« Gaspard… »Océane s'est retrouvée projetée sur le lit moelleux, son corps tombant sur le matelas avant même de réaliser ce qui se passait. Gaspard était déjà penché sur elle, ses mains de chaque côté de son corps, la dominant avec une retenue extrême. Il a posé ses lèvres sur les siennes, sa voix rauque et brisée résonnant à ses oreilles. « Je veux faire l’amour avec toi… »Avant qu’elle puisse réagir, Gaspard l’a embrassée à nouveau, ses lèvres se faisant plus brutales et déterminées. Il a forcé l’ouverture de ses lèvres avec une précision implacable, capturant sa langue dans une danse passionnée, dévorant littéralement tout ce qu’elle était, comme s’il voulait l’absorber en entier.Océane, prise au piège par ce baiser intense, s'est retrouvée enfoncée dans le lit, ses mains agrippant désespérément les épaules de Gaspard. Son corps tremblait sous l’effet du froid qui émanait de lui, contrastant avec la chaleur brûlante de ce baiser soudain et dévastateur qui faisait battre son c
Alors que Gaspard mordait violemment son épaule fine, tel un prédateur, avec une agressivité croissante, Océane ne pouvait s'empêcher de saisir ses cheveux courts et durs d'encre. Son esprit sombrait peu à peu, comme si elle se noyait.Pourtant, étrangement, plus Gaspard devenait sauvage dans sa passion, plus Océane se sentait en sécurité et trouvait un profond sentiment d'appartenance dans ses bras.C’était sans doute parce que, à chaque moment comme celui-ci, elle pouvait voir dans les yeux profonds et concentrés de Gaspard une matérialisation de son amour intense et violent. Ce désir possessif, brut et dévorant, lui faisait presque peur, mais il la fascinait.Elle aimait ce Gaspard-là.« Quelle heure est-il ? » a-t-elle demandé d'une voix rauque.Le bras de Gaspard s’est resserré autour d'elle, comme s'il voulait la fondre dans son étreinte. Il a déposé un baiser sur son oreille brûlante. « Il est un peu plus de treize heures. Tu as faim ? La gouvernante a préparé le repas, il
Océane a levé la tête, ses bras enroulés autour du cou de Gaspard. Elle pouvait clairement sentir que les baisers de Gaspard, à cet instant précis, étaient doux et empreints de tendresse. Il embrassait délicatement ses lèvres enflées et douloureuses, bien loin de la frénésie possessive de la veille.Les doigts de Gaspard ont glissé dans les cheveux soyeux d'Océane, les peignant doucement.« Florentin et Bérénice t’ont envoyé beaucoup de vidéos hier soir. J’y ai déjà répondu pour toi. Florentin a choisi un précepteur, enfin six... Ils ont tous une solide expérience. Il t’a envoyé les dossiers. L’assistant Bern voulait connaître ton avis, mais j'ai déjà regardé et lui ai répondu pour toi. Si tu ne vas pas au bureau aujourd'hui, tu pourras jeter un œil aux dossiers des précepteurs plus tard. »« D’accord, je les regarderai tout à l'heure. » a acquiescé Océane. Ses mains, glissées du cou de Gaspard vers son bras musclé, se sont crispées légèrement. Elle a levé la tête, ses yeux brillant
L'assistant Célestin travaillait pour le président du groupe Leroux, Gaspard.Le Gaspard que Firmin connaissait, c'était Alaric.Comprendre cela n'était pas difficile pour Océane.« Mais pourquoi ? Pourquoi Firmin t'a-t-il drogué ? » a demandé Océane en regardant Gaspard. « Est-ce qu'il voulait juste nous séparer ? »Gaspard lui a caressé doucement les cheveux, un sourire sur les lèvres, avant de l'embrasser à nouveau. « Personne ne pourra nous séparer, Océane. Personne… absolument personne ! »Océane comprenait enfin.Au départ, à cause de Gaspard, elle n'avait pas particulièrement d'animosité envers Firmin.Mais…Utiliser la confiance que Gaspard lui accordait pour recourir à des méthodes aussi sordides et déloyales, dans le but de créer une fracture irréparable entre eux ? Si Océane laissait passer ça sans réagir, elle serait bien trop indulgente.Après avoir mangé un peu, Océane s’est sentie mieux. Sa gorge, qui lui faisait tant mal, s’apaisa légèrement. Elle a allumé so
