Dans son bureau luxueux, Léonard était plongé dans son travail. Les chiffres défilaient sur son écran, les contrats s’empilaient sur son bureau, mais son esprit restait concentré.Il n’était pas homme à se laisser distraire.Mais lorsqu’un de ses hommes l’appela, son intuition lui dicta que quelque chose n’allait pas.— Monsieur, vous devriez savoir…La voix de son agent était posée, mais il sentait la tension sous-jacente.Léonard se redressa dans son fauteuil en cuir.— Qu’est-ce qui se passe ?— Cela concerne Madame Valérie.Son regard s’assombrit instantanément.— Parle.— Elle a eu une confrontation avec Madame Solange au magasin. Les choses ont dégénéré.Léonard serra la mâchoire.— Dégénéré comment ?— Des insultes. Beaucoup d’humiliations. Et la foule a pris parti contre elle.Un silence pesant s’installa.Léonard ferma les yeux un instant, puis inspira profondément.Cette maudite femme…Il ouvrit lentement les paupières, son regard d’acier fixé sur le vide.— Merci.Il raccro
Samira était recroquevillée sur son lit, le regard perdu dans le vide. Son cœur battait violemment contre sa poitrine, la peur lui tordant le ventre.Depuis la veille, elle n’avait pas touché à son téléphone. Elle n’avait pas eu le courage de répondre aux appels incessants de Valérie. Elle savait que si elle décroche, son amie entendrait immédiatement son désespoir, et elle ne voulait pas l’inquiéter.Mais ce matin, tout bascula lorsqu’elle reçut ce message glaçant de son père :"Si tu ne viens pas de toi-même, j’enverrai mes hommes te chercher. Tu ne peux pas m’échapper."Son souffle se coupa. Elle savait qu’il ne plaisantait pas. Son père était un homme d’affaires redoutable, puissant, et surtout sans scrupules. Il n’avait jamais accepté qu’elle lui tienne tête, et cette fois encore, il comptait bien la forcer à se plier à ses exigences.Soudain, un bruit de klaxon retentit dehors.Elle sursauta et se précipita vers la fenêtre. Son cœur se mit à battre plus fort en voyant plusieurs
Les hommes de Maxime se mirent en route, suivant silencieusement la voiture de Samuel. Léonard, assis à l’arrière, scrutait les alentours avec attention. Il savait que quelqu'un les surveillait, son regard perçant ne pouvait se tromper.— Nous sommes suivis, annonça-t-il, sa voix ferme, mais calme.Samira se tendit instantanément, son cœur s'emballant. Elle tourna la tête vers Léonard, les yeux écarquillés, les mains crispées sur ses genoux.— Non, ce n’est pas possible… Ce sont les hommes de mon père, dit-elle d'une voix tremblante.Elle regarda dans le rétroviseur, repérant les véhicules noirs qui les suivaient, son visage se décomposant en un masque d'inquiétude. Les souvenirs de ses nombreuses confrontations avec ces hommes surgissaient dans son esprit. Elle les connaissait trop bien.Léonard observa sa panique avec une certaine compréhension, mais il ne laissa rien paraître.— Ne t’inquiète pas. Tant que je suis là, ils ne feront rien, assura-t-il d’une voix calme, mais avec auto
Pendant ce temps, Samuel, Samira et Léonard marchaient calmement vers leur voiture. Samira serrait encore le certificat dans ses mains, toujours sous le choc de ce qu’elle venait de faire. Son cœur battait à tout rompre, et une tempête d’émotions la submergeait : soulagement, angoisse, excitation et crainte mêlés en un seul tourbillon. Elle savait que son père ne laisserait pas passer ça.Alors qu’ils atteignaient la voiture, des silhouettes imposantes se dressèrent soudain devant eux.Des hommes, en noir, bloquèrent leur passage.Samira tressaillit, son sang se glaçant instantanément. Son premier réflexe fut de se cacher derrière Samuel, s’agrippant à son bras comme si sa vie en dépendait.Samuel, impassible, leva lentement les yeux vers eux, son regard trahissant une pointe d’amusement face à leur arrogance.— Qu’est-ce que vous voulez ? demanda-t-il calmement.L’homme en tête, au visage fermé, s’avança d’un pas.— Mademoiselle Samira Maxime, nous avons l’ordre de vous embarquer imm
