Je n'avais jamais imaginé qu'à plus de vingt ans, je pourrais encore sourire comme un enfant et ressentir cette joie simple d'être pris dans les bras et tourné en rond.Mais après cette joie, j’étais tellement étourdie que je ne pouvais plus tenir debout et me suis effondrée contre Léon. C’était alors que j’ai soudain réalisé que tout cela pouvait encore être un de ses stratagèmes.« Quand tu es petite, tu aimais déjà ainsi. » murmuré a Léon à mon oreille.Quand j’ai rencontré Léon, j’étais trop jeune pour me souvenir de quoi que ce soit. Maintenant qu’il évoquait ces souvenirs, j’ai continué à demander : « Et j’aimais quoi d’autre à cette époque ? »« Tu adorais qu’on te soulève bien haut, et que tu t’assoies sur mes épaules. » a répondu Léon en souriant, et ses paroles m’ont fait légèrement rougir.Faisant mine de douter, j’ai rétorqué : « Je ne m’en souviens pas du tout. De toute façon, tu peux dire ce que tu veux. »Léon n’a pas cherché pas à me contredire et a poursuivi : « Tu aim
Il s’est laissé faire pendant que je m’amusais à déformer son visage, puis il a continué : « Tu sais ce que tu m’as répondu ? »J’ai secoué la tête avec obstination : « Je ne sais pas, et de toute façon, tout ce que tu racontes est inventé. »Il s’est penché légèrement vers moi, un sourire en coin : « Tu m’as dit que, puisque tu m’as embrassé, j’étais à toi. Que, quand tu serais grande, tu m’épouserais, et que je ne peux pas aimer quelqu’un d’autre. »Sa voix s’est faite plus douce alors qu’il a baissé la tête : « J’ai suivi ta demande. Je n’ai jamais eu de petite amie, jamais aimé une autre fille. J’ai attendu que tu reviennes, alors maintenant, tu dois prendre tes responsabilités. »Il avait l’air tellement sérieux et presque triste que mon cœur s’est serré.J'avais toujours cru que Luc était mon ami d'enfance, mais maintenant j’ai réalisé que c'était Léon. C'était juste que j'étais trop jeune à l'époque, et toutes ces belles choses, c'était Léon qui les gardait en mémoire.Je l’ai r
J’étais figée un instant, totalement prise au dépourvu par sa franchise désarmante. Encore une fois, je ne pouvais qu’admirer à quel point Léon était direct, autant dans ses mots que dans son attitude. Alors que mon cœur battait de plus en plus fort, j’ai demandé : « Pourquoi ? »Léon a dégluti, sa pomme d’Adam s’est contractée légèrement : « Parce que je n’ai pas envie de te quitter ce soir. »Les personnes amoureuses étaient inséparables, toujours prêtes à passer vingt-quatre heures ensemble.« Je ne suis pas quelqu’un de facile, tu sais. » ai-je dit. Léon s'est légèrement tendu, puis ses oreilles ont rapidement rougi. Ce phénomène semblait totalement incompatible avec son comportement habituel.« Ce n’est pas ce que je voulais dire… Je veux juste… rester avec toi ce soir, rien de plus. » a-t-il précisé.Je me suis mordu la lèvre, amusée par son embarras, et je ne pouvais pas résister à l’envie de le taquiner davantage : « Donc, si je comprends bien, tu veux juste rester ici, dormi
Je me suis sentie brûler sous son regard. Les souvenirs de la dernière fois où je l’avais séduit sont remontés à ma tête. En contemplant son visage si séduisant, les paroles de Clémence m’ont traversé l’esprit. J’ai demandé : « Léon, est-ce que tu as déjà couché avec une autre femme ? » Malgré le fait qu’il ait dit ne jamais avoir eu de relation avec les autres femmes, j’ai voulu m’en assurer une fois de plus.Son regard est devenu encore plus intense : « Non. »Je lui ai posé la question, le cœur serré et tremblant : « Alors, est-ce que tu me désires ? »Sa mâchoire s’est contractée, et l’instant d’après, l’espace entre nous est disparu, il s’est penché pour m’embrasser,Alors que sa respiration devenait plus saccadée, j’ai compris sa réponse. Mais il s’est arrêté avant d’aller plus loin, son front posé contre le mien.« Combien de temps comptes-tu encore me tester, ou est-ce que tu prends plaisir à me torturer ? » a-t-il murmuré, la voix grave.En le voyant lutter ainsi, partagé ent
