Cette personne m’a ajoutée, et à cette telle heure...La sensibilité féminine m’a tout de suite fait comprendre que ce n’était pas normal.Bien que Vincent m’ait dit que, grâce à lui, Théo n’oserait rien faire, je préférais rester sur mes gardes.J’ai fait semblant de ne pas avoir vu la notification et continué à discuter avec Clémence. J’ai entendu alors sa réponse : « Le succès de son opération précédente, il l’a partagé avec la personne qu’il aime. »La mélancolie dans la voix de Clémence était claire pour moi.Ayant déjà connu l’amour, je comprenais combien il était précieux de partager des sentiments réciproques.Je ne poursuivais pas ce sujet. Nous avons parlé d’autres choses avant de raccrocher.Après cela, Je restais alors fixée sur la demande d’ami de Théo pendant un moment, en proie à la réflexion.Cet homme était dangereux, je le sentais déjà. Mais pour découvrir la vérité sur la mort de mon père, je n’avais pas d’autre choix que de courir ce risque.Alors que je m’apprêtais
Ses paroles m'ont immédiatement fait penser à Léon, et j'ai aussi repensé à ce que Vincent avait dit hier à propos d'un ami nommé Lebrun qui lui avait investi beaucoup d'argent.Je l'ai regardé et j'ai demandé : « De quoi parles-tu exactement ? Ou tu as un ami comme ça ? »François a toussé légèrement. « C’est difficile à décrire, c’est ce genre d’homme un peu plus viril, un peu comme... »Il a pointé le grand écran de télévision dans le restaurant où le défilé militaire était diffusé.En voyant ces soldats pleins, j'ai de nouveau pensé à Léon, et j'ai eu l'impression que François faisait allusion à quelqu’un.Lebrun ? Un homme viril ? Un militaire ? Mais ce n’était pas Léon, ça ?Je l'ai regardé, tandis qu’il fixait l'écran en silence, perdu dans ses pensées. Sans prévenir, j’ai posé la question : « Ton ami s'appelle Léon ? »François a tourné les yeux vers moi : « Euh, quoi ? » Je ne savais pas s’il n’avait pas bien entendu ou s’il faisait semblant de ne pas comprendre.« Tu as un a
J'ai donné du fil à retordre à François, aussi pour savoir qui était le grand patron. Bien que j'aie rejeté l'idée que ce soit Léon, car après tout, Léon était trop pauvre pour être ce genre de personne, je ne pouvais pas m'empêcher de penser que le grand patron derrière François ressemblait beaucoup à Léon.L'après-midi, après une réunion, je n'avais rien de prévu, alors j'ai ouvert WhatsApp.J'ai vu le nouvel ami ajouté, Théo, qui n’a pas envoyé aucun message.À cette heure, il avait sûrement vu la notification que j'avais accepté son invitation, mais il l'avait ignorée. Clairement, c'était sa manière de réagir à mon refus de l'ajouter hier soir.Ce type était vraiment quelqu'un qu'il ne fallait pas provoquer. Rien qu’à travers ce petit geste, on pouvait voir qu'il était rancunier.Je commençais à comprendre pourquoi Léon et Luc m'avaient tous les deux conseillé de rester loin de lui. Mais étant donné que j'avais déjà attiré son attention, il n'était plus possible de faire comme si
Le téléphone, qui n'avait cessé de sonner, s'est soudainement arrêté. En un instant, il n'y avait plus que le bruit de la cuisine et de nos cœurs battant à toute vitesse. À cette distance si proche, je pouvais sentir notre souffle se mêler, et j'ai clairement vu l'étincelle dans les yeux de Léon... J'avais un pressentiment que quelque chose allait se passer.Juste à ce moment-là, on a frappé la porte, on a entendu la voix de Madame d'en bas : « Léon, l'eau de chez moi coule très lentement, tu peux voir ce qui se passe ? »Léon a visiblement reculé et j'en ai profité pour m'échapper et m'asseoir sur le canapé.Quelques instants plus tard, Léon est sorti de la cuisine, s'est dirigé vers la porte et l'a ouverte : « On y va. »Madame a jeté un coup d'œil à l'intérieur et m'a vu, puis elle m'a saluée poliment : « Claire, merci, à tout à l’heure. »Je lui ai répondu taquinement : « Ce n’est rien, à tout à l’heure. »« Haha, d'accord, d'accord. » a répondu la voisine, et Léon l'a suivie.J'ai
