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Chapitre 6

La salle était dans le chaos, les gens abandonnaient leurs verres pour s'approcher et voir ce qui était entrain de se passer.

« Est-ce que quelqu'un a appelé le 112 ? »

« Quand est-ce qu'ils vont arriver ? Si quelque chose arrive au Dr Yannick ici, sa famille ne nous laissera pas tranquilles ! » a crié quelqu'un

Clara a baissé les yeux et a aperçu un homme d'une cinquantaine d'années, le visage blanc comme un linge, allongé par terre.

Elle a jeté un coup d'oeil sur sa montre, l'hôpital était à quinze minutes en voiture, mais à cette heure-ci, il y avait des embouteillages.

S'ils ne faisaient rien qu'attendre une ambulance, ça pourrait être trop tard. Personne n’était intervenu dans l'hôtel, et l'état de l'homme empirait.

Clara, qui avait étudié la médecine depuis l'école primaire, a senti un feu s'allumer en elle.

Fronçant les sourcils, elle s'est avancée et a dit : « Laisse-moi voir. »

Brusquement, tous les regards se sont tournés vers Clara, incrédules.

« Clara ? Tu es sûre de savoir quoi faire ? Tout le monde sait que tu viens d'une famille de médecins, mais c'est toi la seule à ne rien savoir en médecine ! »

Une voix critique s'est levée, suivie d'un chœur de voix :

« Elle ne peut pas soigner le Directeur Yannick et on ne peut pas risquer sa vie ! »

« Oui, et si quelque chose arrive à Monsieur Yannick, pourras-tu porter cette responsabilité ? Ce n'est pas un jeu d'enfant ! »

« On ne peut pas laisser cette inutile faire ! »

Brusquement, la foule était en ébullition, une attaque planifiée contre Clara.

Elle n'avait même pas touchée Monsieur Yannick, qu'elle était déjà rejetée.

Elle a persisté en fronçant les sourcils : « Mais on ne peut pas attendre plus longtemps ! »

« Quoi qu'il arrive, on ne veut pas que tu le sauves, inutile ! » a hurlé une femme

La voix d'une femme était acérée, et Clara a senti son cœur se serrer.

Quoi qu'il arrive, ils ne voulaient pas qu'elle le sauve ...

Cette phrase a piqué le cœur de Clara comme une lame, la laissant instantanément se taire.

Puis, elle a reculé de quelques pas, la foule l'empêchait d'avancer.

Elle a parcouru les visages pleins d'hostilité, son cœur se serrait.

Inutile ?

Depuis quand était-elle critiquée pour son savoir médical ?

Juste parce qu'elle s'était retirée de la scène pendant trois ans, pourquoi sa réputation avait-elle tant chutée ?

« Je suis médecin, je peux le faire ! »

Cette voix était particulièrement ferme, attirant instantanément tous les regards, tous les yeux étaient remplis de surprise. Ce n'était autre que Marie.

Les gens autour ont explosé instantanément en disant : « C'est Mademoiselle Marie ! Le président Yannick a de la chance, elle est cardiologue ! »

« Mademoiselle Marie peut donner un coup de main à un moment crucial, c'est vraiment admirable ! Comme les nouvelles le disent, belle et bonne ! »

Dans leurs yeux, Marie était comme un ange descendu du ciel, rayonnant d'une aura lumineuse, et les gens la complimentaient sans cesse.

En comparaison, l'action gentille précédente de Clara était insignifiante, et elle était considérée comme une souris dans les égouts, tout le monde la maudissait.

Puis, Marie s'est accroupie près du président Yannick, a fouillé dans sa poche et a trouvé des comprimés cardiaques d'action rapide, ordonnant : « S'il vous plaît, écartez-vous, ne vous approchez pas trop. »

« Y a-t-il des membres de la famille du patient ici ? Y a-t-il d'autres antécédents médicaux en dehors des problèmes cardiaques ? » a-t-elle demandé

Elle a regardé autour d'elle, mais personne n'a répondu.

« L'assistant du président Yannick est parti pour un empêchement, son téléphone est injoignable ! » a dit un homme présent

Marie n'avait pas le temps pour tout ça, elle a fait prendre les comprimés cardiaques au président Yannick et a commencé la réanimation cardiaque.

Au banquet d'aujourd'hui était invités de nombreux personnages importants, une occasion parfaite pour Marie de se montrer.

Elle devait prouver aux gens de la famille Robert qu'elle, Marie, n'était pas inférieure à Clara, et qu'elle était à la hauteur de Léo Robert.

Le temps passait minute après minute, tout le monde était de plus en plus anxieux.

Léo fronçait les sourcils, on ne savait pas s'il était inquiet pour le président Yannick ou pour Marie.

Juste au moment où tout le monde retenait son souffle, quelqu'un s'est écrié : « Il bouge ! Il bouge ! »

Les doigts de l'homme ont bougé quelques fois, ses yeux se sont ouverts lentement, son visage toujours aussi pâle. Marie a demandé doucement : « Monsieur Yannick, comment vous sentez-vous ? Ça va mieux ? »

Mais l'homme a froncé les sourcils sans rien répondre, une main sur sa poitrine.

Marie a immédiatement ajouté : « Une ambulance devrait arriver bientôt, vous êtes en sécurité maintenant ! »

À ces mots, la salle a éclaté en applaudissements, suivis de louanges.

