Le ton du manager était un peu excité, c'était presque un cadeau du ciel.Thibault s’est appuyé sur la rampe de l’escalier, ses pas se sont arrêtés. « D'après notre capacité de production actuelle chez le groupe Dubois, est-il possible de produire ces matériaux en un mois ? », a demandé Thibault.Ce qui inquiétait Thibault encore plus, c’était que si le groupe ÉclatBio ne fournissait pas de soutien financier, leur trésorerie serait-elle suffisante pour l’achat des matières premières ? « Selon notre capacité de production et nos fonds actuels, nous ne pourrions pas produire ces matériaux en un mois, mais… il ne faut pas laisser passer cette opportun té ! » Le manager a hésité un peu. « Nous pourrions trouver des failles dans le contrat’ J'ai examiné le nouveau contrat, il n’interdit pas la sous-traita ce ! Nous pourrions externaliser une partie... ce qui signifierait partager une partie des bénéfices. Bien que la première livraison semble réduire notre profit, tant que nous avons
Adèle Andrieu, la belle femme qui était toujours restée aux côtés de Timothée, s’est adressé au personnel : « Que voulez-vous dire par là ? Vous insinuez que Monsieur Timothée n’a pas d’argent ? Vous le méprisez complètement ! Ouvrez bien les yeux et regardez : voici Monsieur Timothée du groupe Caron, il ne peut pas manquer d’argent ! »Adèle a tiré Timothée à l’écart et lui a murmuré : « Monsieur Timothée, il ne peut pas y avoir de problème avec votre carte bancaire ! Je connais bien votre situation financière. Je sais qu’il y a quelqu’un ici au casino, nommé Stéphane, qui prête de l’argent aux joueurs. Vous venez de perdre beaucoup... et on dirait que la chance va tourner. Ce serait dommage de partir maintenant et de laisser échapper votre chance. »Voyant l’hésitation de Timothée, Adèle lui a pris le bras en souriant. « J’espère que Monsieur Timothée gagnera plus, ainsi vous pourrez me donner un généreux pourboire ! Je crois en votre chance ! »À ces mots, un sourire s’est des
« Ne t'inquiète pas, je te transférerai l'argent dès que nous raccrochons ! », a dit Amandine. « Parfait ! Si jamais tu as encore besoin d'un coup de main pour un travail aussi lucratif, n'hésite pas à me le dire ! », a répondu Adèle, un sourire radieux aux lèvres.À l’autre bout du fil, Amandine a raccroché et a transféré l’argent à Adèle avant de se tourner vers Océane. « Océane, quelle est la prochaine étape ? », a demandé Amandine, assise sur le canapé, en regardant Océane qui préparait du café dans la cuisine. « Ne t’occupe plus de Timothée pour l’instant. » Océane a posé la cafetière et a apporté deux tasses de café, en tendant une à Amandine. « Timothée est déjà accro au jeu. En te cherchant, il continuera à parier. Quand il réalisera qu’il ne peut pas gagner, il deviendra encore plus désespéré. »Amandine a acquiescé, serrant fermement sa tasse de café. « Quoi qu'il en soit, je veux que Timothée paie pour ce qu'il a fait ! »Océane a pris une gorgée de café et a répo
Stéphane gardait toujours son sourire, mais les gros bras derrière lui avaient des expressions menaçantes. « D'accord ! » Timothée a pris peur, a serré les dents et a sorti son téléphone pour chercher un contact. « Ce ne sont que deux cent cinquante mille dollars ! »Timothée a fini par trouver le numéro de Maëlle et l’a appelée. « Allô, Timothée, pourquoi m’appelles-tu à cette heure-ci ? » Maëlle était contente de recevoir un appel de Timothée. « Ma sœur, j’ai un problème urgent. Peux-tu me transférer deux cent cinquante mille dollars ? J’en ai vraiment besoin ! », a murmuré Timothée en cachant son téléphone. « Il y a une semaine, notre oncle a dit qu'il manquait des fonds pour un grand projet avec le groupe Dubois, et je lui ai donné tous mes cinquante millions de dollars. Si tu as besoin d'argent maintenant, c'est que le projet a un problème ? », a demandé Maëlle, inquiète. « Oui ! », a répondu immédiatement Timothée. « Mon beau-frère vient de signer un contrat avec la
