L'homme se tenait toujours là, grand et droit, le visage beau et sans expression, arrogant comme s'il était le meilleur du monde.Il semblait ne pas avoir vu Jade et s'est dirigé vers l'ascenseur.Jade a levé le menton, initialement prête à l'ignorer.Mais involontairement, elle s'est rappelée Raphaël, ivre et chantant fort au karaoké avec un groupe d'hommes séduisants, tirant maladroitement sur elle pour la retenir quand elle voulait partir, et elle a éclaté de rire.Le grand corps de Raphaël s'est figé, émettant des vagues de froideur comme un iceberg, il a interrogé froidement Jade : « De quoi ris-tu ? »Jade a fait un effort pour rétablir son expression, puis a répondu froidement : « Quand on est de bonne humeur, on rit ! »Raphaël a affiché un sourire méprisant. « Hmm, tu n'as pas de quoi être heureuse. Tu es plutôt optimiste. » « Je suis divorcée, loin de l'homme immoral, bien sûr que je suis de bonne humeur ! »Jade a levé son joli visage clair, plaisantant joyeuseme
Raphaël n'a pas dit un mot pour répliquer.Il a avancé d'un grand pas vers la grande baie vitrée et s'est perdu dans la contemplation de l'immense étendue bleue de la mer.Cette vue, seules leurs deux grandes terrasses sur le toit dans tout le quartier pouvaient l'apprécier.Ce genre de coïncidence semblait être un lien invisible les attachant l'un à l'autre, lui et Jade.Combien de nuits ont-ils peut-être regardé la même mer sans se douter des pensées de l'autre... « Pourquoi déménages-tu ? » a finalement demandé Raphaël, se retournant après un long moment, sa voix basse à l'intention de Jade.Jade était occupée à ouvrir les tiroirs du salon à la recherche de cette couverture, et soudain, la question de Raphaël l'a figée sur place. « Parce que je veux déménager, donc je l'ai fait ! », a-t-elle répondu avec désinvolture, puis se moquant d'elle-même. « Principalement parce que je sais que le président Raphaël ne m'apprécie pas, nous sommes toujours voisins, nous nous croisons
Jade a senti son cœur faire un bond, plaçant instinctivement ses mains devant son ventre de manière peu naturelle, répondant avec calme : « Bien sûr, j'espérais aussi être enceinte. Ainsi, je pourrais fièrement épouser la famille des Durand avec mon enfant. Mais malheureusement... après mon divorce, j'étais tellement heureuse que j'ai grossi en mangeant et buvant à l'excès. » « Merci quand même, Raphaël. Il est temps que je perde du poids. Après tout, mon petit frère, Maël, est si jeune et énergique. Si je ne garde pas une bonne forme, que se passera-t-il s'il est séduit par une jeune fille un jour ? »Raphaël a eu un visage sombre, ses yeux froids comme des lames tranchantes, déchirant la peau de Jade. « Oh vraiment ? Bonne chance alors. »L'homme a marmonné froidement, les mains dans les poches, avant de partir sans se retourner.Jade est restée immobile sur place pendant un bon moment, se demandant si ses paroles précédentes avaient été un peu trop loin.Après tout, il semb
Louise a arboré une expression de mépris envers son ennemie, s'est levée brusquement de sa chaise longue et a dit d'un ton sévère : « Que fais-tu ici ? Ne sais-tu pas que c'est une propriété privée ? Tu oses t'introduire chez moi en plein jour. Si tu ne t'en vas pas immédiatement, je te préviens, je vais appeler la police et te faire arrêter ! » « Tu veux appeler la police ? » Jade souriait en coin, a saisi son téléphone et a appuyé sur les touches « 17 », puis l'a tendu à Louise en disant : « Vas-y, appelle la police. Et pendant que tu y es, laisse les policiers voir comment tu maltraites les autres de manière illégale. » « Quand ai-je maltraité qui que ce soit ? Ces domestiques ont commis des erreurs, ils méritent d'être punis. En tant que maîtresse de cette villa, j'ai bien le droit de les frapper ou de les engueuler ! » Louise a relevé le menton, insistant particulièrement sur les mots « maîtresse de maison », affichant un air fier et capricieux.Les domestiques, épuisés et