« Alors, Monsieur Firmin, où êtes-vous ? » a demandé Océane.« Ça tombe bien, je suis chez moi… » Firmin a touché du bout des doigts sa lèvre éclatée. « Ma belle-sœur veut savoir ce qui est arrivé à mon frère hier, n'est-ce pas ? Si cela ne vous dérange pas, vous pourriez faire l’honneur de descendre, et je vous expliquerai tout en détail. Vous venez ? Je vous attends à l'entrée de l'ascenseur. »« D'accord, à dans dix minutes. »Après avoir raccroché, Océane a rendu le téléphone à Éloi. « Je vais me changer. »En voyant l'expression sérieuse d’Océane, Éloi était un peu inquiet, ne sachant pas s'il devait prévenir Gaspard ou non.« Ne dis rien à Gaspard. »Déconcerté par sa perspicacité, Éloi avait un sourire gêné. « Compris, je ne dirai rien. »Lorsque Océane est ressortie, vêtue d'une tenue plus appropriée, Éloi s’est précipité pour appuyer sur le bouton de l'ascenseur.Lorsque les portes se sont ouvertes, Firmin attendait effectivement à l'entrée.Les mains dans les poch
« Ne t'inquiète pas, belle-sœur, je vais tout te dire tranquillement. » Firmin souriait tout en sortant son téléphone. Il a ouvert la galerie et a sélectionné une photo qu'il a placé devant Océane. « Regarde, ça, c'est la fiancée qu'on a choisie pour mon frère Alaric quand il était enfant, sur ordre de Mailloux. »Sur la photo, une belle femme aux cheveux ondulés tombant jusqu'à la taille, vêtue d'une robe bleu clair, tenait un verre à la main et était accrochée au bras de... Gaspard ?Océane a froncé légèrement les sourcils. Elle savait que ce n'était pas Gaspard, mais la ressemblance était troublante.« Fais glisser vers la droite, c’est une photo d’eux quand ils étaient enfants. » a dit Firmin.Océane, sans laisser transparaître d’émotion, a fait glisser l’image. La photo montrait un Gaspard de cinq ans, vêtu d’un costume sur mesure, rayonnant de bonheur devant une fontaine dans un jardin. À ses côtés, une petite fille en robe bouffante, coiffée d’un nœud papillon, se hissait s
« Que peux-tu faire contre moi ? » Firmin affichait un air de défi, les jambes croisées sur le canapé, les bras négligemment posés sur le dossier, son visage marqué par une arrogance flagrante.« Même si tu as grandi à l’étranger, tu devrais savoir à quel point la France est stricte en matière de lutte contre la criminalité organisée, n’est-ce pas ? » Le visage d'Océane était sombre.Firmin a émis un léger rire. « Tu essaies de me faire peur ? »« Je ne fais peur qu’aux enfants. Quant aux adultes… j’aime jouer pour de vrai. »À peine Océane avait-elle terminé sa phrase que le téléphone de Firmin, posé sur la table, s’est mis à vibrer.Océane a haussé un sourcil. « Réponds donc. »Firmin, qui détestait être commandé, a plissé les yeux, a décroisé ses jambes et s'est penché pour attraper le téléphone, qu’il a porté à son oreille. « Si tu m’appelles à cette heure, tu ferais mieux d’avoir une bonne raison, sinon je te casse les jambes ! »L’interlocuteur à l’autre bout du fil lu
Firmin a appuyé sa langue contre sa joue, le visage empreint d’une noirceur terrifiante, regardant la porte de l'ascenseur se refermer sous ses yeux. Il a esquissé un ricanement glacial, puis s'est retourné pour saisir le verre sur la table, qu'il a lancé violemment à travers la pièce.Cette attitude hautaine d’Océane… Elle lui rappelait tellement Gaspard…Cela irritait profondément Firmin.Il savait bien que son frère Alaric n’aimait pas Eléonore. Quand ils étaient enfants, Alaric la couvait de son affection, mais uniquement parce qu’il avait toujours voulu une petite sœur, et c’était pour cette raison qu’il la traitait avec tant de tendresse.Mais Eléonore, qui avait traversé des kilomètres pour venir le voir la veille, ne cherchait pas simplement à être une sœur pour lui, et Alaric en était parfaitement conscient.En tout point, qu'il s'agisse de son origine ou de ses qualités, Eléonore correspondait à son frère Alaric.Mieux encore, puisque Alaric ne l'aimait pas, elle ne dev
