J'aimais beaucoup la manière dont Lili s'habillait. Elle mettait souvent des couleurs sombres comme du noir, du gris ou du violet foncé. Ses vêtements étaient simples et épurés.
Cependant je devais avouer que question robe de bal, Lili n'était pas des plus équipées. J'abandonnais donc vite mes fouilles et me tournais vers mon propre placard pour lui trouver quelque chose de convenable à porter pour le lendemain. Lili comprenant mes intentions dit :« Non je ne peux pas accepter Abi. Ce sont tes vêtements je vais porter les miens.
-Cela me ferait plaisir.-Mais... »Je me retournais vers elle suppliante.
« S'il te plaît... »
Lili me sourit doucement gênée. Je me reconcentrais sur ma tâche. Suite à une assez longues délibération durant laquelle Lili me scruta en silence, je sortais de mes affaires une somptueuses robe violette. Cette couleur allait tellement bien à Lili que j'étais persuadée que ça allait lui plaire.
« Wow... Cette robe est« Je suis en retard ! s'écria Lili.-Pour aller où ?» Elle attrapa son sac et courut dehors. Avant de refermer la porte derrière elle, elle lança : « Je suis désolée j'ai proposé à un seconde de lui donner des cours d'anglais. Je reviens dans une heure ! Bisous !» Je restais donc seule. J'avais fini le peu de devoirs que j'avais. De plus j'avais déjà fini de lire le livre que nous avions à lire en anglais pour dans deux semaines. Ne voulant pas rester enfermée à rien faire, je décidais de sortir me promener.Je n'eus pas le temps de faire dix pas que je me faisais accoster. Un garçon de mon âge s'était planté devant moi avec un grand sourire scotché sur les lèvres. « Salut. » Je reculais malgré moi. « Salut...-Tu es très mignonne. J'imagine qu'on te l'a déjà dit.-C'est très gentil de ta part merci et oui on me l'a déjà dit.-Ah ouais ? C'est ton copain qui te l'a déjà dit ?-Non, c'était mon majordome en fait. »
Je sursautais en entendant la voix inconnue et me tournais vers sa source. Je me retrouvais en face d'un garçon visiblement plus jeune que moi. Je n'arrivais cependant pas à me décider s'il était en première ou en seconde. L'inconnu avait des cheveux bruns qui formaient des pics sur le haut de son crâne. Ses yeux marrons étaient clairs et brillaient en lui donnant un air encore plus joyeux. Il rit en voyant à quel point j'avais eu peur. « Désolé je voulais pas t'effrayer. -Ce n'est rien. -Je disais donc: tu faisais coucou au capitaine ? -Serais-tu en train de parler de Liam ?» Le garçon regardait Liam. Je tournais aussi mon regard vers ce dernier. « Lui-même. -En effet. Il m'a sourie alors je lui ai fait signe de la main. -Wow madame est une VIP. Monsieur Liam daigne lui sourire. »
Noah m'avait perdue bien avant son monologue cependant je hochais la tête comme si j'étais d'accord avec lui. Je l'aimais bien malgré son surplus d'énergie.« Tu vas à la soirée demain ? me demanda-t-il.-Oui. Et toi ?-Sûrement. Je suis pas resté très longtemps l'année dernière mais c'était quand même cool. Je compte boire plus en tout cas. Tu tiens bien l'alcool ?-Je l'ignore.-Tu es vraiment bizarre comme fille.-Je peux dire la même chose de toi.-Tu insinue que je ressemble à une fille ?»Noah souleva son t-shirt.« Je n'ai pas de seins okay ?»Je devenais rouge malgré moi et détournais les yeux gênée. Noah partit d'un autre fou rire qui fut stoppé net par un coup qu'il se prit à l'arrière du crâne.« Ça va pas de jouer à l’exhibitionniste ? Liam va te buter. »Noah se massa l'arrière du crâne visiblement vexé.« Mais non roh tout de suite les grands mots. »Léonardo me sourit de façon chaleureuse.« Salut Abi comment ça va ? Il ne
Liam en eut marre des échecs et voulut jouer à d’autres jeux de société voulant avoir lui aussi une chance de gagner. Je finis cependant par retourner à ma chambre au bout de quelques parties ne voulant pas perdre trop d’heures de sommeil. Cependant à 9 heures j’étais déjà éveillée et en pleine forme. Je me suis donc habillée en silence pour ne pas réveiller Lili. L'entendre ronfler m'arracha un sourire. Lili avait beau dormir avec un visage angélique, elle bavait et ronflait relativement fort chose que je n'avais pas remarqué jusqu'à présent. En attendant qu'elle se réveille je me suis mise à lire. Je fus aspirée par l'histoire en même pas deux minutes et me rendis même pas compte du temps qui avançait. Je fus enfin tirée de ma lecture vers 11 heures quand Lili commença à s'étirer. Elle ouvra les yeux avant de les refermer d'un coup à cause de ma lampe de chevet qui me servait pour voir mon livre sans m'abîmer les yeux. « Hum... Il est quelle heure ?
