« Fabien, Luc est adulte, il doit être responsable de ses propres choix. » J’ai exprimé mon point de vue.Que Marc l’ait chassé ou qu’il ait rompu les liens avec lui, c’était la conséquence des actes de Luc.« Je sais, mais quand je le vois se disputer ainsi avec notre père, je m’inquiète aussi, et puis si on le fait partir de l’entreprise, cela aura un impact sur celle-ci. » A expliqué Fabien.J’ai légèrement esquissé un sourire : « N’es-tu pas toujours là, toi ? »Les yeux de Fabien ont révélé sa stupéfaction : « Clara, je n’ai jamais pensé à gérer l’entreprise, sinon je ne serais pas parti à l’époque. »Lui seul savait s’il y avait voulu ou non, je ne pouvais rien dire à ce sujet.Néanmoins, j’ai exprimé mon opinion : « Pour ce qui concerne l’entreprise, Marc a certainement son propre plan, s’il demande à Luc de partir, c’est parce qu’il sait que l’entreprise peut fonctionner sans lui. »J’ai parlé de manière rationnelle, et j’ai ajouté une remarque encore plus rationnelle : « La Te
Cette scène était embarrassante à imaginer.La pièce était silencieuse, à part le tic-tac de l’horloge sur le mur.À l’exception de Léon. Il avait l’air si détendu, comme si rien ne pouvait le déranger.« Monsieur Dupont, un moment. » Léon m’a portée naturellement jusqu’au canapé.Il n’est pas parti tout de suite, mais a pris tranquillement une lingette pour m’essuyer les mains. « Mange d’abord, les nourritures sont un peu chaudes, ne mange pas trop vite. »Fabien se tenait à la porte, dans une situation gênante où il ne pouvait ni entrer ni reculer convenablement, ce qui me mettait mal à l’aise.« C’est bon, je peux m’en occuper. » Ai-je dit en voulant que Léon aille retrouver Fabien et fasse ce qu’il avait à faire. Je sentais que Fabien était mal à l’aise, et je ne voulais pas aggraver la situation.Avant de partir, Léon a ouvert toutes les boîtes de nourriture et a même déballé les couverts pour les placer devant moi.Cette série d’actions de Léon était vraiment cruelle.Fabien, à l
Léon a poussé un soupir : « Parce que tu es la seule personne pour laquelle je peux renoncer à tous mes principes. »Il a toujours parlé avec simplicité, sans jamais chercher à user de paroles flatteuses. Ses mots, bien que simples, étaient profondément sincères.Mon nez a eu une légère douleur, et en mâchant la galette de maïs, j'ai dit : « Léon, viens par ici. »« Pourquoi ? » a-t-il demandé, visiblement surpris.« Viens. » ai-je répliqué d’un ton presque autoritaire.Il s’est levé avec calme et est venu s’asseoir près de moi. Dès qu’il s’est installé, j’ai posé ma tête sur son épaule.Il s’est figé une seconde, déconcerté, et j’ai murmuré : « Quand je m’appuie sur toi, j’ai plus d’appétit. »Un sourire est apparu sur son visage, cela m’a aussi arraché un sourire discret.Après avoir mangé, nous avons quitté l'hôpital et sommes rentrés à la maison. Une fois arrivés, je lui ai demandé : « Tu veux dormir ici ou retourner dans ta chambre ? »Il a répondu sans hésiter : « Ici ! » Soudai
Quand je suis retournée au lit, enveloppée, j’ai réalisé que j’avais vraiment été trop malicieuse. Et j’ai une fois de plus constaté que Léon avait une sacrée maîtrise de lui-même : « Parce que Léon s’était contenté de me donner un bain, sans rien faire d’autre. »Ne voulant pas m’avouer vaincue, je l’ai encore provoqué : « Tu as des problèmes ? »Cette question est une attaque fatale pour un homme, aucun ne pouvait la supporter. Mais Léon n’était pas un homme ordinaire, il m’a plaquée doucement et a dit : « Arrête Claire, ça ne marchera pas. »Il avait complètement percé à jour mes intentions.J’ai dit : « Léon, tu me brises le cœur… » J’ai pris un air abattu et, frustrée, ensuite j’ai tiré la couverture sur moi.Il a dégagé le tissu de mon visage et a caressé ma joue en souriant : « Ce n’est pas que je ne peux pas, ni que tu ne m’attires pas… C’est juste que j’ai peur de te blesser. »Mon visage s’est encore un peu plus empourpré : « Alors, si le moindre contact me blesse… tu ne me
