J’ai souri légèrement en hochant la tête : « Je souhaite me familiariser rapidement avec les affaires de l'entreprise. »François m’a répondu avec un sourire complice : « Je comprends, mais tu arrives vraiment trop tôt ! Tu sais que l’entreprise ne paie pas les heures supplémentaires, hein ? »J’ai esquissé un sourire discret : « C’est volontaire. »« Voilà pourquoi tu es ministre, Claire. Si tout le monde était passionné comme toi, notre groupe serait déjà au sommet ! » Les compliments de François m’ont presque fait rire. J’ai souri poliment sans répondre. François a ajouté : « Mais l’avenir de l’entreprise ne peut pas reposer uniquement sur toi. Ton travail est bien noté, le patron m’a demandé de te dire que tu devais te ménager. On ne peut pas se permettre de te voir t’effondrer. »J’ai réfléchi dans mon cœur : « Léon a arrêté de me préparer des petits-déjeuners ; il a visiblement compris mon idée. Cela voulait dire que je n’ai plus besoin de l’éviter… ni de me jeter dans un travai
Le « grand patron », une figure presque mythique, semblait tout savoir.Luc, furieux, a dit à François : « Tu sais à qui tu parles ? »François, imperturbable, a répondu avec un sourire insidieux : « C’est parce qu’on sait qui vous êtes qu’on ne veut pas signer. »Luc, au bord de l’explosion, a répliqué : « Qui est ton patron ? Il ne veut plus rester à la ville H ?»François, toujours calme, a pris une gorgée de son café : « Mon patron m’a dit que même s’il devait quitter la Ville H, il ne ferait pas affaire avec vous. »Luc était hors de lui : « Très bien, on verra. »François a haussé les épaules : « Mon patron m’a demandé de vous dire qu’il vous attend. »Luc, faisant craquer ses doigts, s’est tourné vers moi : « Claire, si tu viens avec moi maintenant, tout s’arrêtera là. Sinon, je m’assurerai que cette entreprise paye pour ton entêtement. » Après avoir essayé de convaincre par insistance, Luc a finalement décidé de me menacer. Même si j'ai grandi chez lui, mes parents m'ont trans
« Tu as des informations sur le grand patron ? » ai-je demandé, espérant au moins savoir son nom, puisque le rencontrer semblait impossible.François a levé les yeux vers moi, un sourire en coin : « Tu t’intéresses à lui maintenant ? »« Oui, il est trop mystérieux. » ai-je répondu franchement.François venait de terminer de moudre du café. Il a humé le parfum des grains entre ses mains en s’exclamant : « ça sent bon. »Puis, en me regardant, il a proposé : « Je te prépare un café ? »« Non merci, » ai-je répondu. Je n’étais pas d’humeur à prendre du café ; mon esprit était entièrement accaparé par ce grand patron.François a levé la poudre de café sous mon nez avec un air espiègle : « Ces grains viennent du patron. Tu es sûre de ne pas vouloir goûter ? »« Plutôt que prendre son café, je préfèrerais le rencontrer. » ai-je dit, exprimant enfin ma pensée.François a éclaté de rire, mais il ne disait rien. Son sourire m’a intriguée : « Pourquoi tu ris ? C’est si exagéré comme demande ? »
Les paroles de Marie m’ont instantanément fait monter le cœur sur les lèvres. « Qu’est-ce qui se passe ? Ne panique pas, explique-moi clairement. »« Il y a des types qui cherchent Léon au parc d’attractions, ils sont tous féroces. » m’a répondu Marie, d’une voix tremblante.En entendant cela, j’ai laissé échapper un léger soupir, mon inquiétude s’est un peu apaisée.J’avais pensé à un accident ou à une situation plus grave, mais si ce n’était qu’un problème avec des gars qui cherchaient Léon, ce n’était pas grave.Bien que Marie parût terrifiée et décrivait ces hommes comme Satan, je n’étais pas réellement inquiète, J’avais une confiance en Léon.Je ne pouvais pas vraiment l’expliquer, mais au fond de moi, je savais qu’il pouvait gérer la situation et que personne ne pourrait vraiment lui faire de mal.« Est-ce qu’ils ont déjà fait quelque chose ? » ai-je demandé.« Non, pas encore. Ces types n’ont pas trouvé Léon, mais ils cherchent partout et devraient arriver ici bientôt, » a-t-ell
