L’ONG au sein de laquelle je travaille, a vocation humanitaire. Financé par des institutions prestigieuses, elle met en place des programmes d’aides, éducatives ou caritatives.
L’une de nos interventions consiste à payer les études universitaires pour les jeunes bacheliers qui ne disposent pas de moyens suffisants pour faire l’université.
Dans ce cadre, je reçois et j’examine les dossiers. De concert avec mon supérieur hiérarchique, nous présélectionnons les potentiels bénéficiaires. Suite à cela, je procède à un entretien enregistré avant d’opérer la sélection définitive pour chaque année.
Je dois avouer que dans le cadre de l’exercice de mes fonctions, j’ai appris beaucoup de choses. J’ai entendu des histoires inimaginables : des jeunes gens, obligés de faire certains travaux dégradants pour s’en sortir ; des jeunes filles se retrouvant dans l’obligation de se livrer pour quelques billets, afin de pouvoir s’occuper des frères et des sœurs que leurs parents décédés ont laissé et plein d’autres histoires pathétiques.
C’est dans le mois de mai que nous procédons à la sélection pour la rentrée qui débutera en octobre. C’est dans ce cadre que j’ai reçu Diane, une nouvelle bachelière ne disposant pas de moyens pour continuer ses études. Diane me raconte qu’elle est orpheline de père et de mère depuis l’âge de douze ans.
Ses parents ont péri dans un accident de voiture, laissant sa sœur et elle sans soutien. La famille paternelle s’empara de tous les biens du père et personne dans la famille maternelle ne voulut s’occuper d’elles. Depuis ce jour, elle et sa sœur ainée se débrouillent. Elles font de petits travaux pour survivre et se payer les études. Elles font le ménage, la lessive, se transforment en vendeuses de rue pour les commerçantes, pour ne citer que ces travaux-là. Il y a des jours où elles vont se coucher sans manger. Elles vivaient dans un état de pauvreté extrême.
- Et que fais ta sœur ainée à présent ?
- Elle a cessé les études après son baccalauréat, il y a trois ans. Maintenant, elle vend des beignets pour que nous nous en sortons mais à vrai dire, nous survivons. Je devais arrêter mes études aussi quand j’ai entendu parler de cette ONG et j’ai voulu tenter ma chance.
- Ok, je te souhaite alors bonne chance.
- S’il vous plait, Monsieur, si ma sœur est intéressée à reprendre ses études, pourrait-elle aussi déposer aussi son dossier ? On ne sait jamais.
- Malheureusement, nous ne prenons que les nouveaux bacheliers désireux de continuer.
Son bac a déjà trois ans, elle est donc disqualifiée.
La sélection est souvent faite selon des critères bien déterminés et à la fin, Diane a été parmi les heureux bénéficiaires du programme d’aide.
Très contente de la nouvelle, sa sœur ainée se déplaça elle-même pour venir me remercier. Elle était avec Diane. Dès qu’elles sont entrées dans mon bureau, je ne peux m’empêcher d’admirer la sœur de Diane. Elle est ravissante, éblouissante avec une démarche gracieuse. Comment peut-on être si belle et être aussi pauvre ? Rien que par sa beauté, elle devrait attirer de nombreux hommes riches. Je les invite à s’asseoir.
- Prenez place Mesdemoiselles.
- Bonsoir Monsieur ; je suis la sœur de Diane, mon nom est Rachel. Je suis venue personnellement vous remercier pour l’immense aide dont elle va bénéficier de la part de votre ONG.
- Je vous remercie mais je suis un travailleur au sein de cette ONG ; je n’en suis ni le fondateur, ni le directeur. Nous sélectionnons les bénéficiaires selon des critères bien définis ; si donc Diane a été choisie, c’est sur mérite et non par ma volonté.
- Merci tout de même !
- Je m’appelle Malin. C’est l’heure de la pause et je veux bien déjeuner. Je serai heureux que vous vous joignez à moi.
En vérité, il y a quelque chose qui me poussait à vouloir rester en compagnie de Rachel. J’avais envie d’échanger avec elle et c’est le moyen que j’avais trouvé pour la retenir. Elle est vraiment belle. Depuis l’épisode de Nadine, c’est la première fois qu’une femme me fait tant d’effet. Nous nous levons ensemble et sortons de mon bureau. Je prends ma voiture et nous allons dans le restaurant le plus proche.