Léon a encore répondu brièvement : « Je sais. »J’ai éclaté de rire, mi-amusée, mi-exaspérée : « Léon, je comprends enfin pourquoi tu es resté célibataire jusqu'à la trentaine… Tu es trop ennuyeux ! »« Toi aussi, tu me trouves ennuyeux ? » a-t-il murmuré.En voyant qu’il n’était pas très doué en amour, j’ai souri avec indulgence : « Je veux dire que tu ne sais pas comment rassurer une femme. »Léon est resté silencieux quelques secondes avant de répondre : « Pour moi, rassurer, c'est un peu comme tromper. »Sa façon de voir les choses était toujours si particulière que je n’avais rien à répliquer.« Tu veux que je te rassure ? » a-t-il demandé.Aucune femme ne déteste être rassurée, tant que cela venait d’un amour sincère et non d’un mensonge.« Non. Fais les choses à ta manière, c’est bien comme ça. » Je me suis encore blottie contre lui.Après un instant, Léon a soudainement repris : « Si je te demande en mariage, tu accepteras ? Je n’y avais jamais vraiment réfléchi. Pris au dépou
« Pourquoi tu ne réponds pas ? » lui ai-je demandé spontanément.Léon m’a répondu naturellement : « Je vais répondre, mais ne t’endors pas, lève-toi pour le petit déjeuner. »J’étais un peu surprise : « Tu as déjà préparé le petit déjeuner ? »Je pensais qu’il était resté à mes côtés, mais il avait déjà préparé le repas et était revenu dans la chambre quand il avait vu que je ne m’étais pas levée.« Oui, les sandwiches sont dans la cuisine. » a dit Léon, en caressant mes cheveux.Cette sensation d’être chérie était vraiment agréable, comme si j’étais la personne la plus importante au monde.Pendant que Léon répondait au téléphone, j’ai pris ma main du dessous de la couverture et regardé la bague à mon doigt. J’ai pris une photo et l’ai publiée sur les réseaux sociaux, avec la légende : édition limitée.Je suis restée un moment à faire défiler les publications avant de me lever. Pourtant, Léon n’avait pas encore fini son appel, mais je ne m’en suis pas souciée et je me suis rendue à la
« C’est moi qui l’ai dit, mais ce n’est pas une affaire privée ? »Léon a probablement vu ma confusion et a expliqué. « J’ai déjà dit à François.»« Ok. » ai-je répondu, sans trop y penser, et j’ai continué à manger.Puis j’ai posé une question, un peu perplexe. « Vous êtes si proches, toi et lui ? Tu lui demandes de me donner un congé et il accepte, en plus, il m’a parlé gentiment ? »Léon a mangé lentement, sans se presser. « Pas vraiment. »J’ai ri. « Pas vraiment ? Je dirais que tu lui ressembles presque comme un proche. »Parce que dès que Léon ouvrait la bouche, il semblait que François n’osait jamais refuser.Léon a répondu. « Il a besoin de moi pour développer de nouveaux produits. Il dépend de moi pour gagner de l’argent, il ne peut pas me dire non quand je demande. »Après avoir mangé, je lui ai demandé : « Léon, on va vraiment être en retard ? » Léon m’a répondu avec une sérénité : « Ce n’est pas grave, si on est en retard, on changera de vol. » Je ne comprenais vraiment p
« C’est moi, de part de qui ? » ai-je demandé, tout en regardant Luc. Il ne m’avait pas vue et se dirigeait vers un siège un peu plus loin.« Je suis un employé de la société d’assurance mariage 99, numéro A8338. Il y a quatre ans, vous et M. Dupont avez souscrit une assurance amour chez nous. Maintenant que la durée du contrat est arrivée à échéance, je dois vérifier certaines informations avec vous. »En entendant cela, une sensation étrange m'a envahie, et j'ai instinctivement jeté un regard vers Léon. Il m’avait toujours tenu dans ses bras, mais il s’était levé pour me laisser de l’espace pendant que je prenais l’appel.Léon était vraiment attentionné, il me donnait une grande sécurité tout en me laissant suffisamment d’espace.L'interlocuteur a posé la question : « Pouvez-vous me dire si Mme Moreau et M. Dupont sont actuellement en couple ou mariés ? » À cette question, j'ai tourné mon regard vers Luc, qui était lui aussi en train de prendre un appel, les sourcils froncés.« Vous
Léon avait accepté, et cela m’avait surprise. Mais plus encore, cela m’avait brisé le cœur. Il n’était pas prêt à accepter, et pourtant, il respectait son choix.Juliette, sans doute par peur qu’il change d’avis, a immédiatement sorti son téléphone pour remplir le formulaire d’inscription en ligne. En la voyant inscrire sérieusement ses informations, je me suis soudain rendu compte à quel point cette petite fille était courageuse.« Léon, faisons-le aussi. » ai-je dit sans trop réfléchir.Léon a tourné son regard vers moi, et même Juliette a arrêté ce qu’elle faisait : « Quoi ? »« D’accord. » a répondu Léon sans hésitation, prenant lui aussi son téléphone.Juliette semblait émue et inquiète à la fois. Il était toujours plus facile de prendre une décision pour soi-même que d’accepter que les autres faisaient de même. Pourtant, elle ne nous a pas arrêtés. À la place, elle a transformé son inquiétude en un sourire : « Alors, on s’inscrit tous ensemble. Mais j’espère que dans plusieurs dé
