Nous étions samedi et Rosine annonça une nouvelle à ses enfants…
-grand-mère va arriver ici aujourd’hui…
-youpiiiiiiiiiiiiiiiii !!!!!!!!!!!!
Bonita était la première à sauter de Joie car sa grand-Mère qui était son homonyme était la seule de la famille qui la soutenait et la comprenait vraiment. C’était la seule qui l’aimait… donc le fait qu’elle arrive signifiait que sa vie à elle allait être moins pénible à vivre durant quelques jours.
-elle vient pourquoi ? demanda Poupée à sa mère.
-elle est très malade ! elle vient pour se faire soigner… répondit-elle
Cette nouvelle serra le cœur de la petite Bonita qui priait Dieu tous les jours d’accorder longue vie à sa mamie. Cette dernière était vieille, frappée par toutes sortes de maladies, mais elle s’accrochait encore comme elle le pouvait à la vie.
-donc Bonita… tu vas aller faire le marché et nous préparer une grosse marmite de "Kwèm"…
-beurk !!! répondirent en chœur Toussaint et Audrey qui étaient des ennemis inconditionnels des feuilles de manioc.
Bonita savait que sa mamie adorait les feuilles de manioc, donc elle se rendit au marché avec le cœur remplit de joie…
-ma chérie on va ?
Elle avait reconnu l’éternelle phrase d’approche du moto-taximan qui la portait toujours gratuitement.
-non, je pars seulement ici à côté au marché ! répondit-elle toujours en marchant.
-monte alors je t’accompagne ! renchérit-il.
Elle s’arrêta et le regarda fixement pendant qu’il se garait devant elle.
-pourquoi tu te donnes même souvent tant de peine pour moi ? demanda-t-elle.
-je t’ai déjà dit, c’est parce que tu es d’abord bien belle ! en plus je ne sais pas pourquoi mais je t’apprécie beaucoup… tu sais c’est des choses qu’on n’explique pas ! moi je m’appelle Ahmadou ! dit-il en lui tendant la main.
-et moi Bonita…
Elle monta et il l’amena au marché où elle acheta une grande quantité de feuilles de manioc, des noix, des tubercules de manioc et du sucre.
-non Ahmadou, c’est mieux que tu me laisses ici, je vais continuer à pied… suppliait Bonita depuis quelques minutes.
-jamais ! je vais te déposer chez toi, parce que ton sac là pèse !! je ne peux pas accepter qu’une belle fille comme toi marche sous le soleil avec le gros sac-ci…
Finalement, il déposa Bonita devant son entrée et après l’avoir remercié, elle descendit et rejoignit la maison. Elle était toujours souriante lorsque qu’une violente gifle s’abattit sur son visage. Elle laissa tomber le sac de marché par réflexe et ramena sa main sur sa joue…
-donc je te donne de l’argent pour faire le marché et toi tu l’utilises pour prendre la moto ? je dis hein madame… tu te prends même souvent pour qui dans cette maison ? tu penses que la paresse va t’amener où ? criait Tata Rosine.
Elle coula quelques larmes… elle voulait lui expliquer qu’elle n’avait pas utilisé l’argent de son marché, qu’elle n’avait pas payé la moto mais elle avait le sentiment que ça allait jeter de l’huile sur le feu.
-mets-toi d’abord à genoux, je vais te soigner !
Elle s’exécuta pendant que Audrey et Poupée dansaient devant elle, faisant des grimaces pour la narguer. Il n’y avait que Toussaint qui était malheureux lorsqu’on voulait corriger Bonita. Les enfants ont vraiment un cœur pur… Tata Rosine débarqua avec un long tuyau à gaz qu’elle utilisa pour administrer une copieuse correction à sa nièce qui se tordait de douleur et suppliait à chaque coup. Après une trentaine de coup, elle la chassa…
-allez va me piler le "kwèm" là ! sorcière ! cria-t-elle.
Elle attrapa le sac de marché et courut vers la cuisine où elle termina de pleurer avant de commencer à piler les feuilles de manioc. Elle termina la cuisson de ce met traditionnel juste à temps puisque sa mamie débarqua quelques minutes après, toute fatiguée, soutenue par Marthe, une cousine du village qui avait l’habitude de l’accompagner partout. C’était elle qui prenait soin de la grand-mère au village, et elle était payée pour ça ! Bonita courut pour l’accueillir…
-grand-mèèèèèère !! comment tu vas ? demanda-t-elle.
