La question était de savoir qui avait publié ces informations.Cela n'a-t-il pas ruiné la carrière de Marie ?« Alors dis-moi, si ce n'est pas toi, c'est qui ? » Giselle, rouge de colère, s’est écriée furieusement.Pour une mère, voir la carrière de sa fille discréditée était pire que mourir. Elle s'en voulait de ne pas avoir protégé Marie. Elle avait toujours pensé que si Marie était lésée, sa vraie fille devait l'être aussi…« Qui sait, ce n'est peut-être pas votre fille qui s'est saoulée un jour et qui a tout déballé. Quoi qu'il en soit… » Clara s'est approchée d'Henri, a pris la lettre anonyme et l’a regardée. « M. Prévôt, je suis juste venue expliquer que je n'ai pas écrit cette lettre. Si vous enquêtez, je coopérerai jusqu'au bout. » Clara ne montrait aucune hésitation.Elle se moquait de la tromperie et prônait l'intégrité depuis toujours.Il était vrai qu'elle détestait Marie, mais jamais, depuis toutes ces années, elle n'avait songé à lui faire du mal. Ce n'est pas qu'elle éta
D'un mouvement vif, Clara a esquivé, et la main de Giselle a frappé l'air avec fureur. Giselle a froncé les sourcils, l'indignation teintant sa voix : « Comment oses-tu esquiver ? »« Mes parents n'ont jamais levé la main sur moi, qui te crois-tu pour le faire ? », a rétorqué Clara, laissant Giselle sans mots.Le regard de Giselle s'est ancré dans celui de Clara, et, submergée par la colère, elle a éclaté : « Si j'avais une fille comme toi, je… » Sa main tremblante pointait Clara.Avec un sourire narquois, Clara a répondu : « Heureusement que je ne suis pas ta fille. »En effet, si Giselle avait été sa mère, elle aurait préféré sauter d'un immeuble plutôt que d'endurer une telle vie !« Hé, toi ! », s'est exclamée Giselle, hors d'elle.Louis, témoin silencieux de cet affrontement, ne pouvait s'empêcher de remarquer une ressemblance frappante, non seulement dans leur apparence mais aussi dans leur caractère bien trempé.Il a dégluti, observant Clara s'éloigner résolument sans se retourn
L'annonce avait frappé Clara comme un coup de tonnerre. « C'est si grave ? Un sédatif ? », a-t-elle demandé, les yeux écarquillés.« Oui, pour le moment. M. Robert est là, dehors, attendant devant la salle, rongé par l'inquiétude pour Marie », a répondu Annie avec un soupir lourd de sous-entendus.Par ailleurs, l'opinion générale était claire : Clara avait été injustement écartée. Elle surpassait Marie en tous points, sauf qu’elle ne pouvait pas gagner l’amour de Léo. Pensive, Clara s’est mordu la lèvre, a hésité un instant puis s’est décidé : « Je vais aller voir. »« Il vaudrait mieux éviter », est intervenue Annie d'un ton préoccupé. « Je ne sais pas ce que Marie pourrait te hurler si elle se réveille. Une infirmière m'a dit qu'elle était… incontrôlable, et qu’elle criait… » Annie a marqué une pause, cherchant ses mots.Clara a froncé les sourcils, intriguée. « Crier quoi ? »Annie a tripoté nerveusement ses cheveux, visiblement mal à l'aise. « C'est délicat à dire. »Un rire s'est
Clara était sans mots quand soudain, le fracas d’un vase se brisant contre le sol a résonné dans la salle, brisant le silence de plomb qui y régnait. « Ah ! » Le cri, plus un rugissement de colère qu'un mot, a transpercé l'air et lui a fait frémir les oreilles.À ce son, Léo a réagi instantanément, ouvrant brusquement la porte. Il a découvert un désordre choquant : des fruits éparpillés à ses pieds, roulant jusqu'à s'immobiliser contre la plinthe froide.Pénétrant dans la pièce, il a aperçu Marie, assise sur un lit d’hôpital, les cheveux ébouriffés et un œil rouge, presque en larmes, témoignant d'une détresse profonde. À la vue de Léo, elle s’est mise à pleurer, submergée par ses émotions, incapable de prononcer un seul mot.Elle semblait au bout du rouleau, totalement dévastée. Léo avait refusé de reconnaître son identité, et maintenant, la carrière dont elle tirait tant de fierté s’effondrait. Que pouvait-elle encore faire ?Marie, de plus en plus hagarde, laissait transparaître une