Qu'était-il arrivé à Luc ? Pourquoi était-il couvert de sang ? Était-il blessé ? Ce genre de rêve annonçait souvent quelque chose. La veille de l'accident de voiture de mes parents, j'avais fait un cauchemar. J'avais rêvé que mes deux grandes dents de devant tombaient et que du sang coulait abondamment, j'avais pleuré de peur à ce moment-là. Et le lendemain, mes parents avaient eu l’accident, me quittant pour toujours.Mon cœur était rempli d'angoisse, au point d'en oublier le regard de Léon posé sur moi. Ce n'était que lorsque sa main a effleuré mon front pour essuyer la sueur froide : « Un cauchemar ? »Ces mots m'ont ramenée à la réalité, et m'ont fait comprendre que dans mon rêve, il avait entendu mes appels à Luc. Mais pour éviter tout malentendu, je lui ai donné une explication : « J'ai rêvé que Luc était debout devant le lit, couvert de sang. Je lui ai demandé ce qu'il avait, mais il ne m'a pas répondu. »Léon, contre toute attente, m'a proposé d'appeler Luc : « Si tu es inquièt
Le parc d'attractions n'avait pas de problème, ce qui signifiait que le problème venait de Luc. En pensant à la scène de mon rêve, j'ai demandé à Fabien : « Est-ce un problème avec Luc ? Qu'est-ce qui lui est arrivé ? »Fabien n'a pas répondu immédiatement. Après un court silence, il a dit : « En fait, si tu veux savoir quelque chose, tu peux lui demander directement. »Ces paroles m'ont fait me sentir embarrassée, Fabien n'était pourtant pas du genre à me mettre dans l'embarras, alors il a dit pour résoudre mon embarras : « Ce que je veux dire, c'est que même si vous n'êtes plus en couple, vous êtes presque comme de la famille. »J'ai souri légèrement : « Je ne veux juste pas que sa copine actuelle se sente mal par ça. »Fabien a ri aussi, puis il a ajouté : « Quand tu seras disponible, on peut déjeuner ensemble. »Comme il venait de dire que nous étions comme de la famille, je n'ai pas refusé.Après avoir raccroché, j'ai poussé un soupir de soulagement, il semblait que rien n'était a
Gobert m’a fait un signe de la main avec un sourire malicieux : « Salut, Claire ! »« Ça fait presque une heure que je t’attends, tu es en retard aujourd’hui, » a-t-il ajouté en agitant la montre à son poignet.J’ai fait de mon mieux pour contenir ma colère. Aujourd’hui, je ne portais pas de talons hauts, mais des chaussures plates, car mes jambes étaient bien trop faibles.Il a tout de suite remarqué que quelque chose n’allait pas chez moi, et il a demandé : « Tu ne te sens pas bien aujourd’hui ? »Je n’ai pas répondu à sa question et lui ai demandé directement : « Dis-moi ce que tu veux. »Il n’a pas suivi le fil de ma question : « Tu n’as pas bien dormi hier soir ? »Je me suis redressée, un peu mal à l’aise : « Si tu as quelque chose à dire, dis-le. Sinon, dégage, ou j’appelle la police. »Gobert a souri : « Tu es vraiment rancunière. »J’ai dit, en sortant mon portable : « Arrête de tourner autour du pot. Qu’est-ce que tu veux ? » « Je veux te séduire, évidemment. » a-t-il dit en
En entendant cela, j’ai poussé un soupir de soulagement. Il n’a pas agi avec imprudence mais m’a posé une question.« En effet. » Je me suis interrompue. Je ne savais toujours pas quel poste il occupait dans l’entreprise, mais il devait au moins être ingénieur.« Alors tu peux faire le sortir ? » ai-je dit avant de me retourner.Gobert, quant à lui, n’a pas changé d’attitude malgré la présence de Léon et a continué à me provoquer : « Ce week-end, je t’attends. »Avant qu’il ne termine sa phrase, Léon est passé à mes côtés pour entrer dans la pièce, disant calmement : « Maintenant, tu peux partir. »Gobert l’a ignoré et m’a dit toujours : « Claire, je t’attends ici après ton travail. On ira déjeuner ensemble. »Je me suis arrêtée, prête à me retourner pour lui donner un coup, mais Léon a répondu d’un ton glacial : « Sors. »« Et toi, tu es qui pour me donner des ordres ? » a dit Gobert, affichant une arrogance.« Sans raison. » a dit Léon en serrant les dents.En voyant l’expression de
Léon avait accepté, et cela m’avait surprise. Mais plus encore, cela m’avait brisé le cœur. Il n’était pas prêt à accepter, et pourtant, il respectait son choix.Juliette, sans doute par peur qu’il change d’avis, a immédiatement sorti son téléphone pour remplir le formulaire d’inscription en ligne. En la voyant inscrire sérieusement ses informations, je me suis soudain rendu compte à quel point cette petite fille était courageuse.« Léon, faisons-le aussi. » ai-je dit sans trop réfléchir.Léon a tourné son regard vers moi, et même Juliette a arrêté ce qu’elle faisait : « Quoi ? »« D’accord. » a répondu Léon sans hésitation, prenant lui aussi son téléphone.Juliette semblait émue et inquiète à la fois. Il était toujours plus facile de prendre une décision pour soi-même que d’accepter que les autres faisaient de même. Pourtant, elle ne nous a pas arrêtés. À la place, elle a transformé son inquiétude en un sourire : « Alors, on s’inscrit tous ensemble. Mais j’espère que dans plusieurs dé
