Gaspard a fermé la porte de la chambre d’un coup de pied, poussant Océane contre le mur.Le corps brûlant de l'homme s’est pressé contre le sien, la retenant fermement, sans lui laisser la moindre chance de se débattre. Une main appuyée contre le mur, il a éteint la lumière.La chambre s'est obscurcie soudainement, privant Océane de la vue et rendant ses autres sens plus sensibles.Elle entendait la respiration lourde de Gaspard et le battement frénétique de son propre cœur...À travers la fine chemise, elle sentait les veines saillantes sur les bras solides de Gaspard, et la chaleur intense de son corps, tout aussi brûlante que ses baisers.Gaspard, tel un prédateur, l’embrassait avec une force sauvage, laissant Océane impuissante. Elle manquait d’air, son corps s’engourdissant et ses pensées se brouillant.Alors qu’Océane était plongée dans un tourbillon de sensations, Gaspard l’a soulevée et l’a jetée sur le lit.La sensation de chute lui a donné un instant de lucidité. Elle
En espérant que Monsieur Gaspard ne se fâche pas et ne déduise pas la prime de Célestin.Après avoir fermé la porte, Océane a déposé le pyjama sur le canapé, évitant de croiser le regard de Gaspard.« Je dois encore regarder les vidéos du laboratoire. Toi, repose-toi tôt, d'accord ? » a-t-elle dit à voix basse.« Océane... » Gaspard a sorti une cigarette, l’a placée entre ses lèvres et l’a allumée. « Ne devrions-nous pas discuter de notre relation ? »Océane a agrippé fermement le bas de sa chemise. L’attirance de Gaspard pour elle était évidente, sans la moindre dissimulation.Et elle, que ressentait-elle ?Aimait-elle Gaspard ?Elle pensait que oui, mais... être avec Gaspard, le professeur Leroux ne l'accepterait jamais.« Trouvons un moment pour enregistrer notre divorce. » Océane a pris son courage à deux mains et a levé les yeux vers Gaspard.Gaspard ne s’est pas mis en colère en entendant cela. Assis sur l'accoudoir du fauteuil, il a attrapé la main d'Océane pour l'atti
Dans sa nervosité et sa honte, Océane a senti quelque chose d’inhabituel chez Gaspard ce soir. Elle a levé les yeux vers lui et a demandé : « Tu es si étrange aujourd’hui… Est-ce que tu vas quitter la famille Leroux ? »À ces mots, Gaspard a ri doucement : « Je t’ai dit que tu étais intelligente. »« Où vas-tu ? » a demandé Océane instinctivement.Gaspard a serré la taille fine d’Océane contre lui et a murmuré : « Tu ne veux pas que je parte ? »Elle a posé ses mains sur son torse, inquiète : « Quand vas-tu partir ? Le professeur Leroux le sait-il ? En avez-vous discuté ? »« Lors de la fête d’anniversaire du professeur Leroux ce mois-ci, nous annoncerons ta véritable identité de membre de la famille Leroux. Je partirai après la fête. Le professeur Leroux est au courant. »« Tu ne peux pas partir ! » Océane a agrippé la chemise de Gaspard. « Le groupe Leroux ne peut pas se passer de toi maintenant, et… et… le professeur Leroux tient plus à toi qu’à moi ! Je vois bien combien
Après le claquement violent de la porte, le salon éclairé est resté silencieux, hormis le bruit incessant des gouttes d'eau provenant d'un robinet mal fermé.Le lendemain, Océane s’est réveillée dans une chambre obscurcie par des rideaux occultants, son corps entier douloureux au point qu'elle pouvait à peine lever les bras.Elle a attrapé son téléphone et a constaté qu'il était déjà presque onze heures du matin. Elle avait des dizaines d'appels manqués.Sur la table de chevet, elle a trouvé un mot de Gaspard...« J'ai mis ton téléphone en mode silencieux pour que tu puisses bien te reposer. Le petit-déjeuner est dans la cuisine. Je suis parti au bureau, je reviendrai cet après-midi pour déjeuner avec toi. »Océane a enfilé son peignoir et ses chaussons, mais ses jambes ont fléchi dès qu'elle s’est levée, la faisant retomber sur le lit.Les souvenirs de la nuit passée avec Gaspard lui sont revenus en mémoire : leur passion déchaînée, Gaspard la portant pour prendre une douche, e
