CamilleJe suis restée enfermée toute la journée.À marcher en rond.À toucher les murs comme pour vérifier qu’ils étaient réels.À relire les messages.À réécouter cette voix. La mienne. La sienne. Les cris.Le désespoir qui suinte entre les mots.J’ai cru devenir folle.J’ai cru sentir ma peau se décoller de moi. Comme si je regardais une étrangère s’effondrer sur mon canapé, incapable de comprendre ce qu’elle ressentait.Et puis j’ai cessé de pleurer.Ce n’est pas un apaisement.C’est un basculement.Quelque chose en moi s’est figé.Pas de façon froide. Pas comme un mur.Plutôt… comme une lame.Une netteté intérieure. Tranchante. Nouvelle. Intransigeante.Je suis montée dans la salle de bain. J’ai regardé mon reflet pendant une heure. Peut-être plus.J’ai compté mes cicatrices invisibles. Les sillons laissés par ses mains. Par sa voix.J’ai essayé de me souvenir de la femme que j’étais avant lui. Avant eux.Et je n’ai rien trouvé.Parce qu’il n’y a pas de avant.Il y a ce que je cr
CamilleIl est resté assis là. Immobile. Les mains croisées. Comme un homme en attente de sa propre sentence.Je l’ai regardé.Et pour la première fois, j’ai vu autre chose que l’amant, que le prédateur, que le masque.J’ai vu la faille.Pas celle qu’il montre. Celle qu’il essaie d’étouffer. Celle qu’il cimente sous des couches de contrôle et de pouvoir.Lorenzo n’est pas un homme. C’est un champ de ruines qui tient encore debout par habitude. Par orgueil, peut-être. Par nécessité.Et pourtant…Il me fixe comme s’il cherchait une dernière porte en moi. Une ouverture. Un signe. Un reste de foi.Mais je n’ai plus envie d’être une ouverture.Je veux être un miroir.Je veux qu’il me voie. Moi. Sans peur. Sans supplique. Sans dépendance. D’égal à égal. Ou pas du tout.Alors je reste debout.Je ne vais pas vers lui.Je ne pose pas de question.Je veux voir s’il est capable de parler sans qu’on l’arrache. S’il sait ce que ça veut dire, rendre sans reprendre.---Il se lève. Lentement. Comme
CamilleJ’ai dormi deux heures. Peut-être moins.Pas vraiment dormi. Mon corps a cédé. Mais ma tête… elle n’a pas fermé l’œil.J’ai revu chaque mot de cette lettre. Chaque ligne du dossier. Chaque silence dans les yeux de Lorenzo. Chaque manipulation dans la voix de Julien.Et quelque chose a changé.Ce n’est pas de la colère.C’est plus froid que ça.C’est une décision.La fin d’un chapitre. Le début d’un autre, où je ne serai plus un pion déplacé sur un échiquier d’hommes.---Je me regarde dans le miroir. Longtemps. Trop longtemps.Je touche la cicatrice sur ma tempe. Celle qu’il m’a laissée, quand j’étais trop jeune pour comprendre ce qu’un “accident domestique” cachait vraiment.Je touche aussi celle que personne ne voit. Celle sur ma poitrine. Invisible. Mais toujours là. Gravée sous la peau. Gravée dans les mots qu’on ne dit pas, dans les gestes qu’on apprend à maîtriser pour ne pas déclencher la tempête.Papa. Lorenzo. Julien.Trois noms. Trois prisons.Et pourtant, ce matin,
