Océane, voyant que la salle privée était vide, s'est tournée vers Léa, qui était folle de joie, et a demandé : « Où sont passés Rose et Félix ? » « Oh, c'est la première fois que Rose vient au Palais de Nuit. Elle est un peu excitée et a entraîné Félix sur la piste de danse. » Léa a désigné la barre où Rose était en train de prendre des photos et de préparer des cocktails. « Pourquoi n'es-tu pas descendue t'amuser ? Tu adores les jeunes hommes avec des abdos bien dessinés ! » Océane souriait en se tenant près de Léa. « Ah ! Je suis mariée maintenant ! Une femme mariée peut bien se rincer l'œil, mais c'est tout. Si Octave l'apprend, je suis fichue ! » Léa a fait une moue.Océane, distraite, a baissé les yeux vers son téléphone mais n'avait toujours pas reçu de message de Gaspard. En levant les yeux, elle a aperçu Thibault à côté de Félix, en bas.Thibault, les mains dans les poches, parlait à Félix en fronçant les sourcils. Comme s'il avait senti quelque chose, il a levé les ye
Le sourire d’Océane s'est dissipé lentement. « Président Thibault, vous êtes vraiment drôle. Ce n'est pas Maëlle qui va en prison, alors pourquoi êtes-vous si pressé ? Votre groupe Dubois est déjà un véritable chaos, et vous avez encore le temps de vous soucier de gens insignifiants ! Pensez-vous que l'aide de la famille Deschamps va tout régler ? Vous devriez vous dépêcher de racheter la formule de Biotechnologie ÉclatBio. »Les yeux de Thibault se sont fait sombres. « Vincent t’a-t-il dit cela aussi ? Quelle est ta relation avec Vincent ? A-t-il envoyé Timothée en prison à cause de toi ? » « Ma vie privée ne te regarde absolument pas ! »Thibault a fait un pas vers Océane, ses yeux empreints de détermination. « Que ce soit le deuxième fils de la famille EF ou Vincent, aucun d’eux n’épousera une femme divorcée avec des enfants ! Leur gentillesse envers toi... n'est qu'une manière de te mettre dans leur lit. Ne te laisse pas tromper... »Océane l'a giflé violemment, a saisi sa
« Firmin ! Firmin, je me suis trompé, Firmin ! Je promets de mieux contrôler mes subordonnés à l’avenir ! S'il vous plaît, pardonnez-moi ! »Firmin Gagnon, épuisé de frapper avec un club de golf, respirait lourdement.Il a laissé tomber son club de golf ensanglanté, a donné un coup de pied à l'homme allongé dans une mare de sang, sans réaction, et a fait signe à ses subordonnés de traîner le corps à l’extérieur. Il a baissé les manches de sa chemise et s'est dirigé vers Gaspard. En voyant les verres vides sur la table, Firmin a ouvert une bouteille, s'est versé un verre et l'a vidé d'un trait. Il a ensuite rempli les verres de Gaspard et le sien, s'est adossé à la table et a demandé : « J'ai entendu dire que tu as envoyé le petit Éloi protéger une femme. Est-ce que ce sont ces abrutis qui ont causé des problèmes à cette femme ? Je suis curieux de savoir qui est cette femme qui compte tant pour toi. »Gaspard a reposé son verre, en a pris un autre et l'a vidé également. Il a jeté le
Léa, voyant la situation, a mordu violemment le bras de l'homme d'âge moyen, profitant de l'occasion pour s'échapper de son emprise et courir vers la sortie.Alors que Rose venait de repousser un homme pour se lever, elle s'est faite saisir par le poignet. Océane, qui avait également fait irruption dans la pièce, a agrippé l'autre main de Rose, a donné un coup de pied à l'homme qui la retenait et l'a tirée vers la sortie.À peine avaient-elles fait quelques pas vers la porte que l'homme, mordu par Léa, a saisi un cendrier et l'a lancé en direction de la tête d'Océane.« Océane ! » a crié Thibault en donnant un coup de pied à un garde du corps sur son chemin, avant de se précipiter pour la protéger dans ses bras.Le cendrier s'est écrasé violemment sur la tête de Thibault, et une douleur sourde a empli son crâne, comme si quelqu'un avait appuyé sur un interrupteur. Sa vision est devenue noire, et du sang a coulé immédiatement de son front.Océane s'est retournée, voyant Thibault t