Luc est là aussi, ce qui n'avait pas été prévu, mais finalement logique. Puisque c'était la séance de test des lumières, lui, en tant que responsable du parc, était venu en avance, ce qui était tout à fait normal.Pendant le temps où nous nous sommes regardés, Luc s'est approché, et Léon a pris ma main dans la sienne.Il était vraiment convaincant en jouant mon petit ami : dès que Luc apparaissait, il se mettait immédiatement dans le personnage.Le regard de Luc a passé sur nos mains tenant fermement, mais il n'a pas montré de signe de contrariété. Sa voix est restée calme : « À quelle heure ça commence ? »Cela signifiait, bien sûr, qu'il venait pour les tests de lumière.« Dans dix minutes. » a répondu Léon.« Où sont les points de vue ? » a demandé Luc.Léon a serré légèrement ma main. Je l'ai regardé, et il m'a aussi regardée, comme s'il attendait mon avis. Il connaissait bien cet endroit, mais il me demandait simplement mon avis.« Les points de vue varient selon les zones, tout e
Ma gorge s’est nouée. Léon voulait que nous soyons trois à monter dans le même compartiment ?J’allais réagir quand Léon a déjà pris ma main et m’a conduite vers un autre compartiment.La voix de Luc s’est élevée : « Vous ne montez pas dans celui-ci ? »« Non. » a répondu Léon, tout en me soulevant et en m’installant à l’intérieur.Après avoir fermé la porte du compartiment, j’ai jeté un dernier regard vers Luc.À travers la vitre, j’ai vu que le visage de Luc s’était tendu, il était toujours en colère.« Tu l’as fait exprès ? » ai-je demandé à Léon, en le regardant.« Oui, » a-t-il répondu tout simplement, « je n’ai pas envie de monter avec lui. »Ces mots étaient pleins de fierté, de nonchalance et même un peu de malice, et j’ai éclaté de rire.Léon était vraiment quelqu’un de complexe. Il était froid et doux à la fois, et maintenant il était mignon et enfantin.« Léon. » ai-je dit en le regardant tendrement.« Oui ? » ses yeux brillaient sous les lumières.« Tu es très mignon. » ai-
Ma vue était plongée dans l’obscurité, mais je n'avais aucune peur. Tant que Léon était près de moi, je me sentais en sécurité.« Fais un vœu, je serai toujours là pour toi, et tous tes vœux se réaliseront. » a murmuré Léon, sa voix grave et douce comme un violoncelle.La musique dans le compartiment était douce, et peu à peu, mon cœur, qui était tendu, s’est détendu.Faire un vœu ? Que pourrais-je bien souhaiter ? Depuis le décès de mes parents, je ne savais même plus quels désirs il me restait. Puis, avec Luc, mon vœu était peut-être de rester ensemble avec lui pour longtemps. Aujourd’hui, je devais faire un vœu... Je me suis demandé ce que je voulais au fond de moi, mais je n'avais aucune réponse.Finalement, mes pensées se sont tournées vers mes parents, j’ai murmuré doucement : « J’espère qu’on découvrira la vérité sur l’accident de mes parents. »« Je vais t’aider avec ça. » a répondu Léon, sans aucune hésitation.J’ai souri et retiré sa main. « Eh bien, si tu pouvais tout faire
La fille courait dans les vagues, ce qui m’a immédiatement rappelé l’histoire de La Petite Sirène. Elle courait si joyeusement, se tenant dans les vagues, et tournait en rond parfois sur elle-même...C'était tellement beau, tellement vivant. Je ne pouvais m'empêcher de retenir mon souffle, mes yeux refusaient de cligner, de peur de manquer quelque chose.Soudain, avec une grande vague, une autre silhouette est apparue dans les vagues : un grand garçon la regardait.Elle le regardait aussi, et après quelques instants, elle s’est précipitée vers lui. « Je m'appelle Claire, et toi ? »En entendant ces mots, mon cœur a battu la chamade. Alors, cette fille qui jouait avec les vagues, c’était moi.« Ne pars pas… »« Attends-moi… »...Le garçon s'est arrêté et a tendu la main vers la fille, ils se sont pris la main et ont couru ensemble. « J’ai mal aux jambes, porte-moi. »« Coure plus vite… »La fille s’est allongée sur le dos du garçon, et ils ont sauté tous deux dans les vagues...Mes yeu
Léon avait accepté, et cela m’avait surprise. Mais plus encore, cela m’avait brisé le cœur. Il n’était pas prêt à accepter, et pourtant, il respectait son choix.Juliette, sans doute par peur qu’il change d’avis, a immédiatement sorti son téléphone pour remplir le formulaire d’inscription en ligne. En la voyant inscrire sérieusement ses informations, je me suis soudain rendu compte à quel point cette petite fille était courageuse.« Léon, faisons-le aussi. » ai-je dit sans trop réfléchir.Léon a tourné son regard vers moi, et même Juliette a arrêté ce qu’elle faisait : « Quoi ? »« D’accord. » a répondu Léon sans hésitation, prenant lui aussi son téléphone.Juliette semblait émue et inquiète à la fois. Il était toujours plus facile de prendre une décision pour soi-même que d’accepter que les autres faisaient de même. Pourtant, elle ne nous a pas arrêtés. À la place, elle a transformé son inquiétude en un sourire : « Alors, on s’inscrit tous ensemble. Mais j’espère que dans plusieurs dé
