Chapitre 0008

En me réveillant le lendemain matin, j'ai essayé de faire le point sur ce qui s'était passé. James m'avait embrassée et avait joué au père dominateur dans ma chambre la nuit précédente. La sensation persistante de ses lèvres sur les miennes faisait tourner mon esprit depuis que j'avais ouvert les yeux.

Comment a-t-il pu faire ça et s'en aller ainsi ?

Je n'étais pas le genre de fille à agir comme je l'avais fait, et pourtant, il avait révélé un côté de moi qui ne voulait pas être apprivoisé. La situation était plus que frustrante, et pour couronner le tout, Tally m'avait envoyé un message pour me faire savoir qu'elle n'était pas rentrée chez elle.

Il semblait qu'elle avait décidé d'aller avec Catherine à la plage pour rester dans son appartement et ne reviendrait que plus tard ce soir.

Me levant du lit, je grognais de frustration et me dirigeais vers ma porte. Mes yeux se posèrent sur celle de James alors qu'une idée malveillante traversait mon esprit. Il voulait que je sois une bonne fille, mais peut-être que je ne le serais pas.

Avec la porte de sa chambre partiellement fermée mais pas complètement verrouillée, je l'ouvris. Je vis sa silhouette endormie sur le lit, nue comme au jour de sa naissance, écartée pour un accès complet. S'il voulait s'amuser avec moi, alors c'est ce qui allait se passer.

Silencieusement, je me dirigeai vers lui. Mes pieds évitaient de faire du bruit alors que j'approchais de son lit. Son long et épais sexe était raide à cause de l'érection matinale et prêt à être pris.

Léchant mes lèvres, je m'inclinai lentement en avant, prenant sa longueur dans ma bouche. Son visage se contorsionnait de plaisir alors qu'il se réveillait lentement. J'accélérai le rythme alors que ses yeux s'ouvraient, se posant sur la scène devant lui.

« Becca– » grogna-t-il alors que j'utilisais ma bouche et ma main en rythme pour créer rien d'autre que du plaisir. « Que fais-tu ? »

Il n'y avait aucun doute qu'il était proche de l'orgasme, mais étant donné qu'il voulait une réponse, je lui en donnais une. Avec une profonde suction, je laissai le gros bout de son sexe sortir de ma bouche avant d'essuyer la salive qui coulait de ma lèvre.

« Qu'est-ce que ça a l'air ? » fis-je en souriant, haussant un sourcil. « Je pensais que tu étais expérimenté. »

Il tendit la main vers moi, mais il était trop lent alors que je reculais hors de portée.

Agitant mon doigt devant lui, je souriais, « Non, non, non… tu veux que je sois une bonne fille, n'est-ce pas ? »

Ses yeux se plissèrent. « Es-tu sûre de vouloir emprunter cette voie ? »

Prenant un moment, je plaçai mon doigt sur ma mâchoire et fis mine de réfléchir. « Hmm… »

« Becca— » dit-il d'un ton avertisseur.

Mes yeux croisèrent les siens avec un sourire malicieux. « Je pense que j'irai nager. Passe une bonne journée, M. Valentino. »

Un point pour moi et zéro pour lui. S'il voulait un jeu, je lui en donnerais un.

**********

C'était comme si l'eau m'appelait, me suppliant de plonger dans son corps immobile pour semer le chaos alors que je faisais longueur après longueur.

Sans hésitation, je plongeai dans le grand bassin et savourai la manière dont l'eau caressait ma peau. La sensation fraîche et rafraîchissante aidait à chasser mes pensées, et alors que je rompais la surface, je fermai les yeux, laissant le soleil battre contre ma peau.

« Mademoiselle Woods ? » appela une voix depuis la terrasse, me faisant me retourner.

Levée vers le bord de la piscine, je vis la femme de ménage se diriger vers moi avec un sourire sur le visage. « Oui ? »

« Mademoiselle Valentino a appelé et m'a demandé de vous informer qu'elle vous invite à dîner et à boire ce soir à La Fontina. »

Je secouai la tête et hochai la tête. « Merci. »

J'avais laissé mon téléphone à l'étage, et pour une bonne raison. Mais je trouvai amusant que Tally ait appelé sa femme de ménage pour me faire savoir que je devais aller dîner ce soir.

C'était simplement sa manière de me demander d'y aller pour être sa conductrice désignée, sans doute. Quelque chose qui ne m'intéressait pas du tout. Après tout ce qui s'était passé ces derniers jours, elle se comportait toujours comme elle l'avait toujours fait.