Une fois à destination, nous nous installons et un employé nous apporte le menu. Aimant la bonne chère et les plats consistants, je choisis la pâte rouge et du poulet. J’adore ce plat, authentique cuisine de mon pays. Très délicieux, ce mets est fait à base de farine de maïs et de tomate assaisonnée. Le poulet qui l'accompagne est traditionnellement précuit dans un bouillon aromatisé puis frit à l'huile. Un vrai régal.
J’observe mes invités qui ne se décident pas à faire un choix.
- Vous n’avez rien trouvé à votre goût ?
- J’hésite Monsieur Malin, répond Diane. Les prix sont élevés et je suis gênée que vous payez aussi cher pour un repas.
Rachel ajouta à la déclaration de Diane : « Diane a raison, avec cet argent, nous ferons la cuisine pour quatre jours ».
Je les comprends. Nous vivons des réalités différentes. Pour moi, ce restaurant est le plus abordable en termes de coût mais pour elles, c’est très cher. Cela me donna à réfléchir.
Nous n’avons toujours pas conscience du bonheur qui est le nôtre. Nous sommes à la limite ingrats envers ce Dieu qui nous a bénit. Cet argent qui pour moi ne représente rien du tout est pour mes invités une fortune. Cette situation me fait subitement réaliser que je suis un privilégié de la société. Je ne suis pas riche mais au moins, je suis à l’abri du besoin. Je n’en avais pas conscience jusqu’à maintenant et dans mon cœur, je fais une simple prière de reconnaissance à Dieu. Prenons l’habitude d’être reconnaissant pour les plus petits détails de la vie. Je m’adresse ensuite à Diane et Rachel.
- Je sais chères demoiselles, mais c’est moi qui paie ; alors, soyez à l’aise.
- C’est ma première fois dans un restaurant, me dit Diane.
- Moi de même, ajouta Rachel.
- Moi, c’est mon quotidien. Je déjeune pratiquement tous les midis au restaurant.
Diane finit par choisir un plat de riz et de sauce au poisson ; Rachel a préféré des frites au poulet. Le déjeuner s’est passé dans la gaieté et nous avons échangé sur des faits divers. Je fais un effort pour ne pas laisser transparaitre mon désir pour Rachel.
Après ce copieux déjeuner, je propose de les déposer chez elles avant de repartir au boulot. Elles acceptent avec plaisir. Elles n’habitent pas très loin.
Arrivé à destination, je remarque qu’elles habitent pratiquement une bicoque, à peine différente d'une cabane de bois dans une forêt. Je suis choqué par le niveau de pauvreté dans laquelle vivaient ses filles. Je sors quelques billets de ma poche que je leur donne. Elles me remercient avec des bénédictions. Je démarre ma voiture et je repars au travail.
Lorsque je rentre chez moi le soir, je dine, prends mon bain et je m’allonge sur mon lit. Habituellement, je suis une émission à la télévision que j’ai dans ma chambre jusqu’à ce que le sommeil m’emporte. Mais ce soir-là, toutes mes pensées se sont envolées vers Rachel, si pauvre, si belle ! Une question me taraude l’esprit : les hommes ne la voient-elle pas ? Je n’arrive pas à m’imaginer comment une telle beauté n’a pas encore su dompter le cœur d’un homme ! Je me dis qu’elle a peut-être un mauvais caractère. Ma mère a coutume de dire « la beauté attire mais c’est le cœur qui fait rester ». Oui, La beauté accroche le regard mais une belle personnalité accroche le cœur.
Pendant les jours qui suivent, mes pensées revinrent fréquemment sur Rachel et n’y tenant plus, un soir après le travail, je me dirige vers leur demeure. Je suis accueilli par Diane très surprise.
- Monsieur Malin, il y a un problème ?
- Non, pas du tout, je suis juste passé vous dire bonsoir. Je dérange ?
- Non, Rachel est à l’intérieur, elle vient juste de rentrer, je vais l’appeler.
