(Point de vue de Alpha Brady )La vie à Lune Noire n’est plus la même sans Lily. Son sourire me manque, son rire, juste sa présence autour de moi. Je me déteste de l’avoir laissée partir. Comment ai-je pu m’énerver contre elle pour ce qui s’est passé entre elle et Julien, alors que je sais moi-même à quel point il est difficile d’ignorer le lien avec son âme sœur ? Et pourquoi, en plus, je lui ai fait la gueule et l’ai accusée de coucher avec lui, comme si j’avais le droit de la contrôler ? Ouais, j’étais blessé, je me sentais trahi, mais Lily ne voulait même pas voir Julien au départ, et elle a fini par quitter Hawaï avec moi, pas avec lui. Ça comptait forcément, non ? J’aurais dû comprendre ça et gérer mes peurs d'une autre manière. À la place, je lui ai fait croire que je la voyais comme un simple remplacement d’Evelyn. Quel crétin. Quand elle s’est focalisée sur la ressemblance entre elle et Evelyn, pourquoi je n’ai pas pris le temps de lui expliquer en quoi elles étaient dif
J'ai envoyé deux de mes meilleurs pisteurs à la recherche de Lily. Je ne peux pas en envoyer plus, sinon ça risquerait d'alerter nos ennemis sur sa disparition. S'ils ne trouvent rien dans les deux prochaines semaines, je vais devoir rappeler les 18 anciens officiers et les interroger sous ordre alpha. J'y réfléchirais bien maintenant, mais ça prend beaucoup de temps, et Sammy arrive à Lune Noire dans moins d'une heure. Il a deux semaines de vacances d'hiver, et il va passer tout ce temps ici avec moi. Comme d'habitude, je vais profiter de chaque seconde passée avec lui. J'aimerais tellement que Lily soit là pour le rencontrer. Peut-être qu'on la retrouvera avant son départ. En attendant, je prie la Déesse de la Lune pour qu'elle la garde en sécurité. **** (Point de vue de Julien) Après que mon père ait demandé à tout le monde de partir pour s'occuper de ma mère, j'ai attrapé les trois sacs de sport et je suis allé dans ma chambre. Je les ai pris pour une raison simple : je
Je passais mes doigts sur l'écriture de l'étiquette, en me disant de ne pas me faire de faux espoirs. L'écriture avait l'air familière, mais bon, ça pouvait être n'importe qui, non ? Plein de louves ont une écriture qui se ressemble, et il n'y avait pas assez d'infos sur l'étiquette pour en être sûr à 100 %.Après quelques minutes à hésiter, je me suis enfin décidé à ouvrir le paquet. À l'intérieur, il y avait deux trucs : un maillot de baseball rouge, orange et blanc, et une photo encadrée de l'équipe pro des Meutes des Loups de la Roumanie, dédicacée par tous les joueurs.Un sourire m'a échappé en voyant les objets, parce que j'ai tout de suite su que ça venait de Lily. Personne d'autre ne connaissait mon amour pour cette équipe. J'ai sorti le maillot, et j'ai vu qu'il y avait « J. Anderson » inscrit au dos. Je l'ai porté à mon nez, espérant y retrouver un peu de l'odeur de Lily. Mais non, rien du tout.Puis, j'ai pris la photo encadrée pour l'examiner. Rien ne me sautait aux yeux
(Point de vue de Julien) La réunion avec mon père a été aussi pénible que tu peux l'imaginer. Je ne vais pas t'ennuyer avec les détails, tu les connais déjà tous, je te le promets. Luke et moi, on a décroché pendant la moitié de la réunion/sermon.La seule nouveauté que j'ai retenue, c'est que mon père pense désormais que mon « irresponsabilité » cause des peines inutiles à ma mère. Il m'a rappelé que Margie avait décidé que je devais épouser Sophie et faire de son enfant mon héritier. Il m'a dit qu'une façon ou une autre, je devais m'assurer de réaliser ce souhait.Non, en fait, il est allé plus loin que ça. Je crois que ses mots exacts ont été : « C'est le minimum qu'on puisse faire pour elle, après tout ce qu'on lui a pris il y a des années. » Malheureusement, il a balancé ça au moment où j'écoutais, et j'ai dû me mordre la langue pour ne pas lui balancer mes quatre vérités. D'une manière ou d'une autre, dans sa tête, les péchés commis par ma mère avant même ma naissance étaient
