Janvier ne savait pas s'il n'avait pas saisi l'implication des paroles ou s'il ne voulait pas entrer dans le débat. Il s'est contenté de sourire doucement et a dit : « Pas de souci. Allez vous laver les mains, le repas est prêt. »La cuisine de Janvier était excellente. La table était couverte de plats colorés et appétissants, alléchants au point de faire saliver. Victor et Cécile ne tarissaient pas d'éloges.Je n'ai pas pu m'empêcher de complimenter : « Senior Lebrun, tes plats sont vraiment magnifiques ! »« Allez, goûtez pour voir si ça vous plaît. » Janvier a sorti les deux derniers plats de la cuisine et a placé une assiette de crevettes épicées devant moi avec un sourire chaleureux, « Je pense que tu aimeras celui-ci. »J'ai été quelque peu surprise. À part Cécile, tout le monde pensait que j'aimais les plats aussi fades que ceux de Cédric.Mais avant que je ne puisse parler, Cédric est intervenu d'un ton froid : « Elle ne supporte pas les plats épicés. Même si vous étiez proches
Les deux m'avaient également préparé des cadeaux de pendaison de crémaillère. Janvier m'a tendu un élégant coffret, « J'espère que cela te plaira. »« Merci, Senior Lebrun. » Je l'ai remercié avec un sourire.En voyant à l'intérieur du coffret une robe d'une coupe raffinée et unique, j'ai été un peu surprise et l'ai regardée, « C'est toi qui l'as conçue ? »« Oui, une pièce unique. » Janvier a souri.« Toujours aussi attentionné, Senior Lebrun ! » Cécile l'a complimenté, puis s'est tournée vers Cédric avec un air de défi : « Président, puisque vous êtes venu à la pendaison de crémaillère, vous avez sûrement apporté un cadeau, n'est-ce pas ? »Je voulais intervenir, mais Cécile m'en a empêchée. Je ne savais même pas qu'ils avaient organisé cette pendaison de crémaillère avant d'arriver chez moi, comment Cédric aurait-il pu préparer un cadeau à l'avance ?Les yeux sombres de Cédric se sont fixés sur moi. Il a sorti une petite boîte en velours de la poche de son costume et l'a posée devan
Je me sentais soudainement ridicule. La nuit de noces où j'ai été abandonnée, c'était moi ; les anniversaires où mon mari était absent, c'était encore moi ; les cadeaux que j'attendais et qui étaient offerts à quelqu'un d'autre, toujours moi ; même le jour de mes examens, c'était moi qu'il laissait seule pour accompagner quelqu'un d'autre...Maintenant que nous en étions arrivés au point de divorcer, il ne pouvait pas accepter que des amis viennent organiser une pendaison de crémaillère pour moi ?J'ai tiré un sourire amer, baissant les yeux vers lui. « Si tu ne pars pas, j'appelle Clémence. »Si Clémence venait et faisait une scène, il ne pourrait pas gérer la situation.Soudain, Cédric m'a enlacée fermement par la taille, posant son front contre ma poitrine, sa voix rauque, « Chloé, je n'ai jamais voulu que ça se passe ainsi, vraiment. »Avec lui ainsi, mon cœur faiblissait.Au moment où j'allais parler, son téléphone posé sur la table s'est mis à sonner. L'écran affichait clairement
« Tu veux vraiment me remercier ? »En arrivant près de la voiture, Janvier pousse Victor sur la banquette arrière, s’appuie contre la voiture et baisse les yeux avec un sourire en me regardant.Je hochai la tête et lui réponds : « Bien sûr. »« Alors promets-moi de ne plus jamais me dire “merci”. »Ces mots me semblent un peu étranges. Avant que je puisse y réfléchir davantage, il ajoute avec un sourire : « Ça fait trop formel. »Je ris doucement : « D’accord, compris. »À ce moment-là, le chauffeur de remplacement arrive. Janvier lui tend les clés de la voiture, me dit avec un regard chaleureux : « Je m’en vais, monte vite. »Quand je monte à l’étage, le salon est déjà vide.Cédric Baudet n’est pas là.Je ressens un vide dans mon cœur.Mais juste un instant.Partir sans un mot, c’est bien son style.Il doit y avoir une « urgence » chez Clémence Baudet.Je retourne dans la chambre et secoue doucement Cécile Dupont : « Cécile, réveille-toi, je vais te mettre un pyjama plus confortable.