JulienQuelque chose ne va pas.Je le sens dans le silence de mon téléphone. Dans l’absence de Camille. Dans les regards fuyants d’Andrea.Elle bouge.Mais elle ne parle plus.Et ça, c’est le plus grand danger. Le silence d’une femme qui a compris.Je regarde à nouveau les relevés. Le drive. Mes caches.Une copie a été faite. Discrète. Minuscule. Mais elle est là.Elle a fouillé.Et elle a pris ce qu’il fallait.Je souris. Lentement.Elle pense peut-être m’avoir dépassé.Mais ce qu’elle ignore, c’est que dans ce jeu, on ne gagne pas en dévoilant. On gagne en plaçant les bonnes bombes… au bon moment.Et j’en ai encore quelques-unes.Une voix dans ma tête me souffle d’être prudent.Mais une autre, plus ancienne, plus cruelle, me murmure que c’est encore moi qui tiens les rênes. Que Camille, malgré tout, reste une créature qu’on a façonnée.Et je l’ai façonnée moi.Elle a mes marques sous la peau.Elle l’ignore, mais elle agit encore comme je l’ai programmée.Pour l’instant.---Camille
CamilleJe n’ai pas dormi.J’ai juste fermé les yeux. Quelques secondes. Histoire de respirer.Mais même dans le noir, je vois leurs visages.Julien. Lorenzo. Mon père.Et maintenant… le journaliste. Andrea. Et l’homme au téléphone.Je trace une ligne entre eux. Un axe. Un champ de forces. Et moi, au centre.C’est risqué. Trop risqué. Mais c’est ça ou me taire à nouveau.Et mourir, à petit feu.---Le contact que j’ai activé est une ancienne connaissance de mon père.Un ex-agent. Reconverti. Indépendant. Légal… par intermittence.Il s’appelle Saul.Je sais qu’il a déjà retourné des réseaux, retourné des hommes.Je sais qu’il a survécu là où d’autres ont été effacés.Et surtout, je sais qu’il déteste Julien.Pas parce qu’il le jalousait. Mais parce qu’il sait ce qu’il est. Ce qu’il cache. Ce qu’il est prêt à faire.Je le retrouve dans un parking souterrain. Les néons clignotent. Odeur d’humidité et de peur.Il fume un cigare, tranquille. Il s’appuie contre une vieille moto. Il me jauge
CamilleLe journaliste a répondu.Un message. Une seule phrase :> « Je veux en voir plus. »Pas d'émotion. Pas de promesse. Juste une demande.Je savais que ça viendrait.Alors je prépare un second envoi. Plus risqué.Une écoute. Un enregistrement volé dans le téléphone de Julien.Sa voix, froide. Clinique. En train de négocier un "nettoyage" discret.Je ne devrais pas l’avoir. Et pourtant, je l’ai.C’est une arme.Et je viens de retirer la sécurité.---JulienJe reçois une photo.Elle.Dans un couloir de l’hôtel Cardinal, avec Andrea en arrière-plan.Elle a osé.Elle n’a pas fui. Elle infiltre. Elle observe.Elle teste ses appuis.Et si Andrea est avec elle… alors j’ai peut-être un traître.Je compose un numéro. L’un de ceux qu’on ne doit appeler qu’en dernier recours.Il décroche sans un mot.— Phase deux, je dis.Un silence.Puis :— C’est noté.Je raccroche.Et je sais ce que ça signifie : il y aura du sang.---AndreaJe la retrouve sur un banc, dans un parc abandonné.Elle ne
SaulUne fois qu’elle a dit “Active”, je n’ai plus hésité.J’ai enclenché le protocole. Les relais. Les contacts. Les plateformes.Tout est parti d’un simple fichier. Crypté. Imparable.Une pièce minuscule. Un levier placé au bon endroit.Et dans la serrure, elle tourne parfaitement.Je regarde les premières alertes tomber. Une radio locale. Une fuite sur un blog obscur. Un message codé dans un forum oublié. Un pseudo surgit, connu de ceux qui savent. Puis un deuxième. Puis un lien.Et là, les grands tombent dessus.Et tout s’accélère.Une juge suspendue à titre conservatoire. Un procureur convoqué à la hâte. Des interrogatoires en cascade. Une commission d’enquête qui se forme dans l’urgence, pour tenter de contenir l’incendie.Et au milieu du brasier : Julien.Mis en cause. Exposé.Ce n’est pas encore la chute. Pas officiellement.Mais les fondations… elles craquent déjà.Camille m’avait prévenu : “Ce n’est pas une bombe, Saul. C’est une succession de petites secousses. Et à la fin,