L'homme devant elle, Gaspard, différait du Gaspard calme, impeccablement vêtu, qu'elle avait vu à la télévision, ou du Gaspard qui n'hésitait jamais à exprimer son désir pour Océane en privé. Celui qu'elle voyait maintenant ressemblait davantage à un voyou qu'à un gentleman.« Cousin ! Cousin, ne me fais pas peur ! Réveille-toi ! » Félix, tenant Thibault qui était étendu sur le sol, a commencé à crier avec inquiétude.Les cris de Félix ont ramené Océane à la réalité. Elle a regardé Thibault, allongé à terre, qui avait pris un coup mortel à sa place, et a sorti rapidement son téléphone pour appeler le 15.À peine avait-elle donné l'adresse que Gaspard, le visage sombre, a saisi son bras et l'a traînée brutalement hors de la chambre 8923, se dirigeant vers la sortie du Palais de Nuit.Avec sa grande taille et ses longues jambes, Gaspard avançait à une telle vitesse qu'Océane devait presque courir pour suivre son rythme.« Gaspard, ralentis ! »La voix d'Océane s'est perdue dans le
Pensant à l'image de Gaspard frappant ce gros homme d'âge moyen avec indifférence et mépris, Océane a resserré ses bras autour du cou de l'homme, se hissant sur la pointe des pieds avec force.Sa maladresse et son empressement ont apaisé les émotions bouillonnantes de Gaspard, mais ont amplifié de manière démesurée ses désirs obscurs et insatiables pour elle.Sans vouloir séparer leurs lèvres, il l'a serrée dans ses bras avec sa main ensanglantée, a ouvert la portière arrière et a poussé Océane, étourdie, à l'intérieur avec force.La portière s'est refermée.Océane s'est redressée et a reculé...Elle a vu Gaspard retirer ses lunettes et les jeter sur le siège avant. Avec des gestes rapides, il a attrapé sa cheville fine pour l'attirer sous lui, ses doigts effleurant son visage. Dans ses yeux noirs et perçants, il y avait une avidité et une obsession terrifiantes.Le sang rouge vif sur le visage pâle d'Océane était frappant. En état d'hypoxie, sa tête tournait encore, ses yeux lar
Aujourd'hui, Léa avait vu de ses propres yeux Thibault recevoir un coup fatal pour protéger Océane. Elle pensait qu'Océane serait forcément préoccupée par culpabilité, alors elle lui a parlé brièvement de l'état de Thibault.« C'est Océane ? » La voix de Rose a résonné depuis l'autre côté du combiné. Après avoir reçu la confirmation de Léa, elle a arraché le téléphone et a commencé à interroger Océane sans répit. « Qui était ce type qui t'a emmenée aujourd'hui ? Mon Dieu... La façon dont il a fracassé la table basse avec la tête de ce vieux dégoûtant était trop classe ! Deux coups de poing et il l'a assommé, comme un truand en costume dans un film ! Il mesure bien un mètre quatre-vingt-dix, non ? Il doit faire cette taille ! Ses jambes font deux mètres de long ! Et cette aura, huit mètres de charisme au moins ! Avec ces longues jambes et cette allure élancée, tout en puissance ! Après avoir frappé, il était toujours aussi impeccable, pas un cheveu déplacé ! Cette aura de retenue étai
Aujourd'hui, Thibault est-il allé voir Océane, notre aînée ? Est-ce qu'Océane a dit quelque chose de méchant à son sujet devant Thibault ?Ou bien... est-ce que Thibault a repensé à certains souvenirs du passé ?Maëlle avait l'esprit en ébullition.Quand l'ascenseur est arrivé, Gaspard est sorti en tenant la main d'Océane.L'assistante de Maëlle était un peu mécontente. « Cette personne est vraiment impolie, Maëlle. Tu lui as dit bonjour et elle ne t'a même pas répondu. »Arrivé près de la voiture, Gaspard a ouvert la porte du siège passager pour inviter Océane à monter.Océane, cependant, s'est dirigée vers le siège du conducteur et a ouvert la porte en disant doucement : « Tu as bu de l'alcool et tu as une blessure à la main ! Je vais conduire. » « Allons chez moi », a dit Gaspard après être monté dans la voiture.En sortant la voiture du parking souterrain de l'hôpital, Océane a jeté un coup d'œil à Gaspard, qui avait enlevé son masque et reposait les yeux fermés sur le
