Je le regarde de haut en bas. Je dois admettre qu'il est encore plus beau que le soir où nous nous sommes rencontrés. Ses yeux sombres me font encore de l'effet, et sa carrure athlétique ne me laissera jamais indifférente. En fait, c'est une vraie attraction que j'éprouve... je ressens en particulier de l'excitation pour lui, pas de l'amour ou quelque chose comme ça.
Il est sexy, il a tout pour me plaire, et ça, je ne pourrais pas lui enlever. Cependant, nous nous ne pouvons pas tomber amoureux d'une personne même si elle est séduisante. Je pourrais passer la journée à l'hôtel, mais jamais je ne serai capable de faire ma vie avec lui. C'est comme ça.
— Merci, c'est adorable de ta part. Je peux voir le... genre le PDG ? Je ne l'ai pas l'avoir encore vu.
— Oui, je t'y emmène, je pense qu'il n'est pas trop occupé...
Sullivan prend ma main et m'entraîne jusqu'à l'ascenseur. Les employés nous dévisagent avec stupeur et d'autres avec dégoût. Qu'est-ce qu'ils ont tous aujourd'hui ? Et pourquoi il me tient comme ça, lui ? Seuls dans la cage métallique, je sens ses doigts glisser sur ma taille et se pencher pour m'embrasser langoureusement. Voilà, ce que j'aime avec lui, personne ne lui a demandé, il le fait. Je mets une jambe contre son flanc, et le serre contre moi.
Une envie pressante joue sur mon bon sens. J'ai envie de commettre des choses contraires aux valeurs sociétales dans un lieu inapproprié, mais ça me plaît. Je croise son regard entre deux baisers, et c'est sûr : il veut me baiser. D'ailleurs, il vient près de mon oreille et me le fait savoir avec un air provocateur. Malgré tout, il se détache de mes lèvres et expire un souffle chaud et agréable dans mon cou.
Nous restons là à se câliner, sans rien dire.
— Il faut que tu te concentre sur ton entretien.
— Tu as raison... soupiré-je. Oh ! D'ailleurs j'ai adoré voir les collections quasi rares des plus grands couturiers dans le hall d'entrée ! C'était incroyable, j'ai vu la robe sequin plissée d'Emilio Pucci aussi !
— Je dois te dire quelque chose...
Je suis tellement dans la joie, et j'en oublie ce que Sullivan tente de me partager. Nous arrivons donc au dernier étage, devant une énorme porte massive.
— Jaliah... recommence-t-il.
— T'inquiète pas Sullivan, tout va bien se passer ! Ma journée a super bien débuté, elle va bien se finir, promis ! le rassuré-je. C'est quoi son nom ? Histoire que je ne bégaye pas trop.
Je sais que je vais cartonner ! Quand une bonne chose va arriver, nous le ressentons toujours. Mes joues me font mal tant je souris. Mes mains commencent à trembler de bonheur, et un pic de confiance fuse dans mon égo. Ce sentiment m'a tellement manqué. Je pensais ne jamais le ressentir de nouveau, mais si, il est là, en moi ! Je vais pouvoir décrocher ce poste avec brio.
— Miller... Curtis Miller, soupire-t-il, je rentre avec toi ne t'inquiète pas.
Je hoche la tête et frappe deux coups. Une voix particulièrement renversante transperce la porte. Je regarde Sullivan pour vérifier s'il n'a pas remarqué la décharge électrique que j'ai eue. Bref ! Pas le temps de rêvasser ! J'actionne la poignée de couleur or et un grand espace s'ouvre à moi.
Une partie de la pièce est décorée avec des mannequins portant de très jolies tenues de collections, encastrées dans des vitrines quasi-incassables. Cependant, à part ça, il n'y a rien de bien plus intriguant si ce n'est le beau bureau en bois de frêne de couleur noire et deux chaises : celui du client et celui du boss.