Rachel apparait peu de temps après avec un beau sourire qui me chavire. Quelle beauté ! Dieu a créé Rachel pour plaire aux hommes.
- Bonsoir Monsieur Malin.
- Bonsoir Rachel, je préfère que tu m’appelles Malin, tout simplement. Et je te permets de me tutoyer.
Elle sourit encore et je suis séduit.
- Etes-vous Malin comme l’indique votre prénom ?
- Non, je suis très naïf.
Nous rions tous deux de cette plaisanterie. Je reprends la parole :
- Je suis venu vous saluer et voir comment vous vous portez toutes les deux ?
- Nous allons bien, comme tu peux le voir.
- Alors, Rachel, que fais-tu comme activité ?
- Je vendais des beignets mais ce commerce n’est plus florissant ; je viens juste de décrocher un job de femme de ménage que je vais commencer en début de semaine prochaine.
- Pourquoi tu ne continuerais pas tes études pour avoir un diplôme universitaire ?
- J’en serai ravie mais je n’ai pas ces moyens ; je ne peux même pas tenter ma chance en déposant mon dossier dans votre ONG car Diane m’a dit que c’est ouvert uniquement aux nouveaux bacheliers.
Sans réfléchir, je lui propose de lui payer personnellement ses études. Elle accepte avec joie. Elle s’inscrit à l’université pour la rentrée prochaine.
Je leur rendais visite assez souvent et je finis par tomber amoureux de Rachel. Mais depuis la leçon que Nadine m’avait donnée, j’avance avec prudence. Un jour, au cours d’une conversation, je lui demande :
- Rachel, les hommes ne te font-ils pas la cour ?
- Oui, beaucoup ; de riches hommes en plus. Le problème est que je leur dis, sans mariage pas de sexe ; et ils fuient. Certains ont l’honnêteté de me dire que leur famille n’accepterait jamais que je sois leur femme à cause de ma classe sociale. Certains veulent me prendre pour deuxième ou troisième épouse, ce qui ne m’arrange pas. Jusque-là, je n’ai pas trouvé un homme célibataire qui veuille de moi et qui accepte mes conditions.
- Veux-tu me dire que tu es vierge ?
- Non, je ne le suis pas. Je me suis laissée berner deux fois, je ne veux plus refaire la même erreur.
J’avais envie de lui faire savoir qu’elle m’attirait mais je me retiens. De plus, je voulais m’assurer qu’elle me disait la vérité.
Les voir vivre, elle et Diane dans une bicoque m’attriste et un jour, je décide de louer un appartement décent pour elles.
Trois mois se sont écoulés depuis que j’ai rencontré Rachel et je n’ai toujours pas osé lui dire que ce que je ressentais. Ce n’était pas de l’amour car je reste prudent ; mais je nourrissais tout de même des sentiments à son endroit et cela ne me déplairait pas d’essayer une idylle.
Dans cette optique, je l’invite un jour à connaitre chez moi afin de me retrouver seul avec elle.
C’est un samedi et je suis allée la chercher moi-même. Je lui offre à boire et comme d’habitude nous échangeons. J’avais en tête de lui faire part de mes sentiments, mais finalement les échanges évoluaient sans que je ne me décide. Je ne voulais pas qu’elle pense que toute l’aide que je leur apportais était juste dans le but de la mettre dans mon lit. Elle est simplement vêtue mais elle me séduisait. Je suis complètement sous son charme, je suis captivé. Pendant un moment, je garde silence et elle m’observe ; je lui souris et m’approche d’elle. On dirait qu’elle ressent la même chose mais n’ose pas le dire.
Nos corps s’attirent et sans qu’aucun d’entre nous ne parle, nous nous rapprochons et inévitablement, nous nous emportons dans un baiser passionné. Sous la douceur de ses baisers, j’étais faible, comme engourdi. Cette fille m’emballe complètement. Contrairement à ce que je pensais, elle se laissa faire et ce qui devait arriver, arriva.
Depuis ce jour, nous nous voyons régulièrement. Je débarque chez elle sans prévenir, voulant surprendre un hypothétique amant. J’étais jaloux. Je ne voulais pas la partager.