Très vite, Océane a compris que Gaspard était probablement en colère à cause de l'incident de la veille et qu'il ne voulait pas la voir, ou bien qu'il l'évitait.La main d'Océane, serrant son sac à main, s’est contractée légèrement. Elle a dit à Ondine de retourner à ses occupations, puis est entrée seule dans son bureau.Elle s'est assise sur sa chaise, a pris son téléphone et a pensé à envoyer un message à Gaspard quand...Un appel entrant s'est affiché, un numéro inconnu. Elle a décroché et a porté le téléphone à son oreille.« Allô, qui est-ce ? »« Présidente Océane, ici Baptiste... » Baptiste s’est identifié rapidement et a expliqué la raison de son appel. « Tous nos amis du cercle seront là cette fois-ci. Je pensais que ce serait l'occasion parfaite pour te présenter, puisque nous allons tous devoir collaborer à l'avenir. »Océane a allumé son ordinateur, a attrapé un stylo dans le pot à crayons et s’est mise à le faire tourner entre ses doigts fins et élégants. « Je sa
« Eh bien, tu protèges tellement bien les jeunes de ta famille ! C’est bien ! Avec ce que tu viens de dire, Baptiste sera rassuré ! Alors, est-ce que tu viendras… ? Tu es devenu tellement occupé, c’est un vrai défi de se réunir avec toi. Chaque fois que je t’appelle, c’est Célestin qui décroche et il me dit soit que tu es en réunion, soit en déplacement, et quand j’appelle le week-end, tu es encore en route pour un déplacement. »Les propos d’Antoine n’avaient rien d’exagéré.La vie n’était pas un feuilleton, et depuis que Raphaël avait délégué toutes les affaires du groupe Leroux à Gaspard, Raphaël n’avait conservé que le titre symbolique de président du conseil d’administration, laissant Gaspard consacrer presque tout son temps au travail.Les trois autres grandes familles de Montagne-aux-Loups ne pouvaient s’empêcher d’admirer la façon dont Raphaël avait élevé son fils adoptif, en faisant de lui un homme aussi accompli.En comparaison, leurs propres enfants ne pouvaient même pas
« Vous vous êtes disputés ? » a demandé Adélaïde en souriant, ayant du mal à imaginer que quelqu’un comme Gaspard puisse être amoureux.Elle pensait que le type de femme qui plairait à Gaspard serait du genre douce, un peu capricieuse, et légèrement dépendante de lui. Seule une personnalité de ce type pouvait probablement compléter celle de Gaspard.Bien sûr, même si Gaspard avait une telle amante, cela ne menacerait en rien la position d’Adélaïde.Jusqu’à présent, Adélaïde restait convaincue que Gaspard finirait par l’épouser.Comme elle l’avait mentionné auparavant, elle était la candidate la plus appropriée pour un mariage.« Les filles, il faut les apaiser. » Adélaïde a essuyé ses lèvres avec sa serviette. « Allez, si tu es pressé, finissons rapidement cette mise en scène pour les aînés de la famille. »Gaspard a verrouillé l’écran de son téléphone, a porté son verre de vin à ses lèvres et l’a vidé d’une traite, révélant sous sa manche de chemise française des poignets aux
Stable, mature, avec un haut degré d'intelligence, une vue longue et une détermination impressionnante — telles étaient les descriptions que l’on attribuait à Gaspard dans le milieu professionnel.Sans parler de son allure distinguée et de sa stature imposante, frôlant les un mètre quatre-vingt-dix. Sa silhouette élancée et athlétique, sublimée par un costume ajusté, soulignait ses larges épaules et ses longues jambes. Aux yeux d’Adélaïde, parmi tous les héritiers des grandes familles qu’elle connaissait, personne ne portait le costume avec autant d’élégance que Gaspard.En y réfléchissant avec lucidité, si elle avait un enfant avec Gaspard, elle ne s’inquiéterait ni de son apparence, ni de son intelligence, ni même de sa personnalité.Son enfant, peu importe qu’il soit un garçon ou une fille, devait être suffisamment fort pour diriger un groupe tout entier.Elle a remarqué le vibreur du téléphone de Gaspard qui signalait l’arrivée d’un message sur WhatsApp.Adélaïde a haussé légè
« Et si je disais à mon grand-père… que je suis en train de te courtiser, est-ce que cela te causerait des ennuis ? » a repris Aurèle.Son expression ne montrait aucun signe d’embarras ni de gêne, il restait parfaitement serein. « Au moins, ainsi, mon grand-père arrêterait de me forcer à rencontrer des prétendantes, et cela pourrait peut-être aussi alléger un peu tes problèmes ! Je n’ai pas peur de perdre du crédit aux yeux de mon grand-père, je suis simplement fatigué de ses remontrances incessantes. »Un ding a résonné.L’ascenseur était arrivé. Aurèle est entré et a appuyé sur l’étage. « Réfléchis-y. »Océane a hoché la tête.Après avoir raccompagné Aurèle, Océane est retournée à son bureau avec le thé au lait. En passant devant le bureau de Gaspard, elle a jeté un coup d’œil et a remarqué que la lumière était allumée. Elle a demandé à Ondine. « Le président Gaspard est revenu ? »« Oui, il vient de rentrer », a répondu Ondine.Alors que l’heure de fin de journée approchai