Le lendemain matin, Léonard se réveilla tôt, bien avant l’aube, comme s’il n’avait pas fermé l’œil de la nuit. La pluie battait contre les fenêtres de la maison, une mélodie douce et sombre. Il se leva silencieusement, évitant de réveiller Valérie, qui dormait profondément. Il enfila rapidement un manteau, attrapa son sac et partit sans un mot, sans un regard en arrière.De son côté, Valérie se réveilla plus tard, étonnée de ne pas voir son mari dans le lit. Il avait dû se lever très tôt, mais pourquoi ne lui avait-il pas dit au moins un mot ? C'était étrange, il n'avait même pas laissé un mot sur l'oreiller. Elle se leva, préoccupée, et se dirigea vers la chambre de Myra, espérant qu’elle aurait des nouvelles.« Mira, tu as vu Léonard ce matin ? » demanda Valérie, un peu nerveuse.Mira se frotta les yeux, encore à moitié endormie.« Non, je viens juste de me réveiller… »Le regard de Valérie s’assombrissait à mesure que les secondes passaient. L’absence de Léonard ce matin, son attit
Boris quitta précipitamment le bureau de son père, la rage bouillonnant en lui. Chaque pas résonnait dans les couloirs de l'entreprise, tandis qu'il luttait pour garder son calme. Il ne pouvait pas croire ce qu’il venait de vivre. Son père, Robert, l'avait humilié en confiant le projet crucial à Charles Moreau, un chef de département qu’il considérait comme bien inférieur. Boris se sentait trahi, rejeté comme un simple employé, alors qu'il était censé être celui qui hériterait un jour du pouvoir.Il arriva enfin dans le parking souterrain, l’air de plus en plus chargé de frustration. Il s’arrêta devant sa voiture, regarda le téléphone dans sa main, puis composa le numéro de Martin Ramsey, son vieil allié. Dès que le téléphone sonna, Boris prit une grande inspiration, tentant de calmer ses émotions avant de parler.« Martin… Tu ne vas pas y croire. Mon père vient de confier le projet avec l'entreprise américaine à Charles Moreau, ce type de département ! » dit Boris d’une voix tremblan
Depuis que sa mère, Solange, lui avait annoncé avec certitude la grossesse de Valérie, Thierry était rongé par un mélange amer de tristesse et de colère. Il ne comprenait pas pourquoi la vie s’acharnait contre lui. Pourquoi avait-il fallu qu’ils divorcent pour qu’elle tombe enceinte d’un autre homme ? Il l’aimait terriblement, du plus profond de son être. Était-ce donc cela, le destin ? L’obliger à se détacher d’elle uniquement pour qu’elle puisse concevoir un enfant ?Il serra les poings, une douleur sourde lui comprimant la poitrine. Il s’était battu pour elle, il avait espéré, prié même, mais en vain. Et maintenant, elle portait l’enfant d’un autre. Peut-être qu’il avait été trop impatient, ou peut-être que c’était tout simplement écrit ainsi…Thierry était plongé dans ses pensées lorsque Helena entra dans le salon. Elle s’arrêta un instant, l’observant attentivement. Il était assis sur le canapé, le regard perdu dans le vide, la mâchoire crispée. Elle savait qu’il était tourmenté.
Orissia se réveilla doucement, le son léger des rideaux tirés par la brise du matin effleurant ses oreilles. Elle se tourna, sentant la présence de Loyd près d'elle. Il était là, assis sur le bord du lit, un plateau de petit déjeuner dans les mains, son regard plein de tendresse.— Réveille-toi, ma chérie, le petit déjeuner est prêt, dit-il d'une voix douce, presque intime.Elle grogna légèrement, se redressant dans les couvertures, le regard encore un peu flou, mais elle prit tout de même le plateau qu'il lui tendait. Loyd avait l'air plus affectueux que d'habitude. Depuis quelques jours, il multipliait les attentions envers elle, prenant soin d’elle d’une manière qui lui paraissait presque excessive.— Ah, tu deviens de plus en plus amoureux ces derniers temps, lui dit-elle en baissant les yeux sur le plateau de fruits et de croissants soigneusement disposés.Loyd sourit en la voyant commencer à manger.— Je suis amoureux de toi et fou amoureux de toi, répondit-il, presque trop sinc
Collins avait prévenu Robert de la visite de Boris, mais ce qu’il ne savait pas, c’est que Robert, dans son bureau, observait chaque mouvement de Boris à travers la grande fenêtre panoramique qui donnait sur la rue. Le regard fixement rivé sur la scène, il avait vu Boris se diriger vers la voiture de Martin, son visage marqué par une détermination froide et menaçante. Il savait que ce n'était pas un simple déplacement, mais bien un signe que les choses étaient en train de changer.La vision de son fils quittant l’entreprise avec Martin, sans un regard en arrière, le frappa de plein fouet. Une vague de frustration, puis de panique, l’envahit. Boris n'était plus cet enfant naïf qu'il pouvait encore manipuler quelques années plus tôt. Il n’était plus simplement un héritier à modeler, mais un homme capable de prendre des décisions, de mettre en place des stratégies qui pourraient détruire tout ce qu’il avait construit. Robert n'avait jamais envisagé qu'il pourrait être un jour confronté à