Lili était malheureusement pas encore rentrée du théâtre alors je devais me débrouiller seule. Ma transformation prit plus longtemps que la dernière fois mais en moins de 15 minutes j'étais prête.Je croisais mon amie alors que je sortais de la chambre mon sac à la main prête à fermer la porte à clef.« Abi !... Arthur ! Je suis désolée je voulais rentrer plus tôt pour t'aider mais j'ai été retenue...-Ne t'inquiète pas. Je me suis débrouillée. »Lili proposa de m'accompagner. Nous fîmes donc le chemin vers le gymnase à deux.« Comment s'est passé le théâtre ?-Les gens sont vraiment chaleureux je sens que ça va être une bonne année. Nous nous sommes présentés et nous avons beaucoup rit. Il faut absolument que je te présente Jessica et Clarance. Elles sont adorables.-Je les rencontrerai avec plaisir. »Lili me laissa à quelques mètres du gymnase pour pas qu'on éveille les soupçons. Je me dépêchais de déposer mon sac avant de rejoindre les tapis pour m'étirer
Liam s'en alla mais je n'étais toujours pas calmée. J'inspirais de grand coups tout en fermant les yeux et je finis par reprendre le contrôle mais je ne pus m’empêcher d’être frustrée. Je m’étais laissée aller à la colère et j’avais un sentiment d’inachevé dans la bouche. Je regardais autour de moi et avançais tout droit sur un sac de frappe dans lequel je frappais de toutes mes forces. Je laissais ressortir toute ma haine au travers de mes poings et quand je ne les sentis plus je laissais place à mes jambes. Je finis par m’arrêter quand je n’eus plus de souffle et ce fut seulement à ce moment que je remarquais que j’avais complètement détruit le sac de frappe. Toute la couche externe s’était arrachée et son contenu se déversait sur le sol. Très vite cependant le sac entier s’arracha de son socle et rejoignit ses restes en bas. Je pris mes affaires et partit. Léonardo me rattrapa à la sortie du gymnase. « Arti !» Il me fallut quelques secondes pour co
Avant de poster la photo Lili se tourna vers moi et me demanda :« C'est quoi ton I***a pour que je puisse te mentionner.-Eh bien je ne suis sur aucun réseau social. »Lili me regarda avec de gros yeux.« Sérieux ?-Pourquoi cela te surprend-t-il à ce point ? demandais-je réellement surprise par l'ampleur de sa stupéfaction.-Je sais pas... Je partais du principe que oui. Tout le monde est sur I***a.-Mes parents ne sont pas fanes des réseaux sociaux.-Oh je vois... Dommage pour toi. »Une fois la photo postée nous prîmes nos affaires et sortîmes de la chambre. Mat et Jules étaient déjà présents. Ils portaient tous les deux un jean simple avec une chemise. Ils arboraient une tenue simple et pourtant ils étaient des plus charmants.« Vous en avez mis du temps ! se plaignit Mat. »Lili jeta un coup d'œil à son téléphone.« On est en retard d'une minute.-C'est énorme ! Tu ne te rends pas compte ! s'exclama Mat.-Si tu le dis...se moqua Lili.
