(PDV D’ARIELLE)Les mots de Sofia m’ont transpercé le cœur comme un poignard acéré, et pendant un instant, je suis restée sans voix. Je me suis tournée vers Jared pour chercher de l’aide, mais il a détourné le regard. Son silence en disait plus, et j’ai senti un frisson me parcourir l’échine.« Comment oses-tu ? » Ai-je finalement réussi à murmurer avec la voix tremblante. « Tu n’as pas le droit de me dire de telles choses, Sofia. »Mais elle est restée inflexible. « Je ne fais que dire la vérité, et tu le sais. Tu n’es pas la bonne femme pour Jared. Il mérite quelqu’un qui le connaît, qui le comprend. »J’ai senti les larmes me piquer le coin des yeux, mais j’ai refusé de les laisser couler. Je ne donnerais pas à Sofia la satisfaction de me voir pleurer. Je ne laisserais pas savoir à quel point ses paroles m’ont atteinte et à quel point elles m’ont fait mal.Sans un mot de plus, je me suis précipitée à l’étage avec le cœur serré par les émotions. Arrivée dans la chambre, j’ai claqué l
(PDV D’ARIELLE)Après que Jared était parti, je suis restée sans voix. Je suis demeurée assise sur le lit avec le regard dans le vide, tout en essayant de comprendre ce qui venait de se passer. Ma tête était embrouillée, alors que j’essayais d’assimiler le fait que Jared m’ait rejetée la faute, tout en prenant le parti de Sofia.Des minutes sont passées, et je me suis endormie dans cet état, avec mon esprit encore sous le choc de cette dispute. Je me suis réveillée avec un grognement dans l’estomac, me rappelant que je n’avais pas dîné.En me retournant pour balayer la pièce du regard, j’ai remarqué que Jared n’était pas revenu. Il semblait déterminé à passer la nuit dans la chambre d’ami.J’ai essayé de ne pas me sentir blessée en me levant du lit. Je me suis dirigée vers la salle de bain pour prendre une douche en tentant de chasser ce sentiment de vide. Après m’être lavée et d’avoir enfilé ma robe de nuit, je suis sortie de la chambre à la recherche de nourriture. Je suis allée dans
(PDV D’ARIELLE)Le lendemain matin, je me suis préparée et je suis partie au travail plus tôt. Avec tout ce que j’avais entendu la veille au soir, je préférais ne pas faire face à Jared ou à Sofia.Alors que je montais dans un taxi pour aller au travail, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à un plan pour éloigner Sofia et reprendre le contrôle de ma vie et de mon mariage.Je suis arrivée au travail et j’ai essayé de me distraire avec des tâches et des réunions, tout en essayant d’éviter la curiosité de Rebecca sur la raison pour laquelle Jared ne m’avait pas conduite au travail.Pendant la pause du déjeuner, Ashley est passée au restaurant à ma demande. J’avais vraiment besoin de lui parler en personne car si quelqu’un pouvait m’aider, c’était elle.Assise dans mon bureau, Ashley est allée droit au but. « Alors, as-tu déjà élaboré un plan ? »J’ai secoué la tête en me sentant frustrée. « Non, je n’en ai pas. J’y ai pensé toute la matinée, mais je n’arrive à rien. »« Il faut que tu en
(PDV D’ARIELLE)Mon souffle s’est coupé, mais pas dans le bon sens. Pas comme lorsqu’on voyait la personne qu’on aimait, mais d’une manière déchirante et inconcevable.Au pied du lit, Jared était assis, avec Sofia à califourchon sur lui, avec ses bras autour de son cou.Je suis restée figée, le regard fixé sur cette scène de trahison. Je ne pouvais pas parler, je ne pouvais pas bouger, je ne pouvais pas respirer.Quand j’ai finalement retrouvé ma voix, ce n’était qu’un murmure. Un gémissement triste que je ne reconnaissais pas comme le mien. Cela semblait attirer l’attention de Sofia, qui avait le dos tourné à moi, et elle s’est retournée pour me faire face. Elle ne semblait ni surprise ni honteuse, mais m’a plutôt adressé un rictus avant de se retourner vers Jared, l’embrassant avec un bruit de succion comme s’ils étaient en pleine activité normale.J’ai haleté et j’ai reculé, m’accrochant au mur le plus proche pour me soutenir. Jared ne s’est même pas donné la peine de me regarder, i