« L'ambulance n'est toujours pas arrivée, si ce n'était pas avec Mademoiselle Marie, je n’ose même pas y penser ! »

« Mademoiselle Marie est vraiment formidable, contrairement à certaine personnes, issue d'une famille de médecins mais ayant utilisé des méthodes douteuses pour entrer à l'Université, elle ose encore faire de grandes déclarations dans une telle situation, sans même se rendre compte de ses pauvres capacités ! »

Yannick a fermé les yeux impuissant, sa bouche a remué mais aucun son ne sortait.

Marie pensait qu'il n'était pas encore totalement remis et n'y fait pas attention. Elle s'est levée, regardant les yeux admiratifs de tous, puis s'est tournée vers Léo.

Les yeux de Léo étaient doux, c'était une reconnaissance immense pour elle. Clara restait silencieuse, indifférente à leur flatterie et mépris.

Où il y avait des gens, il y avait de l'intrigue. Après tout, la famille Leroux était l'une des quatre grandes familles, il y avait toujours quelques laquais qui cherchaient à leur plaire.

De plus, ce qu'ils disaient à propos de l'entrée à l'école de médecine par des méthodes douteuses était vrai.

Mais ...

Clara a jeté un coup d'oeil sur Marie, ses yeux se refroidissant peu à peu.

Était-ce vraiment elle, Clara, qui avait utilisé des méthodes douteuses pour entrer à l'école de médecine ?

En même temps, Marie a balayé du regard Clara. Se sentant un peu coupable, elle a dit : « Merci à tous pour votre reconnaissance, en fait, Clara est aussi très talentueuse. »

« Elle est aussi talentueuse ? Si j'étais le patient, je ne lui ferais pas confiance pour me soigner ! »

« Regardez l'allure de Mademoiselle Marie, je préfère encore Mademoiselle Marie ! »

« Mademoiselle Marie, pourriez-vous me laisser votre numéro de téléphone ? » ont-ils dit

Léo, qui était resté silencieux pendant un moment, a soudain pris la parole, son ton glacial : « Arrêtez de vous approcher de ma femme. »

Les gens autour se sont regardés et se sont mis à rire : « Regardez, le directeur Léo est en colère. »

Marie a rougi instantanément, elle a murmuré timidement : « Chéri... »

Léo lui a caressé les cheveux, son regard étant doux.

Les yeux de Clara se sont assombris peu à peu, puis elle a baissé la tête, son cœur se serrant.

Être remise en question et critiquée ne la dérangeait pas, mais chaque fois que Léo reconnaissait ouvertement Marie comme sa femme en sa présence, c'était plus douloureux pour elle que de mourir.

Elle n'osait tout simplement pas imaginer à quel point ils étaient amoureux et complices en public.

Marie a légèrement souri, bien que d'habitude elle attirait déjà l'attention en tant que demoiselle de la famille Leroux. Mais aujourd'hui, cette sensation d'être sous les projecteurs par ses propres moyens était très différente.

Autrefois, lorsqu'elle était avec Clara, c'était toujours elle qui attirait toute l'attention.

Elle était autrefois toujours juste une accessoire pour mettre en valeur Clara.

Les temps avaient vraiment changé.

C'était maintenant l'ère du succès pour Marie !

Puis, Marie s'est tournée vers Clara, un éclat de détermination passant furtivement dans ses yeux.

Elle allait arracher tout ce que Clara avait !

Sous les acclamations, Monsieur Yannick, qui semblait s'améliorer, s'est mis à se convulser.

« Oh là là ! Monsieur Yannick semble ne pas aller bien ! Mademoiselle Marie, allez le vérifier ! » a crié quelqu'un

D'un seul coup, tous les regards se sont tournés à nouveau vers Yannick, qui semblait non seulement mal en point, mais encore pire que lors de son évanouissement précédent !

Marie s'est immédiatement rapprochée, il était évident que Monsieur Yannick avait du mal à respirer.

Cela ...

Marie s'est sentie soudainement dépassée, était-ce une complication cardiaque ? ou peut-être un problème respiratoire ?

« Avez-vous mangé quelque chose de suspect ? » a-t-elle demandé

Mais l'homme se tenait la gorge, son visage exprimant une grande souffrance. Ne comprenant pas, Marie a continué à vérifier, agissant de manière confuse et sans rythme.

Le directeur du hall extérieur a hurlé : « Il y a eu un accident sur le pont surélevé, l'ambulance est bloquée ! Nous devons immédiatement emmener Monsieur Yannick à l'hôpital en voiture ! »

En même temps, Clara a baissé les yeux, a jeté un coup d'œil à l'état de Yannick et à cette heure, il était probablement trop tard pour cela.

Puis, elle a attrapé un serveur qui passait et lui a emprunté un stylo.

« Mademoiselle Marie, êtes-vous sûre d'être à la hauteur ? » a interrogé quelqu'un

Marie a levé la tête et a remarqué que les gens autour d'elle la regardaient toujours avec admiration.

À ce moment précis, même si elle n'était pas à la hauteur, elle devait faire bonne figure.

« Je vais ... essayer. » a-t-elle marmonné

Elle était clairement nerveuse, sa voix tremblait un peu.

Bien qu'elle soit cardiologue, elle devait admettre que ces dernières années, elle avait concentré ses pensées sur Léo et n'avait pas vraiment étudié sérieusement.

Marie pensait que Monsieur Yannick avait peut-être avalé quelque chose de travers ?

Mais elle n'osait pas agir à la légère, car si quelque chose arrivait à Monsieur Yannick entre ses mains, elle serait finie.

Elle ne pouvait pas risquer sa réputation. Alors que la tension montait, Marie a été soudainement bousculée par quelqu'un. Une voix féminine froide a retenti : « Laissez-moi passer, s'il vous plaît ! »

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