Ses paroles m'étaient étrangement familières, elles ressemblaient à celles que le patron m'avait fait transmettre aujourd'hui par François.Mon regard s’est naturellement posé sur Léon, mais connaissant un peu son caractère, je me suis dit qu’il n’avait sûrement aucun lien avec ce mystérieux patron.Le chef, le grand chauve, a éclaté d’un rire froid. « Tu as du cran. Très bien, aujourd’hui tu vas voir ce que ça coûte. »Tout en parlant, il a fait craquer son cou, puis il a ordonné : « Démolissez tout ça ! »D’un coup, les hommes derrière lui se sont mis à tout casser les objets autour d’eux. Léon n’a pas bougé, et je savais pourquoi. Ce n’était pas de la peur. Il savait très bien que s’ils s’attaquaient au parc, ils touchaient directement aux intérêts de Luc.Les agents de sécurité du parc sont rapidement intervenus. Ils auraient peut-être ignoré un conflit personnel visant Léon, mais voir le parc se faire saccager, c’était une autre affaire.Bien que les intrus fussent costauds, ils n
« Que se passe-t-il ? » La voix froide de Luc s’est fait entendre. Le responsable de la sécurité, le visage livide et les jambes tremblantes, s’est précipité pour lui expliquer la situation. Après l’avoir écouté, Luc a dirigé son regard glacé vers Léon : « Donc, tout cela est dû à des querelles personnelles de Léon ? »À ces mots, j’ai immédiatement compris que Luc cherchait un prétexte pour s’en prendre à Léon.Léon, pourtant, n’a pas cherché à se défendre. Luc a esquissé un sourire moqueur : « Léon, hein ? »« Oui, c’est ça. » a répondu Léon, sans aucune hésitation.Luc s’est penché pour ramasser un morceau de débris : « Léon, selon toi, comment devrions-nous régler ça ? »Léon, calme et direct, a répliqué : « Et toi, qu’est-ce que tu comptes faire ? »Je suis restée silencieuse. Si je n'avais pas été là, Luc n'aurait pas embêté Léon pour une affaire aussi banale, et même défendu Léon, après tout, c'était le champ du Groupe des Dupont.Si Luc s’en prenait ainsi à Léon, c’était en pa
Gobert semblait avoir connaitre la situation. Après un rapide coup d’œil à Léon, il a déclaré calmement : « Léon saura gérer ses affaires personnelles sans que cela n’interfère avec son travail. Et pour aujourd’hui, la sécurité du parc porte aussi une part de responsabilité, parce qu’ils ont laissé des non-employés entrer. »Le visage de Luc est devenu rouge de colère. Il ne s’attendait visiblement pas à ce que Gobert prenne autant la défense de Léon.« Luc, le parc est sous ma responsabilité, je gère tout. » a ajouté Gobert, en accusant Luc d’abuser de son autorité.Luc était furieux, mais Gobert était son frère aîné. Si cela avait été quelqu’un d’autre, Luc l’aurait probablement déjà renvoyé.« Très bien, » a-t-il lâché, exaspéré. « Mais si cela se reproduit, vous serez tous les deux tenus responsables. » Puis il est parti, furieux.Alors que je regardais Luc s’éloigner, je ne pus m’empêcher de pousser un soupir de soulagement.Gobert s’est tourné vers Léon. « Fais un rapport détaill
Elle m’attendait, et alors ? Elle se prenait pour qui ?J’ai ignoré son message, et Luc, complètement absorbé par moi, n’a pas remarqué l’écran de mon téléphone.Luc a demandé, ses yeux injectés de sang : « Tu es vraiment décidée à ne plus jamais être avec moi ? » Ces questions, je me suis lassée de les entendre, et je n’avais plus envie d’y répondre. Alors je lui ai lancé, presque lascivement : « Qu’est-ce qu’il faudrait que je fasse pour que tu comprennes enfin que je ne plaisante pas ? Que j’épouse Léon ? »J’avais déjà embrassé Léon pour qu’il abandonne, mais il continuait à penser que je jouais un jeu.Luc a grondé mon nom, presque en crachant les mots : « Claire ! »C’était sa manière d’exprimer sa rage. Autrefois, ce ton me faisait peur, aujourd’hui, cela ne m’affectait plus.Je l’ai regardé dans les yeux, avec calme, et j’ai dit : « Luc, c’est fini entre nous. Même si tu es la seule personne qui reste dans ce monde, je ne serai plus avec toi. »C’était cruel, je le savais, mai