« Alors, c’est sûr qu’elle ne l’apprécie pas ! Vous avez vu, avant, la présidente Océane déjeunait toujours avec notre président Gaspard. Maintenant, elle déjeune avec ce Aurèle parachuté de nulle part. Je parie cent dollars que demain midi, ce Aurèle déjeunera encore avec notre présidente Océane. »« Dispersons-nous ! Tout ce qu’on doit savoir, c’est que ce Aurèle a du réseau. À l’avenir, on se contente de le saluer et on évite de lui chercher des ennuis. »Après avoir terminé son déjeuner avec un client, Gaspard est retourné au bureau. En passant devant l’open space des secrétaires, il a froncé les sourcils en entendant des discussions qui provenaient de l’intérieur.Célestin, qui marchait juste derrière lui, s’est raclé la gorge pour signaler leur présence.Les employés de la section secrétariat, apercevant Gaspard à travers la vitre transparente, ont aussitôt interrompu leur conversation et ont lancé en chœur. « Bonjour, Président Gaspard. »Ondine est sorti aussi rapidement
C’était Gaspard qui se montrait trop avide. Après avoir conquis le corps d’Océane, il souhaitait également rivaliser avec la place qu’occupait la famille Leroux dans son cœur.Voyant le regard visiblement apaisant d’Océane, Gaspard s’est reculé légèrement, s’appuyant nonchalamment contre le bord du bureau pour instaurer une certaine distance. Il a alors murmuré d’un ton froid. « D’accord. »Le calme de sa voix dissimulait une froideur menaçante.« Bon, je vais aller travailler. À midi, je demanderai à la gouvernante de te… »Elle n’avait pas le temps de finir que le téléphone de Gaspard a vibré. Il s’est tourné pour répondre, dos tourné à Océane, et a dit : « Ce ne sera pas nécessaire, j’ai un déjeuner prévu avec un client. »Déjà absorbé dans la conversation, il a porté le téléphone à son oreille et a salué son interlocuteur. « Bern, mon assistant… »Ne disant rien de plus, Océane a reculé sa chaise, a ajusté sa tenue et a quitté le bureau.Gaspard a enlevé ses lunettes, les
Océane, prise de panique, a appuyé une main contre l’épaule ferme de Gaspard tout en cherchant à atteindre la télécommande posée sur le bureau, changeant les vitres de la baie en verre dépoli pour préserver leur intimité.Elle l’a regardé un instant, mais ne pouvait retenir davantage sa colère.« Tu as toujours tes projets, et je ne t’ai jamais empêché de les poursuivre, n’est-ce pas ? Tu as ta fiancée, et je ne t’ai jamais rien reproché. Tu te maries même par procuration avec ton amie d’enfance et, encore une fois, je ne dis rien, n’est-ce pas ? » Ses yeux sombres et francs fixaient intensément Gaspard sans montrer de crainte. « Et même quand tu m’as dit que, peut-être, tu pourrais à nouveau lui tenir la main en toute intimité… ça ne m’a pas plu, mais je n’ai rien dit, pas vrai ? »Gaspard demeurait silencieux, mais l’atmosphère autour de lui devenait glaciale, rendant presque tangible le poids de sa froideur. Océane n’a pourtant pas détourné les yeux, soutenant son regard avec dé
Océane a été interloquée. « Comment est-ce possible ? »Gaspard a relâché la souris, étendant ses longues jambes pour faire glisser la chaise et libérer l’espace devant l’ordinateur. « Viens voir… »Océane s’est levée, a contourné le bureau, a pris la souris en main et s’est penchée pour comparer les données de l’écran avec celles des documents.Gaspard s’est tourné vers Philippe et Aurèle. « Allez, retournez à vos tâches. »Philippe a hoché la tête et est sorti, entraînant Aurèle avec lui.La porte du bureau s’est refermée, laissant seuls Océane et Gaspard.Gaspard s’est levé et a poussé la chaise derrière Océane pour qu’elle s’assoie. Elle l’a remercié d’un signe de tête et s’est mise à vérifier les chiffres avec attention.Derrière elle, Gaspard a baissé les yeux, observant ses traits fins illuminés par l’écran. Il a posé sa grande main sur le dossier du fauteuil, s’est penché pour lui indiquer un point précis. « Regarde ici… »Elle a baissé les yeux vers les chiffres du