« Ça semble être une soirée amusante, n'est-ce pas ? » lança James, et je le vis debout en maillot de bain avec des lunettes de soleil noires.

Rien que sa vue m'enflammait, et je réalisai rapidement qu'il allait me rejoindre.

« Euh–oui. Je devrais probablement sortir et me préparer. »

« Pas besoin, » répondit-il rapidement. « Elle m'a aussi appelé, et je lui ai dit que tu ne te sentais pas bien et de procéder sans toi. Je ferai venir un chauffeur pour la récupérer plus tard ce soir lorsqu'elle sera prête. »

Mon esprit se brouilla de confusion devant ce qu'il disait.

Comment avait-il pu faire ça si rapidement alors que la femme de ménage venait tout juste de me le dire ?

« Mais pourquoi ? » demandai-je, déconcertée. « Tu lui as menti. »

Hochant la tête, un sourire se dessina sur ses lèvres. « Je l'ai fait. Penses-tu vraiment que je ne remarque pas comment elle te traite ? Vous n'avez plus la relation que vous aviez auparavant. »

Aussi vrai que cela pouvait être, je n'avais pas besoin qu'il me le fasse remarquer. Après tout, c'était entre elle et moi, et plus que probable, ce serait mon dernier voyage ici.

Avec frustration, je mordis l'intérieur de ma joue et soupirai en me hissant jusqu'au bord de la piscine, le regardant sauter et nager vers moi, essuyant l'eau de son visage alors qu'il rompait la surface.

« Merci, mais je n'ai pas besoin que tu mentent pour moi, » fis-je remarquer en voyant l'amusement dans ce qu'il disait.

« Peut-être pas, mais je l'ai fait pour une raison. »

« Bien sûr, » répondis-je en riant. « Mais je t'ai dit plus tôt que je suis ici pour nager. J'espérais le faire en paix. De plus, ce jeu ne peut pas continuer… si Tally venait à découvrir cela, cela ne serait bon pour aucun de nous, et je ne veux pas lui faire de mal. »

Son expression joyeuse se transforma en une expression qui fit frémir ma peau. Lui et Tally avaient une chose en commun, et il semblait que c'était qu'ils n'aimaient pas qu'on leur dise non.

« Et si elle ne le découvrait pas ? » demanda-t-il en se rapprochant de moi.

Il n'était pas difficile de deviner ce qu'il voulait dire. Il voulait que je sois son petit secret sale, et je n'étais pas sûre d'être prête pour ça.

« Honnêtement, je ne sais pas si je crois que tu es assez habile pour t'assurer qu'elle ne le découvre pas, » répondis-je, en taquinant, essayant de mimer l'énergie qu'il m'avait donnée la nuit précédente.

« Est-ce vrai ? » Il attrapa rapidement mes jambes, me soulevant hors du bord de la piscine tout en me maintenant en l'air. « Veux-tu tester cette théorie ? »

« Que–que fais-tu ? » gaspillai-je en essayant de me retirer. « Quelqu'un pourrait nous voir ! »

« Te donner exactement ce que tu veux, » grinça-t-il. « La preuve. »

Avant que je ne puisse objecter, ses doigts effleurèrent mes plis sensibles alors qu'il écartait mon bas et glissait sa langue contre moi. « James— »

La réponse gémissante me fit désirer plus, et à voir l'éclat malicieux dans ses yeux, je pouvais dire que j'allais en avoir. Ses yeux rencontrèrent les miens alors qu'il continuait à faire courir sa langue sur moi. Les mouvements de sa langue contre mon bouton sensible me faisaient respirer de plaisir.

Chad m'avait déjà donné du plaisir oral, mais jamais cela n'avait été aussi intense.

Aucun homme ne m'avait jamais fait sentir cela.

« Oh, merde, » gaspillai-je alors qu'il s'enfonçait plus profondément, ses mouvements devenant plus frénétiques.

« Tu as un goût incroyable, » murmura-t-il contre mon sexe. Je sentais que j'étais de plus en plus proche du bord. Les mouvements de sa langue formaient un nœud dans mon ventre. Je savais que j'allais exploser.

« Je ne peux pas tenir– » criai-je. « S'il te plaît– »

En poussant un cri de plaisir, je m'accrochais au sol froid et dur alors qu'il me forçait à chevaucher la vague de plaisir qu'il avait créée en moi. Je ne savais pas comment j'étais arrivée là alors qu'il y a encore quelques jours, j'essayais de l'éviter.