CamilleQuand je le vois entrer, tout se fige.Pas à cause de la peur.Pas à cause du passé.Mais parce que, pour la première fois, je suis celle qui a le contrôle.Il referme la porte sans bruit, presque avec une forme de respect. Ou peut-être de prudence.Son regard ne me cherche pas, il me jauge. Comme s’il tentait de mesurer l’étendue du déséquilibre.Comme s’il réalisait qu’il mettait les pieds dans un territoire miné… par moi.Il avance lentement. Comme s’il marchait sur des ruines.Les siennes.Les miennes.Et celles qu’on a bâties ensemble.Son pas est calme, mais je le sens freiné. Chaque mètre semble lui coûter une part de ce qu’il croyait posséder.Il n’a ni armes, ni hommes. Juste ses yeux. Et son silence.Et pourtant, il dégage toujours cette présence. Lourd héritage de celui qui a commandé, ordonné, possédé.Je l’invite à s’asseoir d’un simple geste. Il obéit.Sans un mot. Sans provocation. Mais pas sans tension.Et déjà, je sens qu’il a compris.Ce n’est plus lui qui mè
CamilleJe sens encore ses mains sur moi. La morsure de ses doigts. Le feu dans mes entrailles. Mon corps entier résonne de sa présence, comme une cloche fêlée qu’il a frappée trop fort. Trop juste. Chaque parcelle de ma peau se souvient. De la violence. De l’abandon. De la chute. De la montée. De cette déflagration qui m’a réduite en cendres… pour mieux me faire renaître.Et pourtant, dans ce silence qui nous enveloppe après le chaos, c’est mon esprit qui hurle.Je ne bouge pas. Je suis blottie contre lui, nue, salie, glorifiée. Brûlante et glacée à la fois. Comme si tout ce qui me tenait debout avait été arraché et remplacé par autre chose. Quelque chose de plus brut. De plus vrai. Quelque chose de lui.Ses bras sont autour de moi. Lourds. Protecteurs. Possessifs. Et pourtant, je me sens libre. Libre comme je ne l’ai jamais été. Parce qu’il n’a pas cherché à me posséder. Il m’a laissée devenir. Il m’a regardée me déchirer, m’abandonner, m’effondrer pour me redresser plus forte, plus
LorenzoElle est là, ses yeux brûlants d'une intensité que je connais, d’une faim que je reconnais. Ses lèvres sont entrouvertes, et sa respiration saccadée résonne comme un signal, un appel à l'extase, à la destruction. J’attrape ses poignets, la forçant à s’abandonner dans le tourbillon que j’ai lancé. Tout en elle me crie que cette nuit, il n’y a pas de place pour la douceur. Pas de place pour les hésitations. Ce qui nous lie, ce n’est pas l’amour, ni le désir, mais quelque chose de plus primal, d’indomptable. Un cri, une rage, un besoin de brûler ensemble, jusqu'à n'être plus que des cendres.Je la soulève sans un mot. Elle s'accroche à moi comme si sa vie en dépendait. Ses mains se posent sur mon torse, ses doigts frémissent, s’enfoncent dans ma peau. Je la sens trembler, pas de peur, mais d'excitation. C’est elle qui m’attire, qui me pousse dans cette folie. Chaque fibre de son corps hurle, réclame, désire tout à la fois.Je la dépose sur le lit d’un geste impétueux. Ses yeux ne