Juliette a appuyé ma tête contre l’épaule de Léon et a dit : « Reste comme ça. J’aime vous voir amoureux. »Ses yeux clairs nous regardaient avec douceur : « Je comptais attendre encore un peu avant d’en parler, mais comme on évoque ce sujet, alors je le dis maintenant. »J’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment, j’ai prévenu : « Ne dis pas n’importe quoi. »Mais Léon a simplement répondu : « Laisse-la parler. »Juliette lui a lancé un sourire complice : « Ça, c’est bien mon frère ! Il me comprend toujours. »Puis elle m’a regardée : « Écoute-moi jusqu’au bout. »Elle a laissé échapper un petit rire, s’est éclairci la voix comme pour préparer son discours, et a resserré sa prise sur nos mains : « Je commence. »Léon et moi sommes restés silencieux, mais nous avons instinctivement retenu notre souffle.« Je veux faire un don d’organes. »Ses paroles nous a non seulement surpris, mais aussi profondément bouleversés.« Qu’est-ce que tu racontes ? »La voix de Léon s’est faite plus g
Léon a dit : « J’ai acheté le bubble tea, allons-y. »Il a pris tous les fruits et s’est dirigé vers la chambre. Il ne m’a posé aucune question, mais je savais qu’il avait tout vu. Pourtant, j’avais le cœur trop serré pour expliquer quoi que ce soit. Alors, je l’ai simplement suivi dans la chambre.Juliette s’est écriée avec enthousiasme : « Claire, le bubble tea est enfin là ! Je n’ai même pas encore bu, je t’attendais ! »Léon était déjà en train de ranger les fruits dans la cuisine. Je lui ai jeté un regard avant d’aller vers Juliette.« Claire, j’ai tout préparé ! » a-t-elle dit en disposant plusieurs gobelets sur la petite table.Mais je n’avais pas du tout la tête à boire du bubble tea.« Tu peux tout boire si tu veux. » ai-je répondu.« Vraiment ? » a dit-elle, ses yeux illuminés.Mais malgré ma proposition, elle a tout de même réparti les boissons en marmonnant : « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Mon frère s’inquiétait pour toi. »« J’ai croisé un ami en chemin. » lui ai-j
Robert s’est levé et s’est dirigé vers la fenêtre. Je ne savais pas ce qu’il voulait faire, alors j’ai avancé prudemment vers le lit.En m’approchant, j’ai remarqué que, mis à part sa beauté, elle me ressemblait vraiment. Si mes parents étaient encore là, je serais sûrement allée leur demander s’ils n’avaient pas eu une autre fille…J’ai baissé les yeux vers la plaquette accrochée au chevet du lit : Manon Bernard, vingt-huit ans.« Manon, bonjour, je suis Claire ! » ai-je murmuré intérieurement en la regardant.« Tu peux revenir maintenant. » a dit Robert en appelant l’aide-soignante.Peu après, l’aide-soignante est revenue et j’ai suivi Robert hors de la chambre.Il est resté silencieux un moment, puis, après quelques pas, il a enfin pris la parole : « Les médecins disent qu’il n’y a aucun espoir de guérison, alors sa famille a décidé d’abandonner. »« Et toi, tu ne veux pas, n’est-ce pas ? » ai-je deviné.Robert a ralenti le pas et a murmuré d’une voix presque inaudible : « On dit bi
Robert s’est figé un instant, en me regardant avec étonnement.J’ai pris conscience de mon impulsivité et j’ai tenté de m’expliquer : « C’est juste que… »« D’accord ! » m’a interrompu Robert.« Avant son accident, elle était très vive, elle adorait rencontrer de nouvelles personnes. Te voir lui ferait sûrement plaisir. »Il n’a pas croisé mon regard en parlant, comme s’il se parlait à lui-même. Et à cet instant, il avait l’air tellement fragile.Il a dit : « Viens avec moi. »Sur ce, il a repris sa marche. Je l’ai suivi, observant son dos robuste.Pour la première fois, cette silhouette m’a semblé lourde, comme s’il portait un fardeau invisible.Robert m’a emmenée dans une chambre de soins. L’endroit était aussi confortable qu’une chambre VIP, ce qui signifiait que la patiente venait d’une famille aisée.À la porte, Robert s’est tourné vers moi, hésitant, j’ai cru qu’il voulait se raviser, alors j’ai dit : « Si ce n’est pas le bon moment, on peut oublier… »« Tu lui ressembles beaucou