Liam me tira vers lui avec délicatesse et fermeté. Il posa doucement sa main gauche sur ma hanche me faisant frissonner tandis que son autre main tenait la mienne au niveau de nos épaules. Nous nous mîmes à nous balancer doucement de droite à gauche en nous regardant droit dans les yeux. J’étais parfaitement à l’aise ayant eu droit à de nombreuses heures de cours de danses de salon. Je pouvais donc oublier mes jambes sans problème et me concentrer sur Liam. Nous avions tous les deux un grand sourire niais sur le visage ce qui nous fit rire.« Tu es ravissante. »Liam détailla ma robe du regard. Mes muscles se raidirent là où son regard passait. Ce n'était pas désagréable. Liam fini par ancrer de nouveau son regard dans le mien. Je me mis à mon tour à détailler ses vêtements.« J’admets que je suis agréablement surprise aussi. »Liam portait un pantalon bleu marine parfaitement lisse avec une chemise blanche légèrement déboutonnée. Il était très beau comme tel. Un mél
Point de vue d'Abrielle : Noah finit par raccrocher et en se retournant me remarqua. Je me redressai l'interrogeant du regard. Noah secoua la tête doucement. « Ils ne l'ont pas encore trouvé mais ils y sont presque. » Je soupirais déçue avant de relever le menton. Je devais rester positive. J'avais confiance en Timéa et Martin. Ils allaient ramener leur chef et leur ami. Noah me pressa gentiment l'épaule. « Viens je vais te faire un thé. » Je fronçais les sourcils mais le suivais. Je ne m'imaginais pas boire un thé calmement alors qu’Alexy était encore introuvable cependant je suivais Noah. Peut-être qu'il avait besoin d'un petit moment de calme en cuisine. Il n'avait pas vraiment soufflé depuis la mort de Gaspard. Il avait dû me surveiller et pas une seconde je m'étais dit que lui aussi avait besoin de faire son deuil. Il avait perdu quelque chose ce jour-là. Quelque chose au fond de son cœur s'était arrêté. Il a
Je finis par me réveiller. Quelqu'un m'avait portée jusqu'à ma chambre et m'avait allongée sur mon lit. En m'entendant remuer mes amis et mes parents se rapprochèrent et me dévisagèrent inquiets.« Abrielle ? Tout va bien ?»Je me redressais et hochais la tête. Je me sentais bien. Mon corps était plus léger que d'habitude comme si je venais de me réveiller d'une longue nuit sans rêve.« Ai-je dormi longtemps ?-Non, à peine une demi-heure.-Tu nous as faits vraiment peur tu sais... »Je me tournais vers Noah me souvenant d'un coup de ce qu'il m'avait dit.« Noah. Tu as dit qu'on avait reçu un message. »J'attendais sa réponse suppliante. Je ne pouvais pas y croire. C'était trop beau. Je n’avais pas eu de chance avec Liam mais peut-être que cette fois…« Il
Je me réveillais en sursauts. Je regardais autour de moi paniquée avant de me rendre compte que j'étais dans la voiture. Je soufflais alors et m'enfonçais dans mon siège essayant tant bien que mal de calmer les battements de mon cœur. Mais en bougeant je sentis une douleur dans ma jambe et mon flanc. Noah me regarda inquiet mais je lui faisais signe que j'allais bien. Je me reconcentrais sur la vue qui me parvenait à travers la fenêtre essayant d'occuper mon esprit.Malgré mes dires Noah écarquilla grand les yeux :« Tu saignes ! »Je baissais les yeux et en effet mes vêtements étaient trempés de sang. Visiblement une balle avait dû frôler ma jambe et avait arraché de la peau sur son chemin. Rien de grave. Mon flanc quant à lui montrait un hématome imposant. Je saignais aussi d’autres endroits mais ce n’étaient que des
Quelque chose n’allait pas. Les hommes de Gaspard étaient bien trop nombreux. C'était une véritable armée alors que nous nous attendions à seulement une dizaine d'hommes. Les cobras étaient clairement en sous nombre et petit à petit nous fûmes encerclés. Noah se posta devant moi comme pour me protéger de son corps mais je le repoussais. Je me débrouillais mieux que lui. La colère ne m’aveuglait pas. Les cobras avaient formé un cercle près à se défendre en cas d'attaque.Soudain j'entendis une porte s'ouvrir et des pas se rapprocher. Je me tournais vers la source du bruit et les hommes de Gaspard se décalèrent afin de laisser passer leur maître. Ce dernier me trouva du regard en l'espace de quelques secondes et me sourit de façon machiavélique. Tout on corps eut la chair de poule. Je l’avais reconnu avant même de le voir.« Abrielle. Quel plaisir de te revoir. Je savais bien que nos chemins allaient se croiser de nouveau mais je ne t'attendais pas de sitôt. »Tout le monde s