« Elle n'attend pas mon gosse, Noé. »Noé a levé les yeux au ciel. « Très bien, dis-toi ce que tu veux. Mais, mec, t'es pas en train de rajeunir. T'as rejeté ta seconde chance de trouver une compagne, y'en aura pas de troisième. À un moment, tu devras bien choisir quelqu'un, et autant que ce soit la mère de ton gosse. »« Tu ne sais vraiment pas de quoi tu parles, Noé. Je vais pas épouser Sophie, point barre. »Je me suis retourné pour partir, mais Noé m'a attrapé par le bras.« Fais-le pour ma mère, Julien. S'il te plaît. »Je l'ai regardé, incrédule. « Pourquoi ta mère se soucie autant de qui je vais épouser ? Et pourquoi je devrais en avoir quelque chose à faire de ce qu'elle pense ? »« Ma mère a perdu non pas un, mais deux enfants. Tu sais à quel point c'est dur de vivre ça ? La plupart d'entre nous ne perdront jamais un seul enfant, et elle, elle a dû encaisser la perte de deux. »« C'est quoi ton point, Noé ? »« Elle a déjà assez souffert. Elle mérite un peu de bonheur,
(Point de vue de Julien) Le trajet de la maison de la meute jusqu'à chez Jules prend normalement 15 minutes. J'étais tellement énervé après ma discussion avec Noé que j'y suis arrivé en 7. J'avais qu'une idée en tête : obtenir enfin les réponses dont j'avais besoin et quitter cette meute pour de bon. À ce stade, je me demandais vraiment s'il restait encore quelqu'un ici qui valait la peine que je reste. J’ai frappé à la porte d'entrée. Johanna a ouvert et semblé surprise de me voir. « Julien, je... » « Jules est là, j’imagine ? » « O-O-Oui. Qu’est-ce que tu fais ici ? » « Je veux lui parler. Et toi aussi. » Elle m’a fait signe d'entrer, puis m'a invité à m'asseoir sur l'un des deux canapés. Jules est descendu, et ils se sont installés tous les deux sur l'autre canapé. « Monsieur ? Que faites-vous ici ? » a demandé Jules. J’ai secoué la tête. « Tu ne peux pas être surpris de me voir. Avec le bébé de Marie Béatrice, on va bientôt être de la même famille, non ? » Jul
« Ne sois pas désolé. Ton petit coup a juste réussi à me faire gagner quelques mois de plus. Mon père a accepté de retarder le mariage, le temps que je règle l’histoire avec Marie Béatrice. Mais entre nous, que ce soit demain ou dans dix ans, je n’ai jamais eu l’intention d’épouser Sophie. Marie Béatrice est au moins une vraie louve, non ? » « Oui… mais c’est la cousine de ma mère, » répondait Jules. « Donc elle reste ta cousine. Ça va. Elle habite où ? » « Au Mexique. » « D’accord, ça, c’est plutôt une bonne nouvelle. On a moins de contacts là-bas. Ce sera plus compliqué pour les loups de la meute de la retrouver. Elle est vraiment enceinte ? » « Non… mais elle a l’air de l’être un peu. » « Jules ! » s’est étranglée Johanna. « Qu’est-ce que j’ai raté ? » demandais-je, franchement perdu. « Marie Béatrice… elle a 63 ans, » répondait Jules, un peu gêné. « Oh bon sang. Sérieux ? Tu ne pouvais pas trouver quelqu’un de plus jeune pour ce coup-là ? » Jules m’a lancé un so
Avertissement : Margie, Estelle et Stéphanie sont des louves horribles, dégoûtantes. Les prochains chapitres vont vraiment montrer à quel point elles sont tordues et malades. Presque tous les types de perte et d’abus qu’on peut imaginer vont apparaître. Si ce genre de choses vous affecte, je suis désolé ! Il y aura des moments heureux, et des fins heureuses à venir, mais avant ça, on doit passer par des trucs vraiment moches. Préparez-vous.(Point de vue de Julien) « Combien de loups sont dans ce mouvement ? » demandais-je. « 500, » répondait Jules. « 500 loups ? » « Non. 500 familles. » Je me suis laissé tomber sur le canapé, me suis penché en avant, la tête entre les mains. « Cinq-cents FAMILLES ? » répétais-je. « Oui, » murmurait Johanna. « Toutes ces familles n’ont pas forcément été directement touchées, mais elles sont toutes liées d’une manière ou d’une autre. Elles ont soit été blessées, soit connaissent quelqu’un qui l’a été. » « Mais… cinq-cents familles… si c