Léon avait accepté, et cela m’avait surprise. Mais plus encore, cela m’avait brisé le cœur. Il n’était pas prêt à accepter, et pourtant, il respectait son choix.Juliette, sans doute par peur qu’il change d’avis, a immédiatement sorti son téléphone pour remplir le formulaire d’inscription en ligne. En la voyant inscrire sérieusement ses informations, je me suis soudain rendu compte à quel point cette petite fille était courageuse.« Léon, faisons-le aussi. » ai-je dit sans trop réfléchir.Léon a tourné son regard vers moi, et même Juliette a arrêté ce qu’elle faisait : « Quoi ? »« D’accord. » a répondu Léon sans hésitation, prenant lui aussi son téléphone.Juliette semblait émue et inquiète à la fois. Il était toujours plus facile de prendre une décision pour soi-même que d’accepter que les autres faisaient de même. Pourtant, elle ne nous a pas arrêtés. À la place, elle a transformé son inquiétude en un sourire : « Alors, on s’inscrit tous ensemble. Mais j’espère que dans plusieurs dé
Juliette a appuyé ma tête contre l’épaule de Léon et a dit : « Reste comme ça. J’aime vous voir amoureux. »Ses yeux clairs nous regardaient avec douceur : « Je comptais attendre encore un peu avant d’en parler, mais comme on évoque ce sujet, alors je le dis maintenant. »J’ai tout de suite eu un mauvais pressentiment, j’ai prévenu : « Ne dis pas n’importe quoi. »Mais Léon a simplement répondu : « Laisse-la parler. »Juliette lui a lancé un sourire complice : « Ça, c’est bien mon frère ! Il me comprend toujours. »Puis elle m’a regardée : « Écoute-moi jusqu’au bout. »Elle a laissé échapper un petit rire, s’est éclairci la voix comme pour préparer son discours, et a resserré sa prise sur nos mains : « Je commence. »Léon et moi sommes restés silencieux, mais nous avons instinctivement retenu notre souffle.« Je veux faire un don d’organes. »Ses paroles nous a non seulement surpris, mais aussi profondément bouleversés.« Qu’est-ce que tu racontes ? »La voix de Léon s’est faite plus g
Léon a dit : « J’ai acheté le bubble tea, allons-y. »Il a pris tous les fruits et s’est dirigé vers la chambre. Il ne m’a posé aucune question, mais je savais qu’il avait tout vu. Pourtant, j’avais le cœur trop serré pour expliquer quoi que ce soit. Alors, je l’ai simplement suivi dans la chambre.Juliette s’est écriée avec enthousiasme : « Claire, le bubble tea est enfin là ! Je n’ai même pas encore bu, je t’attendais ! »Léon était déjà en train de ranger les fruits dans la cuisine. Je lui ai jeté un regard avant d’aller vers Juliette.« Claire, j’ai tout préparé ! » a-t-elle dit en disposant plusieurs gobelets sur la petite table.Mais je n’avais pas du tout la tête à boire du bubble tea.« Tu peux tout boire si tu veux. » ai-je répondu.« Vraiment ? » a dit-elle, ses yeux illuminés.Mais malgré ma proposition, elle a tout de même réparti les boissons en marmonnant : « Pourquoi as-tu mis autant de temps ? Mon frère s’inquiétait pour toi. »« J’ai croisé un ami en chemin. » lui ai-j
Robert s’est levé et s’est dirigé vers la fenêtre. Je ne savais pas ce qu’il voulait faire, alors j’ai avancé prudemment vers le lit.En m’approchant, j’ai remarqué que, mis à part sa beauté, elle me ressemblait vraiment. Si mes parents étaient encore là, je serais sûrement allée leur demander s’ils n’avaient pas eu une autre fille…J’ai baissé les yeux vers la plaquette accrochée au chevet du lit : Manon Bernard, vingt-huit ans.« Manon, bonjour, je suis Claire ! » ai-je murmuré intérieurement en la regardant.« Tu peux revenir maintenant. » a dit Robert en appelant l’aide-soignante.Peu après, l’aide-soignante est revenue et j’ai suivi Robert hors de la chambre.Il est resté silencieux un moment, puis, après quelques pas, il a enfin pris la parole : « Les médecins disent qu’il n’y a aucun espoir de guérison, alors sa famille a décidé d’abandonner. »« Et toi, tu ne veux pas, n’est-ce pas ? » ai-je deviné.Robert a ralenti le pas et a murmuré d’une voix presque inaudible : « On dit bi
Robert s’est figé un instant, en me regardant avec étonnement.J’ai pris conscience de mon impulsivité et j’ai tenté de m’expliquer : « C’est juste que… »« D’accord ! » m’a interrompu Robert.« Avant son accident, elle était très vive, elle adorait rencontrer de nouvelles personnes. Te voir lui ferait sûrement plaisir. »Il n’a pas croisé mon regard en parlant, comme s’il se parlait à lui-même. Et à cet instant, il avait l’air tellement fragile.Il a dit : « Viens avec moi. »Sur ce, il a repris sa marche. Je l’ai suivi, observant son dos robuste.Pour la première fois, cette silhouette m’a semblé lourde, comme s’il portait un fardeau invisible.Robert m’a emmenée dans une chambre de soins. L’endroit était aussi confortable qu’une chambre VIP, ce qui signifiait que la patiente venait d’une famille aisée.À la porte, Robert s’est tourné vers moi, hésitant, j’ai cru qu’il voulait se raviser, alors j’ai dit : « Si ce n’est pas le bon moment, on peut oublier… »« Tu lui ressembles beaucou