Aujourd'hui était le jour de la livraison, Thibault devait être très pressé.« Ce n’est rien, va les voir ! Demande un prix élevé. S'ils te demandent à qui tu as vendu la formule, dis-leur que tu l'as remise à ton patron et que tu peux essayer de te renseigner pour eux. Ils sont vraiment pressés, donc tu peux demander un pourboire, tout cet argent sera pour toi. Fais comme tu veux ! » a ajouté Océane avec une pointe de sourire dans la voix.En entendant cela, Stéphane s’est mis à sourire de toutes ses dents. « D'accord, d'accord ! Je ferai comme vous dites ! »Océane savait bien qu’il faut toujours offrir des avantages suffisants pour que les gens accomplissent les tâches.« Je t’enverrai une liste dans un moment. Après avoir gagné un peu de temps, remets-leur cette liste en disant que ton patron a vendu la formule à ces entreprises. » a continué Océane.« Très bien, mademoiselle Océane, ne vous inquiétez pas. »Après avoir raccroché, Océane a envoyé une longue liste à Stéphane,
« Oui, le professeur Leroux n'a même pas mangé ce soir. C'est Sidonie qui l'a convaincu de boire un peu de bouillon. Il était vraiment effrayant. » Bérénice a rapproché sa bouche du micro pour parler.Océane a serré son téléphone, l'inquiétude grandissant en elle. Elle a conseillé à ses enfants : « Vous devez être sages ces jours-ci et ne pas contrarier le professeur Leroux, d'accord ? »« Ne t'inquiète pas, maman. Bérénice sera très sage ! » a promis Bérénice.« Très bien, reposez-vous bien, mes trésors ! »Après avoir terminé l'appel vidéo avec les enfants, Océane a regardé Gaspard, toujours au téléphone sur le balcon, et a commencé à réfléchir, les lèvres serrées.Après un moment, sentant le regard d'Océane, Gaspard l'a regardée. Il a encore dit quelques mots à son interlocuteur, puis a raccroché et est entré.« Qu'y a-t-il ? » Gaspard a fermé la porte coulissante derrière lui.« As-tu parlé au professeur Leroux de ton départ de la famille Leroux aujourd'hui ? » a demandé Oc
Surtout, après avoir fait l'amour avec Océane il y a quatre ans, cette obsession avide avait atteint son apogée, le rendant fou au point qu'il souhaitait ardemment garder Océane près de lui, jour et nuit, à se caresser tendrement.Mais Gaspard savait qu'à cette époque, Océane n'était pas encore arrivée au point de l'aimer véritablement.En outre, avant d'avoir eu des relations sexuelles avec Océane, il y a quatre ans, il avait déjà été en contact avec les anciens subordonnés de son père biologique, craignant de mettre Océane en danger.Il y a quatre ans, après que le professeur Leroux a emmené Océane, Gaspard avait réprimé ses émotions avec calme et rationalité, érigeant à nouveau un mur de protection dans son cœur, refusant de chercher la moindre information sur Océane.Hier soir, Océane l'avait spontanément enlacé par le cou, une simple phrase « Je veux faire l'amour avec toi » avait failli faire perdre la raison à Gaspard. Pendant qu'ils faisaient l'amour, peu importe combien Oc
Gaspard regardait Océane avec une intensité qui semblait vouloir la dévorer, un regard de plus en plus insistant et plein de désir.Elle ne doutait pas un instant que si elle avouait à Gaspard qu'elle l'aimait, ce soir... elle serait de nouveau emportée par sa passion dévorante.Après avoir repris son souffle, Océane a déclaré : « Je vais bien y réfléchir ! Je te donnerai une réponse à la fête d'anniversaire du professeur Leroux. »Les yeux de Gaspard, empreints d'une intensité prédatrice, ont fixé Océane pendant un moment avant qu'il ne prenne sa tête entre ses mains pour l'embrasser à nouveau. Elle a levé la tête, son cuir chevelu picotant sous la stimulation, mais elle ne pouvait s'empêcher de passer ses bras autour du cou de l'homme pour répondre à son baiser.Son corps a soudain été soulevé du sol, le baiser ne s'interrompant pas...Gaspard a soulevé Océane, la faisant s'asseoir à califourchon sur lui, appuyant fermement sa taille contre lui.Sentant l’évident changement d
« Vous vous êtes disputés ? » a demandé Adélaïde en souriant, ayant du mal à imaginer que quelqu’un comme Gaspard puisse être amoureux.Elle pensait que le type de femme qui plairait à Gaspard serait du genre douce, un peu capricieuse, et légèrement dépendante de lui. Seule une personnalité de ce type pouvait probablement compléter celle de Gaspard.Bien sûr, même si Gaspard avait une telle amante, cela ne menacerait en rien la position d’Adélaïde.Jusqu’à présent, Adélaïde restait convaincue que Gaspard finirait par l’épouser.Comme elle l’avait mentionné auparavant, elle était la candidate la plus appropriée pour un mariage.« Les filles, il faut les apaiser. » Adélaïde a essuyé ses lèvres avec sa serviette. « Allez, si tu es pressé, finissons rapidement cette mise en scène pour les aînés de la famille. »Gaspard a verrouillé l’écran de son téléphone, a porté son verre de vin à ses lèvres et l’a vidé d’une traite, révélant sous sa manche de chemise française des poignets aux