D'après la réaction de Juliette, Jade n'avait pas tort. Cette valise qu'elle avait oubliée, contenant toutes ses affaires, avait effectivement été laissée chez les Moreau. « Pourquoi hésites-tu ? Je te demande où est passée ma valise ! » a interrogé Jade, le visage glacial.Juliette, mal à l'aise, s'est assurée qu'il n'y avait personne avant de répondre avec précaution : « Madame, je ne vous mens pas. Toutes vos affaires ont été emportées par la nouvelle madame qui est arrivée récemment. Nous ne savons pas exactement où elles ont été jetées. » « Cette nouvelle madame est une femme qui aime causer des ennuis. Ces derniers jours, elle a soit demandé à ce que votre chambre soit démolie pour être refaite à neuf, soit insisté pour que toutes les fleurs et plantes que vous avez plantées dans le jardin soient arrachées... En gros, elle ne permet pas qu'il y ait quoi que ce soit qui vous appartienne dans la villa. C'est vraiment très difficile à gérer ! »À ce moment-là, Louise, fière d
Dès qu'il a entendu la voix de Louise, Raphaël a eu instinctivement envie de raccrocher.Mais dès qu'il a appris que Jade était également là, il a tourné immédiatement le volant de sa voiture et s'est dirigé vers la maison de la famille des Moreau.Louise, en se tenant la joue enflée par les coups, a affiché un air satisfait et a déclaré : « Attends un peu, Raphaël arrive bientôt. Tu viens de me frapper, il y a des preuves et des témoins, attends de voir ce que tu vas faire ! »Jade aussi a posé son téléphone, un sourire en coin sur le visage, et a dit : « Attends aussi. La police arrive bientôt. Il fait chaud maintenant, le commissariat sera agréablement frais. Prépare-toi à être arrêtée. »En effet, le numéro qu'elle venait de composer sur son téléphone était le « 17 ».Après tout, elle ne pouvait certainement pas rivaliser avec la ruse de Louise, alors elle a laissé la loi s'en charger.Raphaël est arrivé rapidement sur les lieux, sa voiture grise émettant un bruit de moteur
Les deux policiers ont écouté attentivement le récit de Jade, ont regardé Louise avec sérieux et l'ont questionnée : « Tout ce qu'elle dit est-il vrai ? »Le visage de Louise a pâli légèrement, elle a agité les mains avec panique. « Je n'ai rien fait, je n'ai rien fait ! Elle me calomnie, elle a jeté toutes mes affaires dehors. C'est elle la criminelle, arrêtez-la immédiatement ! » « Est-ce que je t'ai calomniée ? Tu sais très bien au fond de toi-même. »Le visage magnifique de Jade est resté froid et impassible, sa logique était claire. « En tant que propriétaire de cette villa, j'ai le droit de disposer de tout ce qui s'y trouve. Ce que tu viens de dire confirme parfaitement ta culpabilité pour intrusion illégale dans une propriété privée. » « Il y a aussi... cette malle que tu as intentionnellement volée, les objets à l'intérieur sont d'une grande valeur. Si on te condamne en tenant compte de cela, tu risques au moins trois ans de prison ! » « Tu dis n'importe quoi ! »L
Jade est restée complètement abasourdie.Elle n'avait jamais imaginé que Raphaël serait capable de sacrifier sa famille pour défendre le principe de l'équité.Elle ne se trompait pas, il avait toujours protégé cette femme hypocrite Louise, craignant le moindre mal pour elle. Serait-il déjà las d'elle ?Décidément, les hommes n'avaient que peu de constance dans leurs sentiments.Elle ne pouvait s'empêcher de se féliciter à nouveau d'avoir pris la bonne décision en divorçant !Les deux policiers, voyant l'attitude de Raphaël, n'ont plus eu à se montrer courtois envers Louise et l'ont menottée directement. « Ne me touchez pas ! », s'est écriée Louise, très émue, implorant Raphaël : « Raphaël, je suis vraiment innocente, tu dois me croire ! » « Libère-moi vite, notre enfant sera effrayé, tu peux m'ignorer mais tu ne peux pas ignorer notre enfant ! »Raphaël a froncé les sourcils, son visage impassible ne laissant transparaître aucune émotion, et a déclaré froidement : « Emmenez