Juliette a appuyé ma tête contre l’épaule de Léon et a dit : « Reste comme ça. J’aime vous voir amoureux. »Ses yeux clairs nous regardaient avec douceur : « Je comptais attendre encore un peu avant d’en parler, mais comme on évoque ce sujet, alors je le dis maintenant. »J’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment, j’ai prévenu : « Ne dis pas n’importe quoi. »Mais Léon a simplement répondu : « Laisse-la parler. »Juliette lui a lancé un sourire complice : « Ça, c’est bien mon frère ! Il me comprend toujours. »Puis elle m’a regardée : « Écoute-moi jusqu’au bout. »Elle a laissé échapper un petit rire, s’est éclairci la voix comme pour préparer son discours, et a resserré sa prise sur nos mains : « Je commence. »Léon et moi sommes restés silencieux, mais nous avons instinctivement retenu notre souffle.« Je veux faire un don d’organes. »Ses paroles nous a non seulement surpris, mais aussi profondément bouleversés.« Qu’est-ce que tu racontes ? »La voix de Léon s’est faite plus g
Léon a dit : « J’ai acheté le bubble tea, allons-y. »Il a pris tous les fruits et s’est dirigé vers la chambre. Il ne m’a posé aucune question, mais je savais qu’il avait tout vu. Pourtant, j’avais le cœur trop serré pour expliquer quoi que ce soit. Alors, je l’ai simplement suivi dans la chambre.Juliette s’est écriée avec enthousiasme : « Claire, le bubble tea est enfin là ! Je n’ai même pas encore bu, je t’attendais ! »Léon était déjà en train de ranger les fruits dans la cuisine. Je lui ai jeté un regard avant d’aller vers Juliette.« Claire, j’ai tout préparé ! » a-t-elle dit en disposant plusieurs gobelets sur la petite table.Mais je n’avais pas du tout la tête à boire du bubble tea.« Tu peux tout boire si tu veux. » ai-je répondu.« Vraiment ? » a dit-elle, ses yeux illuminés.Mais malgré ma proposition, elle a tout de même réparti les boissons en marmonnant : « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Mon frère s’inquiétait pour toi. »« J’ai croisé un ami en chemin. » lui ai-j
Robert s’est levé et s’est dirigé vers la fenêtre. Je ne savais pas ce qu’il voulait faire, alors j’ai avancé prudemment vers le lit.En m’approchant, j’ai remarqué que, mis à part sa beauté, elle me ressemblait vraiment. Si mes parents étaient encore là, je serais sûrement allée leur demander s’ils n’avaient pas eu une autre fille…J’ai baissé les yeux vers la plaquette accrochée au chevet du lit : Manon Bernard, vingt-huit ans.« Manon, bonjour, je suis Claire ! » ai-je murmuré intérieurement en la regardant.« Tu peux revenir maintenant. » a dit Robert en appelant l’aide-soignante.Peu après, l’aide-soignante est revenue et j’ai suivi Robert hors de la chambre.Il est resté silencieux un moment, puis, après quelques pas, il a enfin pris la parole : « Les médecins disent qu’il n’y a aucun espoir de guérison, alors sa famille a décidé d’abandonner. »« Et toi, tu ne veux pas, n’est-ce pas ? » ai-je deviné.Robert a ralenti le pas et a murmuré d’une voix presque inaudible : « On dit bi
Robert s’est figé un instant, en me regardant avec étonnement.J’ai pris conscience de mon impulsivité et j’ai tenté de m’expliquer : « C’est juste que… »« D’accord ! » m’a interrompu Robert.« Avant son accident, elle était très vive, elle adorait rencontrer de nouvelles personnes. Te voir lui ferait sûrement plaisir. »Il n’a pas croisé mon regard en parlant, comme s’il se parlait à lui-même. Et à cet instant, il avait l’air tellement fragile.Il a dit : « Viens avec moi. »Sur ce, il a repris sa marche. Je l’ai suivi, observant son dos robuste.Pour la première fois, cette silhouette m’a semblé lourde, comme s’il portait un fardeau invisible.Robert m’a emmenée dans une chambre de soins. L’endroit était aussi confortable qu’une chambre VIP, ce qui signifiait que la patiente venait d’une famille aisée.À la porte, Robert s’est tourné vers moi, hésitant, j’ai cru qu’il voulait se raviser, alors j’ai dit : « Si ce n’est pas le bon moment, on peut oublier… »« Tu lui ressembles beaucou