Stable, mature, avec un haut degré d'intelligence, une vue longue et une détermination impressionnante — telles étaient les descriptions que l’on attribuait à Gaspard dans le milieu professionnel.Sans parler de son allure distinguée et de sa stature imposante, frôlant les un mètre quatre-vingt-dix. Sa silhouette élancée et athlétique, sublimée par un costume ajusté, soulignait ses larges épaules et ses longues jambes. Aux yeux d’Adélaïde, parmi tous les héritiers des grandes familles qu’elle connaissait, personne ne portait le costume avec autant d’élégance que Gaspard.En y réfléchissant avec lucidité, si elle avait un enfant avec Gaspard, elle ne s’inquiéterait ni de son apparence, ni de son intelligence, ni même de sa personnalité.Son enfant, peu importe qu’il soit un garçon ou une fille, devait être suffisamment fort pour diriger un groupe tout entier.Elle a remarqué le vibreur du téléphone de Gaspard qui signalait l’arrivée d’un message sur WhatsApp.Adélaïde a haussé légè
« Et si je disais à mon grand-père… que je suis en train de te courtiser, est-ce que cela te causerait des ennuis ? » a repris Aurèle.Son expression ne montrait aucun signe d’embarras ni de gêne, il restait parfaitement serein. « Au moins, ainsi, mon grand-père arrêterait de me forcer à rencontrer des prétendantes, et cela pourrait peut-être aussi alléger un peu tes problèmes ! Je n’ai pas peur de perdre du crédit aux yeux de mon grand-père, je suis simplement fatigué de ses remontrances incessantes. »Un ding a résonné.L’ascenseur était arrivé. Aurèle est entré et a appuyé sur l’étage. « Réfléchis-y. »Océane a hoché la tête.Après avoir raccompagné Aurèle, Océane est retournée à son bureau avec le thé au lait. En passant devant le bureau de Gaspard, elle a jeté un coup d’œil et a remarqué que la lumière était allumée. Elle a demandé à Ondine. « Le président Gaspard est revenu ? »« Oui, il vient de rentrer », a répondu Ondine.Alors que l’heure de fin de journée approchai
« Alors, c’est sûr qu’elle ne l’apprécie pas ! Vous avez vu, avant, la présidente Océane déjeunait toujours avec notre président Gaspard. Maintenant, elle déjeune avec ce Aurèle parachuté de nulle part. Je parie cent dollars que demain midi, ce Aurèle déjeunera encore avec notre présidente Océane. »« Dispersons-nous ! Tout ce qu’on doit savoir, c’est que ce Aurèle a du réseau. À l’avenir, on se contente de le saluer et on évite de lui chercher des ennuis. »Après avoir terminé son déjeuner avec un client, Gaspard est retourné au bureau. En passant devant l’open space des secrétaires, il a froncé les sourcils en entendant des discussions qui provenaient de l’intérieur.Célestin, qui marchait juste derrière lui, s’est raclé la gorge pour signaler leur présence.Les employés de la section secrétariat, apercevant Gaspard à travers la vitre transparente, ont aussitôt interrompu leur conversation et ont lancé en chœur. « Bonjour, Président Gaspard. »Ondine est sorti aussi rapidement
C’était Gaspard qui se montrait trop avide. Après avoir conquis le corps d’Océane, il souhaitait également rivaliser avec la place qu’occupait la famille Leroux dans son cœur.Voyant le regard visiblement apaisant d’Océane, Gaspard s’est reculé légèrement, s’appuyant nonchalamment contre le bord du bureau pour instaurer une certaine distance. Il a alors murmuré d’un ton froid. « D’accord. »Le calme de sa voix dissimulait une froideur menaçante.« Bon, je vais aller travailler. À midi, je demanderai à la gouvernante de te… »Elle n’avait pas le temps de finir que le téléphone de Gaspard a vibré. Il s’est tourné pour répondre, dos tourné à Océane, et a dit : « Ce ne sera pas nécessaire, j’ai un déjeuner prévu avec un client. »Déjà absorbé dans la conversation, il a porté le téléphone à son oreille et a salué son interlocuteur. « Bern, mon assistant… »Ne disant rien de plus, Océane a reculé sa chaise, a ajusté sa tenue et a quitté le bureau.Gaspard a enlevé ses lunettes, les