-me voici ma fille, je suis fatiguée, j’attends seulement que Dieu m’appelle pour que j’aille enfin me reposer…
-non grand-mère, ne dis pas ça ! tu vas encore vivre 50ans au moins, tu vas voir mes enfants…
Tata Rosine fit ensuite son apparition, éloignant Bonita…
-quitte un peu de là ! tu ne vois pas qu’elle est fatiguée ?? maman entrons ! tu as fait bon voyage ?
-les secousses de la voiture ont failli me tuer, mais je suis en vie !
-et toi Marthe, ça va ?
-oui tantine Rosine, ça va bien !
La grand-mère et Marthe furent installées à l’intérieur puis Bonita servit à manger et finalement ils se mirent tous à table. Pendant qu’ils mangeaient tonton Patrick, le mari de tata Rosine rentra du travail…
-Belle-mère ! tu es là ? mais tu as meilleure mine que la dernière fois… dit-il en lui faisant un câlin…
-c’est ça Patrick, flatte-moi ! assieds-toi plutôt et mange avec nous !
Il prit place à table et sa femme lui servit à manger. Ils se mirent tous à manger… les principales causeries se faisaient entre Tata Rosine, la grand-mère et tonton Patrick, même après le repas, pendant que Bonita visionnait avec ses petits frères.
-Bonita, chauffe déjà mon eau, tu vas masser le pied ! Cria Tonton Patrick.
Bonita se leva, toute boudeuse et énervée, ce que sa tante ne manqua pas de mentionner…
-mais Bonita, c’est quel comportement ça ? ton père te parle tu plies la face et tout ? est-ce que c’est normal ? va très vite faire ce qu’on t’a demandé avant que je ne me fâche !
Bonita se rendit à la cuisine, apparemment malgré elle et mit de l’eau à chauffer. Elle se rendit ensuite dans la chambre de son oncle pour le masser, comme pratiquement tous les soirs déjà. Il était couché, vêtu uniquement d’un short de football. Elle s’approcha de lui avec le récipient contenant de l’eau et une serviette. Elle se pencha ensuite sur lui et commença à lui masser le tibia doucement. Tonton Pätrick plongea sa main dans son short et fit ressortir son pénis qui était presqu’en érection. Bonita cessa son travail et détourna son visage de manière à ne plus supporter la vue…
-tu ne veux pas regarder ce qui va entrer en toi bientôt ? ça va te faire beaucoup de bien Bonita… je sais que pour le moment ça te dépasse encore, mais quand tu y auras gouté une ou deux fois, tu ne pourras plus t’en passer.
Ça faisait des mois que Tonton Patrick harcelait sexuellement la petite Bonita, lui montrant parfois son pénis et l’obligeant d’autres fois à lui montrer ses seins. Bonita en faisait même des cauchemars tellement cette situation était effrayante pour elle, elle qui était encore pucelle. Elle avait parfois envie d’en parler à sa tante, mais elle craignait la réaction de cette dernière car ne la portant pas particulièrement dans son cœur.
Des pas se firent entendre dans l’allée, c’était très certainement Tata Rosine. Il rangea son "truc" avant qu’elle ne s’introduise dans la chambre.
-Merci Bonita, tu m’as bien massé aujourd’hui ! dit-il.
Sans mot dire, Bonita se redressa, s’empara de son récipient et s’engagea vers la sortie en se faisant feinter au passage par sa tante...
-apprends à répondre quand on te parle ! mal éduquée ! sauvage !
Puisque sa grand-mère avait occupé sa couchette, elle s’y rendit pour s’assurer que celle-ci n’avait besoin de rien.
-Mamie tu dors ?
-non "mbombo" (mon homonyme) … toi ça va ?
-ça va bien mamie… ça va surtout bien parce que tu es là !
-tu sais que je t’aime beaucoup ! si tu as un problème, n’hésite pas à m’en parler !
-t’inquiète pas mamie, ça va !
