Partie 8

AMOUR INCONDITIONNEL

Partie 8

    

                      **ALICE**

    

          Je finis de me laver et je suis entrée dans ma chambre pour m'habiller. Je vais appeler ma sœur pour qu'elle m'aide à choisir une belle tenue. J'ai fait sortir deux robes longues, une de couleur rouge droit décolleté et une de couleur bleu marine évasée manche courte. Je veux dîner au restaurant avec monsieur Éric. Il a dit qu'il viendra me chercher à vingt heures, je dois m'apprêter avant son arrivée. 

Trois mois se sont écoulés , monsieur Éric est toujours charmant , toujours humble, toujours gentil. Je me rappelle de la fois où il a commandé des meubles à mon père, les meubles coûtaient quatre vingt mille francs. Il a payé mon père sur place . Mon père l'a appelé quand il a fini. Et monsieur Éric est venu à l'atelier de mon père avec un camion qui les a ramassés et il a directement déchargé chez nous. Mon père était choqué lorsqu'il est rentré le soir . Notre salon est tout joli avec la peinture que j'ai faite . Avec ce job, j'ai pu payer nos dettes. Mon père n'attends plus la nuit avant de rentrer,ma sœur ne va plus à l'école sans petit déjeuner.

Je pense à monsieur Éric chaque seconde, chaque minute, je dirai qu'il vit dans mes pensées . Je ne sais même pas ce qui m'arrive ces derniers temps.

-Ines, viens s'il te plaît, crie je.

Elle était au salon en train de visionner avec notre père. Elle est vite venue me voir dans la chambre.

-Aide moi à choisir quoi me mettre. Je ne sais pas laquelle je vais porter entre les deux.

-La robe rouge t'ira très bien grande sœur ,dit-elle.

         J'ai porté la robe , j'ai fait quelques pas mais je ne pouvais pas bien marcher . Ça me serre trop.

-Mince ! Je n'arrive pas à bien marcher. Mince ! Je vais porter la deuxième pour voir.

-Non, tu ne vas pas l'enlever, c'est ça tu vas porter pour partir. Tu as oublié que ta petite sœur est une future styliste.

       J'avais complètement zappé qu'elle pouvait m'aider. Elle est passionnée par la mode.

-J'ai complètement oublié ma sœur.

       Elle est partie chercher un ciseau. Elle a créé une fente sur le côté droit. J'ai fait quelques pas et j'ai trouvé que c'était parfait. Inès m'a fait un chignon avec mes cheveux naturels, elle m'a fait un léger maquillage, elle m'a aidé à mettre les accessoires. Elle m'a aussi aidé à choisir une paire de chaussure . Je n'ai que des chaussures à tapettes, je ne suis pas fan des chaussures à talons . 

Je me suis regardée dans le miroir et je ne me suis pas reconnu . Je me suis tourné plusieurs fois en souriant, j'étais toute belle. La robe a mis ma poitrine en valeur, n'ai pas une grosse poitrine mais je suis contente de ce que j'ai et mes fesses sont toutes jolies dans la robe . Par contre, ce qui me fait fondre le cœur est ma bosse, c'est mon véritable problème . Ma sœur a contacté ma mine à travers le miroir et elle est venue me prendre dans ses bras. 

-Ne fait pas cette mine grande sœur, murmure-t-elle, Tu dois profiter de cette soirée.

         Nous sommes toutes les deux parties au salon. Mon père a crié lorsqu'il m'a vu.

-Oh ma fille, tu es magnifique ! s'exclame-t-il.

-Merci papa !

-Tu es magnifique ! Tu ressembles tellement à ta mère.

-Papa n'exagère pas, on sait tous les deux que c'est plutôt Inès qui est la photocopie de maman dans cette maison, dis-je avec un sourire.

          Il a dit que j'avais raison qu'il avoué qu'il a exagéré. Inès c'est la photocopie de maman et tout le monde le disait. Je me suis assise à côté de mon père telle qu'une femme attent son prince charmant.

                      **ÉRIC**

       Je suis dans ma chambre en train de m'apprêter . J'ai invité Alice à dîner et elle a accepté. Je suis trop contente. Je crois que je suis amoureux d'elle. Je pense à elle tout le temps , je n'arrive pas à passer une journée sans la voir. Ô l'amour !Ô l'amour ! J'ai mis un veste couleur bleu nuit avec un chemise blanc, j'ai mis une chaussure fermé de couleur noir. J'ai orné ma main avec une montre et pour couronner le tout, j'ai aspergé sur moi un parfum que j'ai acheté nouvellement. Je me suis regardé dans le miroir et je me suis admiré . Je me suis mise à parler seul :<<On peut être beau comme ça>>. J'ai pris mon portable et je suis descendu en bas où ma famille dînait . Je leur ai dit bon appétit et au lieu d'un merci mon père m'a demandé où j'allais.

-Où vas- tu Éric ? 

-Tu as un rencard ? La façon dont tu es parfumé , demande ma mère.

-Oui, j'ai un rencard et je suis déjà en retard, dis-je.