Juliette a appuyé ma tête contre l’épaule de Léon et a dit : « Reste comme ça. J’aime vous voir amoureux. »Ses yeux clairs nous regardaient avec douceur : « Je comptais attendre encore un peu avant d’en parler, mais comme on évoque ce sujet, alors je le dis maintenant. »J’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment, j’ai prévenu : « Ne dis pas n’importe quoi. »Mais Léon a simplement répondu : « Laisse-la parler. »Juliette lui a lancé un sourire complice : « Ça, c’est bien mon frère ! Il me comprend toujours. »Puis elle m’a regardée : « Écoute-moi jusqu’au bout. »Elle a laissé échapper un petit rire, s’est éclairci la voix comme pour préparer son discours, et a resserré sa prise sur nos mains : « Je commence. »Léon et moi sommes restés silencieux, mais nous avons instinctivement retenu notre souffle.« Je veux faire un don d’organes. »Ses paroles nous a non seulement surpris, mais aussi profondément bouleversés.« Qu’est-ce que tu racontes ? »La voix de Léon s’est faite plus g
Léon a dit : « J’ai acheté le bubble tea, allons-y. »Il a pris tous les fruits et s’est dirigé vers la chambre. Il ne m’a posé aucune question, mais je savais qu’il avait tout vu. Pourtant, j’avais le cœur trop serré pour expliquer quoi que ce soit. Alors, je l’ai simplement suivi dans la chambre.Juliette s’est écriée avec enthousiasme : « Claire, le bubble tea est enfin là ! Je n’ai même pas encore bu, je t’attendais ! »Léon était déjà en train de ranger les fruits dans la cuisine. Je lui ai jeté un regard avant d’aller vers Juliette.« Claire, j’ai tout préparé ! » a-t-elle dit en disposant plusieurs gobelets sur la petite table.Mais je n’avais pas du tout la tête à boire du bubble tea.« Tu peux tout boire si tu veux. » ai-je répondu.« Vraiment ? » a dit-elle, ses yeux illuminés.Mais malgré ma proposition, elle a tout de même réparti les boissons en marmonnant : « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Mon frère s’inquiétait pour toi. »« J’ai croisé un ami en chemin. » lui ai-j
Robert s’est levé et s’est dirigé vers la fenêtre. Je ne savais pas ce qu’il voulait faire, alors j’ai avancé prudemment vers le lit.En m’approchant, j’ai remarqué que, mis à part sa beauté, elle me ressemblait vraiment. Si mes parents étaient encore là, je serais sûrement allée leur demander s’ils n’avaient pas eu une autre fille…J’ai baissé les yeux vers la plaquette accrochée au chevet du lit : Manon Bernard, vingt-huit ans.« Manon, bonjour, je suis Claire ! » ai-je murmuré intérieurement en la regardant.« Tu peux revenir maintenant. » a dit Robert en appelant l’aide-soignante.Peu après, l’aide-soignante est revenue et j’ai suivi Robert hors de la chambre.Il est resté silencieux un moment, puis, après quelques pas, il a enfin pris la parole : « Les médecins disent qu’il n’y a aucun espoir de guérison, alors sa famille a décidé d’abandonner. »« Et toi, tu ne veux pas, n’est-ce pas ? » ai-je deviné.Robert a ralenti le pas et a murmuré d’une voix presque inaudible : « On dit bi
Robert s’est figé un instant, en me regardant avec étonnement.J’ai pris conscience de mon impulsivité et j’ai tenté de m’expliquer : « C’est juste que… »« D’accord ! » m’a interrompu Robert.« Avant son accident, elle était très vive, elle adorait rencontrer de nouvelles personnes. Te voir lui ferait sûrement plaisir. »Il n’a pas croisé mon regard en parlant, comme s’il se parlait à lui-même. Et à cet instant, il avait l’air tellement fragile.Il a dit : « Viens avec moi. »Sur ce, il a repris sa marche. Je l’ai suivi, observant son dos robuste.Pour la première fois, cette silhouette m’a semblé lourde, comme s’il portait un fardeau invisible.Robert m’a emmenée dans une chambre de soins. L’endroit était aussi confortable qu’une chambre VIP, ce qui signifiait que la patiente venait d’une famille aisée.À la porte, Robert s’est tourné vers moi, hésitant, j’ai cru qu’il voulait se raviser, alors j’ai dit : « Si ce n’est pas le bon moment, on peut oublier… »« Tu lui ressembles beaucou
