Alors que j’avais rompu avec Rachel et que j’étais malheureux, je ne supportais plus la solitude. Je broyais du noir. Cela n’allait pas. J’ai essayé de la reconquérir en vain. Elle a préféré son étudiant.
J’ai donc pris quelques jours de congés pour me rendre dans une autre ville chez un ami d’enfance afin de vite l’oublier. Ce qui va me manquer, c’est son corps. Un corps féminin de rêve sur lequel j’aimais me reposer. Un corps chaud et prévenant. Un corps doux et juvénile. Mais c’est vraiment la fin. Fini, balayé, écartelé. Mais j’ai encore envie de faire l’amour avec elle.
Je me rends à la gare pour prendre le train. La ville où travaille mon ami est à cinq cent kilomètres de la mienne. Je rentre dans le wagon, je m’installe. J’adore prendre
Je tombe des nues. Si je m’attendais à pareille révélation ! moi qui commençait à m’attacher à cette fille ! Je la regarde et je ne sais quoi dire.Voyant que je ne disais rien, Mélanie me questionna.- Alors, Malin, tu as perdu ta langue ? Tu ne dis rien ?- J’admire ta franchise Mélanie. Toutefois, je dois avouer que j’étais loin de m’imaginer une telle révélation. Pourquoi as-tu fait un tel choix ?- Je te l’ai dit Malin, je n’avais pas d’argent pour payer ma scolarité et tu sais que l’école de gestion coûte chère. Bref, j’assume ce choix quand bien même je suis convaincue aujourd’hui que c’est une grave erreur.- Ce qui m’étonne Mélanie, c’est que tu le dis
J'ai rencontré Mariétou un samedi à une cérémonie de mariage. La fille de la meilleure amie de ma mère se mariait. Ma mère et moi avions convenu que je passerais la chercher pour y aller. Pendant le trajet, elle revint sur la question de ma vie sentimentale.- Malin, une fois à la cérémonie, ne fais pas que suivre la messe et après manger et danser.- Que devrais-je faire d'autre, maman ?- Ouvrir grandement les yeux car il y aura de jolies femmes célibataires.J'éclatai de rire. Ma mère est très drôle. Son envie de me voir marié commence à devenir obsessionnelle. Elle reprend.- Tu as un problème Malin. ? Tu ne vois pas les filles. ? Depuis là, aucune n'est à ton goût ?- Maman, laisse-moi tranquille.
CHAPITRE 4 (Suite) MARIETOUContrairement à ce que l'on pense, les hommes peuvent très bien vivre sans sexualité. Il n'y a aucune limite dès lors que l'on occupe son esprit à autre chose. La preuve est que les prêtres font vœu de chasteté. Bien qu'un bon nombre ne le respectent pas mais d'autres si.Je choisis donc de fonctionner ainsi avec Mariétou.Elle ne s'en plaignait d'ailleurs pas. Au contraire, elle appréciait fortement cette attitude de ma part qui la rassurait que je n’étais pas en quête d’une aventure sans lendemain. Certes, nous avions peu de points communs, mais nous arrivons à nous entendre sur l'essentiel. Je me montrais sous mon meilleur jour sans essayer de jouer un rôle.De jour en jour, Mariétou se révélait à moi et je lui découvrais quelques côt&eacu
Mariétou voulait que je la dépose chez elle mais je choisis de la ramener chez sa mère, afin qu'elle puisse la consoler. Dans cet état, elle ne devait pas rester seule car dans ces genres de cas, c’est très facile de déprimer. Je mis ensuite le cap chez ma mère. J’avais également envie de me vider de toute cette tristesse accumulée en moi. Je n’avais imaginé un seul instant que le père de Mariétou allait s’opposer à cette union et même menacer de la maudire.- toc toc toc- Malin ? Tu as pensé à moi aujourd'hui ?- Maman, comment vas-tu ? Suis-je ton mari pour penser à toi ?- Tu es plus que mon mari ; tu sais que ton père peut me dire un jour : « tu n’es plus ma femme », mais toi tu ne peux pas dire « tu n’es
Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ici ? Je n’ai gardé aucun contact avec elle ; je n’ai même pas ses coordonnées et vice-versa. Pourquoi est-elle revenue ? Je lui ouvre la porte et lui demande de s’asseoir.- Bonjour Malin.- Bonjour Mademoiselle ; excuse-moi, j’ai oublié le prénom.- Linda.- Ok, bonjour Linda. Que puis-je pour toi ?- Si je venue si tôt, c’est parce que je n’ai pas ton numéro de téléphone pour t’appeler. Je suis arrivée à cette heure pour être sûre de te voir chez toi. En fait, j’ai quelque chose à te dire.- Je t’écoute Linda.- Je suis enceinte.Je fus surpris. Qu’est- ce qu’elle dit ? et en quoi cela me