Rachel commença l’université au même moment que sa sœur ; et dire que si elle avait eu les moyens en son temps, elle aurait presque terminé ses études. Je n’ai pas voulu présenter Rachel à mes parents pour l’instant.
Je voulais être sur d’elle d’abord. Après quelques mois, je remarque que Rachel rentre de plus en plus tard à son appartement. Au début, je fais l’effort de me contenir mais je finis par me lâcher et la lui reprocher.
- Tu rentres très tard Rachel ; pourquoi ?
- Pourquoi me poses-tu une telle question, Malin ?
- Je te pose la question parce que j’ai fait le constat Rachel, alors explique-moi.
- Je regrette Malin, je n’ai pas de compte à te rendre.
- Rachel, j’ai le droit de savoir où tu passes tes soirées.
- En tant que qui, Malin ?
Je la regarde étonnée de la question qu’elle me pose. Je réplique.
- Ta question est stupide ; tu voudrais peut-être que je me taise face à de tels agissements ?
- Réponds à ma question : Pourquoi devrais-je te rendre compte, Malin ?
- Tu es ma fiancée, Rachel et je n’accepte pas que tu me parles ainsi.
Comme si elle attendait que je sorte ce mot, elle hurle :
- Ta fiancée ! De qui parles-tu ? M’as-tu jamais dit que tu m’aimais ? Tu m’as une fois proposé d’être ta fiancée ?
- Mais Rachel cela va de soi, vu tout ce que nous faisons ensemble.
- Je regrette Malin, cela ne va pas de soi.
Nous nous désirons et nous faisons juste l’amour. Et vu toute l’aide que tu m’apportes, c’est ma façon de te prouver ma reconnaissance, c’est tout. Mais je ne suis pas ta fiancée car tu ne m’as jamais proposé de l’être.
Je suis extrêmement déçu par cette déclaration de Rachel ; moi qui croyait qu’elle m’aimait et qu’elle se donnait à moi par amour ? Je la considérais comme ma fiancée ; c’est juste pour des raisons de prudence que jusque-là, je ne l’ai pas présenté à ma famille. Je voulais mieux la connaitre pour être certain de mon choix. Comment pouvait-elle me dire que c’est par pure reconnaissance qu’elle m’offrait son corps ?
Les femmes ! elles ne finiront jamais de me surprendre ! Je prends les clés de ma voiture et je sors.
Je rentre chez moi en conduisant lentement. Je repense à mes échanges avec Rachel. Que dois-je faire avec elle ? Poursuivre cette relation ? Essayez d’arranger les choses ?
Est-ce qu’une bonne femme s’offre à un homme par pure reconnaissance ?
LE PLAISIR DE LIRE: PAUSE DETENTE
A suivre...
Que dois-je faire avec elle ? Poursuivre cette relation ? Essayez d’arranger les choses ? Est-ce qu’une bonne femme s’offre à un homme par pure reconnaissance ?Je me souviens que quand je lui ai demandé si les hommes ne couraient pas après elle, elle m’avait dit qu’elle les faisait fuir par sa condition de sexe après le mariage. Et pourtant, avec moi, ce ne fut pas le cas ; alors que je ne lui ai rien promis. Elle s’est offerte à moi facilement.Finalement, je me demande si ce n’est pas un mauvais comportement de Rachel qui fait que malgré sa beauté, je l’ai trouvée célibataire. Je décide de laisser quelques jours passés pour voir si elle me contacterait. En effet, si elle m’aime et tient à moi, c’est le moment pour moi de le savoir. Malgré ma prudence, il me semble que je me su
Alors que j’avais rompu avec Rachel et que j’étais malheureux, je ne supportais plus la solitude. Je broyais du noir. Cela n’allait pas. J’ai essayé de la reconquérir en vain. Elle a préféré son étudiant.J’ai donc pris quelques jours de congés pour me rendre dans une autre ville chez un ami d’enfance afin de vite l’oublier. Ce qui va me manquer, c’est son corps. Un corps féminin de rêve sur lequel j’aimais me reposer. Un corps chaud et prévenant. Un corps doux et juvénile. Mais c’est vraiment la fin. Fini, balayé, écartelé. Mais j’ai encore envie de faire l’amour avec elle.Je me rends à la gare pour prendre le train. La ville où travaille mon ami est à cinq cent kilomètres de la mienne. Je rentre dans le wagon, je m’installe. J’adore prendre