Alors que Timothée se retournait constamment pour voir si Amandine revenait, il a vu Océane s'asseoir de l'autre côté de la table de jeu.Timothée était surpris, puis a éclaté de rire. « Tiens, c'est Océane ! Ça fait longtemps qu'on ne s'est pas vus. »Océane souriait doucement en jouant avec ses jetons. « Ça fait des années. Timothée, est-ce que tu voudrais jouer quelques parties en tête-à-tête avec moi ? » « Qui est cette belle femme ? Je ne l'ai jamais vue auparavant ! » Amandine, de retour, souriait en s'asseyant près de Timothée, se blottissant contre lui de manière jalouse et lançant un regard provocateur à Océane. « Est-ce que tu essaies d'attirer l'attention de Monsieur Timothée ? » « Oui, Océane, tu veux attirer mon attention ? » Timothée a enlacé Amandine en riant. « Ça fait des années, tu as vraiment mûri. Si tu avais été aussi intelligente plus tôt... cette petite muette n'aurait pas souffert autant, n'est-ce pas ? »Océane, sans se laisser décontenancer, a répon
« Bien sûr, tu es ma petite étoile porte-bonheur ! Je ne veux personne d'autre, je ne veux que toi ! », a dit Timothée en caressant le visage d'Amandine.Le poker Texas Hold'em, cinq cartes communes, deux cartes fermées.Les cartes communes étaient un quatre de pique, un cinq de pique et un sept de carreau.Une partie pour tout décider.Timothée a misé tous ses jetons, tandis qu'Océane misait non seulement ses jetons restants, mais aussi son propre corps. « Tu vas perdre ! » Timothée avait un sourire aux coins des yeux et des lèvres.Il tenait un deux et un cinq en main, un full ! Il ne croyait pas qu'Océane pouvait avoir une meilleure main que la sienne !Timothée a montré ses cartes, et la foule a applaudi en masse ! « Quelle belle main ! » « Ouais, il n'y a sûrement pas de meilleure main que celle-là ! » « Quelle chance Timothée a ! »En écoutant les commentaires de la foule, Timothée ne pouvait s'empêcher de donner un autre baiser sur le visage d'Amandine. « Le rés
Stéphane est resté silencieux un moment : « Il ne reste qu'une seule solution... » « Quelle solution ? » « Eh bien, le casino propose une méthode de pari sur son propre corps ! Monsieur Timothée, vous pouvez parier votre propre corps ! », a dit Stéphane en souriant. « L'autre partie ne veut pas ! » Timothée a froncé les sourcils, voyant que les dix minutes étaient presque écoulées, et il a ajouté : « Je peux signer un contrat hypothéquant mon propre corps avec vous, de toute façon, vous êtes sûr que je rembourserai, notre groupe Caron est une grande entreprise qui ne vous doit rien, sans parler du fait que mon beau-frère est le président du groupe Dubois, Thibault ! » « Monsieur Timothée, ce n'est pas que je ne vous fais pas confiance ! Mais notre département des prêts n'a jamais signé ce genre de contrat avec une hypothèque corporelle ! » Stéphane a répondu en souriant. « Peut-être devriez-vous discuter avec quelqu'un d'autre ! » « Je ne veux rien savoir ! Aujourd'hui, peu
Timothée a ouvert de grands yeux étonnés en regardant Stéphane. « Vous... qu'est-ce que vous comptez faire ? » « Eh bien, sinon nous pourrions envoyer quelqu'un avec ce contrat signé et empreint de votre main à la famille Caron pour voir votre père... » « Non ! Si vous montrez ça à mon père, il me tuera ! » Timothée avait un visage terrifié. « Alors... nous n'aurons d'autre choix que de demander à Monsieur Timothée de rembourser sa dette avec ses organes ! » Stéphane souriait toujours. « Vous... ce que vous faites est illégal ! » Timothée s'est exclamé les yeux écarquillés. « Timothée, ne vous inquiétez pas autant ! Notre casino est une grande entreprise... Quand on prête de l'argent, on rencontre toujours des gens qui ne remboursent pas. On ne peut pas juste laisser cet argent se perdre, sinon notre casino serait en faillite ! » « Non, non ! » Timothée a senti la panique monter en lui. « Je vais rembourser cet argent ! » « Pouvez-vous le rembourser aujourd'hui ? », a d
« Vous vous êtes disputés ? » a demandé Adélaïde en souriant, ayant du mal à imaginer que quelqu’un comme Gaspard puisse être amoureux.Elle pensait que le type de femme qui plairait à Gaspard serait du genre douce, un peu capricieuse, et légèrement dépendante de lui. Seule une personnalité de ce type pouvait probablement compléter celle de Gaspard.Bien sûr, même si Gaspard avait une telle amante, cela ne menacerait en rien la position d’Adélaïde.Jusqu’à présent, Adélaïde restait convaincue que Gaspard finirait par l’épouser.Comme elle l’avait mentionné auparavant, elle était la candidate la plus appropriée pour un mariage.« Les filles, il faut les apaiser. » Adélaïde a essuyé ses lèvres avec sa serviette. « Allez, si tu es pressé, finissons rapidement cette mise en scène pour les aînés de la famille. »Gaspard a verrouillé l’écran de son téléphone, a porté son verre de vin à ses lèvres et l’a vidé d’une traite, révélant sous sa manche de chemise française des poignets aux