Je n’avais rien avec Léon, c’était juste cette sensation persistante d’être trompée qui me gênait.Mais je ne pouvais pas en parler à Juliette, son cœur était fragile, et elle était trop sensible.J’ai répondu en souriant : « Rien du tout. Tu vois bien que ton frère et moi, tout va bien. »Juliette m’a fixée, ses yeux brillants.J’ai levé la main pour détourner son regard : « Vraiment rien. Si tu ne me crois pas, tu pourras interroger ton frère quand il reviendra. »Juliette a attrapé mon bras et a posé sa tête sur mon épaule : « Si mon frère fait quelque chose de mal, ne le quitte pas, bats-le, dispute-le, mais ne le quitte pas. »Sa voix était faible, comme une demande.J’ai frotté doucement ma tête contre la sienne : « D’accord, je te laisserai le punir. »Juliette a hoché la tête : « Je serai toujours de ton côté. »Elle avait peur, peur que je parte. C’était la première fois que je réalisais à quel point quelqu’un pouvait tenir à moi.« Si un jour je ne suis plus là, et que toi au
François m’invitait à dîner, et plus tôt, pendant que je faisais ma prise de sang, Léon m’en avait parlé à l’oreille. À ce moment-là, j’avais pensé qu’il essayait juste de me distraire, inventant quelque chose sur le moment. Mais apparemment, c’était vrai.« C’est François ? » a demandé Léon, comme s’il savait déjà.Je l’ai regardé : « Léon, c’est toi qui as demandé à François de m’inviter, n’est-ce pas ? »Il était le véritable patron de François, n’importe quels ordres et François n’aurait eu d’autre choix que d’obéir.Léon a légèrement froncé les sourcils : « Non. »J’ai esquissé un sourire moqueur, prenant son démenti pour une tentative de masquer son identité.Léon a ajouté une explication : « Il me l’avait juste dit à l’avance. »Était-ce vrai ? Mais je n’avais pas envie de deviner. Après tout, un dîner offert, ça ne se refuse pas.« J’ai accepté. Tu viens avec moi ? »« Oui. » a-t-il répondu simplement.Mais il a ajouté : « Je n’ai pas l’habitude de laisser ma petite amie dîner
« Tu aurais fait ça plus tôt, Luc ne se serait pas enfui. » a lancé Clémence. Je savais qu’elle ne voulait pas me nuire, et ce n’était pas non plus une idiote. Je me suis tournée vers elle, et elle m’a fait un clin d’œil. J’ai compris : elle voulait tester Léon, voir sa réaction.Aucun homme n’était indifférent aux ex de sa copine. Clémence voulait observer son attitude. Mais elle était vraiment audacieuse, sans craindre de me faire perdre Léon à cause de ses provocations.J’ai jeté un regard furtif vers Léon pour voir que son expression n’avait pas changé.Clémence a insisté : « Léon, tu ne trouves pas ? »« Claire ne fait ça que pour moi. » a répondu Léon.Une douceur sucrée s’est répandue dans l’air, sa réponse était parfaite.Clémence a commenté : « Léon a l’air insensible, mais en fait, il est romantique. »Léon a haussé un sourcil avant d’expliquer : « En chimie, il y a un phénomène appelé réaction quantique. Chaque réaction est différente, car elle est dictée par des lois quant
Clémence n’a pas répondu à ma question. À la place, elle a regardé dehors et a demandé : « Combien de temps va encore prendre Léon ? »Dehors, l'homme était sur le point de s'agenouiller devant Léon. Ce dernier, une main dans la poche de son pantalon, était baigné par la lumière du matin, ce qui semblait le faire briller. Je ne pouvais détacher mes yeux de lui.Que nos chemins se croisent avait été un hasard. À ce moment-là, je cherchais juste à m'amuser, à oublier la douleur de ma rupture avec Luc. Mais maintenant, je réalisais que j'avais trouvé un véritable trésor.« Je te parle ! » m'a rappelée Clémence en me donnant un léger coup d'épaule, voyant que je ne répondais pas.J'ai cligné des yeux. « Ça ne devrait plus tarder. »Si je ne me trompais pas, l'homme dehors devait être en train de supplier Léon. Juliette m'avait déjà dit qu'il savait remettre les os en place, une compétence qu'il avait apprise d'un vieil homme du village. La raison ? Juliette, petite, se déboîtait souvent l'