« Vous vous êtes disputés ? » a demandé Adélaïde en souriant, ayant du mal à imaginer que quelqu’un comme Gaspard puisse être amoureux.Elle pensait que le type de femme qui plairait à Gaspard serait du genre douce, un peu capricieuse, et légèrement dépendante de lui. Seule une personnalité de ce type pouvait probablement compléter celle de Gaspard.Bien sûr, même si Gaspard avait une telle amante, cela ne menacerait en rien la position d’Adélaïde.Jusqu’à présent, Adélaïde restait convaincue que Gaspard finirait par l’épouser.Comme elle l’avait mentionné auparavant, elle était la candidate la plus appropriée pour un mariage.« Les filles, il faut les apaiser. » Adélaïde a essuyé ses lèvres avec sa serviette. « Allez, si tu es pressé, finissons rapidement cette mise en scène pour les aînés de la famille. »Gaspard a verrouillé l’écran de son téléphone, a porté son verre de vin à ses lèvres et l’a vidé d’une traite, révélant sous sa manche de chemise française des poignets aux
Stable, mature, avec un haut degré d'intelligence, une vue longue et une détermination impressionnante — telles étaient les descriptions que l’on attribuait à Gaspard dans le milieu professionnel.Sans parler de son allure distinguée et de sa stature imposante, frôlant les un mètre quatre-vingt-dix. Sa silhouette élancée et athlétique, sublimée par un costume ajusté, soulignait ses larges épaules et ses longues jambes. Aux yeux d’Adélaïde, parmi tous les héritiers des grandes familles qu’elle connaissait, personne ne portait le costume avec autant d’élégance que Gaspard.En y réfléchissant avec lucidité, si elle avait un enfant avec Gaspard, elle ne s’inquiéterait ni de son apparence, ni de son intelligence, ni même de sa personnalité.Son enfant, peu importe qu’il soit un garçon ou une fille, devait être suffisamment fort pour diriger un groupe tout entier.Elle a remarqué le vibreur du téléphone de Gaspard qui signalait l’arrivée d’un message sur WhatsApp.Adélaïde a haussé légè
« Et si je disais à mon grand-père… que je suis en train de te courtiser, est-ce que cela te causerait des ennuis ? » a repris Aurèle.Son expression ne montrait aucun signe d’embarras ni de gêne, il restait parfaitement serein. « Au moins, ainsi, mon grand-père arrêterait de me forcer à rencontrer des prétendantes, et cela pourrait peut-être aussi alléger un peu tes problèmes ! Je n’ai pas peur de perdre du crédit aux yeux de mon grand-père, je suis simplement fatigué de ses remontrances incessantes. »Un ding a résonné.L’ascenseur était arrivé. Aurèle est entré et a appuyé sur l’étage. « Réfléchis-y. »Océane a hoché la tête.Après avoir raccompagné Aurèle, Océane est retournée à son bureau avec le thé au lait. En passant devant le bureau de Gaspard, elle a jeté un coup d’œil et a remarqué que la lumière était allumée. Elle a demandé à Ondine. « Le président Gaspard est revenu ? »« Oui, il vient de rentrer », a répondu Ondine.Alors que l’heure de fin de journée approchai
« Alors, c’est sûr qu’elle ne l’apprécie pas ! Vous avez vu, avant, la présidente Océane déjeunait toujours avec notre président Gaspard. Maintenant, elle déjeune avec ce Aurèle parachuté de nulle part. Je parie cent dollars que demain midi, ce Aurèle déjeunera encore avec notre présidente Océane. »« Dispersons-nous ! Tout ce qu’on doit savoir, c’est que ce Aurèle a du réseau. À l’avenir, on se contente de le saluer et on évite de lui chercher des ennuis. »Après avoir terminé son déjeuner avec un client, Gaspard est retourné au bureau. En passant devant l’open space des secrétaires, il a froncé les sourcils en entendant des discussions qui provenaient de l’intérieur.Célestin, qui marchait juste derrière lui, s’est raclé la gorge pour signaler leur présence.Les employés de la section secrétariat, apercevant Gaspard à travers la vitre transparente, ont aussitôt interrompu leur conversation et ont lancé en chœur. « Bonjour, Président Gaspard. »Ondine est sorti aussi rapidement
C’était Gaspard qui se montrait trop avide. Après avoir conquis le corps d’Océane, il souhaitait également rivaliser avec la place qu’occupait la famille Leroux dans son cœur.Voyant le regard visiblement apaisant d’Océane, Gaspard s’est reculé légèrement, s’appuyant nonchalamment contre le bord du bureau pour instaurer une certaine distance. Il a alors murmuré d’un ton froid. « D’accord. »Le calme de sa voix dissimulait une froideur menaçante.« Bon, je vais aller travailler. À midi, je demanderai à la gouvernante de te… »Elle n’avait pas le temps de finir que le téléphone de Gaspard a vibré. Il s’est tourné pour répondre, dos tourné à Océane, et a dit : « Ce ne sera pas nécessaire, j’ai un déjeuner prévu avec un client. »Déjà absorbé dans la conversation, il a porté le téléphone à son oreille et a salué son interlocuteur. « Bern, mon assistant… »Ne disant rien de plus, Océane a reculé sa chaise, a ajusté sa tenue et a quitté le bureau.Gaspard a enlevé ses lunettes, les