-Je peux savoir avec qui ? demande mon père en buvant son vin .

-Tu le sauras plus tard papa. Bonne soirée à vous.

          J'ai pris ma caisse et je suis sortie de la maison. Il est vingt heures dépassé, je suis en retard, Alice doit être déjà fâchée. J'ai augmenté la vitesse de la voiture pour vite arriver. Je prie juste pour qu'elle ne se mette pas en colère à cause de mon retard.

Quelques minutes plus tard, je suis arrivée devant leur maison . Je suis descendu de ma caisse et je suis entré dans la maison. Ils étaient tous au salon sauf Alice. Sa sœur est partie dans la chambre l'appeler. Je suis restée bouche bée quand elle est venue au salon. Elle est splendide, elle est ravissante.

-Bonsoir monsieur Éric,dit-elle en allant prendre sa pochette à côté de son père.

     Waouh regardez moi sa démarche ! Regardez ses fesses qui se bougent dans la robe. 

-Bonsoir Alice ! Excuse-moi pour le retard . Tu es splendide ! dis-je.

-Merci monsieur,peut-on partir ?

-Oui oui on peut partir.

      Nous sommes sortis de la maison. Et j'ai démarré la voiture après que nous sommes entrés . Je ne cesse pas de la regarder. Il faut que je me concentre sur le volant sinon on risque de faire un accident.

-On va dans quel restaurant monsieur ?

-On va au restaurant qui s'appelle piste almaco . Tu es partie une fois là-bas ?

-Non je ne connais pas. Au fait, personne ne m'a jamais invité à dîner dans un restaurant.

-Je suis chanceux alors hi! hi! hi ! C'est l'un des restaurants les plus chic de Cotonou. T'inquiète pas tu vas aimer .

-Si vous le dites.

     Nous sommes enfin arrivés. J'ai balayé du regard le restaurant et j'ai trouvé une place dans un coin. Nous sommes partis s'installer là-bas. Tout le monde nous regardait bizarrement. Comme Alice est habituée à ces genres de regards, elle s'en fout royalement. Je suis content qu'elle ne se soit pas senti mal à l'aise. Un serveur est venu prendre nos commandes. Nous avons commandé de la pâte rouge avec du poulet braisé, du jus d'orange et une bouteille de vin.

Alice admirait la décoration du restaurant et des tables pendant que moi je contemplais sa beauté .

-Je t'ai toujours trouvé jolie mais je ne savais pas que tu as autant de profondeur, exprime-je.

        Elle s'est contenté de sourire en baissant un peu sa tête.

-J'adore ton chignon, il est naturel , dis-je

-Merci monsieur. J'aime bien votre façon de vous habiller, vous choisissez bien vos vêtements,dit-elle en me regardant droit dans les yeux.

-Merci bien, exclame je tout ému. Tu peux me tutoyer et m'appeler par mon prénom si on est pas sur le chantier.

-D'accord c'est compris.

      Le serveur vient d'apporter nos commandes . Ça sent bon . On a commencé par manger.

-Vous euh... Tu n'as pas grandi au pays selon les rumeurs sur le chantier, dit-elle .

-Hahaha ! Les rumeurs les rumeurs.

Effectivement, ça ne fait pas longtemps que je suis revenu au Bénin. Mon père m'a envoyé en France après mon CEP(Certificat d'Études Primaires) , j'ai continué mes études là-bas. Je suis venu au pays après avoir fini . 

-C'est bien. Est ce que tes parents venaient te voir pendant que tu étais en France ?

-Oui ils venaient me voir. Soit mon père ou soit ma mère. Je ne me suis pas sentie seule quand j'étais là-bas. Il y avait aussi un ami de papa en France qui venait me rendre visite de temps en temps.

-Qu'est-ce que tu faisais au marché le jour qu'on s'est vu pour la première fois ?

-Rien du tout . Mon instinct m'a dit que j'allais rencontrer une merveilleuse fille au marché, c'est pourquoi j'étais venu ce jour.

-Tu as vu cette merveilleuse fille ?

-Oui, elle s'appelle Alice.

-Hi!h!Oh! Tu plaisantes n'est ce pas ?

-Non je suis sérieux. Alors dis-moi, pourquoi tu n'as plus continuer les classes lorsque tu as eu ton CEP ? demandais-je en versant le vin dans son verre.

-Mon père n'avait plus les moyens de payer la scolarité de ma sœur et moi. Donc moi j'ai abandonné l'école . Sinon mon rêve est d'être une médecin mais ce rêve est tombé à l'eau lorsque j'ai abandonné les classes.

-On va pêcher ce rêve . Je vais t'engager avec un professeur. Il viendra dans ta maison les vendredis, samedis et dimanches . Donc tu viendras sur le chantier les lundis,mardis,mercredis et jeudis . Tu es d'accord avec moi ?

-Tu feras cela pour moi ? Tu es un ange, je suis très contente de continuer les études. Merci d'avance ! exclame-t -elle en déposant son verre.

-Tu commenceras la semaine prochaine. Et votre mère ?

    Cette question est encore revenue dans ma bouche.