(PDV D’ASHLEY)Je me suis déplacée avec inconfort sur le canapé avec les yeux fixés sur l’horloge murale. Quatre heures s’étaient écoulées depuis qu’Arielle avait été conduite en salle des urgences, et pourtant, je n’avais rien entendu. Pas de mise à jour, pas de nouvelles, juste un silence inquiétant qui me rendait folle.J’avais essayé d’appeler Jared à de multiples reprises, mais son téléphone était occupé, et quand j’ai appelé il y a quelques minutes, il était éteint. Ne devrait-il pas être inquiet et m’avoir appelée maintenant qu’il était tard, et qu’Arielle n’est pas encore rentrée ?Il avait l’habitude de m’appeler chaque fois qu’Arielle n’était pas à la maison et avec lui, mais aujourd’hui, c’était différent, et je n’aimais pas ça. J’étais tentée d’aller le trouver, pour m’assurer qu’il sache que sa femme se trouvait à l’hôpital, se battant pour sa vie. Mais je n’arrivais pas à me résoudre à quitter Arielle. Pas encore.Je voulais voir ma meilleure amie, lui tenir la main, savo
(PDV D’ARIELLE)J’ai gémi et essayé de me redresser sur le lit, tout en jetant un coup d’œil autour de moi. J’étais dans une chambre d’hôpital, mais je ne savais pas comment j’étais arrivée là. J’ai essayé de me rappeler, mais j’étais encore perplexe.C’était alors que je l’ai vue, Ashley. Elle était assise à côté de moi avec la tête posée sur le lit.« Ashley ? » Ai-je croassé, la voix sèche.Elle a levé les yeux, et a rapidement saisi ma main avec les larmes aux yeux. « Oh mon Dieu, tu es réveillée. Tu vas bien ? »J’ai hoché la tête. « Qu’est-il arrivé ? Où suis-je ? »« Tu es à l’hôpital. Je devrais aller chercher le médecin. » A dit Ashley en se levant.« Hôpital ? » J’ai essayé de me rappeler, mais tout était flou. Et puis ça m’a frappé : mon bébé ! Je me souvenais de l’accident, du saignement, et mes mains se sont portées à mon ventre.« Mon bébé. » Ai-je chuchoté, la panique s’est installée.Ashley a détourné le regard, et je lui ai lancé un regard interrogateur. « Dis quelque
(PDV D’ARIELLE)Ashley a hésité et ses yeux se sont baissés pendant un instant avant de rencontrer à nouveau les miens.« Non. » A-t-elle dit doucement. « J’ai essayé de le joindre, mais sa ligne est injoignable. J’avais l’intention d’aller le chercher mais... » Sa voix s’est éteinte, et elle a serré doucement ma main. « Tu étais inconsciente, et je ne voulais pas rester longtemps loin de toi. »J’ai hoché la tête, la douleur me transperçant le cœur. À quoi m’attendais-je ? Que Jared quitterait sa maîtresse, Sofia, pour venir me chercher ? Même si j’ai perdu mon enfant et que je suis dans cet état à cause d’eux ?J’ai senti un rire amer monter dans ma gorge, mais il s’est éteint avant de pouvoir s’échapper.Ashley a interrompu mes pensées. « Je vais essayer de le rappeler. » A-t-elle dit en attrapant son téléphone. « S’il est toujours injoignable, j’irai le chercher. C’est tellement bizarre qu’il ne t’ait pas cherchée tout ce temps. »« Ne fais pas ça. » Ai-je chuchoté.Ashley s’est ar
(PDV DE JARED)J’ai lentement ouvert les yeux et je me suis retrouvé couché sur le dos. En regardant autour de moi, j’ai réalisé que j’étais allongé sur le lit, dans la chambre. Mais quelque chose ne semblait pas juste. J’ai essayé de m’asseoir, mais une violente migraine m’a frappé et j’ai grimacé. Malgré la douleur, je me suis redressé en me massant les tempes.Où était Arielle ? Et quelle heure était-il ? Un coup d’œil à l’horloge murale et j’ai haleté, 9h. Pourquoi étais-je encore à la maison et pas au travail ? Pourquoi Arielle ne m’avait-elle pas réveillé pour aller travailler ?De plus, je me sentais bizarre. Ma bouche avait un goût amer et je me sentais fatigué malgré le réveil. J’ai essayé de réfléchir, mais ma tête me faisait de plus en plus mal à chaque instant qui passait.Qu’est-ce qui s’est passé ?C’était alors que la porte s’est ouverte et que Sofia est entrée en portant un plateau. Elle m’a adressé un grand sourire. « Bonjour, la belle au bois dormant. »J’ai forcé un