- Je te crois Linda, tu ne l’as pas fait exprès.- Merci de me croire Malin, il va falloir que j’appelle le père réel pour l’informer.Ma mère, voyant que je traînais, entra dans la chambre. Elle se dirige directement vers le berceau du bébé et poussa un petit cri de surprise. Linda lui donna à nouveau les explications qu’elle venait de porter à ma connaissance. Ma mère quoique déçue s’exprima ainsi :- Je sais que tu dis la vérité Linda. J’ai eu le temps de t’observer. C’est dommage, j’aurais vraiment aimé que ce soit l’enfant de Malin mais ce n’est pas grave. Je ne t’en veux pas car tu ne savais pas. Tu peux toujours continuer à garder contact avec moi comme nous l’avons fait jusque-là.- Mer
- C’est compris maman.Le téléphone sonne encore. Je regarde l’écran. Pourquoi elle m’appelle ?- Allo- Bonjour Malin.- Salut Ida, tu vas bien ?- Non, pas du tout ; j’essaie de joindre ton père mais la ligne ne passe pas. Alors je me dis qu’il vaut mieux que je t'appelle. Il y a un problème. Martin est malade et nous sommes à l’hôpital.- Depuis quand ?- Depuis quelques minutes.- Donne-moi le nom de l’hôpital et je vous rejoins.Dès que je raccroche, maman alors sur le point de partir m’interroge ?- Tu parles d’hôpital ; qui est malade ?- C’est Martin. J’y vais en même temps.- Oui, allons-y
Après la désillusion avec Linda et la maladie de Martin, je désirais prendre quelques jours de congés mais mon supérieur hiérarchique s'y opposa.- Malin, tu ne peux pas prendre tes congés maintenant. Repousse les. Il y a une dame qui sera avec nous pour nous former sur certaines préoccupations et nous montrer des astuces techniques pour avoir du financement. Elle sera donc détachée ici pour une durée d'une année. Tu travailleras sous ses ordres.- Ok Directeur, mais comprenez-moi, j'ai vraiment besoin de repos. Il y va de ma santé et de ma stabilité émotionnelle.- Ok. On trouve un compromis: tu vas devoir écourter ton congé de quelques jours.J'accepte de réduire la durée de mes congés. J'en avais besoin pour me remettre d'aplomb.Lorsque j
SECRET 3Martin nous a eté confié par une sœur religieuse qui nous a dit l’avoir retrouvé un matin soigneusement emballé dans une couverture et déposé à la porte d’entrée du noviciat.SECRET 4Malin, tu nous as toujours demandé pourquoi tu étais si différent physiquement de ton frère et de tes sœurs. Aujourd’hui, je vais te donner la réponse : tu es le fils d’un couple martiniquais. Nous avions séjourné en Martinique pendant quatre années au moment où votre père travaillait encore pour le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). Ta mère est noire et ton père, un métis, ce qui explique ton teint clair. Ta mère et moi avions sympathisé lors de mon séjour. Ton père l’avait abandonné car il contestait ta paternité.
- Mes enfants, j’avais décidé ne jamais vous révéler ceci parce que ce n’est pas tout qu’on dit aux enfants et cela ne vous aurait été d’aucune utilité. Mais Malin, pour ne pas que tu sois toi-même l’obstacle à ton bonheur, je vais devoir vous dévoiler un secret. Et après cela, tu pourras prendre tes décisions en toute connaissance de cause.- Parle maman, dit Rose, quel est ce secret ?Papa intervient.- Mes enfants, ce que votre mère va vous dire risque de bouleverser votre vie ; mais vous ne devez pas le laisser agir sur vous ; souvenez-vous que n’est pas ce qui vous arrive qui compte, mais la façon dont vous le prenez.Tu peux leur parler ma chérie.- Mes enfants, nous nous étions promis votre père et moi, de ne jamais vous révéler certaines choses ; mais la vie nous montre que nou
Le lendemain, je suis repartie dans la maison familiale. Rose et moi avons convenu de nous y rendre tous les jours pendant un moment pour réconforter les parents. Martin est parti mais nous restons trois enfants à leur témoigner notre affection. Maman, malgré tout notre appui, peinait à reprendre goût à la vie. Nous essayons de la détendre par des plaisanteries. Finalement, elle finit par sourire.Rose très curieuse, m'interrogea à propos de Mélanie.- Malin, comment va ton amie qui a quitté Bruxelles spécialement pour toi ?- Elle doit se porter bien, elle est repartie. Elle doit reprendre son travail.- Elle doit vraiment beaucoup t'aimer pour avoir fait le sacrifice de quitter aussi loin.- Je l'aime bien aussi.- Est-elle mariée ?- Non ;- Qu'attendez-vous pour vous mettre ensemble ?- Nous ne pouvons pas. Martin nous en