Je tombe des nues. Si je m’attendais à pareille révélation ! moi qui commençait à m’attacher à cette fille ! Je la regarde et je ne sais quoi dire.Voyant que je ne disais rien, Mélanie me questionna.- Alors, Malin, tu as perdu ta langue ? Tu ne dis rien ?- J’admire ta franchise Mélanie. Toutefois, je dois avouer que j’étais loin de m’imaginer une telle révélation. Pourquoi as-tu fait un tel choix ?- Je te l’ai dit Malin, je n’avais pas d’argent pour payer ma scolarité et tu sais que l’école de gestion coûte chère. Bref, j’assume ce choix quand bien même je suis convaincue aujourd’hui que c’est une grave erreur.- Ce qui m’étonne Mélanie, c’est que tu le dis
J'ai rencontré Mariétou un samedi à une cérémonie de mariage. La fille de la meilleure amie de ma mère se mariait. Ma mère et moi avions convenu que je passerais la chercher pour y aller. Pendant le trajet, elle revint sur la question de ma vie sentimentale.- Malin, une fois à la cérémonie, ne fais pas que suivre la messe et après manger et danser.- Que devrais-je faire d'autre, maman ?- Ouvrir grandement les yeux car il y aura de jolies femmes célibataires.J'éclatai de rire. Ma mère est très drôle. Son envie de me voir marié commence à devenir obsessionnelle. Elle reprend.- Tu as un problème Malin. ? Tu ne vois pas les filles. ? Depuis là, aucune n'est à ton goût ?- Maman, laisse-moi tranquille.
CHAPITRE 4 (Suite) MARIETOUContrairement à ce que l'on pense, les hommes peuvent très bien vivre sans sexualité. Il n'y a aucune limite dès lors que l'on occupe son esprit à autre chose. La preuve est que les prêtres font vœu de chasteté. Bien qu'un bon nombre ne le respectent pas mais d'autres si.Je choisis donc de fonctionner ainsi avec Mariétou.Elle ne s'en plaignait d'ailleurs pas. Au contraire, elle appréciait fortement cette attitude de ma part qui la rassurait que je n’étais pas en quête d’une aventure sans lendemain. Certes, nous avions peu de points communs, mais nous arrivons à nous entendre sur l'essentiel. Je me montrais sous mon meilleur jour sans essayer de jouer un rôle.De jour en jour, Mariétou se révélait à moi et je lui découvrais quelques côt&eacu
Mariétou voulait que je la dépose chez elle mais je choisis de la ramener chez sa mère, afin qu'elle puisse la consoler. Dans cet état, elle ne devait pas rester seule car dans ces genres de cas, c’est très facile de déprimer. Je mis ensuite le cap chez ma mère. J’avais également envie de me vider de toute cette tristesse accumulée en moi. Je n’avais imaginé un seul instant que le père de Mariétou allait s’opposer à cette union et même menacer de la maudire.- toc toc toc- Malin ? Tu as pensé à moi aujourd'hui ?- Maman, comment vas-tu ? Suis-je ton mari pour penser à toi ?- Tu es plus que mon mari ; tu sais que ton père peut me dire un jour : « tu n’es plus ma femme », mais toi tu ne peux pas dire « tu n’es
Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ici ? Je n’ai gardé aucun contact avec elle ; je n’ai même pas ses coordonnées et vice-versa. Pourquoi est-elle revenue ? Je lui ouvre la porte et lui demande de s’asseoir.- Bonjour Malin.- Bonjour Mademoiselle ; excuse-moi, j’ai oublié le prénom.- Linda.- Ok, bonjour Linda. Que puis-je pour toi ?- Si je venue si tôt, c’est parce que je n’ai pas ton numéro de téléphone pour t’appeler. Je suis arrivée à cette heure pour être sûre de te voir chez toi. En fait, j’ai quelque chose à te dire.- Je t’écoute Linda.- Je suis enceinte.Je fus surpris. Qu’est- ce qu’elle dit ? et en quoi cela me
