Janine a incliné doucement la tête, scrutant Paulin avec une attention particulière, ses prunelles claires reflétant la lumière ambiante du couloir. Dehors, le souffle chaud de l'été dansait à travers la fenêtre entrouverte, apportant avec lui une douce caresse de chaleur.Les deux se faisaient face, pris dans une tension palpable.Sous le regard intense de Janine, le cœur de Paulin s'est emballé brièvement, mais il a étouffé aussitôt ce trouble naissant : « Après quelques jours sans te voir, tu sembles avoir retrouvé ton imperturbabilité. Où as-tu bien pu imaginer que je puisse m'intéresser à toi ? »Son visage arborait une noblesse froide, ses yeux trahissant une émotion dissimulée derrière leur froideur apparente. Il a même porté la main à sa cravate, geste instinctif pour masquer le chaos de ses sentiments.« Si ce n’est pas le cas, pourquoi te soucies-tu autant de ma vie sentimentale ? Et puis, critiquer les hommes que je fréquente ? Ne crois-tu pas que tu dépasses un peu ton rôle
Le mouvement de tête de Cyril était empreint d'une gravité sereine : « Cette opération ne dépend pas uniquement de moi. J'espère que chacun fera de son mieux pour coopérer. »Après ces mots, un échange de banalités inhabituelles a flotté dans la salle de conférence, comme pour soulager l'atmosphère, avant que chacun ne prenne congé.Alors que Cyril s'apprêtait à quitter la pièce, la voix glaciale de Paulin a résonné dans son dos : « Dr Leclerc, attendez s'il vous plaît. »Sur ces mots, Cyril a pincé les lèvres et s’est retourné pour faire face à Paulin : « Y a-t-il un problème ? »Paulin a fait quelques pas en avant, se plaçant face à Cyril, aucun des deux hommes ne montrant de signe de recul.Après un moment de silence tendu, Paulin a pris finalement la parole : « Je vous suis infiniment reconnaissant d'avoir accepté d'opérer ma grand-mère. Mais Janine reste ma femme, je vous prie donc de maintenir une distance appropriée entre vous. »Cyril ne pouvait retenir une pointe d'ironie dans
Paulin a ressenti un malaise croissant, son visage trahissant son embarras. Il s’est raidi, puis s'est expliqué : « Je crains qu'elle ne soit induite en erreur, et que la grand-mère ne s’inquiète pour elle. Ce n'est pas pour elle que je fais ça. »Son assistant Lucien est resté silencieux, ses pensées dissimulées derrière une expression neutre.La langue de cet homme n'était pas moins hypocrite que celle d'une femme.Depuis que son patron avait demandé le divorce et que Mme Janine l'avait accepté, l'équilibre mental de cet homme semblait vaciller.…À l'extérieur, Janine suivait Cyril hors de l'hôpital privé.Elle a pris place côté passager et a jeté un coup d'œil à Cyril : « La réunion s'est bien passée, oui ? »« Plutôt bien. L'opération aura lieu dans trois jours. »L’expression de Janine est devenue plus sérieuse lorsqu'elle a entendu la date de l'opération. « Cyril, cette opération doit réussir. Nadine compte énormément pour moi. »« Ne t’inquiète pas, je ferai de mon mieux. »Les
« Pourquoi ? Janine, tu portes un enfant, n'est-ce pas ? Celui qui est à tes côtés en est-il le père ? Je t'ai surprise en flagrant délit », a lancé Solange d'une voix acerbe.Janine était impuissante, décontenancée par l'audace de l'accusation : « En quoi cela te concerne-t-il si je suis enceinte ? Que comptes-tu faire ? »Solange a haussé un sourcil avec un sourire en coin : « Cela ne me sert à rien, mais quelqu'un d'autre pourrait être intéressé. Louise serait sûrement disposée à payer cher pour ça. Qu'en penses-tu ? »Le visage de Janine s’est figé un instant, ses pensées en ébullition : « Ce bébé n'est pas celui de Louise, donc elle n'aurait aucun intérêt à l'acquérir. De nos jours, il n'y a aucune loi interdisant ma grossesse, n'est-ce pas ? Même si tu divulguais cette information, que pourrais-tu y faire ? »Un silence tendu s'est installé, chacun pesant les implications de cette confrontation. Solange observait attentivement la feuille d'échographie dans sa main. Elle s’est re