Je n’avais rien avec Léon, c’était juste cette sensation persistante d’être trompée qui me gênait.Mais je ne pouvais pas en parler à Juliette, son cœur était fragile, et elle était trop sensible.J’ai répondu en souriant : « Rien du tout. Tu vois bien que ton frère et moi, tout va bien. »Juliette m’a fixée, ses yeux brillants.J’ai levé la main pour détourner son regard : « Vraiment rien. Si tu ne me crois pas, tu pourras interroger ton frère quand il reviendra. »Juliette a attrapé mon bras et a posé sa tête sur mon épaule : « Si mon frère fait quelque chose de mal, ne le quitte pas, bats-le, dispute-le, mais ne le quitte pas. »Sa voix était faible, comme une demande.J’ai frotté doucement ma tête contre la sienne : « D’accord, je te laisserai le punir. »Juliette a hoché la tête : « Je serai toujours de ton côté. »Elle avait peur, peur que je parte. C’était la première fois que je réalisais à quel point quelqu’un pouvait tenir à moi.« Si un jour je ne suis plus là, et que toi au
François m’invitait à dîner, et plus tôt, pendant que je faisais ma prise de sang, Léon m’en avait parlé à l’oreille. À ce moment-là, j’avais pensé qu’il essayait juste de me distraire, inventant quelque chose sur le moment. Mais apparemment, c’était vrai.« C’est François ? » a demandé Léon, comme s’il savait déjà.Je l’ai regardé : « Léon, c’est toi qui as demandé à François de m’inviter, n’est-ce pas ? »Il était le véritable patron de François, n’importe quels ordres et François n’aurait eu d’autre choix que d’obéir.Léon a légèrement froncé les sourcils : « Non. »J’ai esquissé un sourire moqueur, prenant son démenti pour une tentative de masquer son identité.Léon a ajouté une explication : « Il me l’avait juste dit à l’avance. »Était-ce vrai ? Mais je n’avais pas envie de deviner. Après tout, un dîner offert, ça ne se refuse pas.« J’ai accepté. Tu viens avec moi ? »« Oui. » a-t-il répondu simplement.Mais il a ajouté : « Je n’ai pas l’habitude de laisser ma petite amie dîner
« Tu aurais fait ça plus tôt, Luc ne se serait pas enfui. » a lancé Clémence. Je savais qu’elle ne voulait pas me nuire, et ce n’était pas non plus une idiote. Je me suis tournée vers elle, et elle m’a fait un clin d’œil. J’ai compris : elle voulait tester Léon, voir sa réaction.Aucun homme n’était indifférent aux ex de sa copine. Clémence voulait observer son attitude. Mais elle était vraiment audacieuse, sans craindre de me faire perdre Léon à cause de ses provocations.J’ai jeté un regard furtif vers Léon pour voir que son expression n’avait pas changé.Clémence a insisté : « Léon, tu ne trouves pas ? »« Claire ne fait ça que pour moi. » a répondu Léon.Une douceur sucrée s’est répandue dans l’air, sa réponse était parfaite.Clémence a commenté : « Léon a l’air insensible, mais en fait, il est romantique. »Léon a haussé un sourcil avant d’expliquer : « En chimie, il y a un phénomène appelé réaction quantique. Chaque réaction est différente, car elle est dictée par des lois quant
Clémence n’a pas répondu à ma question. À la place, elle a regardé dehors et a demandé : « Combien de temps va encore prendre Léon ? »Dehors, l'homme était sur le point de s'agenouiller devant Léon. Ce dernier, une main dans la poche de son pantalon, était baigné par la lumière du matin, ce qui semblait le faire briller. Je ne pouvais détacher mes yeux de lui.Que nos chemins se croisent avait été un hasard. À ce moment-là, je cherchais juste à m'amuser, à oublier la douleur de ma rupture avec Luc. Mais maintenant, je réalisais que j'avais trouvé un véritable trésor.« Je te parle ! » m'a rappelée Clémence en me donnant un léger coup d'épaule, voyant que je ne répondais pas.J'ai cligné des yeux. « Ça ne devrait plus tarder. »Si je ne me trompais pas, l'homme dehors devait être en train de supplier Léon. Juliette m'avait déjà dit qu'il savait remettre les os en place, une compétence qu'il avait apprise d'un vieil homme du village. La raison ? Juliette, petite, se déboîtait souvent l'