Parfois elle mourait d’envie de raconter à sa grand-mère les frustrations dont elle était victime dans la maison de sa tante, mais elle préférait ne rien faire.
-et l’école ça va ?
-oui grand-mère, on compose dans quelques mois !
-moi je sais déjà que tu vas réussir… tu es très intelligente comme l’était ta mère…
La grand-mère s’évertuait toujours à ce que Bonita garde une bonne mémoire de sa mère, malgré tous les préjugés que les gens avaient d’elle.
-accroche toi à l’école, ça va te faire beaucoup de bien… demain tu seras très certainement une grande femme ! conseilla la grand-mère.
-merci mamie !
Elles furent interrompues par des cris émanant de l’autre côté de la chambre où dormait ses petits-frères. Bonita s’y rendit… c’était Audrey et Poupée qui se discutaient une peluche…
-qu’est ce qu’il y a ici ? cria-t-elle.
Les deux enfants se mirent à s’expliquer en même temps, essayant de convaincre leur grande sœur que c’était leur tour de dormir avec la peluche. Finalement, Bonita l’arracha et la remit à Toussaint.
-deux vieilles filles comme vous, vous vous discutez le nounours de l’enfant ! dormez maintenant, je ne veux plus vous entendre sinon je vais vous fouetter !
Cette missive sonna le glas de la nuisance sonore, laissant ainsi place à un calme de cimetière au bout duquel la grand-mère s’endormit paisiblement, suivie de Bonita qui élit couchette sur le canapé du salon.
Bonita fut réveillée quelques heures après par Toussaint qui la secouait de toutes les forces dont disposait son petit corps.
-Bonita ! Bonita réveille-toi ! Bonita ! Bonitaaaaaaa !
Encore enivrée par le sommeil, elle ouvrit tout de même les yeux pour écouter ce qu’il avait à dire…
-Bonita grand-mère respire un genre !
-ah bon ? s’exclama-t-elle avant de se lever et de courir vers la chambre.
Effectivement, la grand-mère avait du mal à respirer. Elle étouffait d’ailleurs… Bonita se mit à la secouer et à appeler son nom pour qu’elle réagisse, mais aucune réaction. Elle fut prise de panique et courut ensuite vers la chambre de sa tante dont elle se mit à tambouriner la porte…
-Tata Rosine ! Tata Rosine, grand-mère ne va pas bien !
Tata Rosine sortit à son tour, à moitié vêtue, suivie de son mari et au chevet de la grand-mère, ils convinrent d’un commun accord de l’amener de toute urgence dans un hôpital. Il était 4h moins le quart quand ils roulaient comme des assassins vers les urgences de l’hôpital central. Tonton Patrick étant médecin, avait des contacts dans cet hôpital, contact qu’il toucha, ce qui permit qu’ils aient un bon accueil à l’arrivée. La grand-mère fut posée sur un brancard et conduite à l’instant en salle de réanimation.
Bonita était assise en salle d’attente, pleurant toutes les larmes de son cœur, suppliant Dieu d’épargner sa mamie, celle qui l’aimait et la comprenait plus que quiconque. Non, sa mamie ne pouvait pas mourir… pas ça ! qu’allait-elle devenir ? il fallait d’après elle qu’il lui soit encore accordées quelques années de vie. Elle le désirait profondément, mais comme on a coutume de le dire, "Nos vies ne nous appartiennent pas !"