Quelques heures auparavant, elles s'étaient adonnées à leur rituel esthétique habituel, donc Louise n’avait pas reçu l’appel de Solange. Mais à présent, c'était au tour de Solange de demeurer silencieuse, laissant son téléphone impénétrable.Louise a médité un instant, ses pensées dansant sur les circonstances : « Ce n'est peut-être pas vrai, cette Solange, elle est dans une situation précaire, à court d'argent, qui sait si elle ne cherche pas à profiter de la situation pour quelques billets de plus ? »Carole a acquiescé, hochant la tête avec une pointe de scepticisme : « Possible, mais elle ne sortirait pas une telle affirmation de nulle part, non ? »« Mais si Janine est vraiment enceinte… », a commencé Louise, sa voix teintée de réflexion, « Et si c'était le fruit des relations de mon cousin ? Ce ne serait pas une si mauvaise nouvelle pour toi, Carole, n'est-ce pas ? »Carole a froncé les sourcils, secouant la tête presque instinctivement. Elle a repensé aux interactions récentes e
Depuis, elle a fait preuve d'un grand enthousiasme pour ce domaine et a réalisé de grands progrès.Comment Benjamin avait-il pu ne pas remarquer que sa sœur cherchait une excuse ? Il semblait évident qu'elle avait des intentions bien précises, probablement celles de s'immiscer dans les systèmes informatiques d’une entreprise.Il a répondu alors d'un ton calme : « Oui, c'est assez simple. Il te suffit de suivre le processus que je t’ai enseigné auparavant. Cependant, il est important de noter que les grandes entreprises disposent généralement de systèmes de sécurité sophistiqués. Dès qu'ils détectent une intrusion dans leur réseau, ils réagissent rapidement pour se protéger. C'est pourquoi tu dois trouver une adresse IP de pare-feu extrêmement sécurisée pour éviter toute détection. »« Quoi qu'il en soit, j'ai toujours le programme que tu m'as envoyé, donc ça devrait aller ! »« Pas sûrement. Je vais t’envoyer une version mise à jour, un peu plus sécurisée », a ajouté Benjamin.Janine e
Après avoir découvert que le site officiel de l’entreprise avait été piraté, Bruno a convoqué immédiatement une réunion avec le département de la sécurité. Maintenant, il se tenait là, devant eux, une lueur d'intimidation dans son regard.Assis dans son bureau, il contemplait les écrits qui souillaient le site officiel. La colère bouillonnait en lui. Jamais il n'aurait pensé qu'après avoir investi tant d'efforts pour ouvrir sa filiale à Paris, quelqu'un oserait défier son autorité de cette manière.Il brûlait de curiosité de découvrir l'identité de celui qui avait osé s'attaquer ainsi à lui.« Vous avez dix minutes pour effacer ces mots », a-t-il déclaré d'une voix sombre, « Et dans une demi-heure, nous devons avoir identifié l'adresse IP de ce pirate. Si vous échouez, je vous garantis que cette personne rejoindra nos rangs, ou bien vous pouvez tous dire adieu à votre emploi ! »Le service de sécurité s'est activé immédiatement, allumant leurs ordinateurs pour traquer le pirate.Bruno
Face à l'écran de son ordinateur, Bruno a composé le numéro de son frère Benjamin :« Il y a un hacker qui ose s'introduire dans le système de réseau de mon entreprise. Y a-t-il un moyen de traquer cette autre partie ? »« Oh ! Qui oserait chatouiller le tigre ? Aucun hacker de Marseille ne toucherait au groupe Immo ! »« Arrête tes bêtises, on n'est pas à Marseille. Le service de sécurité est à court d'idées et cette autre partie semble redoutable. N'as-tu pas mentionné la dernière fois un programme puissant ? Envoie-le-moi rapidement, je dois attraper cet hacker aujourd'hui ! », a insisté Bruno.Convaincu des compétences de son frère, Bruno était sûr qu'aucun pirate informatique ne pouvait échapper à Benjamin.Un sourire s’est dessiné sur le visage de Benjamin : « Petit souci, où se cache l'adresse IP virtuelle de cette autre partie ? Si je la trouve, je pourrais probablement remonter jusqu'à eux. »« Son adresse IP virtuelle est localisée sur l'île perdue », a révélé Bruno.Benjamin
Après avoir mangé ce morceau de pâtisserie, Janine a bu une gorgée d’eau. Elle a alors remarqué que Paulin la fixait sans détour.Ses yeux, longs et profonds, étaient rivés sur elle.Il ne disait rien, mais sous la lumière tamisée, ses traits ciselés paraissaient encore plus marqués.Son regard la mettait mal à l’aise. Elle a baissé les yeux et a murmuré : « Il se fait tard, tu devrais rentrer. »Elle l’a littéralement chassé de chez elle, sans même lui accorder un dernier regard.Elle ne voyait pas pourquoi elle devrait être aimable avec lui. Après tout, ils étaient divorcés maintenant. Peu importe ce qu’il faisait, elle s’en fichait complètement.Paulin a fini par se lever du canapé. Sa silhouette imposante s’est dressée sous la lumière, projetant une ombre longue sur le sol.L’espace, déjà exigu, paraissait encore plus étroit à cause de sa présence, son corps obstruant la lumière devant elle.Son ombre l’enveloppait, et son regard était à la fois sombre et insondable.Elle a senti s