Je lève mes yeux vers le chef, et mama mia, qu'il est... beau ? Non, ce n'est même pas le bon adjectif. Que pourrais-je dire ? Magnifique ? Séduisant ? Irrésistible ? Non, toujours pas... Il a le regard fixé sur son appareil, et je sens tous mes membres s'alourdir, et mon estomac se contorsionne. Mon cœur bat si vite comme s'il le reconnaissait. Je n'ai jamais vécu ça, du moins je ne m'en souviens pas. Une brûlure aigue attaque mon âme, mais cette douleur est si délicieuse.
J'ai l'impression d'avoir reçu un énorme coup sur la tête, me rendant étourdie et dénuée de raison. Un vent agréable semble fouetter tous mes sentiments, les détournant vers lui, Curtis Miller. Je suis envoûtée par sa simple présence. C'est quoi ce que je ressens ? Il me semble avoir déjà rencontré ces émotions de souffrance et de bonheur absolu à la fois... mais où et avec qui ? Ce n'était pas avec Denver ni aucun autre, j'en suis persuadée !
C'est tellement violent, je me sens transportée dans une autre dimension. Mon cœur sait ce qui se passe en évaluant toutes mes réactions : mes joues brûlantes, les palpitations à tout va, et les bouffées de chaleur... ce n'est rien d'autre que l'Amour avec un grand A. Plus précisément, le coup de foudre.
Il claque des doigts et me sort de ma rêverie. Sullivan en profite, et me dirige jusque devant monsieur Miller.
— Bonjour monsieur, je vous amène une candidate pour le poste de directeur artistique.
— Dis-moi, Sullivan... débute-t-il, en ne quittant pas des yeux son ordinateur.
Il se met à caresser sa belle barbe écourtée.
— Quelles sont les principales qualités pour la réussite d'une entreprise ? poursuit-il.
— L'efficacité, l'esprit stratège et la rapidité, monsieur.
— Bien, alors pourquoi tu m'amènes une personne qui met autant de temps à réagir et qui n'a pas l'air sûre d'elle ? Tu penses qu'on a le temps pour rééduquer ?
Je sens mon cœur se retourner. Qu'est-ce qu'il insinue là ?
— Je vous-
Sullivan saisis de nouveau ma main. Je le regarde, étonnée.
— Qu'est-ce-que tu fous... murmuré-je, entre mes dents.
— Hum... vous vous connaissez en plus ? Quel couple de bras cassés... ricane le chef. En plus de ça, vous osez enfreindre la règle monsieur King devant moi ? Intéressant.
— Non, je... je ne la connais pas monsieur, je vous assure.
Il lâche son emprise. Wow, quel lâche, où sont parties ses boules qu'il m'a fièrement montré hier soir ?
« J'aurai voulu te dire combien tu m'attirais : ton regard enflammant mes sens, me rendant encore plus vulnérable que je ne le suis déjà » — Jaelly LaRose.Sérieusement ? Ça m'agace profondément ! Je hais être prise pour une vulgaire conne ! Même si je n'ose pas toujours le dire à haute voix,
— Je vais commencer par me présenter.— Allez-y, quel... est votre nom ? demande-t-il en sortant une feuille et un stylo, mettant de côté son MacBook de dernière génération.— Je m'appelle Jaliah Fringer.Ces quatre mots semblent résonner fortement dans la pièce. Ai-je parlé trop fort ? Merde, j'en fais des caisses aux premières phrases, génial. Le patron de la boîte garde ses yeux rivés sur la page vierge, totalement tétanisé. Puis il se redresse et pose son regard sur moi. Vraiment bizarre lui... la beauté n'inclut pas toujours l
« Grains de sable dorés, poussière d'étoiles féériques, entre avec moi dans une histoire enchantée » — Jaelly LaRose— C'est pour ça que je t'ai repoussée... il hait, il interdit les rapprochements et tout ce qui est "couple" dans la boîte.