LorenzoLe vent de la mer souffle froid, frais contre ma peau. Le bruit des vagues est comme une mélodie ancienne, une chanson que je n’ai jamais entendue avant, mais qui résonne en moi comme si elle m’avait toujours appartenu. Ce matin, il y a une douceur dans l’air, presque irréelle. Comme une promesse, mais une promesse qu’on sait qu’on ne pourra pas tenir.Je suis là, sur ce balcon, seul. Le regard plongé dans l’horizon. Camille n’est pas loin, mais elle m’a laissé ce moment. Ce moment où il n’y a plus de nous, juste moi et le vide du monde. Le vide qu’on essaie tous de fuir, mais qui revient toujours. Parce qu’il n’y a pas de fuite. Il n’y a que l’acceptation.J’ai l’impression de l’avoir cherchée toute ma vie, et quand je l’ai enfin trouvée, je l’ai laissée s’échapper à travers mes doigts, inaperçue, comme une illusion trop fragile. Camille a été ma quête, mon erreur et ma rédemption. Chaque partie d’elle, chaque mouvement, chaque geste que j’ai cru posséder, m’a échappé. Et pou
LorenzoL'aube se glisse silencieusement par les fenêtres, ses rayons effleurant notre peau encore brûlante des fragments de la nuit. L’air est frais, mais il porte encore l’odeur de la chair, de l’intimité. L’odeur de nous. Il y a dans cette lumière douce quelque chose de déconcertant, comme une promesse et une trahison, une invitation à se lever mais aussi à rester, à ne jamais bouger.Je suis allongé sur le dos, mon bras autour de son corps. Elle est là, contre moi, profondément endormie, son souffle encore irrégulier, mais apaisé. Je la regarde, fascinée par la paix qui l’habite, un calme que je ne lui connaissais pas, que je n’ai jamais cru possible.Elle est belle, fragile, humaine. Chaque imperfection, chaque fissure sur son corps est une victoire silencieuse. Une victoire sur tout ce que la vie lui a pris, sur ce que j’ai pris. Et je reste là, figé dans cette vision, comme si l’instant avait une fin, comme si demain était déjà une promesse qu’on ne pourrait pas tenir.Je cares
LorenzoLe silence après l’extase. Il est là. Dense. Chargé. Pas vide — jamais vide avec elle — mais habité de tout ce qui ne s’est pas dit.Je suis encore en elle. Ma joue contre sa tempe. Nos souffles lents, décalés. Elle ne parle pas. Elle ne me repousse pas non plus. Son bras reste enroulé autour de mon dos, ses doigts effleurent distraitement ma peau. Comme si elle essayait de dessiner un mot secret sur mes omoplates.Je me redresse un peu. Je glisse mes lèvres contre sa mâchoire, puis sa bouche. Elle m’embrasse doucement. Ce n’est plus un baiser de désir. C’est un baiser d’après. De ceux qui disent : je suis encore là. Je ne suis pas partie.— Tu pleures ? je demande, sans bouger.Elle secoue imperceptiblement la tête. Mais une larme, pourtant, trace une ligne humide sur sa joue.— Non… Je respire, c’est tout.Je fronce les sourcils. J’effleure sa tempe du bout du nez.— Ça faisait combien de temps que t’avais arrêté ?Elle esquisse un sourire. Triste. Vrai.— Assez pour ne plus
LorenzoElle ne dit rien. Elle ne m’enlace pas, ne me guide pas. Mais elle reste là. Sa main dans la mienne. Et c’est le seul consentement dont j’ai besoin ce soir.Je me relève lentement, comme on sort d’un rêve ou d’un deuil. Chaque mouvement semble soupesé par la peur de réveiller la douleur. Mon corps est lourd, mais quelque chose en moi redevient vivant. Un battement. Un souffle. Une certitude ténue.Son regard ne lâche pas le mien. Pas une seconde. Il est noir de souvenirs, de douleurs, de tempêtes. Mais il est là. Présent. Brûlant. Et dans cette intensité muette, je lis quelque chose d’infiniment fragile. Comme si elle me disait : essaie encore. Mais fais-le bien, cette fois.Je n’ai pas l’habitude qu’on me laisse aimer. J’ai toujours cru qu’aimer, c’était prendre. Enfermer. Posséder. Ce qu’on m’a appris, c’est l’obsession, le contrôle, la peur de perdre. Pas la tendresse. Pas la patience.Mais ce soir, j’ai peur de la casser si je la touche trop vite.Alors je tends la main. D
