Tous les chapitres de : Chapitre 1 - Chapitre 8

« Sophie, tiens bon, je vais te sortir de là ! »J’ai eu des sueurs froides en entendant cette voix familière, et au moment où j’ai ouvert les yeux, la porte en bois, déformée par le feu, a claqué et m’a frôlée le nez.Effrayée, je me suis précipitée dans la chambre avec Agnès.« Agnès, n’ouvre pas la fenêtre ou tu risques d’intensifier le feu. »En disant cela, j’ai balayé la pièce du regard, arraché la taie d’oreiller, l’ai trempée dans de l’eau minérale et l’ai tendue à Agnès en lui faisant signe de se couvrir la bouche et le nez.À ce moment-là, une sirène a retenti au bas de chez moi et Agnès a brillé d’espoir.« N’aie pas peur, Hervé nous sauvera. On va tous s’en sortir. »Devant son air excité, j’ai baissé les yeux et je n’ai rien dit. Je ne savais pas comment dire à cette vieille dame qu’à l’avenir, son fils abuserait de sa propre petite-fille pour son premier amour.La température dans la pièce montait à mesure que le feu brûlait, et les carreaux devenaient chauds sous nos p

Lorsque je me suis réveillée, j’avais été transférée dans un autre service.L’infirmière, apercevant que j’étais consciente, a brisé le flacon de pilules et a jeté le tout dans la poubelle, son dégoût perceptible dans sa voix :« Aïe, tu as de la chance ! Après avoir causé tant de souffrances, tu n’as perdu qu’une enfant. Tu devrais payer un prix plus fort pour ça ! »Un feu semblait brûler dans ma gorge, et je n’arrivais même pas à émettre un son. Je ne pouvais que supporter ses railleries.Me voyant dans cet état, cette jeune femme a ouvert brusquement la porte et, d’une voix forte, s’est adressé à ceux à l’extérieur : « Elle est réveillée ! Emmenez-la, je ne veux pas rester près d’une meurtrière ! »Puis, se tournant vers moi, elle a ajouté, pleine de colère : « Comment as-tu osé mettre le feu ? À vrai dire, tu aurais dû brûler jusqu’à en mourir ! »Deux hommes sont entrés, et sans un mot, l’un d’eux a saisi brutalement mon bras et m’a entraînée hors de la salle. J’ai rencontré bien

L’air grave d’Hervé m’a fait rire. Il avait décidé que j’étais la coupable, sans même enquêter, et à présent il disait qu’il me protégerait.« Hervé, je n’ai besoin de personne pour me protéger. Je ne suis pas responsable de cet incendie, alors n’hésite pas à mener ton enquête. »Je me préparais à partir, quand Hervé a resserré son emprise sur mon poignet.Ses yeux étaient plissés, fatigués, comme s’il se battait intérieurement pour savoir s’il devait prendre mon parti ou non.« Tu es une femme mûre, mais comment se fait-il que tu sois moins sage qu’une jeune fille, comme Corine ? »Le regard de Corine envers moi était plein de ressentiment, mais il s’est transformé en une innocence feinte lorsqu’elle a entendu ces mots.« Hervé, puisque tu penses ainsi, je suis prête à lui pardonner pour toi. Je ne porterai pas plainte, mais j’ai vraiment peur que Sophie fasse quelque chose de fou à l’avenir. Tu avais promis à mes parents que tu ne me laisserais jamais souffrir… »Je me suis arrêtée,

Agnès s’est redressée d’un coup, et, entendant ces mots, elle asséna un coup de pied furieux dans la poitrine d’Hervé. « Putain de merde ! Pourquoi ai-je mis au monde une créature aussi stupide et aveugle que toi ? Ne comprends-tu donc rien ? Sophie était là, à mes côtés, lors de cet incendie ! Lorsque tu es parti avec Corine dans tes bras, lorsqu’elle a prétendu qu’il n’y avait personne à la maison, c’était Sophie qui m’a tendu une serviette trempée d’eau, me sauvant ainsi la vie ! »Les pupilles d’Hervé se sont dilatées instantanément, et il s’est affaissé, presque paralysé, comme si la force de ses pensées l’avait soudainement quitté.Agnès, levant lentement les yeux, a aperçu ma silhouette dans l’embrasure de la porte. Elle m’a fait un geste, m’invitant à m’approcher.Un tourbillon d’émotions dévastatrices m’a envahie, et j’ai ouvert enfin la bouche, le cœur lourd : « Agnès... Nous allons divorcer... »À ces mots, les larmes d’Agnès sont tombées aussitôt, et son corps s’est redr