Il démarre au quart de tour, me laissant sur le pas de la porte.J'hausse les épaules et sort mes clés pour les insérer à l'intérieur de la serrure, sauf que la porte s'ouvre toute seule. Je fronce les sourcils, inquiète. Je rentre avec prudence dans la maison. Un courant d'air glacial vient caresser mes bras. Il y a un silence monstre qui me procure des sensations désagréables !Je retire mes talons dans le hall, et avance pieds nus afin de diminuer le bruit. Je regarde sur ma droite et mon cœur semble me lâcher : je retrouve Charlotte, étalée sur le sol au milieu des meubles en débris. Tous ces biens que nous avions si durement payés sont en ruines, mais ce n'est pas ç
« Éprouver de l'empathie pour un traitre est un crime contre l'humanité » — Jaelly LaRose.Je me réveille grâce à une mélodie. J'ouvre les yeux et remarque Sullivan. Il vient m'embrasser la joue. Je souris, et je sens que mon moral s'est stabilisé. Cette nuit m'a apportée beaucoup de calme et de fraîcheur, même si je n'arrête pas de penser à Charlotte. Je me redresse et croise mon miroir du mur d'en face. J'affiche une grimace et fais la moue.— Orh... grogné-j
Nous arrivons enfin à l'hôpital. Je sors de la voiture et me rends à l'accueil dans la précipitation. Je n'entends pas Sullivan, je veux m'éloigner de lui pendant rien qu'un moment. L'administration me renseigne le numéro de chambre et je m'y rends la tête baissée.J'ouvre la porte après avoir frappé, et je la vois en train de regarder la télévision accrochée sur le mur. Je la perçois si affaiblie et absente. Les larmes coincées au fond de mon cœur sortent enfin, j'accours à elle et me blottit dans ses bras comme à notre habitude.— Charlotte ! J'ai eu tellement peur pour toi tu n'i
« Montre-moi l'état de ton cœur car tes mots traduisent ta haine » — Jaelly LaRose.Je remarque Sullivan sortir de la chambre d'hôpital suivit du docteur Miller. Je me mets à soupirer.— Désol&eacut
Il lève les yeux au ciel.— Ah... intéressant, vous osez jouer les héros pour elle ? ricane-t-il en me pointant du doigt. Votre père vous a bien appris à jouer la comédie.Je vois une colère sans précédent posséder Sullivan. Donc le mot "Père" est à bannir de mon vocabulaire face à lui... Ça le met en rogne.Il ne faut surtout pas de dégâts, donc je m'empresse de lui saisir le bras pour l'éloigner, mais il reste sur place, animé par la haine.
**Je sens la chaleur ambiante que mon radiateur me procure. C’est un plaisir immense de ressentir cette source chauffante se propager sur mon corps. Je crois que c’est ce qui me manquais : me reposer, et prendre du recul. Ça ne fait qu’un jour entier que je suis là, recroquevillée sur moi-même. Cependant, cette solitude m’a permis de ressasser tous les deux évènements clés de cette semaine : le départ de Charlotte de l’appartement dès hier soir, et la grosse dispute entre Sullivan et… Curtis.Plus rien ne sera jamais plus pareil, c’est une réalité.Plus j’avance, et plus je sens mon cœur se rétrécir : j’ai de moins en moins de place pour accueillir des personnes. Je ne sais même plus comment faire pour passer ces é
« Mensonges Dorés, » Jaelly LaRose Je me jette dans les bras de Curtis, retrouvant son odeur chaleureuse et boisée. J'enfouis mes doigts dans ses cheveux épais et plonge mon nez dans son cou. Il en profite pour me serrer à son tour, me tenant tendrement les pointes. — Curtis... murmuré-je, j'ai eu peur. Je ne pensais pas que tu serais là. — Désolée... tout va bien maintenant, il faut que l'on s'en aille. — Curtis ! interpelle Sullivan, tu peux me rendre ce qui m'appartient ? — Reste ici, m'ordonne-t-il.— Et en plus tu t'introduis chez moi ? Tu aimes bien vanter ton éducation parfaite mais tu démontre le contraire ! s'esclaffe son rival.Il se
* * *Nous sommes sortis par une porte que je connais pas. Dans sa voiture, il m'a attaché les mains et m'a mise à l'arrière. Je n'ai fait que crier, le supplier de me laisser partir. J'en suis venue à demander pardon alors que je ne suis pas en tort. Ma tête tourne tant j'ai pleuré, et le hoquet a signé la fin de mon monologue.Arrivés chez lui, Sullivan me balance à l'intérieur de son penthouse.— Mais pourquoi tu fais ça ? Je suis censée bosser et pas être ici ! Laisse-moi m'en aller, m'écrié-je, le coeur brisé.— Tu es la pire des femmes.Je crois mal entendre.— Pardon...?Il s'avance vers moi et son regard devient amer.— Tu
"On ne peut plus espérer que les choses changeront ; les sentiments se sont évaporés et le temps a tout emporté" Jaelly LaRoseBANDE-ANNONCE : https://youtu.be/i79M4nKW1MsQuelques minutes plus tard, nous nous retrouvons au niveau -2. J'ai les mains tremblantes, donc j'essaie de serrer les poings mais je ne les sens plus. Mes jambes me font le même coup. Alors, en mettant un pas hors de l'ascenseur, je prends appui sur mes genoux pour récupérer.— Tu es sûre de le vouloir maintenant, là ? — Oui... je... je suis juste un peu mal.Je tiens mon ventre qui commence à me faire de mauvais tours. Ma vue se brouille légèrement, et une sensation de mal-être commence à prendre l'emprise sur moi.— Ça se voit. Prends ton temps, m'intime-t-il en posant une main sur mon dos.