Cindy avait perdu. Mes parents étant au courant ce n’était qu’une question de temps avant qu’elle ne se fasse emmener et elle le savait. Je me disais qu’elle m’avouait tout pour pouvoir contrecarrer les plans de Gaspard jusqu’au bout mais j’avais quand même un sentiment étrange.Après avoir échangé des adieux polis avec Cindy, nous sortîmes du bureau. Devant ce dernier Noah ainsi que de nombreux cobras nous attendaient. Mon meilleur ami se redressa en entendant les portes s'ouvrir. Timéa fut la première à nous questionner sur ce qu'il s'était passé à l'intérieur.« Alors ? demanda-t-elle curieuse. »Alexy m'attrapa par le poignet avec le moins de doigts possibles et me tira loin du groupe quelques instants.« Qu’en penses-tu ? me demanda-t-il. »Je réfléchissais quelques i
Nous trouvâmes une voiture sans chauffeur et reprîmes notre route. Je m’endormis bien vite en me répétant les mots d’Alexy dans la tête. Mais je pensais aussi à d’autres mots. Je ne suis pas Liam. Il ne savait pas à quel point j’en souffrais. Je n’avais pas pensé une seconde que les personnes pouvaient ressentir d’autres envies sexuelles ou romantiques que l’envie d’être en couple avec quelqu’un et je me sentis bien naïve. De plus le timing pouvait paraitre étrange mais après tout Alexy avait l’habitude d’une vie aussi mouvementée. Il avait raison. Mon attention était vraiment détournée. Je croisais le regard d’Alexy dans le rétro viseur et le détournais aussi vite que possible. Tu es si belle. Il mit de la musique pour combler le silence et je me battais pour me concentrer dessus et ne pas laisser mes pensées divaguer. Je finis par briser le silence. Nous parlâmes de notre plan pour aller voir Cindy et évidement nous nous mîmes d’accord que nous devions êt
Qu'allais-je faire ? C'était assez simple et pourtant si compliqué. J'allais retrouver Gaspard et le livrer à la police. Il méritait de se faire juger pour ses crimes et je devais avouer que quelque part au fond de moi je n'allais pas me sentir en sécurité tant qu'il n'était pas enfermé. Mais surtout je voulais qu'il paye. Un frisson me parcouru en repensant à la fois où tout avait basculé. Je revoyais le visage pâle de Liam et j'entendais de nouveau le coup de feu. Je secouais la tête. Je n'avais jamais ressenti tant de haine envers quelqu'un. Je n'avais encore jamais souhaité que quelqu'un paye. Et pourtant je ne rêvais que d'une chose. Voir Gaspard derrière des barreaux. J'eus un pincement au cœur. Je ne pouvais pas le haïr à ce point. Il restait humain et mon frère par-dessus tout. Je ne l'avais jamais connu malheureusement et n'allais plus jamais avoir la chance de le connaître mais je me demandais ce qu'il se serait passé s'il n'était pas devenu ainsi. Je secou
Alexy et moi sortîmes de la chambre et descendîmes à la grande salle pour manger. Mes amis étaient déjà installés et Edgar attendit mon arrivée pour faire signe qu'on nous apporte à manger. La cuisine du manoir m'avait manquée. Tout ce que j'avais mangé ici avait toujours était délicieux et équilibré. Je me sentis légèrement mélancolique lors de la première bouchée. Cette dernière me rappela la première fois que j'avais mangé au manoir. Cela avait eu lieu quelques jours après mon départ du château. J'avais refusé de manger pendant quelques temps mais avait fini par me résigner. Tout comme à l'époque le goût de la nourriture était à la fois magnifique et horrible. Horrible car ce fut ce jour où je m'étais rendue compte qu'à présent j'étais seule. Une réalisation des plus difficiles surtout quand nous ne sommes même pas adolescents. Quoi que ce sentiment doit être horrible à n'importe quel âge.Je n’avais pas grand appétit alors je levais la tête de mon assiette et balayais les vis
La reine qui s'était assise entre temps se leva de nouveau en m'entendant revenir. Le roi quant à lui avait changé de place. Il s'était rapproché de sa femme et avait posé sa main sur son épaule. Il retira sa main à mon arrivée et se redressa de toute sa hauteur. Un silence pesant s'installa entre nous trois. Le roi et la reine me regardaient tous les deux ne sachant que dire. Étant au centre de l'attention je décidais de briser le silence. « Je vous prie de bien vouloir m'excuser pour précédemment. J'ai été légèrement prise de court. » Je me forçais à bouger mes jambes et m'asseyais avec toute la grâce dont j'étais capable sur la chaise la plus éloignée possible. Je croisais les jambes et posais mes mains sur mes genoux faisant mine d'être détendue. « Comprenez ma réaction. Je ne m'attendais pas à voir des fantômes. » La reine pâlit en un instant. J'eus un pincement au cœur. J'y étais peut être allée trop fort. Je croyais que je leur avais pardonnés.