Sérieux ? Il choisissait ce moment pour venir la perturber ?Peu de temps après, elle a cru entendre la sonnerie de la porte d’entrée.Janine s’est redressée d’un coup dans son lit.Il n’aurait quand même pas osé monter, si ?Elle a réfléchi un instant. Elle devait sûrement avoir mal entendu. Paulin ne viendrait pas jusqu’ici pour la voir !Mais elle a ensuite entendu qu’on frappait à la porte.Sans perdre une seconde, elle a ouvert la porte de sa chambre, juste à temps pour voir sa tante se diriger vers l’entrée.« Il est tard... C’est qui ? »« Tante Solène... »Elle a voulu l’arrêter, mais c’était trop tard.La porte s’est ouverte, révélant Paulin sur le seuil. Il portait un ensemble sportif gris, bien loin de son allure stricte et impénétrable en costume. Il avait l’air... plus accessible, plus ancré dans la vie quotidienne.Janine a esquissé un sourire gêné, mais poli. Ce salaud était vraiment monté jusqu’ici !Solène, en reconnaissant Paulin, a ouvert de grands yeux, stupéfaite.
Deux hommes se sont croisés dans le couloir. L’un affichait une maturité froide et impitoyable, tandis que l’autre dégageait une distance glaciale et détachée.L’atmosphère semblait d’un calme absolu.Alors qu’ils allaient se croiser, Paulin n’a pas pu s’empêcher de prendre la parole : « Elle et toi, ça ne marchera pas. »Un léger sourire a effleuré les lèvres d’André : « En tant qu’ex-mari, tu te mêles un peu trop de ce qui ne te regarde pas. »« Arrête ! »Paulin a pivoté légèrement, son regard perçant et glacial : « C’est un avertissement. De toute façon, ta famille n’acceptera jamais les enfants qu’elle porte. Elle est têtue, elle ira jusqu’au bout pour les garder. »« Non. Ma famille sera ravie d’accepter les enfants qu’elle porte. Parce que moi, je suis stérile. Je n’aurai jamais d’enfant. Si je l’épouse, j’aurai à la fois une femme et des enfants. Et en plus, ce sont des jumeaux. Ma mère ne va pas en revenir de joie. »D’un ton léger, André a lâché ces mots avant de tourner les
Si les autres frères l'apprenaient, elle ne pourrait probablement pas les retenir.Alors qu'elle s'apprêtait à répondre, elle a soudain remarqué le reflet sur la bouteille de vin rouge derrière elle – l'homme debout à la porte n'était autre que Paulin.Quelle coïncidence, sa salle privée était juste à côté ?Depuis combien de temps cet homme odieux se tenait-il là ?Janine a hésité un instant, puis a regardé André en face d'elle : « Parce que l'enfant n'est pas de lui. »En entendant cette réponse, une lueur de surprise a traversé le regard d'André, comme s'il ne croyait pas tout à fait ses paroles.Après avoir parlé, Janine a continué à surveiller du coin de l'œil le reflet sur la bouteille de vin.Peu de temps après, la silhouette s'est éloignée et est retournée à l'intérieur.Janine a poussé un léger soupir de soulagement. Pour l'instant, elle ne voulait pas que Paulin sache que l'enfant était de lui, car elle était déterminée à emmener l'enfant avec elle.Le repas était à moitié te
Quand Janine a vu Paulin, elle a soudain réalisé à quel point le monde était petit. Comment pouvait-elle le croiser ici, de toutes les places ?Paulin se tenait au milieu d'un groupe, sa haute stature et sa démarche assurée le rendant particulièrement remarquable.Mais quand il a aperçu Janine en compagnie d'un homme, son pas s'est légèrement décalé, et son regard s'est fixé intensément sur elle.En tant que grand patron, quand Paulin regardait quelque part, les autres suivaient naturellement son regard.Ses lèvres minces se sont serrées en une ligne froide. Pour être honnête, il était surpris de la voir ici.Mais ce qui l'a encore plus surpris, c'était de la voir dîner avec un homme inconnu.Son regard s'est immédiatement assombri. Chaque fois qu'il voyait un homme à ses côtés, son humeur devenait exécrable.L'atmosphère dans le hall est devenue étrangement tendue.Janine ne s'attendait pas à croiser Cet homme odieux ici. Elle a ignoré Paulin et s'est tournée vers André : « Allons-y.