(POINT DE VUE DE DWAYNE)Je ne me souvenais pas avoir jamais eu aussi peur qu’en voyant le lustre tomber. Sans réfléchir, je bondissais de mon siège avec une seule mission en tête : sauver Maverick. Heureusement, Jared avait été plus rapide. Et pour la première fois, je ne pensais pas à qui aurait sauvé le petit garçon en premier : aucun arrière-plan de compétition. Tout ce qui comptait à ce moment-là, c'était la sécurité de Maverick.Je ne pouvais pas imaginer ce qui se serait passé, si quelque chose était arrivé à Maverick, ou à Jared. Aussi difficile que ce soit à admettre, Jared était toujours de mon sang et cela ne changerait pas. Je préférais l'avoir en vie comme rival juré plutôt que mort.Alors que nous étions là, essayant de comprendre ce qui venait de se passer, des parents s'approchaient de nous pour nous offrir leurs paroles de consolation. Ils remerciaient le ciel que ni Maverick ni Jared n'aient été vraiment blessés. Un groupe de membres du personnel de l'école s'appro
(POINT DE VUE D’ARIELLE)Après cette série d'activités, d'autres suivaient, et bientôt c’était le tour du spectacle de talents. Lors du spectacle, les parents regardaient anxieusement leurs enfants et des élèves qui participaient monter sur scène. J'étais anxieuse moi aussi, car Maverick participait également.Les minutes s'écoulaient, et les élèves défilaient sur scène, mais il n'y avait toujours aucun signe de Maverick. Je m'agitais impatiemment sur mon siège, me demandant quand viendrait son tour. Son professeur était venu le chercher plus tôt, disant qu'il devait se préparer et s'habiller en costume pour sa performance, mais il n'y avait toujours aucun signe de lui.J'étais sur le point de me tourner vers les autres pour exprimer mon inquiétude lorsque Maverick faisait son apparition. Les autres avaient déjà terminé leur performance, et il était le dernier à se présenter. Je me redressais correctement sur mon siège, curieuse de voir ce que Maverick allait montrer. Je me tournais
(POINT DE VUE D’ARIELLE)J'étais stupéfaite par la question, c'est le moins qu'on puisse dire, mais aussitôt, je préparais ma réponse.Si je lui disais la vérité, ce serait blessant.Dans les trois premières années de la vie de Maverick, son père biologique n'était pas présent ; qui aurait-il pu considérer comme plus important à l'époque, alors que la seule figure masculine qu'il connaissait était Dwayne ? Non, je ne pensais pas que c'était une question aux choix multiples, car je n'avais jamais demandé à Maverick. Je n'en avais jamais vu la nécessité, et je ne la voyais toujours pas.Je ne voulais pas imposer un tel dilemme à mon enfant. Mais s'il devait vraiment choisir, je ne pensais pas que Jared aurait gagner. C'était simplement un chemin difficile à emprunter.Alors que je me tenais là, le silence planant dans l'air comme un nuage, je pouvais sentir le regard de Jared sur moi, attendant une réponse. Je savais que je devais dire quelque chose, mais les mots restaient coincés
(POINT DE VUE D’ARIELLE)« Voilà la situation. Est-ce que, nous quatre, pouvons aller tous ensemble à la journée portes ouvertes de Maverick ? » demandais-je, tenant la main de Maverick de ma main gauche, tandis que ma main droite reposait nonchalamment sur la portière de la voiture alors que je me tournais vers la compagnie que j'avais.Devant moi se tenait Dwayne, qui venait d'ouvrir la portière de la voiture avec un sourire trop innocent venant de sa part, et pour ce regroupement discordant.Derrière moi se trouvait ma mère, qui arborait un air satisfait qui semblait dire : « Je m'y attendais exactement ça et je t'avais prévenue. » Je pouvais sentir son regard sur moi, comme si elle était curieuse de la manière dont j'allais gérer la situation.Comme il n'y avait de réponse immédiate de personne, mes yeux se tournaient vers Jared. L’air boudeur, il est appuyé contre le capot de la voiture, cachant son regard derrière ses lunettes de soleil. Je ne comprenais toujours pas pourquoi
(POINT DE VUE D’ARIELLE)Lorsque Jared décrochait enfin mon appel, de sa voix, je pouvais encore sentir le stresse qu’il a déjà traversé.« Arielle, je suis occupé là. Puis-je te rappeler plus tard ? »J’hésitais, ne savais pas comment réagir à cette situation. La nouvelle résonnant encore dans ma tête, je peinais pour trouver le mot. « Je…venais de voir les news, » ignorant délibérément le fait que j’ai entendu sa confession médiatisée, je m’efforçais à me focaliser sur des faits. « Qu’est-ce qui s’est passé ? »Il soupirait, et je l’entendais presque se frotter les tempes. « Tout va bien. C’est juste un malentendu. Mon équipe des Relations publiques s’en occupera, et pas plus tard que demain, personne ne se souviendra cette histoire falsifiée. »Ses paroles me rassuraient, dans une certaine mesure. Vu dans quel état de stress qu’il s’est trouvé, je ne voulais pas mettre de l’huile sur le feu. « Ce n’est pas que je m’inquiète pour toi ; c’est plutôt la journée de porte-ouverte d
