, même si un silence pesant m’intriguait davantage.Assis sur mon lit, mes pensées allant vers le bien être de mes parents, mon regard fini par se perdre sur l’immensité turquoise de l’océan, et je ne puis m’empêcher de repenser au bijou de Kaï-Lani. Un flot de questions se bousculait dans mon esprit.« Mais c’est quoi ces foutues histoires de sirènes, de bijou et d’amitié bizarre? » M’étais-je demandé intérieurement.Après ça, je me suis levé et j’ai pris le bijou là où je l’avais caché. Furieux, je me suis dirigé vers la plage et je suis entré dans l’océan. J’ai nagé jusqu’à une certaine profondeur et j’ai crié de toutes mes forces:- DILANE : KAÏ-LANI, JE T’AI DIT QUE JE NE VOULAIS PAS DE TA FOUTUE AMITIÉ ! ALORS, POUR L’AMOUR DE DIEU, FOU-MOI LA PAIX ! F
Le soleil matinal filtrait à travers les volets, caressant mon visage endormi. Mais la douce lumière ne parvenait pas à dissiper les ombres du rêve qui hantait encore mes pensées. La douleur persistante dans mon bras et la présence du bijou de Kaï-Lani là où je m’en étais débarrassé après m’être réveillé étaient des rappels cinglants de la réalité. La nuit avait été agitée, ponctuée de cauchemars et de sueurs froides. La peur et l’incertitude s’emparaient de moi. Dans quel engrenage m’étais-je jeté en ramassant ce simple objet sur la plage?Malgré la nuit difficile, je me suis levé le matin, feignant une nonchalance que je ne ressentais pas. La tête encore lourde de rêves oppressants, j’ai pris le chemin de l’école, l’espr
Cette fois, une fois à la maison, je n'avais pas retrouvé le bijou dans la chambre, même après avoir fouiller de fond en comble ma chambre, je n'ai rien vu. Je m'étais alors mis à ma fenêtre pour regarder l'océan, je croyais m'en être débarrassé même si tout au fond j'avais un mauvais pressentiment et les mots du vieille homme sur la plage me revint. Mais je fis vite de chasser cela de mon esprit.- Merde ! Rien ne peux m'arrriver. Je lui rendu son cadeau, c'esseet finis. Me dis-je pour me rassurer.Nous étions déjà dans l'après midi alors la nuit ne tarda pas à arriver.Cette nuit-là, j’ai fait un rêve étrange, un de ces rêves qui se déroulent dans l’intimité de ma chambre. Alors que je dormais paisiblement, je me suis soudainement réveillé. Kaï-Lani était là, debo
Je ne voulais pas laisser passer ce jour sans lui remettre ce bijou. Je suis donc parti sans prévenir pour chercher la maison de cette camarade. Ce ne serait pas une tâche insurmontable. En effet, il arrivait parfois qu’on rentre à pied ensemble avec Junior, et je la voyais souvent entrer dans une maison à deux rues de chez nous. On habitait presque à côté l’un de l’autre.Je me suis rendu à son domicile et j’ai sonné.- Oui, c’est qui ?- DILANE : C’est Dilane.On ouvre le portail et c’est son petit-frère qui sort.- DILANE : Bonsoir, s'il te plaît, tu peux aller dire à Danielle que je suis là ?Bizarrement, son prénom m’était revenu… Danielle.- D’accord… Je vais aller voir. Mais peut-être qu’elle dort hein. Quand elle est rentrée elle semblait vraiment très fatiguée.- DILANE : Non ça va. Je vais l’attendre ici.Son petit frère est allé l’appeler. Je l’attends donc devant leur portail, qu’il a refermé avant de la cher