LorenzoJe n’ai pas dormi. Je ne dors plus vraiment, depuis un moment.Pas depuis que tout a commencé à se fissurer. Pas depuis que Camille a cessé de me craindre.Parce qu’au fond, c’est ça qui m’a toujours tenu debout : le pouvoir. Le contrôle. L’idée que je pouvais contenir le monde dans ma poigne. Mais elle... elle n’a jamais plié. Elle a vacillé, oui. Mais elle est restée là. Même quand je l’ai repoussée. Même quand je l’ai trahie. Même quand j’ai tenté de la briser, pensant que ça la ferait m’aimer davantage, à ma façon. À ma manière tordue et terrifiée.Et maintenant, je suis là. Devant cette porte. Cette frontière entre le chaos que je traîne et la paix que je n’ai jamais su préserver. Je frappe deux fois. Pourquoi deux ? Peut-être pour ne pas paraître désespéré. Peut-être pour ne pas trop espérer.Je n’ai pas de plan. Pas de discours. Pas de mensonge prêt à se poser sur ma langue. Juste une peur sourde. Celle qui prend racine dans les entrailles, et qui murmure : Et si c’étai
CamilleLa nuit est tombée plus tôt que prévu.Ou peut-être que c’est moi qui me suis perdue dans le temps.Dans cette attente sans attente, ce moment suspendu entre deux battements de cœur.Entre ce message et ce qu’il signifie.Entre Lorenzo et ce qu’il est prêt à devenir.Je suis rentrée.Pas chez moi. Chez nous. Enfin, ce qu’il en reste. Ce qu’il pourrait en être, s’il ose.Les murs sont les mêmes, mais ils ne résonnent plus pareil.Ils ont gardé l’écho de nos silences, de nos cris étouffés, de nos regards qui disaient tout ce que nos bouches refusaient d’admettre.Je les effleure du bout des doigts, comme pour m’assurer qu’ils sont encore là, solides, tangibles — alors que tout en moi vacille.J’ai retiré mes chaussures, déposé mon manteau, et je me suis laissée tomber au sol, dos au mur, dans la pénombre du salon.Je n’ai pas allumé. Pas besoin. L’obscurité est douce ce soir. Elle me couvre. Elle m’écoute. Elle ne juge pas.Je sens que tout est en train de basculer.Pas comme un
Lorenzo17h approche.Je suis déjà là.Seul, comme demandé. Mais armé. Pas physiquement. Ce serait grotesque. Ce genre de rencontre, ça ne se règle pas avec un canon sur la tempe. Ça se règle avec les nerfs. Avec ce qui reste d’âme après l’érosion.Julien pense encore que tout ça est un jeu d’échec. Qu’il y a une victoire à obtenir. Une case finale à conquérir.Il croit que j’ai quelque chose à prouver.Il se trompe.J’ai déjà choisi. Ce matin. Quand j’ai brûlé les pages du carnet. Pas toutes. Juste celles qui comptaient. Les noms barrés. Les décisions prises. Ce qu’on ne peut pas dire à voix haute. Ce qu’on confie aux flammes parce qu’elles comprennent mieux que les hommes.J’ai regardé les cendres danser, et j’ai compris.Je ne reviendrai pas en arrière.Pas cette fois.Le parking est vide. Un étage souterrain. Brut, froid, comme les souvenirs qu’on range dans les sous-sols de la mémoire. L’endroit parfait pour une fin. Ou un recommencement.Julien est là. Dos à moi. Comme s’il cont