Un monsieur en blouse blanche s’approcha d’eux près d’une heure après…
-je suis vraiment désolé, nous avons fait tout ce que nous avons pu, mais elle nous a lâché ! mes sincères condoléances ! martela-t-il avant de se retourner et de disparaître dans un couloir, laissant Tata Rosine, son mari et Bonita en pleurs…
Bonita rentra à la maison, accompagnée de sa tante et de son oncle. L’ambiance était vraiment morose dans la voiture… une fois à la maison, ils furent agressés par Toussaint qui était impatient de savoir où l’on avait amené sa grand-mère…-vous êtes revenus avec grand-mère?Tata Rosine, les larmes pleins les yeux ne sut quoi lui répondre. Elle s’agenouilla et le prit dans ses bras…-grand-mère est partie! dit-elle, en pleurant-partie? elle est rentrée au village?-oui mon bébé, elle est partie!Toussaint savait certainement qu’on ne lui disait pas tout, mais que pouvait-il? la personne la plus inconsolable était sans doute Bonita, qui alla immédiatement se coucher pour laisser couler
-hooo… ne bouge pas là où tu es là! ne tente même pas de bouger!L’un d’eux se leva et commença à s’approcher doucement d’elle. Paniquée, elle détala et celui-ci se mit à sa poursuite. Elle déboucha sur la rue qui était déjà déserte à cause de l’heure tardive. Elle regarda au-dessus de son épaule et elle le vit qui approchait à grands pas de fauves. Au loin, le bruit d’une moto qui approchait se faisait entendre… elle se mit donc à courir en pleine chaussée en direction de celle-ci. Elle courait aussi rapidement qu’elle le pouvait, jetant de temps à autres un œil au-dessus de son épaule. Grace aux phares de la moto, celle si freina à temps pour ne pas écraser Bonita. L’autre badaud disparut dans les couloirs, laissant Bonita e
Bonita tellement heureuse courut à la sortie et se jeta sur Ahmadou…-j’ai eu! j’ai eu! j’ai eu! j’ai eu!Elle était tellement heureuse, elle coulait des larmes de joie…-félicitations Bonita!! je savais que tu allais avoir ton examen! c’est trop bien!-je vais aller à l’université! je suis trop contente! criait-elle en pleurs.Dommage que sa tante ne soit pas là pour la voir aussi heureuse. Ils montèrent sur la moto et se rendirent dans la chambre qu’ils occupaient désormais tous les deux.-maintenant que tu as ton examen, c’est quoi la suite? demanda-t-il.-honnêtement je ne sais pas trop…-pourquoi tu dis ça?? bon regarde… imagine dans ta tête
********** Quelques mois plutard **********Après une dure journée de travail, Ahmadou alla à la buvette habituelle qu’il avait l’habitude de fréquenter, ainsi que ses connaissances Benskineur dont Batcho, celui duquel il était le plus proche. Ils commandèrent à boire et se mirent à causer comme à l’accoutumée…-mais je dis hein Ahmadou… comment va ta femme?La question attira l’attention de tous ceux qui étaient présents…-que Ahmadou est déjà marié? demanda l’un d’eux.-ékié vous jouez? le gars vit même avec elle… elle est d’abord brune! répondit Bacho, mort de rire.-petit frère, tu es allé ramasser une fille brune où? noir et sale que
Des mois étaient passés, mois durant lesquels Bonita avait bel et bien débuté les cours avec l’aide et la bénédiction d’Ahmadou, mois durant lesquels elle s’était rapprochée de son amie Olive, au point où elles étaient devenues pratiquement inséparables. Mais malgré leur proximité, Bonita n’avait pas encore eu la force de lui parler de la situation qu’elle vivait. À chaque fois que son amie voulait lui rendre visite à la maison, elle trouvait toujours une excuse pour qu’elle n’y arrive pas.Le samedi dans leur école était généralement jour de travaux dirigés. En général, ces jours-là, les deux amies se faisaient une virée quelque part, soit dans un restaurant, soit dans un fast food en fin de journée. Mais ce samedi ci, Olive l’invita plutôt chez elle
La fête se déroulait dans une villa très luxueuse et embellie par les lumières décoratives qui l’entouraient. Olive et Bonita étaient arrivées aux alentours de 21h et s’étaient dirigées dans la salle principale pour signaler leur présence à Alphone. Il était assis sur un sofa avec d’autres personnes. Lorsqu’il les vit, il se leva et se rapprocha d’elles. Olive se jeta sur lui comme à chacune de leurs rencontres…-mon cœur!! joyeux anniversaire!! cria-t-elle.-merci mon bébé!-tiens, voilà ton cadeau… dit-elle en lui tendant le paquet qu’elle avait en main.-ah waaouhhh merci… qu’est ce que c’est?-je sais que t’aimes bien les montres, donc je t’en ai acheté une, pour que tu l’ajoutes à ta collecti