(POINT DE VUE D'ARIELLE)Je me suis retournée rapidement et mes yeux ont croisé ceux de Dwayne, qui était appuyé contre l'encadrement de la porte, son regard profondément ancré dans le mien.« Tu m'as fait peur », ai-je dit, fronçant les sourcils.« Désolé pour ça », a-t-il répondu, quittant la porte et s'approchant de moi. « Ce n'était pas intentionnel. »« Depuis combien de temps es-tu là ? » ai-je demandé, le regard suspicieux.« Assez longtemps pour capter quelques détails de ta conversation », a-t-il dit, s'asseyant à côté de moi sur le canapé. « Et j'ai vu les nouvelles. »J'ai poussé un soupir, me sentant un peu mal à l'aise qu'il soit au courant de la situation de Jared. « Qu'est-ce que tu penses qu'il se passe ? » ai-je demandé, ma curiosité prenant le dessus.« Je pense qu'il s'est mis dans un sacré pétrin. Mais ce n'est pas surprenant, n'est-ce pas ? »J'ai levé un sourcil, sentant qu'il y avait autre chose sous son ton. « Qu'est-ce que tu veux dire ? »« Allez, Ari
(POINT DE VUE DE JARED)Je savais que je devais partir d'ici avant que la situation ne s'aggrave. La frénésie a grandi de seconde en seconde, avec la mère de Sofia qui a continué de crier et de pleurer, m'accusant de tous les maux.J'ai essayé de m'éloigner au milieu de la foule de journalistes qui m'entouraient, mais ils étaient impitoyables, poussant les micros près de ma bouche, me posant des questions et me pressant de répondre.« M. Smith, est-il vrai que vous avez poussé votre fiancée à tenter de se suicider ? » a demandé une journaliste, sa voix forte et accusatrice.« Non, ce n'est pas vrai ! » ai-je répondu, en essayant de garder mon calme, mais cela est devenu de plus en plus difficile.Réalisant que je ne pouvais pas gérer cela seul, j'ai sorti mon téléphone et j’ai appelé le numéro d'Oliver, ma mâchoire serrée de colère. Je ne savais pas ce que les Golds tramaient, mais ils ne gagneraient pas. S'ils comptaient m'accuser à tort et traîner ma réputation dans la boue, qu'
Point de vue de JaredLa pièce est encore envahie par un nuage de fumée.Je reste là, perdu, ne sachant pas si je dois commencer à nettoyer la cuisine en ramassant la poêle tombée au sol ou le morceau de ginseng brûlé de l’autre côté de la pièce. Et puis, il y a aussi la plaque de cuisson à récurer.Arielle secoue la tête et ouvre davantage les fenêtres pour laisser la fumée s’échapper.« Oh, bon sang », je murmure en jurant à voix basse avant de la devancer pour ouvrir les portes coulissantes qui mènent au jardin.« Qu’est-ce que tu étais en train de cuisiner ? », demande-t-elle avec un sourire amusé.« J’essayais de faire de la soupe », je réponds, l’air penaud, comme un enfant pris en faute.Dwayne, imperturbable face au chaos, continue de préparer sa salade César. « Je lui ai dit de s’en tenir aux actions et aux obligations, mais il n’a pas voulu m’écouter », il ricane, visiblement amusé par la situation.« Tu trouves ça drôle, hein ? Eh bien, tout est de ta faute ! Si tu ne m’avai
(POINT DE VUE DE JARED) Je n’arrivais pas vraiment à mettre en mots ce que je faisais dans la cuisine, mais je m’en sortais à l’aveuglette. J’ai sorti une poêle du placard au-dessus de moi et je l’ai posée sur la plaque de cuisson. Quelques instants plus tard, Dwayne est entré dans la pièce en traînant les pieds. Arielle s’était endormie pendant notre surveillance — ou plutôt, elle nous avait demandé de lui laisser de l’espace pour se reposer de nos disputes. C’était toujours Dwayne qui commençait les querelles. « T’as pas l’intention de m’abandonner, hein ? » lui ai-je dit en levant les yeux au ciel. Il a lâché un ricanement et est passé devant moi en direction de l’autre bout de la cuisine. « Tu rêves. Je suis là pour quelque chose de mieux. T’es pas assez intéressant pour que je perde mon temps », a-t-il dit. J’ai avalé une réplique acerbe et j’ai fait semblant que ses paroles ne m'avaient pas piqué le dos d’un frisson. Il était clairement dans la cuisine pour une com