Si elle m’a posé cette question plus tôt, cela me toucherait peut-être.Mais aujourd’hui, j’ai même accepté le fait que Cédric Baudet n’a jamais eu le moindre amour pour moi, je n’ai donc plus aucune envie de la questionner.Je la regarde simplement : « Tu es si sûre de toi, pourquoi tu viens me harceler tous les jours ? »Quelle folle.Elle débarque dans mon bureau de bon matin, comme une épouse légitime qui interroge une maîtresse.Voyant que je reste impassible, Clémence Baudet s’impatiente et parle comme une victorieuse : « C’est pour moi. »Elle appuie ses mains sur mon bureau, se penche légèrement et me regarde comme une vaincue : « Chloé Martin, s’il n’était pas à cause de moi, il ne t’aurait jamais épousée ! Tu ne sais même pas où se trouve la porte de la maison des Baudets ! »En entendant cela, mes poings se serrent, une sensation étrange envahit mon cœur, comme s’il est serré par quelque chose.Ses bras croisés et ses lèvres rouges se relèvent de satisfaction : « C’est le gr
« J’ai terriblement mal au dos... »Elle pleure et niche dans les bras de Cédric Baudet : « Je lui ai juste demandé comment avançait son travail, et elle m’a poussée... Cédric, pourquoi ne pas la laisser devenir directrice ? Tout le monde la soutient, je n’en peux plus de travailler dans un tel environnement. »« ... »Je fronce les sourcils en écoutant, admire son talent pour inventer des mensonges et faillis rire de colère, mais je rencontre le regard scrutateur de Cédric Baudet.« C’est vrai ? »Sa voix, aussi froide qu’une couche de glace, me glace de la tête aux pieds.Je réponds avec autodérision : « Si je dis non, tu me croiras ? »« Cédric... »Des larmes coulent des coins des yeux de Clémence Baudet, et ses doigts fins tirent sur le col de cette chemise sur lui, un costume que j’ai dessiné et confectionné moi-même.C’était mon cadeau pour lui à l’occasion de la Saint-Valentin de cette année.Il ne me répond pas, baisse simplement les yeux pour regarder la femme dans ses bras,
Je suis effrayée par elle.C’est quand je touche mon lobe de l’oreille, que j’y ai remarqué le sang séché, qui ne laissent que des croûtes rouges.Cette action ravive la douleur de mon oreille.Je n’ai même pas réalisé que je l’avais refait saigner.Cécile frappe doucement ma main et me reproche : « Comment peux-tu gratter aussi fort, ça ne te fait pas mal ? »Elle sort alors un coton-tige imbibé d’iode de son sac, attache soigneusement mes cheveux, désinfecte prudemment la blessure et demande : « Comment c’est arrivé ? »« Clémence Baudet a tiré dessus. »Je lui raconte brièvement l’incident.Cécile se met en colère et lance une série d’insultes : « Quelle folle, n’est-elle pas à la folie ? Oser attraper quelque chose qui ne lui appartient pas, c’est une voleuse dans l’âme. »« Pourquoi tu es toujours si douée pour de bonnes insultes ? »Son flot d’injures réussit à alléger mon humeur sombre dans la journée.Cécile me lance un regard et soupire: « Avec une amie douce comme toi, j’ai d
On n’avait pas besoin de s’embêter.Cécile a réprimé sa colère, « D’accord, alors nous nous dépêchons de payer les frais et de partir, je ne veux plus la voir. » Après que nous avions réglé les frais, le conseiller après-vente nous a emmenées à la porte du magasin pour voir ma voiture.Après tant de jours de réparations, il n’y avait aucune trace de l’accident de voiture et son apparence n’était pas différente de celle d’une voiture neuve.« Attends-moi un peu, je voudrais aller aux toilettes. »Après avoir dit ces mots, Cécile s’est précipitée aux toilettes.J’ai souri et je me suis assise dans la voiture pour l’attendre.Au moment où je suis montée dans la voiture, j’ai entendu une commande vocale claire : « J’aime bien cette voiture-là ! » Sa voiture préférée n’avait rien à voir avec moi.J’ai fermé la porte de la voiture, je ne voulais qu’attendre que Cécile sorte, ainsi, nous pourrions partir.D’une manière inattendue, avant que Cécile vienne, le conseiller de vente a frappé à l