-Bonsoir Bonita!-Bonsoir Olive… c’est comment? fit-elle, très gênée.-ah je suis là non?!Ahmadou avait bien senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, donc il se renseigna.-chérie c’est qui? questionna-t-il.-euuuh c’est mon amie, celle dont je te parle souvent!Ahmadou était content de rencontrer enfin l’amie de Bonita, il était ému, donc il se leva et lui céda sa place…-je suis content de te rencontrer enfin! lui dit-il en lui tendant la main.Elle prit place à côté de Bonita…-Bonita tu ne me présentes pas? c’est qui?-lui c’est Ahmadou, mon petit ami…-aaannnhhh celui dont tu me parles tout le temps
Bonita, toujours en pleurs se rendit à l’hôpital de la Caisse avec son voisin. Une fois aux urgences, ils se renseignèrent et on les conduisit où Ahmadou était interné. Devant la chambre, un autre jeune homme était assis, apparemment un collègue d’Ahmadou puisque le voisin le reconnu.-gars c’est comment? tu étais là? tu as vu ce qui s’est passé? questionna le voisin.-moi j’étais stationné là au carrefour, je l’ai vu il arrivait par devant, après où y a le feu rouge là, le feu était rouge. Il a lui continué, il a tourné au rond-point, mais à gauche un pick-up sortait ousque (où) c’était vert et il a cogné le gars jusqu’à sa moto et lui se sont retrouvés dans les herbes du rond-point. Le docteur a dit qu’il
Le lendemain, chacun sortit pour vaquer à ses occupations. Cette situation tracassait toujours Bonita et elle était décidée à trouver rapidement une solution salvatrice. Une fois dans son bureau, plongée complètement dans le boulot, elle fut interrompue par Nelson qui toqua et entra… il s’approcha d’elle après avoir fermé la porte derrière lui et se posa sur sa table en lui faisant face…-bébé bonjour! dit-il en lui déposant un baiser sur les lèvres…-tu es élégant ce matin! dit-elle, avec un sourire malicieux…-pourquoi tu parles comme si tu as envie de me déshabiller?En guise de réponse, elle s’empara de ses lèvres et continua avec un baisé très stimulant. Pendant qu’il la caressait, elle soulevait la jupe de so
**********Flashback**********-tu aurais pu venir me demander… tu as préféré rester dans ton coin et me juger… moi qui pensait que tu me connaissais… cria Nelson, furieux.-Nelson…Sans lui laisser le temps de terminer, il se leva et quitta son bureau pour rejoindre le sien… il s’enferma à l’intérieur et se mit à rouspéter, tout seul…-comment elle a pu penser pareille chose de moi? donc j’ai l’air d’un coureur de jupons? moi qui fait tous les efforts pour qu’elle me remarque positivement…Nelson se sentait blessé par le comportement de Bonita, lui qui était secrètement amoureux d’elle. Elle était exactement le type de femme dont il avait rêvé toute sa vie: belle, naturelle, intelligente, ambitieus
Tout le reste du weekend, Bonita évita au maximum les appels et les messages de Nelson, à cause de ce qu’elle avait vu. Elle consacra son temps à équiper son nouveau domicile et à s’occuper de son homme. Nous étions le samedi et Bonita lui avait préparé une petite surprise. Il rentra aux alentours de 18h, c’est elle qui l’accueillit à la porte lorsqu’il sonna…-bébé ça va? tu as l’air fatigué! dit-elle en l’embrassant.-oui, la journée était difficile… mais ça va aller après un bon bain et un bon repas!Il entra et se dirigea vers la chambre. Il remarqua un plastique posé sur le lit, mais n’y prêta pas attention. Il se changea et prit un bon bain. Lorsqu’il sortit de la douche, il la trouva dans la chambre entrain de se
-tu connais ce type? questionna Nelson.Bonita se sentait vraiment honteuse et désolée pour ce qui venait de se passer.-héhoooo Bonita!! tu le connais?-oui…-ah… c’est ton petit ami je suppose… okay!Nelson continua à ingurgiter ses morceaux de poulet, en attendant que Bonita se remette car elle semblait vraiment perturbée. Puisqu’elle ne parlait pas, il décida de briser le silence…-donc tu sors avec un benskineur?-Nelson, c’est une très longue histoire…-non t’inquiète! loin de moi l’idée de te juger… faisons comme s’il s’était rien passé d’accord?-oui, mais il faut que je rentre, stp!-d’accord, je te dépose!