- Je te crois Linda, tu ne l’as pas fait exprès.- Merci de me croire Malin, il va falloir que j’appelle le père réel pour l’informer.Ma mère, voyant que je traînais, entra dans la chambre. Elle se dirige directement vers le berceau du bébé et poussa un petit cri de surprise. Linda lui donna à nouveau les explications qu’elle venait de porter à ma connaissance. Ma mère quoique déçue s’exprima ainsi :- Je sais que tu dis la vérité Linda. J’ai eu le temps de t’observer. C’est dommage, j’aurais vraiment aimé que ce soit l’enfant de Malin mais ce n’est pas grave. Je ne t’en veux pas car tu ne savais pas. Tu peux toujours continuer à garder contact avec moi comme nous l’avons fait jusque-là.- Mer
SECRET 3Martin nous a eté confié par une sœur religieuse qui nous a dit l’avoir retrouvé un matin soigneusement emballé dans une couverture et déposé à la porte d’entrée du noviciat.SECRET 4Malin, tu nous as toujours demandé pourquoi tu étais si différent physiquement de ton frère et de tes sœurs. Aujourd’hui, je vais te donner la réponse : tu es le fils d’un couple martiniquais. Nous avions séjourné en Martinique pendant quatre années au moment où votre père travaillait encore pour le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ta mère est noire et ton père, un métis, ce qui explique ton teint clair. Ta mère et moi avions sympathisé lors de mon séjour. Ton père l’avait abandonné car il contestait ta paternité.
- Mes enfants, j’avais décidé ne jamais vous révéler ceci parce que ce n’est pas tout qu’on dit aux enfants et cela ne vous aurait été d’aucune utilité. Mais Malin, pour ne pas que tu sois toi-même l’obstacle à ton bonheur, je vais devoir vous dévoiler un secret. Et après cela, tu pourras prendre tes décisions en toute connaissance de cause.- Parle maman, dit Rose, quel est ce secret ?Papa intervient.- Mes enfants, ce que votre mère va vous dire risque de bouleverser votre vie ; mais vous ne devez pas le laisser agir sur vous ; souvenez-vous que n’est pas ce qui vous arrive qui compte, mais la façon dont vous le prenez.Tu peux leur parler ma chérie.- Mes enfants, nous nous étions promis votre père et moi, de ne jamais vous révéler certaines choses ; mais la vie nous montre que nou
Le lendemain, je suis repartie dans la maison familiale. Rose et moi avons convenu de nous y rendre tous les jours pendant un moment pour réconforter les parents. Martin est parti mais nous restons trois enfants à leur témoigner notre affection. Maman, malgré tout notre appui, peinait à reprendre goût à la vie. Nous essayons de la détendre par des plaisanteries. Finalement, elle finit par sourire.Rose très curieuse, m'interrogea à propos de Mélanie.- Malin, comment va ton amie qui a quitté Bruxelles spécialement pour toi ?- Elle doit se porter bien, elle est repartie. Elle doit reprendre son travail.- Elle doit vraiment beaucoup t'aimer pour avoir fait le sacrifice de quitter aussi loin.- Je l'aime bien aussi.- Est-elle mariée ?- Non ;- Qu'attendez-vous pour vous mettre ensemble ?- Nous ne pouvons pas. Martin nous en
Il n’en fallait pas plus pour semer une légère joie dans mon cœur endolori depuis des jours. Je me retourne et elle me serra très fort dans ses bras. Un vrai réconfort !Le proverbe « loin des yeux, près du cœur » prend toute sa valeur aujourd’hui car je comprends que nous ne nous sommes jamais quittés en réalité ; nous pensions l’un à l’autre silencieusement. Le sentiment est resté de part et d’autre.Je me sens si bien dans ses bras que si je n’étais pas en deuil, je l’aurai volontiers embrassé. Pendant que nous nous serrons aussi forts, ma sœur Rose entra dans la pièce où était exposé le corps de Martin. C’est sa voix qui nous fit revenir à la réalité.- Malin, c’est qui cette femme ?- C’est une amie, elle s’appelle Mél