Il m’a lancé un regard en coin : « Encore un peu plus ? »« Pas satisfait ? »« Pas vraiment. »Clermont a souri : « Mais, quand est-ce que je peux atteindre le sommet ? »J’ai courbé légèrement les lèvres : « Ça dépend de toi. Fais de ton mieux. »« Faire de mon mieux ? » Il a répondu avec un air faussement innocent. « Je peux m’y mettre tout de suite. »Sa main a glissé le long de ma jambe, s’arrêtant près de l’endroit sensible. Serrant les dents, il a marmonné : « Ce n’est pas que je ne respecte pas les aînés ou les jeunes, mais je voudrais juste savoir… Pourquoi tes parents ne sont-ils pas encore partis ? »Le rouge m’est monté aux joues. J’ai écarté sa main d’un geste brusque. « Sept jours ! Ça ne part pas aussi vite. Si c’était le cas, je serais déjà à l’hôpital ! »« … »Clermont a fermé les yeux, résigné, avant de me soulever et de m’emmener vers la salle à manger. « On mange, je suis affamé. »Sophie avait déjà préparé le repas : trois plats et une soupe.Quand j’ai vu les met
Les paroles de Clermont, comme un courant électrique, se sont propagées de mes oreilles jusqu’à mon cœur.J’ai poussé un long soupir, réalisant enfin pourquoi son humeur avait changé à midi. Clermont, remarquant mon soulagement, a demandé doucement : « Pourquoi tu soupires comme ça ? »« Tu oses demander ? »Je lui ai pincé la taille en râlant : « À midi, tu buvais ta soupe et soudain ton aura a changé, tu m’as fait peur. »Clermont a marqué une légère pause, puis a demandé d’une voix basse : « Pourquoi tu ne m’as pas demandé sur le moment ? »« Je… »J’ai serré la paume de mes mains, rassemblant peu à peu les morceaux de mon vrai moi sous le poids de son amour. Sans me soucier des apparences ni de la gêne, j’ai simplement levé les yeux vers lui : « J’avais peur, Clermont. Peut-être parce que cela fait si longtemps que je n’ai pas vraiment eu quelque chose. Alors j’ai peur de perdre. »À peine avais-je fini de parler qu’une main s’est posée sur ma tête, me décoiffant légèrement. Clermo
Maintenant, il a juste été envoyé en Scandinavie. Il reste encore un membre de l’équipe de Clermont. C’est déjà une bonne chose.Clermont n’a pas nié. « Tu ne sors pas ? »« Sortir ? »Tristan a été abasourdi.Le Clermont a déjà puni Yvette, mais pas lui.Clermont l’a fixé du regard. « Que ça ne se reproduise pas. Sinon, inutile d’attendre que je te le dise, tu partiras toi-même. »« Oui, merci, Clermont ! »Tristan, comme libéré d’un lourd fardeau, s’est levé précipitamment et a regardé Clermont. « Je te promets que je ne trahirai plus jamais ta confiance. »Clermont a levé légèrement la main. « Allez, dégage. »Tristan s’est éclipsé aussitôt.Il s’est empressé de rattraper Yvette, qui venait de démarrer sa voiture pour partir. Il a attrapé la fenêtre qu’elle venait d’abaisser. « Yvette, je dois te parler. »Yvette a détourné le visage, essuyant une larme. « Si c’est pour me dire que j’aurais dû t’écouter plus tôt, alors tais-toi. »« Ce n’est pas ça. »Tristan s’est penché pour la re
Tristan : « Clermont n’a rien eu ? »Yvette : « Vraiment rien ? »« Rien. »« Alors c’est bizarre. » Yvette semblait perplexe. « Il vient de m’appeler, et sa voix ne sonnait pas comme d’habitude. Tu es où ? »« … Au Groupe Fremont. »« Tu n’es pas censé être en déplacement ? Pourquoi tu es rentré plus tôt ? »En posant la question, son ton a brusquement changé : « Bordel, tu as dit à Clermont que c’était moi qui avais fait exprès, la dernière fois ? »« … »Tristan a ressenti une montée de sueurs froides pour elle et ne savait plus quoi dire. Il a pourtant fait de son mieux.Yvette voulait ajouter quelque chose, mais l’appel a été coupé.Lorsqu’elle est arrivée au bureau du président et qu’elle a frappé pour entrer, la scène qui l’attendait était celle de Tristan, agenouillé au sol.Son cœur s’est immédiatement serré.Clermont, adossé nonchalamment à son bureau, lui a lancé un regard empreint de déception, mais il n’a pas prononcé de mots blessants. Il s’est contenté de dire froidement
Clermont s’est montré entouré d’une pression glaciale.C’était rare de le voir dans cet état.Chloé était encore en bas du bâtiment du Groupe Fremont, au téléphone avec lui, lorsqu’elle a mentionné les propos d’Yvette. Clermont a été légèrement surpris.Yvette disait ne pas connaître Chloé ?À l’époque, lorsqu’ils avaient confirmé l’identité de Chloé, une partie des recherches avait été confiée à son équipe. Autant dire qu’ils savaient probablement autant de choses sur Chloé que Clermont lui-même.En remontant le fil des événements, Clermont a pensé immédiatement à la dernière fois où des informations retardées sur Tristan avaient entraîné un malentendu avec Chloé. Était-ce vraiment un simple retard ou un acte délibéré ?Cette affaire avait été confiée à Yvette.Il était évident que Tristan n’était pas derrière tout cela.Mais que ce soit Tristan ou Yvette, ils étaient restés à ses côtés depuis plus de dix ans. Était-ce vraiment une trahison ? Avait-il été trop indulgent en leur laissa