Ils roulèrent une trentaine de minutes jusqu’au quartier Essos, un secteur de la ville réputé à cause de la pléthore de bars et snacks dont il regorge. Il se gara devant l’un de ces snacks et ils se dirigèrent à l’intérieur, en commandant au passage du poulet rôti qui leur fut livré quelques minutes après. Ils mangeaient avec appétit… -alors, elle était comment ta première journée de stage? demanda-t-il. -ah c’est cool, je m’y plais vraiment! c’est de ce type d’emploi dont j’ai toujours rêvé, depuis petite! -ça c’est bien! je suis content pour toi! si tu bosses bien, tu pourras être définitivement maintenue! -ça c’est mon souhait… mais nous ne sommes pas venus ici pour parler de moi… tu m’as dit que tu as un problème! -oui, avec ma copine, celle avec laquelle je vis! dit-il entre deux gorgées de bière. -ah tu vis avec une femme… -oui oui… nous avons aménagé ensemble
-j’ai eu le stage! j’ai eu le stage! j’ai eu le stage!!!! Bonita jubilait et sautillait dans la chambre d’hôpital, devant son homme. La famille de l’autre malade était dépassée… la joie débordait. -tu as eu le stage comment? Raconte-moi! Elle s’assit auprès de lui et se mit à lui relater sa rencontre inopinée avec le monsieur qui l’avait salit. Elle lui montra la carte et lui donna beaucoup de bisous… -je ne sais pas comment tu fais pour toujours avoir raison! si je n’étais pas allée voir ma tante comme tu me l’avait suggéré, je n’aurais certainement jamais rencontré ce type! -ah je t’ai déjà dit que dans mon village c’est comme ça! quand tes choses ne marchent pas, regarde si un de tes parents n’est pas fâché contre toi! -je vois ça… L’infirmier entra pour les soins et fit sortir tout le monde. Ensui
Bonita, toujours en pleurs se rendit à l’hôpital de la Caisse avec son voisin. Une fois aux urgences, ils se renseignèrent et on les conduisit où Ahmadou était interné. Devant la chambre, un autre jeune homme était assis, apparemment un collègue d’Ahmadou puisque le voisin le reconnu.-gars c’est comment? tu étais là? tu as vu ce qui s’est passé? questionna le voisin.-moi j’étais stationné là au carrefour, je l’ai vu il arrivait par devant, après où y a le feu rouge là, le feu était rouge. Il a lui continué, il a tourné au rond-point, mais à gauche un pick-up sortait ousque (où) c’était vert et il a cogné le gars jusqu’à sa moto et lui se sont retrouvés dans les herbes du rond-point. Le docteur a dit qu’il
-Bonsoir Bonita!-Bonsoir Olive… c’est comment? fit-elle, très gênée.-ah je suis là non?!Ahmadou avait bien senti qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas, donc il se renseigna.-chérie c’est qui? questionna-t-il.-euuuh c’est mon amie, celle dont je te parle souvent!Ahmadou était content de rencontrer enfin l’amie de Bonita, il était ému, donc il se leva et lui céda sa place…-je suis content de te rencontrer enfin! lui dit-il en lui tendant la main.Elle prit place à côté de Bonita…-Bonita tu ne me présentes pas? c’est qui?-lui c’est Ahmadou, mon petit ami…-aaannnhhh celui dont tu me parles tout le temps
La fête se déroulait dans une villa très luxueuse et embellie par les lumières décoratives qui l’entouraient. Olive et Bonita étaient arrivées aux alentours de 21h et s’étaient dirigées dans la salle principale pour signaler leur présence à Alphone. Il était assis sur un sofa avec d’autres personnes. Lorsqu’il les vit, il se leva et se rapprocha d’elles. Olive se jeta sur lui comme à chacune de leurs rencontres…-mon cœur!! joyeux anniversaire!! cria-t-elle.-merci mon bébé!-tiens, voilà ton cadeau… dit-elle en lui tendant le paquet qu’elle avait en main.-ah waaouhhh merci… qu’est ce que c’est?-je sais que t’aimes bien les montres, donc je t’en ai acheté une, pour que tu l’ajoutes à ta collecti