Maintenant, il me faisait rouler dans l'extase encore et encore sans avertissement. Il prenait simplement ce qu'il voulait, et j'étais soumise à son plaisir. Je suppose que c'était de ma faute après ce que je lui avais fait ce matin.

« Ton corps réagit si bien à moi. » Il me regardait en léchant ses lèvres.

Le ton arrogant de sa voix me ramena à la réalité alors que je retirais rapidement mon corps de lui et me reculais sur le sol, haletante alors que je redescendais du sommet qu'il avait créé.

« Si confiant, n'est-ce pas ? » répondis-je sarcastiquement, ce qui le fit rire.

« Ne fais pas semblant de ne pas avoir aimé ça, Becca. »

En voyant ses yeux scruter mon corps de haut en bas, je ne pouvais m'empêcher de sentir le désir monter en moi. Je voulais qu'il me fasse l'amour jusqu'à ce que je lui demande d'arrêter, mais admettre cela n'ajouterait qu'à son ego.

C'était un jeu pour lui, et je ne reculerais jamais devant un défi.

« Je suis contente que tu aies pu prouver que tu pouvais me faire jouir, mais cela ne prouve toujours pas que tu peux garantir que Tally ne le découvrira pas. Donc, autant j'ai apprécié ça, je pense qu'il vaut mieux que je poursuive ma journée et te laisse profiter de ta baignade. »

« Fuir, » dit-il. « Je ne te voyais pas comme une fille qui ferait ça. »

« Oui, eh bien, je ne te voyais pas comme un homme qui ne faisait que parler et à peine agir. Et pourtant, nous voilà en train de discuter de ce que tu as fait et n'as pas fait. »

C'était un mensonge, je le sais. Il venait de profiter de mon sexe comme d'un repas gastronomique, mais je ne pouvais pas lui montrer la vraie satisfaction que cela m'avait procurée.

Mon attitude sarcastique ne faisait que l'amuser, et bien que je ne visais pas à l'amuser, je trouvais sa réaction à mes paroles comique.

« Je pensais que tu avais dit que tu allais être une bonne fille, Becca, » répondit-il.

« Hmm– » répondis-je, réfléchissant à ses paroles, « Je suppose que j'ai menti aussi. C'est quelque chose que nous avons en commun maintenant, n'est-ce pas ? »

Mes paroles semblaient le stupéfier alors qu'il me fixait. Une chaleur de satisfaction parcourut mon corps alors que je le regardais dans l'eau, fixant l'endroit où je me tenais maintenant à côté de la piscine.

James avait été plus qu'incroyable pour me faire jouir, et le rush de plaisir qu'il avait créé en moi était définitivement quelque chose que je voudrais revivre. Mais il devait comprendre que c'était un jeu de stratégie, et je ne me plierais pas devant lui.

« Ne dis pas que je ne t'ai pas prévenue. Tu n'as aucune idée de ce dans quoi tu t'engages... » avertit-il, avec des yeux remplis de désir. « Tu vas supplier pour que j'arrête. »

« N'étais-tu pas celui qui a dit que je te supplierais aussi de me baiser ? » je souris en croisant les bras sur ma poitrine.

Le coin de ses lèvres se leva alors qu'il gardait les lèvres serrées. « Oui, j'ai dit cela, et cela aurait été vrai si tu avais décidé de ne pas jouer à ce jeu. Cependant, les rôles ont changé, et je te prendrai quand tu t'y attendras le moins. »

« J'en doute. De toute façon, si tu veux bien m'excuser. Je dois m'occuper de quelques affaires, et je serais désolée de gâcher les plans que tu avais pour aujourd'hui. »

Je me retournai sur mes talons, me dirigeant rapidement vers la maison et fermant la porte derrière moi. Un soupir de soulagement s'échappa de mes lèvres alors que je ressentais la sécurité de la distance mise entre James et moi.

Oui, je le voulais. Mais c'était une notion ridicule parce qu'il n'était pas le genre d'homme à me vouloir, et pour être honnête, je ne voulais pas être le jouet de quelqu'un.

Le conflit était réel, et je détestais ne pas pouvoir être décisive quant à ce que je faisais.

Au moins, je pouvais dire qu'il avait été à la hauteur de sa légende jusqu'à présent.

Sa langue avait des compétences qui me garderaient humide et excitée pour les années à venir. Je devais juste prier qu'il ne prenne pas mes paroles trop au sérieux. Sinon, j'aurais un père sadique avec une main tremblante qui viendrait après moi.

Rien que l'idée était excitante, mais l'anticipation de savoir que cela me tuait.