« Parler dans le dos des gens, ce n’est pas très bien non plus, n’est-ce pas ? » a déclaré André.Janine a immédiatement senti un frisson lui parcourir le dos. Elle s’est retournée et a vu le beau médecin debout à l’entrée, appuyé contre le cadre de la porte, le regard pénétrant fixé sur elle.Elle ne s’attendait pas à se faire prendre sur le fait.Elle a forcé un sourire : « Euh... ce n’est pas ce que je voulais dire. En général, plus un médecin est strict, meilleur il est. »« Janine, ne le prends pas trop à cœur, il est toujours comme ça », a dit son frèreCyril a tapoté son épaule : « À propos, Janine, on sort dîner ce soir ? C’est rare que certains viennent en mission à Paris pour une semaine. Il a fait le déplacement pour me voir, alors je dois au moins l’inviter à manger. »« Tu n’es pas si important que ça. J’ai entendu dire que tu avais retrouvé ta sœur, alors je suis venu spécialement pour voir à quoi elle ressemble », a ajouté André.Janine a cligné des yeux. Il était venu s
Janine a réfléchi attentivement avant de répondre : « Il ne devrait pas y avoir de problème, Mamie. Y a-t-il quelque chose que tu aimerais que je fasse pour toi ? »« Cette opération était une question de vie ou de mort, et après avoir finalement quitté l'hôpital et commencé à récupérer, j'ai décidé d'organiser une petite fête pour célébrer cela. Je voudrais t'inviter, ainsi que tes frères, à y participer. Penses-tu qu'ils auront du temps ? » a demandé la vieille dame NadineJanine ne s'attendait pas à ce que la grand-mère de Paulin invite également ses frères à la fête.Cette image était si indescriptible qu'elle osait à peine y croire !Elle a hésité un moment : « Euh, Mamie, je devrais en parler à mes frères d'abord. Je te répondrai plus tard. »Après avoir raccroché, Janine était distraite pendant son petit-déjeuner.Comment allait-elle aborder ce sujet avec ses frères ?À midi, Janine a commencé à sentir un certain inconfort dans son ventre, comme si quelque chose le frappait.Inq
Josiane s’est empressée de parler : « Janine, en tant qu’anciennes camarades de classe, je t’en prie, pardonne-moi cette fois. Je n’oserai plus jamais. L’entreprise de ma famille a fait faillite, mon père a été emmené par des hommes, et si cela continue, nous n’aurons vraiment plus aucun recours. »« Et quand tu harcelais les autres, quand tu répandais des rumeurs malveillantes pour nuire aux autres, tu n’as jamais pensé que tu en arriverais là un jour ? »En voyant Josiane rester sans voix, Janine lui a lancé un regard froid : « Je te le répète, je ne te pardonnerai pas. »Elle allait partir, mais Josiane s’est agenouillée soudainement : « Janine, pardonne-moi cette fois, je m’excuserai publiquement dans le groupe des anciens élèves et je publierai un message épinglé sur mon réseau social. Je n’oserai plus jamais ! »« Lâche-moi ! Pourquoi est-ce que tu penses que tu peux harceler les autres quand tu veux, et maintenant que tu t’excuses, les autres doivent forcément te pardonner ? Le
Janine se tenait au bord de la route animée, le regardant attentivement.Autour d’eux, les passants allaient et venaient, nombreux à se retourner pour admirer l’apparence exceptionnelle de Paulin.La lumière des réverbères n’était pas très vive, et le regard de Paulin est devenu légèrement mal à l’aise. Il a répondu instinctivement : « Janine, tu es si narcissique ? »Après avoir prononcé ces mots, Paulin a serré immédiatement ses lèvres minces, éprouvant un certain regret.Janine a hoché la tête : « Puisque tu ne m’aimes pas, alors ne te montre pas si souvent à mes côtés et ne faites pas toutes ces choses gentilles pour moi. Ça me donne l’impression que tu es tombé amoureux de moi. »Paulin a avalé difficilement : « Je fais tout cela parce que ... parce que je veux te compenser. Ces trois dernières années, je t’ai vraiment négligée. »Janine n’était pas le genre de fille visant l’argent qu’il avait imaginée.Les yeux de Janine ont picoté, et un goût amer lui est venu à la bouche. Elle