Il n’en fallait pas plus pour semer une légère joie dans mon cœur endolori depuis des jours. Je me retourne et elle me serra très fort dans ses bras. Un vrai réconfort !Le proverbe « loin des yeux, près du cœur » prend toute sa valeur aujourd’hui car je comprends que nous ne nous sommes jamais quittés en réalité ; nous pensions l’un à l’autre silencieusement. Le sentiment est resté de part et d’autre.Je me sens si bien dans ses bras que si je n’étais pas en deuil, je l’aurai volontiers embrassé. Pendant que nous nous serrons aussi forts, ma sœur Rose entra dans la pièce où était exposé le corps de Martin. C’est sa voix qui nous fit revenir à la réalité.- Malin, c’est qui cette femme ?- C’est une amie, elle s’appelle Mél
Linda informée, se rendit dans la maison familiale pour me réconforter et m’assister.Elle nous fut d’une aide très utile. Rose était à l’hôpital avec maman. Quelle ne fut pas ma surprise quand je vis arriver Rachel ! Comment a-t-elle fait pour connaître chez mes parents ? Au passage, je note qu’elle est toujours aussi belle.- Bonjour Malin- Bonjour Rachel- Je te présente mes condoléances, je suis vraiment navrée ; que Dieu lui accorde le repos éternel.- Amen ; merci Rachel.Rachel au lieu de prendre place comme n’importe quel visiteur, commença à se comporter comme si elle était une amie proche, exactement comme Linda faisait. Je constate d’ailleurs que Rachel fusillait Linda du regard mais cette dernière ne la calculait même pas. Qu’est-ce qui ne tourne pas rond chez Rachel ? Comme la si
Il nous demandait de nous détendre alors que lui-même affichait un air étrange ; j’espère que les nouvelles sont bonnes. Le Médecin déclara :- Nous sommes en train de faire notre possible pour sauver votre parent. Nous avons réussi à le réanimer. Mais je ne vais pas vous mentir, ses chances de survie sont minces à moins que vous n’ayez l’argent pour le transférer en Europe. Il peut encore vivre quelques jours ; si vous vous dépêchez, il pourra être sauvé. Il a retrouvé l'usage de la parole et veut vous voir.- Qui veut-il voir parmi nous, docteur, demandai-je ?- Il a parlé de faire entrer sa famille.- Suivez-moi.Le docteur nous conduit jusqu'à Martin.Ma mère s'assit près de lui. Martin s'adresse à elle.- Maman, je m'excuse de te causer toute cette douleur et cette peine
Nous étions samedi matin. Je pris un bain et décidai de me rendre chez mes parents. J’en profiterai d’ailleurs pour discuter de Linda avec ma mère.Je dois avouer qu’elle et Mélanie faisaient toujours battre mon cœur. Même Mariétou après tous les services qu’elle m’a rendus n’avait pas une telle place dans mon cœur ; je me demande s’il est possible d’aimer deux femmes à la fois.Entre Linda et Mélanie, mon cœur balance. Je n’ai pourtant pas la tête d’un polygame. Mon Dieu ! envoie moi ma femme pour que je puisse les oublier toutes.Je trouve maman assise sur la terrasse buvant du thé. Dès qu'elle me vit arriver, elle sourit. Oui, le coeur d'une mère se réjouit toujours de voir son fils.- Bonjour maman, lui dis-je en l'embrassant.- Bonsoir Malin. Depuis que ton frè
Dès que je raccroche, l'on cognait à ma porte.- Qui est-ce ?- C'est Mariam.Que vient - elle faire ici cette nuit sans me prévenir. ? C'est encore quelle histoire !J'ouvre la porte.- Mais Mariam, tu as vu l'heure ?- Tu vis seul à ce que je sache. Où est le problème ?- Ok, assieds-toi. Qu'est ce qui t'emmène ici cette nuit ?- je veux rester avec toi.- Quoi !- Malin, c’est depuis le collège que je t'aimais mais tu ne t'en es pas rendu compte.Exactement comme tu le fais maintenant.Je fus étonné et je répliquai.- Tu m’aimais !- Oui.- Pourtant tu ne m'as jamais rien dit, mieux tu as épousé quelqu'un d'autre.- Je ne pouvais rien te dire parce que j'avais de la pudeur. Pour mon mari, ce n'était pas volontaire, c’est mon père qui me l'a exig
De dépose Linda et sa fille chez elle et je repars très vite. Je mentirai si je disais qu'elle ne me plaît pas. Mais je ne peux prendre aucune décision sans prier...Pendant que je conduisais, je reçus un coup de fil de ma meilleure amie au Collège. Après notre baccalauréat, elle avait continué ses études à l'étranger. Lorsqu'elle eut son diplôme, elle revint au pays pour se marier puis repartit. Depuis ce temps, je l'ai perdu de vue. Elle s'appelait MARIAM.Je décroche le téléphone tout en conduisant en priant qu'un policier ne me croise. J'étais conscient que répondre au téléphone au volant pouvait conduire à un accident. Plus grave est l'usage du téléphone au volant pour envoyer des messages ou consulter ses courriel électroniques. Le risque d'accident est surtout liée à la p