Océane, prise de panique, a appuyé une main contre l’épaule ferme de Gaspard tout en cherchant à atteindre la télécommande posée sur le bureau, changeant les vitres de la baie en verre dépoli pour préserver leur intimité.Elle l’a regardé un instant, mais ne pouvait retenir davantage sa colère.« Tu as toujours tes projets, et je ne t’ai jamais empêché de les poursuivre, n’est-ce pas ? Tu as ta fiancée, et je ne t’ai jamais rien reproché. Tu te maries même par procuration avec ton amie d’enfance et, encore une fois, je ne dis rien, n’est-ce pas ? » Ses yeux sombres et francs fixaient intensément Gaspard sans montrer de crainte. « Et même quand tu m’as dit que, peut-être, tu pourrais à nouveau lui tenir la main en toute intimité… ça ne m’a pas plu, mais je n’ai rien dit, pas vrai ? »Gaspard demeurait silencieux, mais l’atmosphère autour de lui devenait glaciale, rendant presque tangible le poids de sa froideur. Océane n’a pourtant pas détourné les yeux, soutenant son regard avec dé
Océane a été interloquée. « Comment est-ce possible ? »Gaspard a relâché la souris, étendant ses longues jambes pour faire glisser la chaise et libérer l’espace devant l’ordinateur. « Viens voir… »Océane s’est levée, a contourné le bureau, a pris la souris en main et s’est penchée pour comparer les données de l’écran avec celles des documents.Gaspard s’est tourné vers Philippe et Aurèle. « Allez, retournez à vos tâches. »Philippe a hoché la tête et est sorti, entraînant Aurèle avec lui.La porte du bureau s’est refermée, laissant seuls Océane et Gaspard.Gaspard s’est levé et a poussé la chaise derrière Océane pour qu’elle s’assoie. Elle l’a remercié d’un signe de tête et s’est mise à vérifier les chiffres avec attention.Derrière elle, Gaspard a baissé les yeux, observant ses traits fins illuminés par l’écran. Il a posé sa grande main sur le dossier du fauteuil, s’est penché pour lui indiquer un point précis. « Regarde ici… »Elle a baissé les yeux vers les chiffres du
« Bien, grand-père, soyez tranquille », a répondu Océane.Après avoir raccroché, Océane a composé ensuite le numéro de la gouvernante de la Résidence de la Source Royale, lui demandant de ne préparer qu’un seul déjeuner pour Gaspard ce midi.À peine avait-elle terminé cet appel que le téléphone interne de Gaspard a sonné.« Allô… »À l’autre bout du fil, Gaspard, avec un ton strictement professionnel, a demandé : « Est-ce bien toi qui as approuvé le budget pour l’acquisition des cinémas au second semestre ? »« Oui, pourquoi ? Y a-t-il un problème ? », a répondu Océane.« Viens dans mon bureau avec Philippe », a ordonné Gaspard.Océane a alors demandé à Ondine de retrouver le rapport de rentabilité des cinémas et le plan d’acquisition soumis précédemment.Lorsqu’elle est entrée dans le bureau de Gaspard, Philippe était déjà arrivé, accompagné d’Aurèle.« Le projet est déjà en cours. L’arrêter maintenant entraînerait des pertes importantes », a expliqué Philippe après un rapid
Gaspard, vêtu de son costume impeccable, était assis à la place principale, appuyé nonchalamment contre le dossier de son fauteuil. Ses longs doigts aux articulations marquées tapotaient distraitement un dossier, tandis qu’un simple mouvement de sa chaise lui permettait de voir Aurèle, assis à côté d’Océane, qui se penchait vers elle pour lui chuchoter quelque chose, dans une attitude complice.À un moment donné, Océane a laissé échapper un léger rire, a ouvert le dossier à sa portée, a écrit quelques mots avec son stylo, puis l’a fait glisser vers Aurèle.Aurèle l’a consulté attentivement.Gaspard, le coude posé sur l’accoudoir de son siège, fronçait légèrement les sourcils en lisant les documents devant lui. Bien que son visage aux traits froids et anguleux restât impassible, son attitude suffisait à créer une tension palpable, que le cadre dirigeant, en train de faire sa présentation, ressentait intensément. Debout devant l’écran, le subordonné en est venu à perdre de l’assuran