Je n’avais rien avec Léon, c’était juste cette sensation persistante d’être trompée qui me gênait.Mais je ne pouvais pas en parler à Juliette, son cœur était fragile, et elle était trop sensible.J’ai répondu en souriant : « Rien du tout. Tu vois bien que ton frère et moi, tout va bien. »Juliette m’a fixée, ses yeux brillants.J’ai levé la main pour détourner son regard : « Vraiment rien. Si tu ne me crois pas, tu pourras interroger ton frère quand il reviendra. »Juliette a attrapé mon bras et a posé sa tête sur mon épaule : « Si mon frère fait quelque chose de mal, ne le quitte pas, bats-le, dispute-le, mais ne le quitte pas. »Sa voix était faible, comme une demande.J’ai frotté doucement ma tête contre la sienne : « D’accord, je te laisserai le punir. »Juliette a hoché la tête : « Je serai toujours de ton côté. »Elle avait peur, peur que je parte. C’était la première fois que je réalisais à quel point quelqu’un pouvait tenir à moi.« Si un jour je ne suis plus là, et que toi au
François m’invitait à dîner, et plus tôt, pendant que je faisais ma prise de sang, Léon m’en avait parlé à l’oreille. À ce moment-là, j’avais pensé qu’il essayait juste de me distraire, inventant quelque chose sur le moment. Mais apparemment, c’était vrai.« C’est François ? » a demandé Léon, comme s’il savait déjà.Je l’ai regardé : « Léon, c’est toi qui as demandé à François de m’inviter, n’est-ce pas ? »Il était le véritable patron de François, n’importe quels ordres et François n’aurait eu d’autre choix que d’obéir.Léon a légèrement froncé les sourcils : « Non. »J’ai esquissé un sourire moqueur, prenant son démenti pour une tentative de masquer son identité.Léon a ajouté une explication : « Il me l’avait juste dit à l’avance. »Était-ce vrai ? Mais je n’avais pas envie de deviner. Après tout, un dîner offert, ça ne se refuse pas.« J’ai accepté. Tu viens avec moi ? »« Oui. » a-t-il répondu simplement.Mais il a ajouté : « Je n’ai pas l’habitude de laisser ma petite amie dîner
« Tu aurais fait ça plus tôt, Luc ne se serait pas enfui. » a lancé Clémence. Je savais qu’elle ne voulait pas me nuire, et ce n’était pas non plus une idiote. Je me suis tournée vers elle, et elle m’a fait un clin d’œil. J’ai compris : elle voulait tester Léon, voir sa réaction.Aucun homme n’était indifférent aux ex de sa copine. Clémence voulait observer son attitude. Mais elle était vraiment audacieuse, sans craindre de me faire perdre Léon à cause de ses provocations.J’ai jeté un regard furtif vers Léon pour voir que son expression n’avait pas changé.Clémence a insisté : « Léon, tu ne trouves pas ? »« Claire ne fait ça que pour moi. » a répondu Léon.Une douceur sucrée s’est répandue dans l’air, sa réponse était parfaite.Clémence a commenté : « Léon a l’air insensible, mais en fait, il est romantique. »Léon a haussé un sourcil avant d’expliquer : « En chimie, il y a un phénomène appelé réaction quantique. Chaque réaction est différente, car elle est dictée par des lois quant
Clémence n’a pas répondu à ma question. À la place, elle a regardé dehors et a demandé : « Combien de temps va encore prendre Léon ? »Dehors, l'homme était sur le point de s'agenouiller devant Léon. Ce dernier, une main dans la poche de son pantalon, était baigné par la lumière du matin, ce qui semblait le faire briller. Je ne pouvais détacher mes yeux de lui.Que nos chemins se croisent avait été un hasard. À ce moment-là, je cherchais juste à m'amuser, à oublier la douleur de ma rupture avec Luc. Mais maintenant, je réalisais que j'avais trouvé un véritable trésor.« Je te parle ! » m'a rappelée Clémence en me donnant un léger coup d'épaule, voyant que je ne répondais pas.J'ai cligné des yeux. « Ça ne devrait plus tarder. »Si je ne me trompais pas, l'homme dehors devait être en train de supplier Léon. Juliette m'avait déjà dit qu'il savait remettre les os en place, une compétence qu'il avait apprise d'un vieil homme du village. La raison ? Juliette, petite, se déboîtait souvent l'