Linda informée, se rendit dans la maison familiale pour me réconforter et m’assister.Elle nous fut d’une aide très utile. Rose était à l’hôpital avec maman. Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis arriver Rachel ! Comment a-t-elle fait pour connaître chez mes parents ? Au passage, je note qu’elle est toujours aussi belle.- Bonjour Malin- Bonjour Rachel- Je te présente mes condoléances, je suis vraiment navrée ; que Dieu lui accorde le repos éternel.- Amen ; merci Rachel.Rachel au lieu de prendre place comme n’importe quel visiteur, commença à se comporter comme si elle était une amie proche, exactement comme Linda faisait. Je constate d’ailleurs que Rachel fusillait Linda du regard mais cette dernière ne la calculait même pas. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez Rachel ? Comme la si
Il nous demandait de nous détendre alors que lui-même affichait un air étrange ; j’espère que les nouvelles sont bonnes. Le Médecin déclara :- Nous sommes en train de faire notre possible pour sauver votre parent. Nous avons réussi à le réanimer. Mais je ne vais pas vous mentir, ses chances de survie sont minces à moins que vous n’ayez l’argent pour le transférer en Europe. Il peut encore vivre quelques jours ; si vous vous dépêchez, il pourra être sauvé. Il a retrouvé l'usage de la parole et veut vous voir.- Qui veut-il voir parmi nous, docteur, demandai-je ?- Il a parlé de faire entrer sa famille.- Suivez-moi.Le docteur nous conduit jusqu'à Martin.Ma mère s'assit près de lui. Martin s'adresse à elle.- Maman, je m'excuse de te causer toute cette douleur et cette peine
Nous étions samedi matin. Je pris un bain et décidai de me rendre chez mes parents. J’en profiterai d’ailleurs pour discuter de Linda avec ma mère.Je dois avouer qu’elle et Mélanie faisaient toujours battre mon cœur. Même Mariétou après tous les services qu’elle m’a rendus n’avait pas une telle place dans mon cœur ; je me demande s’il est possible d’aimer deux femmes à la fois.Entre Linda et Mélanie, mon cœur balance. Je n’ai pourtant pas la tête d’un polygame. Mon Dieu ! envoie moi ma femme pour que je puisse les oublier toutes.Je trouve maman assise sur la terrasse buvant du thé. Dès qu'elle me vit arriver, elle sourit. Oui, le coeur d'une mère se réjouit toujours de voir son fils.- Bonjour maman, lui dis-je en l'embrassant.- Bonsoir Malin. Depuis que ton frè
Dès que je raccroche, l'on cognait à ma porte.- Qui est-ce ?- C'est Mariam.Que vient - elle faire ici cette nuit sans me prévenir. ? C'est encore quelle histoire !J'ouvre la porte.- Mais Mariam, tu as vu l'heure ?- Tu vis seul à ce que je sache. Où est le problème ?- Ok, assieds-toi. Qu'est ce qui t'emmène ici cette nuit ?- je veux rester avec toi.- Quoi !- Malin, c’est depuis le collège que je t'aimais mais tu ne t'en es pas rendu compte.Exactement comme tu le fais maintenant.Je fus étonné et je répliquai.- Tu m’aimais !- Oui.- Pourtant tu ne m'as jamais rien dit, mieux tu as épousé quelqu'un d'autre.- Je ne pouvais rien te dire parce que j'avais de la pudeur. Pour mon mari, ce n'était pas volontaire, c’est mon père qui me l'a exig
De dépose Linda et sa fille chez elle et je repars très vite. Je mentirai si je disais qu'elle ne me plaît pas. Mais je ne peux prendre aucune décision sans prier...Pendant que je conduisais, je reçus un coup de fil de ma meilleure amie au Collège. Après notre baccalauréat, elle avait continué ses études à l'étranger. Lorsqu'elle eut son diplôme, elle revint au pays pour se marier puis repartit. Depuis ce temps, je l'ai perdu de vue. Elle s'appelait MARIAM.Je décroche le téléphone tout en conduisant en priant qu'un policier ne me croise. J'étais conscient que répondre au téléphone au volant pouvait conduire à un accident. Plus grave est l'usage du téléphone au volant pour envoyer des messages ou consulter ses courriel électroniques. Le risque d'accident est surtout liée à la p