Boris traversa les couloirs de l’entreprise à grandes enjambées, son regard rivé droit devant lui. Il avait un objectif clair : obtenir un accès aux données confidentielles du service informatique. Après tout, en tant que futur PDG, il estimait avoir tous les droits sur ce qui se passait dans l’entreprise.Arrivé devant la porte du département informatique, il poussa sans hésiter, mais fut immédiatement stoppé par un homme imposant en costume sombre. C’était Collins, le chef du département informatique. Collins croisa les bras, son regard froid et professionnel.— Monsieur Boris, je suis désolé, mais vous ne pouvez pas entrer ici. L’accès à la base de données est strictement restreint.Boris arqua un sourcil, pris de court.— Restreint ? Vous plaisantez ? Je suis Boris Evans, l’héritier direct de cette entreprise. Pourquoi aurais-je besoin d’une autorisation pour accéder aux informations qui me concernent ?Hugo resta impassible, sans ciller.— Je comprends, monsieur, mais les protoco
Le bureau de Léonard était plongé dans un silence, les papiers éparpillés sur le bureau reflétant la quantité de travail qu'il avait à accomplir. Samuel entra sans frapper, une expression de doute marqué sur son visage. Il tenait entre ses mains la proposition de Thomas Anderson, qu'il venait à peine de parcourir. Il savait que cette affaire méritait une attention particulière, et il n'allait pas prendre de décisions hâtives.— Samuel, tu veux encore me déranger ? demanda Léonard, les yeux rivés sur son écran, comme s'il n'avait pas pris la peine de lever les yeux. Tu sais très bien que je suis très occupée.— Léonard, il faut que tu vois ça. Samuel posa la proposition sur le bureau, le regard insistant.Léonard soupira, agacé, et jeta un coup d’œil à la feuille qu'il avait devant lui.— Qu’est-ce que c'est ? demanda-t-il, son ton ne laissant transparaître aucune émotion.— C’est une proposition de l'Underfund Corporation. Samuel croisa les bras, attendant la réaction de Léonard.Léon
Le lendemain, au Groupe Diamond…Samuel était confortablement installé dans son bureau, révisant un dossier complexe lorsqu’un appel de la réceptionniste interrompit le silence. Il décrocha immédiatement.— Monsieur Samuel, annonça la voix professionnelle de Bernard, Thomas Anderson est à la réception. Il souhaite vous voir.Samuel haussa un sourcil, posant son stylo sur son bureau. Il s’enfonça légèrement dans son fauteuil en réfléchissant. Pourquoi Thomas était-il encore là ? Hier, c’était sa sœur qui s’était présentée, et maintenant, c’était lui. Une simple coïncidence ? Il en doutait fortement.Il se leva lentement et ajusta sa veste, songeur. Son instinct lui soufflait que cette visite n’était pas anodine. Sans perdre plus de temps, il quitta son bureau et prit la direction de celui de Léonard.En entrant, il trouva son collaborateur concentré sur son écran d’ordinateur, les sourcils légèrement froncés alors qu’il tapait sur son clavier.— Qu’est-ce qui se passe ? demanda Léonard
La nuit était tombée depuis plusieurs heures, enveloppant la maison d’un silence pesant. Seul le tic-tac régulier de l’horloge murale venait troubler l’atmosphère tendue qui régnait entre Robert et Ruth. L’homme venait d’entrer dans la chambre où sa femme s’était installée depuis qu’ils ne partageaient plus la leur. Son regard était sombre, chargé d’une intensité inhabituelle.Ruth, assise sur le bord du lit, le regarda avec méfiance. Elle savait que quelque chose n’allait pas, que Robert n’était pas là pour une simple conversation anodine.— Robert ? Que fais-tu ici ? demanda-t-elle en croisant les bras sur sa poitrine.Son mari resta silencieux un instant, comme s’il pesait ses mots avec soin. Puis, il avança lentement dans la pièce.— Je voulais savoir comment tu allais, répondit-il enfin, d’une voix posée.Ruth haussa un sourcil.— Depuis quand cela t’intéresse-t-il ? lâcha-t-elle, piquée. Cela fait des jours que nous vivons comme des étrangers sous le même toit et, soudainement,