Stable, mature, avec un haut degré d'intelligence, une vue longue et une détermination impressionnante — telles étaient les descriptions que l’on attribuait à Gaspard dans le milieu professionnel.Sans parler de son allure distinguée et de sa stature imposante, frôlant les un mètre quatre-vingt-dix. Sa silhouette élancée et athlétique, sublimée par un costume ajusté, soulignait ses larges épaules et ses longues jambes. Aux yeux d’Adélaïde, parmi tous les héritiers des grandes familles qu’elle connaissait, personne ne portait le costume avec autant d’élégance que Gaspard.En y réfléchissant avec lucidité, si elle avait un enfant avec Gaspard, elle ne s’inquiéterait ni de son apparence, ni de son intelligence, ni même de sa personnalité.Son enfant, peu importe qu’il soit un garçon ou une fille, devait être suffisamment fort pour diriger un groupe tout entier.Elle a remarqué le vibreur du téléphone de Gaspard qui signalait l’arrivée d’un message sur WhatsApp.Adélaïde a haussé légè
« Et si je disais à mon grand-père… que je suis en train de te courtiser, est-ce que cela te causerait des ennuis ? » a repris Aurèle.Son expression ne montrait aucun signe d’embarras ni de gêne, il restait parfaitement serein. « Au moins, ainsi, mon grand-père arrêterait de me forcer à rencontrer des prétendantes, et cela pourrait peut-être aussi alléger un peu tes problèmes ! Je n’ai pas peur de perdre du crédit aux yeux de mon grand-père, je suis simplement fatigué de ses remontrances incessantes. »Un ding a résonné.L’ascenseur était arrivé. Aurèle est entré et a appuyé sur l’étage. « Réfléchis-y. »Océane a hoché la tête.Après avoir raccompagné Aurèle, Océane est retournée à son bureau avec le thé au lait. En passant devant le bureau de Gaspard, elle a jeté un coup d’œil et a remarqué que la lumière était allumée. Elle a demandé à Ondine. « Le président Gaspard est revenu ? »« Oui, il vient de rentrer », a répondu Ondine.Alors que l’heure de fin de journée approchai
« Alors, c’est sûr qu’elle ne l’apprécie pas ! Vous avez vu, avant, la présidente Océane déjeunait toujours avec notre président Gaspard. Maintenant, elle déjeune avec ce Aurèle parachuté de nulle part. Je parie cent dollars que demain midi, ce Aurèle déjeunera encore avec notre présidente Océane. »« Dispersons-nous ! Tout ce qu’on doit savoir, c’est que ce Aurèle a du réseau. À l’avenir, on se contente de le saluer et on évite de lui chercher des ennuis. »Après avoir terminé son déjeuner avec un client, Gaspard est retourné au bureau. En passant devant l’open space des secrétaires, il a froncé les sourcils en entendant des discussions qui provenaient de l’intérieur.Célestin, qui marchait juste derrière lui, s’est raclé la gorge pour signaler leur présence.Les employés de la section secrétariat, apercevant Gaspard à travers la vitre transparente, ont aussitôt interrompu leur conversation et ont lancé en chœur. « Bonjour, Président Gaspard. »Ondine est sorti aussi rapidement
C’était Gaspard qui se montrait trop avide. Après avoir conquis le corps d’Océane, il souhaitait également rivaliser avec la place qu’occupait la famille Leroux dans son cœur.Voyant le regard visiblement apaisant d’Océane, Gaspard s’est reculé légèrement, s’appuyant nonchalamment contre le bord du bureau pour instaurer une certaine distance. Il a alors murmuré d’un ton froid. « D’accord. »Le calme de sa voix dissimulait une froideur menaçante.« Bon, je vais aller travailler. À midi, je demanderai à la gouvernante de te… »Elle n’avait pas le temps de finir que le téléphone de Gaspard a vibré. Il s’est tourné pour répondre, dos tourné à Océane, et a dit : « Ce ne sera pas nécessaire, j’ai un déjeuner prévu avec un client. »Déjà absorbé dans la conversation, il a porté le téléphone à son oreille et a salué son interlocuteur. « Bern, mon assistant… »Ne disant rien de plus, Océane a reculé sa chaise, a ajusté sa tenue et a quitté le bureau.Gaspard a enlevé ses lunettes, les