Je n’avais rien avec Léon, c’était juste cette sensation persistante d’être trompée qui me gênait.Mais je ne pouvais pas en parler à Juliette, son cœur était fragile, et elle était trop sensible.J’ai répondu en souriant : « Rien du tout. Tu vois bien que ton frère et moi, tout va bien. »Juliette m’a fixée, ses yeux brillants.J’ai levé la main pour détourner son regard : « Vraiment rien. Si tu ne me crois pas, tu pourras interroger ton frère quand il reviendra. »Juliette a attrapé mon bras et a posé sa tête sur mon épaule : « Si mon frère fait quelque chose de mal, ne le quitte pas, bats-le, dispute-le, mais ne le quitte pas. »Sa voix était faible, comme une demande.J’ai frotté doucement ma tête contre la sienne : « D’accord, je te laisserai le punir. »Juliette a hoché la tête : « Je serai toujours de ton côté. »Elle avait peur, peur que je parte. C’était la première fois que je réalisais à quel point quelqu’un pouvait tenir à moi.« Si un jour je ne suis plus là, et que toi au
François m’invitait à dîner, et plus tôt, pendant que je faisais ma prise de sang, Léon m’en avait parlé à l’oreille. À ce moment-là, j’avais pensé qu’il essayait juste de me distraire, inventant quelque chose sur le moment. Mais apparemment, c’était vrai.« C’est François ? » a demandé Léon, comme s’il savait déjà.Je l’ai regardé : « Léon, c’est toi qui as demandé à François de m’inviter, n’est-ce pas ? »Il était le véritable patron de François, n’importe quels ordres et François n’aurait eu d’autre choix que d’obéir.Léon a légèrement froncé les sourcils : « Non. »J’ai esquissé un sourire moqueur, prenant son démenti pour une tentative de masquer son identité.Léon a ajouté une explication : « Il me l’avait juste dit à l’avance. »Était-ce vrai ? Mais je n’avais pas envie de deviner. Après tout, un dîner offert, ça ne se refuse pas.« J’ai accepté. Tu viens avec moi ? »« Oui. » a-t-il répondu simplement.Mais il a ajouté : « Je n’ai pas l’habitude de laisser ma petite amie dîner
« Tu aurais fait ça plus tôt, Luc ne se serait pas enfui. » a lancé Clémence. Je savais qu’elle ne voulait pas me nuire, et ce n’était pas non plus une idiote. Je me suis tournée vers elle, et elle m’a fait un clin d’œil. J’ai compris : elle voulait tester Léon, voir sa réaction.Aucun homme n’était indifférent aux ex de sa copine. Clémence voulait observer son attitude. Mais elle était vraiment audacieuse, sans craindre de me faire perdre Léon à cause de ses provocations.J’ai jeté un regard furtif vers Léon pour voir que son expression n’avait pas changé.Clémence a insisté : « Léon, tu ne trouves pas ? »« Claire ne fait ça que pour moi. » a répondu Léon.Une douceur sucrée s’est répandue dans l’air, sa réponse était parfaite.Clémence a commenté : « Léon a l’air insensible, mais en fait, il est romantique. »Léon a haussé un sourcil avant d’expliquer : « En chimie, il y a un phénomène appelé réaction quantique. Chaque réaction est différente, car elle est dictée par des lois quant
Clémence n’a pas répondu à ma question. À la place, elle a regardé dehors et a demandé : « Combien de temps va encore prendre Léon ? »Dehors, l'homme était sur le point de s'agenouiller devant Léon. Ce dernier, une main dans la poche de son pantalon, était baigné par la lumière du matin, ce qui semblait le faire briller. Je ne pouvais détacher mes yeux de lui.Que nos chemins se croisent avait été un hasard. À ce moment-là, je cherchais juste à m'amuser, à oublier la douleur de ma rupture avec Luc. Mais maintenant, je réalisais que j'avais trouvé un véritable trésor.« Je te parle ! » m'a rappelée Clémence en me donnant un léger coup d'épaule, voyant que je ne répondais pas.J'ai cligné des yeux. « Ça ne devrait plus tarder. »Si je ne me trompais pas, l'homme dehors devait être en train de supplier Léon. Juliette m'avait déjà dit qu'il savait remettre les os en place, une compétence qu'il avait apprise d'un vieil homme du village. La raison ? Juliette, petite, se déboîtait souvent l'