Océane, prise de panique, a appuyé une main contre l’épaule ferme de Gaspard tout en cherchant à atteindre la télécommande posée sur le bureau, changeant les vitres de la baie en verre dépoli pour préserver leur intimité.Elle l’a regardé un instant, mais ne pouvait retenir davantage sa colère.« Tu as toujours tes projets, et je ne t’ai jamais empêché de les poursuivre, n’est-ce pas ? Tu as ta fiancée, et je ne t’ai jamais rien reproché. Tu te maries même par procuration avec ton amie d’enfance et, encore une fois, je ne dis rien, n’est-ce pas ? » Ses yeux sombres et francs fixaient intensément Gaspard sans montrer de crainte. « Et même quand tu m’as dit que, peut-être, tu pourrais à nouveau lui tenir la main en toute intimité… ça ne m’a pas plu, mais je n’ai rien dit, pas vrai ? »Gaspard demeurait silencieux, mais l’atmosphère autour de lui devenait glaciale, rendant presque tangible le poids de sa froideur. Océane n’a pourtant pas détourné les yeux, soutenant son regard avec dé
Océane a été interloquée. « Comment est-ce possible ? »Gaspard a relâché la souris, étendant ses longues jambes pour faire glisser la chaise et libérer l’espace devant l’ordinateur. « Viens voir… »Océane s’est levée, a contourné le bureau, a pris la souris en main et s’est penchée pour comparer les données de l’écran avec celles des documents.Gaspard s’est tourné vers Philippe et Aurèle. « Allez, retournez à vos tâches. »Philippe a hoché la tête et est sorti, entraînant Aurèle avec lui.La porte du bureau s’est refermée, laissant seuls Océane et Gaspard.Gaspard s’est levé et a poussé la chaise derrière Océane pour qu’elle s’assoie. Elle l’a remercié d’un signe de tête et s’est mise à vérifier les chiffres avec attention.Derrière elle, Gaspard a baissé les yeux, observant ses traits fins illuminés par l’écran. Il a posé sa grande main sur le dossier du fauteuil, s’est penché pour lui indiquer un point précis. « Regarde ici… »Elle a baissé les yeux vers les chiffres du
« Bien, grand-père, soyez tranquille », a répondu Océane.Après avoir raccroché, Océane a composé ensuite le numéro de la gouvernante de la Résidence de la Source Royale, lui demandant de ne préparer qu’un seul déjeuner pour Gaspard ce midi.À peine avait-elle terminé cet appel que le téléphone interne de Gaspard a sonné.« Allô… »À l’autre bout du fil, Gaspard, avec un ton strictement professionnel, a demandé : « Est-ce bien toi qui as approuvé le budget pour l’acquisition des cinémas au second semestre ? »« Oui, pourquoi ? Y a-t-il un problème ? », a répondu Océane.« Viens dans mon bureau avec Philippe », a ordonné Gaspard.Océane a alors demandé à Ondine de retrouver le rapport de rentabilité des cinémas et le plan d’acquisition soumis précédemment.Lorsqu’elle est entrée dans le bureau de Gaspard, Philippe était déjà arrivé, accompagné d’Aurèle.« Le projet est déjà en cours. L’arrêter maintenant entraînerait des pertes importantes », a expliqué Philippe après un rapid
Gaspard, vêtu de son costume impeccable, était assis à la place principale, appuyé nonchalamment contre le dossier de son fauteuil. Ses longs doigts aux articulations marquées tapotaient distraitement un dossier, tandis qu’un simple mouvement de sa chaise lui permettait de voir Aurèle, assis à côté d’Océane, qui se penchait vers elle pour lui chuchoter quelque chose, dans une attitude complice.À un moment donné, Océane a laissé échapper un léger rire, a ouvert le dossier à sa portée, a écrit quelques mots avec son stylo, puis l’a fait glisser vers Aurèle.Aurèle l’a consulté attentivement.Gaspard, le coude posé sur l’accoudoir de son siège, fronçait légèrement les sourcils en lisant les documents devant lui. Bien que son visage aux traits froids et anguleux restât impassible, son attitude suffisait à créer une tension palpable, que le cadre dirigeant, en train de faire sa présentation, ressentait intensément. Debout devant l’écran, le subordonné en est venu à perdre de l’assuran