Océane, prise de panique, a appuyé une main contre l’épaule ferme de Gaspard tout en cherchant à atteindre la télécommande posée sur le bureau, changeant les vitres de la baie en verre dépoli pour préserver leur intimité.Elle l’a regardé un instant, mais ne pouvait retenir davantage sa colère.« Tu as toujours tes projets, et je ne t’ai jamais empêché de les poursuivre, n’est-ce pas ? Tu as ta fiancée, et je ne t’ai jamais rien reproché. Tu te maries même par procuration avec ton amie d’enfance et, encore une fois, je ne dis rien, n’est-ce pas ? » Ses yeux sombres et francs fixaient intensément Gaspard sans montrer de crainte. « Et même quand tu m’as dit que, peut-être, tu pourrais à nouveau lui tenir la main en toute intimité… ça ne m’a pas plu, mais je n’ai rien dit, pas vrai ? »Gaspard demeurait silencieux, mais l’atmosphère autour de lui devenait glaciale, rendant presque tangible le poids de sa froideur. Océane n’a pourtant pas détourné les yeux, soutenant son regard avec dé
Océane a été interloquée. « Comment est-ce possible ? »Gaspard a relâché la souris, étendant ses longues jambes pour faire glisser la chaise et libérer l’espace devant l’ordinateur. « Viens voir… »Océane s’est levée, a contourné le bureau, a pris la souris en main et s’est penchée pour comparer les données de l’écran avec celles des documents.Gaspard s’est tourné vers Philippe et Aurèle. « Allez, retournez à vos tâches. »Philippe a hoché la tête et est sorti, entraînant Aurèle avec lui.La porte du bureau s’est refermée, laissant seuls Océane et Gaspard.Gaspard s’est levé et a poussé la chaise derrière Océane pour qu’elle s’assoie. Elle l’a remercié d’un signe de tête et s’est mise à vérifier les chiffres avec attention.Derrière elle, Gaspard a baissé les yeux, observant ses traits fins illuminés par l’écran. Il a posé sa grande main sur le dossier du fauteuil, s’est penché pour lui indiquer un point précis. « Regarde ici… »Elle a baissé les yeux vers les chiffres du
« Bien, grand-père, soyez tranquille », a répondu Océane.Après avoir raccroché, Océane a composé ensuite le numéro de la gouvernante de la Résidence de la Source Royale, lui demandant de ne préparer qu’un seul déjeuner pour Gaspard ce midi.À peine avait-elle terminé cet appel que le téléphone interne de Gaspard a sonné.« Allô… »À l’autre bout du fil, Gaspard, avec un ton strictement professionnel, a demandé : « Est-ce bien toi qui as approuvé le budget pour l’acquisition des cinémas au second semestre ? »« Oui, pourquoi ? Y a-t-il un problème ? », a répondu Océane.« Viens dans mon bureau avec Philippe », a ordonné Gaspard.Océane a alors demandé à Ondine de retrouver le rapport de rentabilité des cinémas et le plan d’acquisition soumis précédemment.Lorsqu’elle est entrée dans le bureau de Gaspard, Philippe était déjà arrivé, accompagné d’Aurèle.« Le projet est déjà en cours. L’arrêter maintenant entraînerait des pertes importantes », a expliqué Philippe après un rapid
Gaspard, vêtu de son costume impeccable, était assis à la place principale, appuyé nonchalamment contre le dossier de son fauteuil. Ses longs doigts aux articulations marquées tapotaient distraitement un dossier, tandis qu’un simple mouvement de sa chaise lui permettait de voir Aurèle, assis à côté d’Océane, qui se penchait vers elle pour lui chuchoter quelque chose, dans une attitude complice.À un moment donné, Océane a laissé échapper un léger rire, a ouvert le dossier à sa portée, a écrit quelques mots avec son stylo, puis l’a fait glisser vers Aurèle.Aurèle l’a consulté attentivement.Gaspard, le coude posé sur l’accoudoir de son siège, fronçait légèrement les sourcils en lisant les documents devant lui. Bien que son visage aux traits froids et anguleux restât impassible, son attitude suffisait à créer une tension palpable, que le cadre dirigeant, en train de faire sa présentation, ressentait intensément. Debout devant l’écran, le subordonné en est venu à perdre de l’assuran