« Danse avec moi dans les airs de folie et de sagesse » Jaelly LaRoseMusique du chapitre : https://youtu.be/qeoAwY1qVV4Il écarquille les yeux, puis étire ses lèvres en un sourire radieux. Il caresse ma joue et descend jusqu'à mes cheveux.— Ça veut dire qu'on... commence-t-il.— Curtis, attends. J'aimerais d'abord te dire un truc vraiment important.— Dis-moi. — J'ai très mal au dos, je veux le même siège que toi.Il se met à rire et croise les bras, comme à sa bonne vieille habitude
« Même si c'était douloureux, passer par toi était nécessaire. » Jaelly LaRoseMusique du chapitre : https://youtu.be/c9WtgvWoLpEPlus rien n'est plus pareil.À chaque claquement de talons, raisonne cette phrase de plus en plus fort.Clac, clac.Plus rien n'est plus pareil.Avant de se rendre sur son lieu de travail, je me suis rendue chez le coiffeur et a teint ses cheveux en blonds. Le ras-le-bol de ma conversation avec Charlotte, je le traduis par un changement : je ne suis plus ce que les gens pensaient de
Musique du chapitre : la même que la précédenteJe soupire un « OK », avant de me lever pour faire les cent pas. Mes mains glissent sur mon visage, l'air désemparée. J'en tremble...— C'est mon oncle... ajoute-t-elle.— Et pourquoi... pourquoi s'en est-il pris à moi ?Elle ne répond plus. Je me retourne vivement pour lui faire face, et je constate des larmes qui viennent s'écraser sur ses lèvres.— Il... en fait, je... bredouille-t-elle. Mon père travaillait avec Richard il y a longtemps. Ayant vécu dans la pauvreté
« Même si ton aide m'a été précieuse, je ne serai pas éternellement à ta merci »Jaelly LaRoseMusique du chapitre : https://youtu.be/eD0XEH3qVCkAprès avoir été raccompagnée chez moi par Curtis, je me suis endormie pour retrouver le jour.Le monde n'a pas changé mais mes intentions, si. Je sais pertinemment maintenant à qui offrir mon cœur. L'erreur me fait tellement peur, certes, j'ai vécu ça avec Denver, durant ma scolarité à Monty-Philly qui était l'une des pires.Car je n'en ai presq
« J'aspire à te consumer sans t'abîmer et continuer à t'aimer. » — Jaelly LaRose. Jaliah. Le reste de la journée coule jusqu'à la soirée. Je me suis enfermée avec Mélanie pour travailler intensément. Mon regard est, depuis tout à l'heure, dans le vide. Je me repasse ce qui s'est passé ce matin même, et mon cœur ne sait plus où se positionner. Mon attention tombe sur mon assistante qui, à première vue, être de bon conseil. Non, elle est trop bavarde... c'est sûr qu'elle finira par en parler tout autour d'elle. Oh mais dans quelle merde je suis ?! Pourquoi il a fallu que ce soit lui ? Je n'ai jamais sucé les doigts de personne, et je le fais là, devant mon