— Valérie, écoute. Ce problème, je l’ai d’abord évoqué avec Samira. Elle avait peur que, si elle restait constamment avec toi, elle ne puisse pas supporter la situation et finisse par te le révéler.Valérie le fixa un long moment, sentant la colère bouillonner en elle. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, partagé entre la douleur et l’indignation.— Donc, tu as jugé bon d’en parler à Samira avant moi, Léonard ? lança-t-elle, la voix tremblante.Ses doigts se crispèrent sur le tissu de sa robe, ses yeux brûlants de larmes qu’elle refusait de laisser couler.— Je t’en prie, ne m’en veux pas, répondit Léonard, sa voix empreinte de culpabilité. Samira est ton amie, je la considère aussi comme telle. Je ne voulais pas t’inquiéter davantage avec ça.Il passa une main nerveuse dans ses cheveux, cherchant ses mots. Il savait qu’il avait blessé Valérie, mais il ne voulait pas la perdre à cause de cette vérité qu’il avait tant tardé à avouer.— Alors, s’il te plaît… pardonne-moi. Je
Valérie fixa Léonard avec intensité, ses bras croisés sur sa poitrine dans une posture de défiance. Son cœur battait à tout rompre, un mélange d’appréhension et de colère grondant en elle. Son regard sombre scrutait chaque expression de Léonard, cherchant à percer à jour ce qu’il lui cachait depuis trop longtemps.Léonard soupira longuement, passant une main nerveuse sur son visage fatigué. — Valérie, j’ai rencontré des problèmes ces derniers temps. Et je ne voulais pas t’embrouiller avec tout ça. Elle haussa un sourcil, son impatience grandissant. — Ouais ? Quels sont ces problèmes ? Il prit une inspiration profonde, son regard évitant le sien pendant un instant. — Ce sont des problèmes de ma famille.Un frisson d’inquiétude parcourut Valérie. — Ta famille ? Son ton se fit plus incisif. Ta famille a des problèmes ? Lesquels ? Léonard hésita un moment avant de planter son regard dans le sien. — J’ai découvert quelque chose concernant notre famille qui risque de bouleverser mon
Le taxi s'arrêta en douceur devant l'entreprise de communication où Valérie travaillait, et Léonard sortit lentement du véhicule, ses pensées aussi embrouillées que le trafic qui s’étendait devant lui. L’air était lourd, mais il ne le remarqua même pas. Il se dirigea vers le parking de l'entreprise, se faufilant entre les voitures stationnées avant de s'adosser contre l'une d'elles, observant l’entrée principale. Il attendait. Il n’était pas certain de ce qu’il allait dire à Valérie, mais une chose était certaine : il devait la voir, lui parler.Les minutes passaient, chaque seconde un peu plus lourde. Il observait les employés quitter les lieux, leur démarche pressée, certains épuisés, d’autres plus décontractés. Puis, enfin, une silhouette familière attira son attention. C'était Victoria, qui sortait la première, son regard brillant d'enthousiasme comme à son habitude. Lorsqu’elle aperçut Léonard, elle sembla légèrement surprise, mais son visage s’éclaira rapidement d’un sourire pol
Thomas fixa le vide quelques secondes, semblant peser les implications de ce qu’elle venait de dire. Puis, il se redressa, croisant les bras sur son torse. Un sourire ironique se dessina sur ses lèvres.— Ah, je vois. Donc tu penses qu'il est autre chose qu’un garde du corps ? Et tu crois qu’il a un rôle important à jouer dans tout ça, c’est ça ? Il eut un petit rire. Tu exagères peut-être, non ? Tu sais, c’est juste un homme de sécurité. Rien de plus.Orissia s’approcha du bureau, son regard toujours aussi direct.— C’est pas tout. Elle se pencha un peu, chuchotant presque. Je l’ai vu emprunter l'ascenseur privé du président du groupe Diamond. L'ascenseur privé. Pas celui réservé aux employés.À cette mention, Thomas se figea, son sourire disparaissant instantanément. Il resta silencieux, un malaise grandissant dans l’air. Il la fixa, ses yeux cherchant à percer son esprit.— L'ascenseur privé… murmura-t-il, pensif. Il se leva alors brusquement et se mit à marcher en rond dans la piè