Chapitre 7

« Tu n'as rien trouvé qui te plaît ? Celle-ci n'est pas mal. » Victoria s'est immédiatement approchée pour l’aider à se trouver une robe convenable.

Florence était jalouse que sa mère soit partie dès que Molly l'a appelée. Quand elle a vu la robe dans ses mains, une idée lui est venue.

« Maman, cette robe est magnifique, mais elle est trop chère. De plus, elle n'ira pas à n’importe qui. »

Insinuait-elle que Molly n'était pas assez belle pour porter cette robe ?

Molly a haussé un sourcil et a dit : « Je n'aime pas trop cette robe, mais puisque tu le dis, je dois l'essayer. »

« Oui, essaie-la. » Les yeux de Victoria se sont illuminés car elle savait instinctivement que cette robe convenait à Molly, et elle l’a donc encouragée.

Florence ne s'attendait pas à une telle réaction de Molly, et elle s'est sentie contrariée. Cette péquenaude a vraiment osé essayer.

Molly a pris la robe et est entrée dans la cabine d'essayage. Très vite, elle a ouvert les rideaux de la porte et s’est tenue devant eux dans cette magnifique robe.

Elle était habituée à porter le pantalon qui lui permettait de se déplacer facilement. Elle trouvait que cette robe était mince et transparente.

Molly s'habillait habituellement de façon décontractée, mais même en t-shirt et en pantalon, elle était belle et élégante grâce à ses courbes. Cette robe blanche l’a rendue plus charmante.

Laissant tomber ses longs cheveux, Molly se ressemblait encore plus à Victoria, surtout son tempérament.

« Mademoiselle, vous êtes magnifique dans cette robe. »

« Plusieurs personnes ont essayé cette robe, mais aucune d'entre elles n'est aussi belle que vous. » Le gérant de la boutique avait l'air flatteur, mais c'était vrai.

Les yeux de Victoria étaient remplis d'allégresse. « On prend la robe. Elle ne pourrait pas être mieux sur toi. »

Florence avait l'air jalouse, autant que surprise.

« Maman, cette robe me plaît aussi. Je peux l'essayer ? »

C'est elle qui a été élevée dans une famille aisée, alors elle ne croyait pas qu'elle perdrait face à une péquenaude.

Le gérant de la boutique était dans l’embarras. « Je suis désolé, les vêtements de notre boutique sont tous faits à la main, et cette robe est une édition limitée de la saison, donc il n'y a qu'une seule pièce. »

Victoria s’est trouvée également dans le dilemme. Mais voyant que Molly était si belle dans cette robe, elle n'a pu que dire : « Florence, pourquoi ne pas regarder les autres vêtements de cette boutique qui sont aussi magnifiques ? » Elle a ensuite demandé au gérant de la boutique de délivrer la facture et s'est dirigée vers le comptoir de la caisse.

Florence a failli trépigner de colère, mais elle ne pouvait pas perdre son sang-froid. Sa bouche s’est crispée quand elle a essayé d’esquisser un sourire.

Molly a ricané.

Elle n'a jamais semé la discorde, et elle ne s'enfuirait pas si quelqu'un venait lui chercher des ennuis. Si quelqu'un l'offense, elle lui rendrait sûrement la monnaie de sa pièce.

Molly n'était pas pressée d’enlever la robe. Elle a fait le tour du magasin devant Florence, puis s'est tournée vers d'autres vêtements.

Voyant que Molly brillait dans n'importe quelle robe, tout comme elle, Victoria a commencé à lui mettre toutes les belles robes.

Florence a vu Victoria acheter plusieurs vêtements à Molly, elle a aussi choisi cinq à six ensembles. Mais Victoria, invoquant le fait qu'elle avait déjà beaucoup de vêtements, ne lui a acheté que deux ensembles.

Le visage de Florence avait l'air de plus en plus abattu. Voyant que Victoria a tenu la main de Molly toute la journée sans la lâcher, Florence était verte de jalousie.

« Maman, Florence ? Que faites-vous toutes ici ? » Un homme leur a soudainement parlé.

Victoria a tourné la tête et a vu que c'était son fils, Louis. « Que fais-tu ici ? »

« Nous sommes ici pour faire du shopping. Louis, est-ce que je te manque aujourd'hui ? » En voyant Louis, Florence s'est précipitée tenir son bras, comme s'ils étaient très proches.

Louis a retiré l’arme de Florence, il se sentait mal à l'aise lorsque d'autres personnes étaient présentes. « Notre société prévoit d'investir dans ce centre commercial, alors je suis venu vérifier la situation avec la personne en charge ici. »

Molly a appris de Jean que son deuxième fils, Louis, était un génie de la finance.

« Enchantée », lui a dit-elle poliment.

Tout comme Antoine, Louis a hérité des gènes de ses parents. Il était très beau avec une paire de lunettes à monture dorée. En voyant Molly, les yeux de Louis se sont illuminés. « Je me demandais qui était cette belle fille près de maman. Il s'avère que c'est ma petite sœur. »

Molly a souri, ne s'attendant pas à ce que son frère, ayant l’air courtois, soit un beau parleur.

Florence a fait la moue, ne se sentant pas contente. « Tu ne m'as jamais fait ce genre de compliment, Louis. »

Depuis une dizaine d’années, ils n'avaient jamais été proches. Louis est resté figé pendant un instant. Mais il a rapidement répondu : « On n’a pas besoin de dire l'évidence, Florence. Tu es tout aussi belle. »

Ce n’était évidemment pas sincère. Après tout, Florence avait l'air bien ordinaire, et il y avait en fait une différence entre elle et les membres de la famille Doré.

« Molly, je suis assez occupé ces jours-ci et je n'ai pas le temps de rentrer à la maison pour te voir. Mais je t'inviterai à dîner quand je serai de retour dans quelques jours. »

« D’accord. », a dit Molly.

Après avoir dit bonjour, Louis s’est mis au travail. Victoria regardait Louis avec un sourire, puis elle s’est tournée vers Molly avec une expression affectueuse. « Louis ne s’intéresse qu’à gagner de l'argent, et il est plutôt avare. Dire qu’il t’emmène à dîner, je suppose qu'il t’estime beaucoup. »

Ces mots ont attisé encore plus la jalousie de Florence.

En effet, Louis ne l'avait pas emmenée à dîner depuis tant d'années. Mais il s'était montré si généreux envers Molly.

Était-ce là la différence entre des sœurs biologiques et non biologiques ? Pourquoi ?

Mais c’est elle qui était la sœur qui avait vécu avec lui pendant plus de dix ans, pour l'amour de Dieu.