Dans le silence tendu du bureau, Clara ne pouvait pas chercher les mots pour lui répondre.« Qui occupe le même poste que Marie ? » Henri a lancé la question dans l'air, comme si elle pesait lourd entre eux.Clara : « … »Elle occupait tout à fait le même poste que Marie…Henri a reçu une pique cinglante de Clara : « Vous feriez mieux d'arrêter de tergiverser. À force de raisonner, vous finirez par me condamner. » En effet, chaque indice semblait la pointer du doigt, une situation inextricable. Clara s’est redressée, soupirant profondément : « Je n'arrive même pas à profiter de mon week-end. »« Et si tu prenais quelques jours de congé ? », a suggéré Henri, d'un ton prudent, comme s'il marchait sur des œufs.Clara s’est figée, piquée au vif. Prendre congé, serait-ce montrer une faiblesse ? Absolument pas. Elle était résolue, non seulement à ne pas prendre de vacances, mais aussi à défier ouvertement tous ceux qui doutaient d'elle.« Cette lettre anonyme, tu es sûre que ce n'est pas
Après un moment de réflexion, Nina a secoué doucement la tête, ses cheveux caressant l'air.Elle a soufflé, les mots flottant avec légèreté : « Non. C'était juste après le travail et je suis venue directement retrouver Henri avec mes affaires. »Clara est demeurée silencieuse, absorbée par la vidéo sur son téléphone, avant de murmurer presque à elle-même : « D'accord. » Ses yeux ne quittaient pas l'écran, comme si elle cherchait à y déceler quelque secret.Si ce n'est pas Nina qui a apporté cette lettre, comment s'est-elle retrouvée ici ? Mystère.À quelques pas de là, Faustin est apparu, comme surgissant de nulle part. Il tenait fermement deux dossiers médicaux et a annoncé avec une pointe de regret dans la voix : « Nina, je serai absent demain. » Il lui a tendu une feuille, officielle et impérieuse.Nina regardait Faustin, ses yeux scrutant les siens, puis a pris la feuille de congé qu'il lui offrait. « D’accord. » Sa voix était douce mais ses pensées semblaient ailleurs.Faustin a j
Sous un ciel grisâtre, Clara fixait Louis avec une froideur presque palpable. « Je n'ai jamais accusé votre sœur, nous n’avons alors rien à dire. » Elle marquait clairement son désir de distance avec la famille Leroux.« Mlle Gasmi, je ne voulais pas causer de tort », a tenté Louis de s'expliquer, sa voix teintée d'un léger tremblement.Clara a gardé le silence pendant un moment suspendu, puis s'est avancée d'un pas décidé vers la voiture. « Discutons ici. » Sa voix était ferme, son regard direct.Louis, après un moment de réflexion, a acquiescé doucement.« Je sais que l'argent ne vous manque pas. Mais voici deux millions d’euros. » Soudainement, il lui a tendu une carte bancaire, son geste aussi abrupt que désespéré.Clara a examiné la carte, stupéfaite. Que cherchait-il à dire par-là ?« Je vous en prie, traitez ma sœur avec plus de douceur à l'avenir. » Son regard inquisiteur pesait sur Clara, les sous-entendus de son offre pesant lourd dans l'air entre eux : laisser l'affaire se
Clara s’est dirigée résolument vers la base M. Une urgence palpable animait chacun de ses pas : elle devait découvrir qui avait révélé les secrets de Marie. L'irritation l'habitait entièrement, elle ne pouvait plus contenir sa colère, pas même légèrement.Étienne, concentré sur les moniteurs de vidéosurveillance de l'hôpital, scrutait chaque recoin des couloirs. Il analysait minutieusement les images, son expression figée par la concentration, mais sans parvenir à identifier un quelconque intrus ayant pénétré dans le bureau d’Henri.« Vérifie aussi les caméras vers les fenêtres », a lancé Clara d'une voix glaciale.Étienne a sursauté, se retournant pour apercevoir Clara derrière lui. « Patronne, vous êtes là depuis quand ? », a-t-il demandé, surpris.« Je viens d'arriver », a-t-elle répondu, ses mots mâchés entre ses dents serrées par la frustration. Étienne était tellement absorbé qu'il ne l'avait même pas entendue entrer.Dans un murmure presque inaudible, Étienne s’est hâté de basc