Je lui ai donné une tape, furieuse : « Tu veux me foutre la honte ou quoi ?! »Clermont a éclaté de rire. Mais, voyant que j’étais à deux doigts de perdre patience, il s’est empressé de passer un bras autour de ma taille : « D’accord, d’accord, calme-toi. De toute façon, ils finiront bien par te connaître. »« Comme ça, tu pourras aller et venir au Groupe Fremont sans problème. »À ces mots, je me suis sentie comme un chat dont on caresse le pelage dans le bon sens. « Mais tu ne pouvais pas trouver une autre manière de faire ? »Il a répondu avec aplomb : « C’est la méthode la plus efficace. »« … »Je suis restée sans voix, réalisant soudain que je venais de me faire embobiner. « Tu es sans-gêne ! On sort juste ensemble, d’accord ? Qui est ta femme ?! »« Tu ne veux pas m’épouser ? » Clermont a esquissé un sourire en coin. « Alors, je devrais en épouser une autre ? »« Comment oses-tu ! » ai-je répliqué, en levant les yeux pour croiser les siens, brillants comme des étoiles. Il a bais
La gêne de Baptiste n’a duré qu’un instant. Rapidement, son visage a retrouvé son calme, dépourvu d’émotion : « Oui, je suis venu avec Joseph, et j’en ai profité pour jeter un coup d’œil. »Cécile, vêtue d’une robe rouge qui rehaussait la blancheur éclatante de sa peau, a jeté un regard paresseux vers l’extérieur. « Et Joseph, il est où ? »Depuis la soirée où elle avait fêté l’anniversaire de Clermont, ce gars-là n’a pas arrêté de lui envoyer des messages.— Ce sac te plaît ?— Tu trouves ce collier joli ?— On va boire un verre ?Les intentions de Joseph étaient évidentes, et Cécile n’était plus une jeune fille naïve. Un simple regard lui suffisait pour comprendre ses intentions.« Cécile. »Baptiste, habituellement détaché et indifférent, lui a lancé cette fois un avertissement : « Joseph s’intéresse à toi, mais il ne te convient pas. »Cécile a haussé un sourcil, un peu surprise.— « Il ne te convient pas », ça sonnait très différent de « Tu ne lui conviens pas ». À première vue,
Je me suis contentée de hocher la tête : « Oui. »« Je vois. »La voix de Clermont s’est adoucie, teintée d’un sourire : « Je viens te chercher ? »J’étais un peu énervée, mais en entendant ça, ma mauvaise humeur s’est évaporée. « Non, j’ai ma voiture. Mais je dois d’abord demander à Cécile, on pourrait devoir aller voir la boutique avant de te retrouver. »À peine avais-je fini ma phrase que j’ai reçu un appel de Cécile. Je lui ai dit rapidement : « Je te laisse, Cécile m’appelle. »Une fois en ligne, la voix enjouée de Cécile a retenti : « Chloé, tu es en route ? »J’ai souri : « Je suis en train de me préparer. »Elle m’a taquinée en riant : « Tu ne veux pas remonter pour profiter un peu plus de ton homme ? »J’ai ri doucement : « Pourquoi ? »Cécile a soupiré : « La boîte de rénovation est terrible. J’ai pris rendez-vous avec une autre. Si tu viens, tu vas juste t’ennuyer en attendant. »« D’accord. »J’ai répondu franchement : « Alors… merci ? »« Merci de quoi ? Avec mon salaire
Lorsque Cécile est sortie de la voiture, je me suis rendue au groupe de technologie SZ.C'était tout près, à quelques minutes.Je suis sortie de l'ascenseur et je me suis présentée à l'accueil en disant :« Bonjour, je cherche M. Clermont. »« Vous avez un rendez-vous ? »« Non. »J'ai souri, ne voulant pas lui donner du fil à retordre, et j'ai proposé :« Attendez, je vais l'appeler. »Au moment où les mots sortaient de ma bouche, je me retournais pour prendre mon téléphone et appeler Clermont quand une voix féminine a retenti :« Qu'est-ce qui se passe ? »La réceptionniste a répondu :« Mlle Yvette, elle a dit qu'elle cherche M. Clermont, mais qu'elle n'a pas de rendez-vous. »« Vous cherchez M. Clermont ? »La voix féminine était légèrement perplexe, et au moment où je me suis retournée pour la regarder, une sorte d'émotion a traversé le fond de ses yeux, trop vite pour être saisie.Elle m’a demandé :« Qui êtes-vous, et je connais tous les gens que M. Clermont connaît bien, alors